La veille, la narratrice qui ne dira pas son nom, puisqu'il ne nous regarde pas, a bu beaucoup d'alcool. le besoin de caféine la force à entrer dans l'antre maudit, qu'habituellement, elle évite : la cafète. Elle se « fraye un chemin au milieu du populo pour filer droit vers son cours sucré ». (p. 8) Bien sûr, elle n'a pas de monnaie. Alors que personne ne se précipite pour la dépanner, une nouvelle recrue de l'entreprise insère des pièces dans la machine et lui offre sa boisson, accompagnée de remarques sur sa peau.
Aussitôt, la pétasse appelle sa copine Soso, qui la renseigne au sujet de l'impertinente. Contre toute attente, cet événement transforme la vie de celle qu'on ne connaît que par son surnom. Dans ce nouvel opus, elle vit des aventures à la campagne et elle démontre qu'elle n'est pas à une contradiction près. Au hasard des rencontres et des liens qu'elle noue, elle est de toutes les causes, même quand elles sont opposées.
J'avais découvert l'héroïne dans
Journal d'une pétasse au volant. Elle m'avait beaucoup amusée et j'avais eu de grands éclats de rire. J'ai regretté que, dans ce nouveau tome, elle se soit autant adoucie. J'imagine qu'il est difficile d'être une pétasse à long terme, que cela est fatigant d'avoir de la répartie et de trouver à redire sur tout, mais je ne l'ai pas reconnue. Sa relation avec Gabriel semble l'avoir énormément assagie. Pourtant, elle n'est pas apaisée, son cerveau turlupine toujours à plein régime, mais elle m'a semblé moins revendicatrice et moins exaspérante. Je l'ai regretté, car c'est ce qui faisait son charme. Il est vrai qu'il est délicat d'attaquer des causes justes, or dans le
Journal d'une pétasse biodégradable, elle est plongée dans un combat écologique. Malgré ce sentiment de nuances, la Pétasse m'a fait sourire, bien que je l'aurais aimée plus sarcastique, et j'ai passé un très bon moment avec elle.
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