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EAN : 9782350960623
251 pages
Les Prairies Ordinaires (23/10/2012)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
ouverture / Le traité retraité
Le traité retraité
enquête / autisme : l’Antenne 110 à Bruxelles
autisme : l’Antenne 110 à Bruxelles
Ariane Chottin, Aude Lalande / « un système d’antennes de sécurité né d’îles fabuleuses »
« des enfants qui ne dérangeaient pas du tout les enseignants »
rencontre avec Bruno de Halleux, Jean-Luc Gillet & Marie-Françoise Lisen, de l’Antenne 110 *
un bord comme protection
Cédric D... >Voir plus
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Que lire après Vacarme, n°61 : Europe, le traité retraitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nous ne sommes pas des clients, nous sommes une communauté qui réclame des droits

« ARTICLE 4 : Par le présent traité, l'Union européenne s'engage à ne plus se foutre de la gueule des peuples en promettant une » coordination des politiques économiques et convergence  » quand il n'est question que de stabilité des finances publiques. Soit on stabilise, soit on converge  : faire croire que l'un est la condition de l'autre est une farce que tous les chômeurs européens apprécient au quotidien. »

Le premier texte est une réjouissante version du traité (européen) retraité.

Comme l'écrivent les auteur-e-s « Comment peut-on lire un traité européen ? Un traité en cours de ratification dans toute la zone euro et dont on se sent d'avance complètement dépossédé. Un traité où souvent l'on ne comprend rien, et dont parfois, quand on croit comprendre, on ressort confondu par tant de bêtise et d'idéologie inassumée. Un traité dont la plupart des critiques officielles et autorisées nous enfoncent encore un peu plus dans notre non-savoir et notre illégitimité à le lire. Un traité qui écrase tout destin commun sous un même diktat économique et semble comme renoncer d'avance à être l'expression d'une âme, sinon commune au moins vivante. Un traité qui nous fait regretter de ne pas savoir être encore européen. Un traité dont on sait quoi penser mais que penserait-on s'il n'y avait pas de traité du tout, si tout le monde s'en foutait et vogue le naufrage ? Un traité qui donne envie d'être idiot, de faire l'idiot, mais toujours avec une pensée derrière la tête. Un traité qu'on peut suivre et tenter de réécrire avec l'insolence et l'aplomb des sans nom et des sans titre un certain temps, mais qui oblige à un moment à lâcher prise pour s'interroger au moins sur l'Europe en laquelle on peut encore croire. On s'y est essayé avec ce dernier traité européen. La preuve ». Entre rigolade, sarcasme et émancipation.

De nombreux textes et diverses illustrations poétiques, photographiques ou graphiques, je n'en souligne que certains.

Et en premier lieu une enquête sur l'autisme et l'antenne 110 à Bruxelles :

« un système d'antennes de sécurité né d'îles fabuleuses » d'Ariane Chottin et Aude Lalande, qui interrogent sur la « normalité » et les grandes violences « quand l'apprentissage par conditionnement se double de »renforcements » par punition, ou plus simplement impose aux sujets d'abandonner des »obsessions » et des objets de prédilection qui sont autant de défenses élaborées pour se protéger des agressions du monde extérieur ». Elles indiquent que « L'autisme n'est pas quelque chose qu'une personne a. C'est une manière d'être ».
« des enfants qui ne dérangeaient pas du tout les enseignants » rencontre avec Bruno de Halleux, Jean-Luc Gillet & Marie-Françoise Lisen, de l'Antenne 110
« un bord comme protection » qui débute par « Pour vivre avec les autistes construisent un bord qui fait rempart contre le monde angoissant qui les entoure ».
« qu'est-ce que »l'objet autistique » ? » de par Cédric Detienne qui analyse ces »objets » « pris comme des appendices du corps », entre autres, comme solution problématique : « L'enfant doit sans cesse réitérer sa solution pour qu'elle continue à valoir. Ce qui en fait une solution particulièrement problématique car elle exclut l'enfant de tout lien social et de de toute forme d'apprentissage » et aussi comme « une solution problématique à cadrer » à travers l'exemple de Romain, ses bouts de bois et l'atelier Youtoube.
J'ai apprécié le « À nous donc de risquer » d'Emmanuelle Gallienne sur l'épreuve des frontières pour les émigrant-e-s. Je souligne ce qu'elle indique sur la situation en Grèce « l'atmosphère est si dense de haine ».

Le « Jouer/Déjouer » de Laure Gauthier donne envie de connaître le « W. (Der Fall W. », le Don Giovanni d'Olga Neuwirth et Elfride Jelinek, « le rire doit ôter ses lettres de noblesses au concert afin de libérer la vigilance de l'auditoire. »

Cécile Boëx dans « Montrer, dire et lutter par l'image. Les usages de la vidéo dans la révolution en Syrie » amorce une réflexion sur l'usage de la vidéo dans un contexte de révolte et de répression.

Dans son avant propos, au « Chantier : La démocratie malade de son devenir universitaire », Sophie Wahnich montre pourquoi les « crises universitaires, sont aussi des crises de la démocratie », que « les questions en jeu dans l'éducation publique doivent être soustraites aux circuits marchands d'économie classique ». En citant les travaux de Mauss, elle ajoute « Il y aurait alors à distinguer, non pas entre échange utile et inutile, mais entre une utilité immédiatement instrumentale et une utilité sociale des objets échangés en tant qu'ils permettent de faire tenir une société, de faire société ». L'auteure termine par : « L'inventivité des mouvements étudiants, leur grande compétence à analyser les situations, leur volonté affirmée de maintenir un cadre de lutte non violent, témoignent d'une politique de la vie bonne face à ce pourrissement. le silence mortifère qui leur répond ne permet pas de dire aujourd'hui si ces luttes participeront à court, moyen ou long terme à la victoire de l'éthos démocratique. »

Quatre pays, quatre articles :

« à bas l'excellence ! » de Julie le Mazier, sur les luttes étudiantes en France
« de l'étudiant citoyen à l'étudiant consommateur » d'Andrew McGettigan sur la situation en Grande- Bretagne
« la génération étudiante du réveil démocratique » de Javiera Canales, Nadine Faure et Fernanda Uribe sur le Chili
et « carré rouge » de Marc-Antoine Lévesque sur le Québec
Un grand point commun, le néolibéralisme et la marchandisation des études. Il n'est pas inutile de rappeler que le Chili fut un laboratoire sous la dictature de Pinochet et … des « Chicago boys » de Milton Friedman. Mêmes politiques, mêmes rejets de masse, « Nous ne sommes pas des clients, nous sommes une communauté qui réclame des droits », auto-organisation et luttes des étudiant-e-s. Sans oublier que les étudiant-e-s chilien-ne-s manifestèrent leur solidarité lors de la grève des carrés rouges. La mise en perspective des mobilisations étudiantes dans plusieurs pays forme sens…
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
L’inventivité des mouvements étudiants, leur grande compétence à analyser les situations, leur volonté affirmée de maintenir un cadre de lutte non violent, témoignent d’une politique de la vie bonne face à ce pourrissement. Le silence mortifère qui leur répond ne permet pas de dire aujourd’hui si ces luttes participeront à court, moyen ou long terme à la victoire de l’éthos démocratique.
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ARTICLE 4 : Par le présent traité, l’Union européenne s’engage à ne plus se foutre de la gueule des peuples en promettant une » coordination des politiques économiques et convergence  » quand il n’est question que de stabilité des finances publiques. Soit on stabilise, soit on converge  : faire croire que l’un est la condition de l’autre est une farce que tous les chômeurs européens apprécient au quotidien.
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Pour vivre avec les autistes construisent un bord qui fait rempart contre le monde angoissant qui les entoure
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Le rire doit ôter ses lettres de noblesses au concert afin de libérer la vigilance de l’auditoire.
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