J'avais lu «
Un milliard et des poussieres » de ce Bertrand Latour, les aventures d'un chauffeur de limousine pour le Ritz, j'avais trouvé ça super bien tourné, même si la fin m'avait laissé sur ma… faim.
Lundi, un libraire de Rouen où j'étais en déplact pro m'a conseillé «
L'attraction du vide » du même auteur, j'étais pas chaud chaud mais il a tellement insisté... Je veux dire, l'histoire de 2 écrivain, j'avais peur que ça donne un truc genre le milieu littéraire qui se regarde le nombril. Ben, pas du tout ! Il y a une vraie histoire dans ce bouquin, et même une formidable épopée, avec un vrai suspens (« suspense » ?, je sais jamais). La fin en apothéose est belle, émouvante, imprévisible. L'écriture, elle, est vive et fluide. Par contre, le ton est, euh…, sans concession, voire carrément politiquement incorrect, ça tire sur tout ce qui bouge façon Céline, ce qui finalement change du ronronnement de la « littérature sans estomac » (merci, Monsieur Jourde) qu'on nous ressert à chaque rentrée littéraire.
Je viens donc d'avaler d'un trait «
L'attraction du vide » et c'est un des meilleurs livres que j'ai jamais lu, un livre qui, dans son style, me fait penser au Portnoy de
Philip Roth, rien que ça ! Bref, je vous recommande de vous jeter sur ce roman : vous l'aimerez ou vous l'aimerez pas, en tout cas vous pourrez pas ne pas reconnaître du talent à son auteur. Voilà, je m'appelle Ludovic et c'était ma première critique sur Babelio :)