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Troisième volet de « Chevauche-brumes », trilogie initiée en 2019 et qui permit à Thibaud Latil-Nicolas de faire une entrée remarquée sur la scène de l'imaginaire francophone, « L'appel des grands cors » met un terme aux aventures d'une attachante bande de mercenaires chargés de combattre d'horribles monstres dans un monde d'inspiration médiéval-fantastique. Deux ans après, la qualité de la série n'a pas faibli et s'est même renforcée au fil des tomes. [Je précise qu'à ce stade de la série, des SPOILERS sont malheureusement inévitables (même si je vais m'efforcer d'en révéler le moins possible) aussi j'encourage vivement les lecteurs qui n'auraient pas encore découvert les précédents volumes à passer directement au paragraphe suivant]. Nous retrouvons nos différents protagonistes là où on les avait quitté, à savoir en fâcheuse posture. Juxs, qui cumule désormais les fonctions de régent et de plus haut dignitaire du culte d'Enoch, a pris le pouvoir et son influence sur le petit roi Teobane, malléable en raison de son jeune âge et de sa détresse psychologique, est immense. Son obsession pour les Chevauche-brumes n'a quant à elle pas disparu, loin de là, et sa nouvelle position au sein du royaume lui permet aujourd'hui de lancer la guerre sainte à laquelle il aspirait tant. Quitte à se mettre à dos ses anciens alliés d'Eterlandd et du Longemar. Seulement la menace à l'origine de la création du corps d'élite n'a pas disparu et est même en passe de devenir incontrôlable, y compris pour les territoires voisins du Bleu-Royaume qui assistent, impuissants, au déferlement des mélampyges sur leurs terres. Condamnés à se battre sur deux fronts, nos Chevauche-brumes vont connaître les moments les plus difficiles de leur existence pourtant déjà mouvementée, et devoir convaincre les différents royaumes de mettre leurs querelles de côté afin de se concentrer sur la véritable menace.

L'auteur opte à nouveau pour une narration avec de multiples points de vue qui nous font voyager un peu partout sur la carte, ce qui permet de varier les ambiances et les registres. On suit ainsi un premier groupe de Chevauche-brumes de retour sur les lieux qui virent la création de leur communauté, Creuset, où la situation est loin d'être au beau fixe. La part belle y est fait au suspens et à l'évolution psychologique et sentimentale des personnages ce qui donne lieu à des moments très émouvants mais aussi bouleversants. On suit également le groupe des doryactes, de retour dans leur pays pour réclamer de l'aide auprès de leurs soeurs d'arme. L'occasion de découvrir le fonctionnement atypique de ces amazones des steppes dont la culture repose en grande partie sur le matriarcat et le nomadisme. On suit également le gros de la troupe qui continue de recruter de nouvelles têtes et tente encore de se concilier les dirigeants du Bleu-Royaume, sans avoir connaissance des bouleversements qui ont secoué la capitale depuis leur dernière rencontre avec le régent. La dynamique de groupe, principal atout du premier volume, fonctionne une fois encore à merveille et on prend beaucoup de plaisir à suivre les préparatifs des mercenaires pour le conflit qui se prépare, même si ceux-ci s'accompagnent inévitablement de disparitions tragiques. Enfin, l'auteur nous propose de découvrir le point du vue du camp adverse grâce aux yeux de l'Enochdil ou du roi, mais surtout d'un nouveau personnage, le marquis de Lancenys, noble du Bleu-Royaume placé bien malgré lui à la tête d'un régiment de Juxs dont il réprouve les méthodes tant politiques que militaires. D'autres personnages sont ponctuellement mis en avant pour des moments bien précis de l'intrigue (à l'image de ce premier chapitre mémorable mettant en scène la Muraille), ce qui permet de rendre la lecture particulièrement dynamique.

Le récit est en effet cette fois encore très rythmé, avec peu de temps mort et un sentiment d'urgence qui devient de plus en plus palpable au fur et à mesure de l'évolution du roman. Difficile de ne pas penser à « Game of thrones » puisqu'on se retrouve ici dans le même type de situation : toutes les ressources qui devraient être mobilisées pour venir à bout d'une menace susceptible de causer la destruction de l'humanité sont gaspillées dans des querelles intestines entre humains, incapables de comprendre l'importance de l'enjeu et la futilité de leurs petites guéguerres. Ce troisième tome se fait ainsi encore plus épique que les précédents et nous offre de magnifiques scènes de bataille, que se soit contre les mélampyges ou les troupes de Juxs. Conclusion oblige, le roman met en scène les derniers barouds d'honneur de plusieurs personnages clé dont le sacrifice fait mal au coeur mais donne lieu à des scènes grandioses. Les personnages constituent toujours le plus gros point fort du récit grâce à cette camaraderie un peu bourrine qui règne entre les Chevauche-brumes et qui les rend tous si attachants. Ici pas de saints ou de complets salopards mais une multitude de nuances entre les deux. L'amitié entretenue entre les soldat(e)s de la compagnie est toujours aussi émouvante, qu'il s'agisse de celle unissant Barbelin et Varago ou Danbline et Quintaine. La mise en scène d'un milieu guerrier, et donc à priori majoritairement masculin dans un monde de type médiéval-fantastique, n'empêche pas l'auteur d'accorder une large place aux femmes qui possèdent toutes des personnalités intéressantes et sont loin de se cantonner à des rôles de potiches. Les personnages qui font leur apparition dans cet ultime volume sont pour leur part tous très réussis, qu'il s'agisse du marquis de Lancenys, très critique des ordres de Juxs, du tourmenté Théclin ou de l'impressionnant Hondelbert. Mon seul bémol concerne le personnage de l'Enochdil, beaucoup moins nuancé que dans le deuxième volet et par conséquent plus caricatural dans le rôle de l'ecclésiastique fanatique. le style de l'auteur participe aussi au plaisir de lecture : la narration est fluide, les scènes épiques ou émouvantes s'enchaînent tandis que les dialogues se révèlent toujours aussi drôles et percutants.

Pari pleinement réussi pour Thibaut Latil-Nicolas qui nous offre avec « L'appel des grands cors » une conclusion parfaitement à la hauteur qui vient clore en beauté sa série consacrée aux « Chevauche-brumes ». En dépit d'un cadre en apparence classique, les romans séduisent aussi bien par la qualité de leur intrigue que par celle des personnages qui entretiennent les uns avec les autres une relation de camaraderie communicative et fort touchante. Voilà une série de fantasy qui mérite à coup sûr le détour, que vous soyez amateurs ou grands lecteurs du genre.
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Après Chevauche-Brumes et Les Flots sombres, Thibaud Latil-Nicolas termine sa trilogie chez les éditions Mnémos avec L'Appel des grands cors !

Panique en Eterlandd
L'Est du Bleu-Royaume est en effervescence. En effet, nous avons quitté le territoire en proie à différentes menaces temporairement en suspens. Ainsi, la capitale Antinéa a subi un coup d'État de la part du clergé d'Enoch, dont son chef, l'Enochdil lui-même, prend en main la régence du jeune roi Téobane, mais peu sont au courant pour l'instant. Les Chevauche-Brumes sont stationnés au port de Barberon, avec la bénédiction de son bourgmestre, et ont commencé à trouver de nouvelles recrues mais leurs moyens sont bien faibles. Les quelques doryactes de la province voisine de Longemar qui ont pris fait et cause pour les Chevauche-Brumes aimeraient avoir le soutien des autres guerrières de leurs clans, notamment après les événements maritimes des Flots sombres. Quelques mercenaires issus des Chevauche-Brumes ont décidé de suivre le sorcier Jerod pour repartir tout au nord, au village de Crevet, afin de trouver des réponses et des moyens de battre les mélampyges, ces créatures d'encre venues d'une brume mystérieuse et au faciès particulièrement repoussant. Enfin, et c'est bien là le plus dangereux, la frontière nord-est, la province d'Eterlandd, est compromise par l'invasion de ces mélampyges aux formes très diverses (allant des humanoïdes aux arachnides…). Et c'est donc tout le Bleu-Royaume qui risque de se faire submerger par des nuées de créatures dont l'origine reste un mystère. En gros, c'est la merde !

À la guerre comme à la guerre
Tout de suite immergés dans l'atmosphère militaire de L'Appel des grands cors, il nous faut d'abord remercier le bon réflexe (dû à l'auteur ou à l'éditeur, on ne sait pas et peu importe) de placer un résumé des événements antérieurs en début de volume, c'est salutaire même quand on a adoré les deux tomes précédents. Car il y en a des choses qui se passent dans tous les sens et dans cet épisode, l'accent est clairement mis sur l'épopée. Bien sûr, ce n'est pas toujours beau à voir, mais c'est toujours beau à lire. On aborde là le ton des grandes batailles épiques, surtout la toute dernière. Thibaud Latil-Nicolas manie la plume comme Franc-Caquet la verve ou bien Barbelin la couleuvrine. La gouaille des combattants est toujours présente, mais les conditions font que l'humour n'a plus trop sa place. Par contre, on remarque toujours une grande précision dans la description de certains combats, notamment avec une variété de l'armement à souligner, lorgnant encore sur la « fantasy à poudre ». En outre, Barbelin, Dambline, Varago, Annom, Saléon, Franc-Caquet, Esquiche-Poussière et tous les autres sont (presque tous) là, cahin-caha, parfois en très mauvaise posture, parfois dans des situations catastrophiques, mais la solidarité est de mise, du moins entre eux. La palme de l'épopée revient toutefois à un nouveau personnage, Hondelbert La Muraille, haut-suzerain de l'Eterlandd, dont la lame Feleuse prend la mort à témoin quand il s'agit de défendre sa province ; et il me semble que la magnifique couverture de Qistina Khalidah fait référence à ce personnage, en tout cas ce serait justice. Par contre, la palme du pitoyable revient à l'Enochdil, dont les réflexes sont difficilement défendables, même en se questionnant longtemps sur ses objectifs, point faible de l'intrigue.

Liberté, amitié, solidarité
Dans ce troisième tome, Thibaud Latil-Nicolas approfondit avant tout les thématiques qu'il a déjà parcourues précédemment. Sans mettre véritablement en place un raisonnement politique sur le fonctionnement de ces provinces, l'auteur souligne la force de l'amitié et de la solidarité dans les moments de tension extrême, et pour survivre tout simplement. Mais on peut voir poindre quelques aspects plus approfondis, à commencer par le fanatisme religieux évidemment puisque le deuxième tome se concluait sur la prise de pouvoir de l'Enochdil emmenant à sa suite toutes les forces de la capitale Antinéa, dont le Dauphin. Il est alors intéressant de voir comment il est difficile de concilier des croyances théoriques et l'organisation concrète d'une armée en marche ; le cynisme est subtil, mais le personnage du marquis de Lancenys est celui qui est sur la ligne de crête : épris d'idéaux chevaleresques, mais contraint par le pouvoir religieux ; à l'inverse du chef religieux qui a tout pouvoir désormais, mais ne mène que par arrogance et mépris. Autre sujet abordé de façon intéressante : la place des femmes dans les situations militaires. Là, c'est évidemment les doryactes qui jouent le plus grand rôle ; les femmes des autres provinces sont davantage invisibilisées, contexte féodal et patriarcal oblige j'imagine, même si Emélia, la fille du baron Bérak, est particulièrement bien campée (noble mais travailleuse, dirigeante mais handicapée, il y a plein d'aspects de sa personnalité qui sont creusés ici). Les doryactes, donc, sont utilisées de façon plus annexe dans ce tome-ci, mais ont un système politique qui permet quelques chapitres bien sentis : système matriarcal mais qui n'assure pas pour autant plus d'égalité ou plus de sororité entre ses composantes, quand il ne fait que s'appuyer sur des clans à l'organisation verticale. Dans tous ces thématiques, les créatures d'encre, les fameux mélampyges, peuvent passer pour un simple décor, un peu comme des zombies dans Walking Dead…

Réussi, L'Appel des grands cors est donc un vrai tome final épique. L'attente est comblée et c'est là l'essentiel !

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Si le premier tome des chevauche-brumes était sympathique, le deuxième devenait encore plus addictif et maîtrisé. L'appel des grand cors clôture alors la trilogie de manière explosive ! Ces romans sont de beaux représentants de la fantasy française et promet une belle carrière à l'auteur. Je remercie par ailleurs les éditions Mnémos pour leur envoi.

Intrigues politiques et religieuses arrivent à un pivot ! le roman commence habilement par nous remettre dans le contexte de l'histoire, alors que le Bleu Royaume subit de profonds changements politiques, en parallèle d'une menace magique qui ne finit pas de tout détruire sur on chemin. A un tel point qu'un royaume voisin, l'Etherland, se voit emporté dans le conflit. Nous faisons donc face à un récit qui se densifie et dépasse le seul point de vue de notre compagnie originelle. C'est donc un roman ambitieux auquel le lecteur est confronté, avec de multiples points de vue et de multiples rebondissements.

Le livre est une critique acerbe de la religion fanatique, de l'ambition personnelle et de l'égoïsme. Si les ressors de l'intrigue sont assez classiques : une menace globale se répand, pourtant les forces en présence n'en prennent pas la pleine mesure et se déchirent en s'affaiblissant… C'est cependant assez habilement mené pour que cela demeure distrayant. Addictif même, car on sent l'auteur vraiment passionné par son livre. C'est également une ode à la camaraderie, au courage et à l'audace. le seul défaut que j'ai pu trouver est que l'alternance des points de vue a pu se révéler brouillonne par moments. Mais au cours du roman, le rythme gagne en solidité et devient carrément explosif sur le final.

Une fois de plus, ce tome des chevauche-brumes séduit grâce à ses portraits de personnages convaincants et colorés. Si on retrouve nos habituels soldats, toujours aussi obstinés, braves et soiffards, les nouvelles têtes ne sont pas en reste. J'ai beaucoup apprécié le Marquis de Lancenys, noble futé mais désargenté contraint d'agir sous les ordres d'un fanatique religieux déraisonnable. Il est aidé de Gousier, un moine bienveillant et calme en apparence, mais qui fait preuve d'une grande droiture, ce qui se révélera un atout en ces temps troublés. Enfin, un autre personnage que j'ai apprécié est Emélia, fille de baron au pied bot, mais fine administratrice, tacticienne et qui n'a pas froid aux yeux.

Les personnages sont portés par une écriture de grande qualité. Thibaud Latil-Nicolas use d'un vocabulaire précis et fleuri qui permet de bien saisir les caractères de ses protagonistes. Cette même plume permet de créer des combats très immersifs et bien détaillés. Loin d'être brouillons, on se repère dans l'action de ces derniers, ce qui leur permet de gagner en poids. Enfin, notre attachement aux personnages nous immerge totalement dans les drames qui parsèment le récit. En effet, l'humour des précédents n'a plus vraiment sa place. L'auteur n'hésite pas à faire des choix courageux en nous montrant des scènes violentes qui nous font rapidement comprendre la gravité des situations.

Émouvant et mouvementé, je trouve que l'appel des grands cors est une très bonne conclusion. La progression dans l'écriture est tout à fait admirable depuis le premier tome. L'auteur nous livre au roman au cordeau, qui suit admirablement plusieurs arcs narratifs, quitte à créer un effet parfois brouillon, et ne lésine pas sur la prise de risques. Violence, combats et manipulations sont au programme, aux côtés de personnages toujours attachants (les anciens comme les nouveaux) et au verbe tranchant. En bref, de la fantasy française qui fait plaisir à lire.
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Alors, voilà, c'est fini. Me voici à la fin de l'aventure. J'ai dit au-revoir aux Chevauche-brumes, j'ai fait mes adieux à certains, j'ai tremblé, ri et presque pleuré à leurs côtés. C'est à regret que je quitte cet univers de fantasy incroyable avec ce troisième tome qui ne m'aura pas épargnée.

J'avais adoré les deux premiers tomes de cette trilogie qui mettent en scène une troupe de soldats, se faisant appeler les Chevauche-brumes, en proie au désordre et au chaos dans un quinzième siècle fantastique. On y suivait des personnages forts, gouailleurs, aux personnalités bien dessinées, se battant contre une étrange brume, une armée de mélampyges terribles aux crocs et aux griffes redoutables.

Dans ce troisième tome, on retrouve tous les ingrédients qui font de cet univers une grande trilogie. Un monde bien construit où le danger vient non seulement des féroces bestioles mais aussi du pouvoir politique. La religion prend une place importante et provoque un schisme dévastateur au coeur du royaume. Les personnages y sont toujours aussi attachants. J'ai vraiment eu du plaisir à retrouver Quintaine, Saléon, Durieux mais aussi les Doryactes, ces amazones incroyables! La force du roman repose, pour moi, sur ces personnages liés les uns aux autres par une amitié indéfectible. Certains mourront, laissant le lecteur blessé, la larme à l'oeil! Les personnages y ont fort à faire puisqu'ils devront lutter sur deux fronts: repousser la horde maléfique et combattre le roi Téobane, manipulé par un religieux fanatique. On peut dire que côté intrigue, les choses tiennent.

L'auteur parvient à insuffler un souffle épique dans ce tome, narrant batailles et combats comme si nous y étions! Il n'y a aucun temps mort que ce soit dans les dialogues et dans l'action et je n'ai pas vu défiler ces presque 500 pages. J'ai lu certaines scènes sous apnée, ressentant une tension forte.

Et puis arrive le dénouement et il faut bien refermer ce fabuleux roman, dire adieu à tous ces personnages qui nous ont accompagné pendant des heures, comme si l'on disait au-revoir à des amis chers.

Une fois de plus, je suis conquise par la plume de l'auteur, par son univers et ses personnages inoubliables! Lisez « Chevauche-brumes », une trilogie indispensable!
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En conclusion, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui clôt magistralement cette trilogie des Chevauche-brumes. D'une tonalité plus militaire, ce dernier opus possède de grandes qualités : un style d'écriture précis et poétique, des personnages attachants qui forcent le respect par leur camaraderie et leur vaillance mais aussi une intrigue maîtrisée qui donne lieu à de grands moments épiques notamment lors de la bataille finale aux environs de Ferbourg. J'ignore quels sont les nouveaux projets d'écriture de Thibaud Latil-Nicolas mais je suis certaine d'une chose : je ferai partie de ses lectrices.

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
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Chevauche-brumes était fabuleux, Les flots sombres était encore plus grandiose et L'appel des grands cors est parfait. Thibaud Latil-Nicolas achève sa trilogie de façon magistrale avec une intrigue épique et intense portée par des personnages inoubliables et attachants qu'on a du mal à quitter. C'est un coup de coeur immense pour ce roman qui m'aura fait passer du rire aux sanglots, de la rage à la jubilation et m'aura laissé à la fois conquise et triste à l'idée d'en tourner la dernière page.

Critique complète sur yuyine.be!
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Avec une plume toujours aussi maîtrisée, Thibaud Latil-Nicolas nous entraine éparpille derrière ses personnages encore une fois. Jerod, avec deux compagnons, doit rejoindre le nord et la cathédrale où tout a commencé pour espérer trouver une solution aux mélampyges toujours plus nombreux et surtout, visiblement mieux organisés. Saléon, et le petit reste des Chevauche-Brumes restent à Barberon pour former de nouvelles recrues. Mais ils vont devoir fuir, car Juxs et le trop jeune Roy ont levé une armée gigantesque pour éradiquer les hérétiques : les mélampyges ? non, non, les Chevauche-Brumes ! Et je pourrai ainsi remplir des lignes et des lignes, si je devais détailler les différents groupes, menant différentes actions.

Oui, l'auteur nous éparpille. Et pourtant, à chaque chapitre, il nous accapare, aussi bien avec les personnages que l'on connait qu'avec de nouveaux qu'il nous fait découvrir, et aimer ou haïr immédiatement. Enfin presque, parce que dans le lot, il y en a un qui m'a fait passer par toutes les émotions : sympathie, puis dégoût, puis haine, pour au final s'avérer être un homme plein de bonté ! Ah Martial !

Cet éparpillement nous permet également de découvrir de nouveaux lieux comme les montagnes et les forêts de l'Eterland, comme les plaines du Longemar, et enfin pour la bataille finale, grandiose, épique, sanglante, poignante, la vallée de L'Elgidre, frontière naturelle entre le Bleu-Royaume et l'Eterland.
La suite sur le blog ;)
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- Chronique combinée des tomes 2 et 3 -

Dans ma petite vie de lectrice, j'ai jamais rencontré que deux types de bouquins : ceux qu'on lit, et ceux qu'on vit. Ces temps-ci, j'ai lu beaucoup mais pas vécu grand chose ; je suis restée spectatrice de la grosse majorité de mes lectures. Puis il y a un petit mois, il y a eu le tome deux de Chevauche-brumes qui m'a mis quelques claques, et derrière lui le tome trois qui m'a proprement éclatée. Pour vous la faire simple, j'ai vécu une expérience épique du genre à vous faire grimper sur votre toit pour crier "voilà, c'est pour des moments comme ça que je lis, bordel !". Alors je vous le dis tout de suite : cette chronique, c'est une chronique coup de coeur d'autant plus enthousiasmante à écrire que je n'en avais plus eu depuis un an au bas mot.

Mais avant de commencer avec du lourd, c'est une toute petite attention de l'auteur pour son lectorat qui a emporté mes faveurs : chaque tome débute avec un résumé des évènements précédents ~ yes, amen, Hallelujah ! ça devrait être une loi universelle dans le monde de l'édition ! (oui, ici on refait le monde, c'est cadeau). C'est pas grand chose, mais moi je me sens heureuse quand un auteur comprend que tout bon que son roman soit, on a le droit de pas se rappeler de tout. Bref, la lecture s'est d'entrée de jeu bien engagée... d'abord sur terre et ensuite en pleine mer avec, d'abord, ma découverte de Les flots sombres.

"Mais pourquoi ça cause de flotte ? Nous on veut de la brume et des cavaliers !" me direz-vous. Minute petit papillon, on se rappelle l'intrigue là où on l'a laissée: à l'issue du premier tome (que par ailleurs on peut à mon sens lire en one-shot), on avait assisté à la naissance des valeureux Chevauche-Brumes, cette troupe libre ayant pour noble but de préserver l'humanité des mélampyges qu'elle vient de lâcher sur le Bleu-Royaume et ses vassaux - la boulette. Parmi les territoires impactés par la horde monstrueuse, on trouve l'île de Biscale qui voit son économie sévèrement menacée par un monstre marin auquel personne ne prête paradoxalement beaucoup de crédit. Une certaine Ophélie est nommée capitaine d'un bateau trapu et fort peu taillé pour la chasse au kraken, tandis que côté terre le pouvoir et le clergé ne voient pas d'un bon oeil l'arrivé des Chevauche-Brumes qu'ils considèrent respectivement comme renégats et hérétiques. Je ne vous le fais pas dire : dès le début du tome deux, ça sent les problèmes pour nos copines et nos copains.

Les Flots sombres, c'était selon moi un récit à double tranchant (c'est pour ça que je ne m'y suis jetée que tardivement), car si Thibaud Latil-Nicolas nous avait prouvé qu'il avait la Fantasy dans le sang avec Chevauche-Brumes, poursuivre la chose avec une intrigue se déroulant pour moitié en mer, c'était osé : faut gérer les termes marins et parvenir à donner une dimension épique à ce qui peut très vite tourner au gros bordel. A croire que je me tracassais pour rien : l'auteur a largement bravé la tempête en faisant au passage des chapitres maritimes mes favoris du tome, une prouesse d'autant plus remarquable que cette partie de l'intrigue est pour l'essentiel portée à bout de bras par une nouvelle protagoniste : Ophélie. Elle ne sera d'ailleurs pas la seule femme trempée dans l'acier qu'on introduira dans l'histoire (dans ce tome comme dans le suivant) et j'insiste lourdement sur le fait que les personnages féminins sont présents en nombre et en qualité. Ce qui est très loin d'être la norme en Fantasy est un exercice d'un naturel déconcertant pour Thibaud Latil-Nicolas qui nous a écrit des femmes, des meneuses, des capitaines et des guerrières de rêve comme on en croise peu - voire jamais - en Fantasy. le troisième tome, L'Appel des Grands Cors, leur fait hommage à toutes et je me souviendrais longtemps d'une certaine charge de cavalerie qui n'a rien à envier à celle du Rohan au pied de Minas Tirith.

Et comme les armées se bougent au son du cor de guerre et que des armées, y en a justement un paquet qui fleurissent dans le tome trois, laissez-moi vous dire que ça claironne de partout sur la fin et qu'on atteint des niveaux épiques de baston.

Derrière la baston qui engage rapidement le Bleu-Royaume, ses voisins et les mélampyges, il y a toutefois une intrigue magique à démêler. On se plaît à découvrir avec Jerod, le petit mage, les origines des mélampyges et à tenter de trouver une solution plus intellectuelle qu'un coup d'épée dans la tronche à leur déferlement. le récit ne déçoit pas sur ce point et cet arc narratif mené en parallèle des enjeux plus politiques trouve franchement bien sa place - une aubaine qu'il y ait autant de vétérans de la Neuvième légion pour faire vivre toutes ces facettes de l'histoire ! Ainsi donc, grâce à cette transition subtile, je clos cette chronique en vous touchant quelques mots sur ceux qui portent ces trois tomes sur leurs épaules massives et couturées : les Chevauche-Brumes. Hormis quelques-uns qui ne peuvent pas se blairer mais dont on se sépare bien vite, l'ambiance parmi eux est celle d'une fratrie dont chaque membre n'hésite ni à se lancer dans la bataille, ni à saigner pour ses confrères (et consoeurs!). Eux qui ont vécu en fripouilles une bonne partie de leur vie ont à coeur de la poursuivre en héros. Thibaud Latil-Nicolas n'épargne aucun des vétérans et s'attache à les faire briller jusqu'au bout - toujours dans la joie, la bonne humeur et les insultes fleuries qu'on aime tant se les voir lancer à la gueule.

Dans son ensemble, Chevauche-Brumes n'est pas une trilogie constante ; elle fait de mieux en mieux : on part de la case "très bien" pour arriver en beuglant notre enthousiasme à un niveau de coup de coeur intergalactique. Pour une lecture mémorable de très grande qualité, aux personnages incroyables et au rythme endiablé, vous savez quoi lire. Moi, j'ai plus de mots pour vous en parler.
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Lorsque Les Éditions Mnemos m'ont proposé de recevoir le troisième tome de l'épopée des Chevauche-brumes, je n'ai pas hésité une seule seconde ! J'ai attendu de pied ferme devant ma boite aux lettres mon précieux colis ! Quelle joie de retrouver l'univers si particulier et extrêmement bien construit de Thibaud Latil-Nicolas, j'allais enfin découvrir le dénouement de cette histoire !

L'auteur repousse les limites dans ce troisième tome ! Il joue avec les nerfs du lecteurs en le faisant osciller de l'angoisse aux grands éclats de rires. Impossible à lâcher, ce livre est une grande épopée digne des grands récits médiévaux !

Ce que j'ai particulièrement aimé dans ce dernier opus, c'est sans aucun doute que la colonne vertébrale de l'histoire soit toujours là, toujours présente, on ne perd pas nos Chevauche-brumes et on galope à leur côté. Nos pauvres gaillards ne seront pas épargnés, entre diverses fuites et trahisons, ils tiennent bon et leur histoire est pleine d'émotions.

J'avoue avoir eu un peu peur lorsque j'ai lu qu'un nouveau royaume – l'Eterlandd – entrait dans la danse, j'ai eu peur de me perdre dans les personnages ou de m'éloigner de l'idée brillante de ce livre c'est-à-dire de renvoyer dans les abimes les Mélampyges – ces affreuses bêtes noires venues des entrailles de la terre ! Mais encore une fois, Thibaud Latil-Nicolas prouve son talent et sa maitrise de l'écriture. C'est brillant et ça coupe le souffle et je dirais même que l'arrivée de ce nouveau royaume dans l'histoire redistribue les cartes et ouvre de belles perspectives !

On rit, on espère, on a les larmes aux yeux, on est parfois en apnée : quelle trilogie ! Je dois avouer que lorsque j'ai tourné la dernière page de ce tome, j'ai eu une petite boule au ventre en me disant que c'était la fin, que je devais dire adieu à cet univers et à mes Chevauche-brumes

Comme dirait une autre blogueuse que j'apprécie énormément, » Chevauche-brumes était fabuleux, Les flots sombres était encore plus grandiose et L'appel des grands cors est parfait. » C'est exactement ça, il y a dans cette trilogie une montée en puissance, et en même temps une envie de lâcher les chevaux/d'oser/de prendre des libertés et c'est totalement réussi ! C'est épique, c'est parfois dur et douloureux mais c'est une trilogie touchante et remuante.

Adieu Tirelire, Cagna, Quintaine, Murtion et les charmantes guerrières doryactes, l'heure est venue de nous séparer mais, aucun doute, vous allez trôner bien en sécurité sur les étagères de ma bibliothèque !

Si vous ne connaissez pas encore cette trilogie alors enfourchez votre cheval et galopez vers la librairie la plus proche : vous avez la chance incroyable d'avoir encore une superbe trilogie à découvrir !
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L'Appel des grands cors est le troisième volet qui vient mettre un point final à l'époustouflante saga de Thibaud Latil-Nicolas.

D'un one shot, ce récit est devenu une trilogie dont chaque tome était attendu par ses lecteurs avec beaucoup de fébrilité. L'impétuosité de cette nouvelle plume de l'Imaginaire y est pour beaucoup car elle nous emporte avec une grande fluidité dans une aventure tumultueuse et captivante.

Pour un premier cycle, Thibaud Latil-Nicolas a tapé juste et s'est ménagé une entrée en grande pompe dans les littératures de l'Imaginaire.
Dans L'Appel des grands cors, le Bleu-Royaume est tombé sous le joug de l'Enochdil qui a pris l'ascendant sur le jeune roi, Téobane. Reléguant la menace des mélampyges à une simple chimère, Juxs, à la tête d'une puissante armée, espère marcher sur ses voisins pour arrêter les chevauche-brumes et étendre, par la même occasion, le culte d'Enoch. du côté des chevauche-brumes, ils se sont rapprochés des autres puissants pour les aider à vaincre tous les périls qui les menacent. Or, pendant que les peuples se déchirent, un danger plus grand encore est sur le point de s'abattre sur eux. Celui-ci est constitué de brumes et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Sauf peut-être le dernier mage qui a échappé à l'aveuglement religieux mais encore faut-il qu'il atteigne son but ? Rien n'est moins certain au vu du nombre d'ennemis toujours plus importants qui croisent sa route.

L'Appel des grands cors conclut de manière magistrale cette saga de fantasy épique. Avec ce tome, Thibaud Latil-Nicolas réunit tous les ingrédients inhérents aux grandes épopées héroïques.

Après avoir fait connaissance avec les personnages tout en prenant conscience de la menace dans Chevauche-brumes, puis avoir goûté aux nombreuses intrigues d'un homme d'Eglise ambitieux dans Les Flots sombres, le temps est venu avec L'Appel des grands cors de voir les camps s'entrechoquer. L'heure de la grande bataille a sonné et le spectacle promet d'être grandiose et meurtrier.

Pour ce final, la plume de Thibaud Latil-Nicolas se fait héroïque et virevoltante. Il nous narre sans aucune fausse note des scènes de combats incroyablement réalistes. On est emportés avec une grande virtuosité au coeur de la bataille, on tremble pour ces héros auxquels on s'est attachés au fil des romans. le suspense est à son comble, la tension, insoutenable. Les ennemis tombent autant que les alliés. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête et on tourne les pages de plus en plus rapidement sans pouvoir se détacher de ce récit très immersif.

La puissance de ce cycle réside également dans cette multitude d'intrigues que l'auteur a imaginées. le volte-face de certains personnages fait changer la direction de l'histoire et nous laisse subjugués devant ces revirements inattendus.

Thibaud Latil-Nicolas excelle ici autant en fin tacticien qu'en impitoyable comploteur.

En outre, que dire de ses personnages. Il y en a tant que tous les lecteurs s'y retrouvent. Si on a passé pas mal de temps en compagnie de cette bande hétéroclite de mercenaires au début du cycle, les autres tomes ont laissé la place à d'autres figures, notamment féminines. Ainsi, on part à la rencontre des clans Doryactes présidés par des femmes. Toutes guerrières et toutes puissantes, elles font montre d'un courage et d'une force exceptionnelle dans ce dernier volet. Autre femme qui fait beaucoup parler d'elle, c'est Emélia, la baronne héritière de Ferbourg qui, malgré son handicap, participe activement à la campagne, quitte à se mettre en première ligne pour redonner du courage aux soldats. Beaucoup des héros de Thibaud Latil-Nicolas évoluent au cours de l'histoire. C'est le cas de Téobane. Influençable et faible du fait de son jeune âge, il mûrit en plein coeur de la bataille et prend de l'assurance pour enfin tenir tête à l'absurdité qui lui dictait jusque-là sa conduite. Enfin, d'autres protagonistes empruntent des chemins étonnants comme ces chevauche-brumes qui choisissent, à l'image de Franc-Caquet, de rentrer dans le rang en devenant un moine pénitent qui a fait voeu d'aider son prochain.

C'est donc un cycle riche à plus d'un titre, autant pour ses personnages que pour la multitudes d'histoire narrées.

Avec sa trilogie, Thibaud Latil-Nicolas nous offre un premier cycle d'une grand maturité incroyablement immersif.

Après une entrée si remarquée, on lui souhaite de poursuivre sa carrière d'écrivain et de continuer à nous enchanter avec son imaginaire si foisonnant... Fantasy à la Carte

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