Citations sur Le grand roman des maths : De la préhistoire à nos jours (68)
Les objets qu'étudient les mathématiques n'ont pas d'existence physique. Ils ne sont pas matériels, ne sont pas faits d'atomes. Ce ne sont que des idées. Pourtant, comme ces idées sont d'une redoutable efficacité pour appréhender le monde !
- Et sinon, vous faites quoi dans la vie ? m'a-t-elle demandé.
- Je suis mathématicien.
- Oh, moi, j'ai toujours été nulle en maths !
- Ah bon ? Pourtant , ce que je viens de vous raconter avait l'air de vous intéresser.
- Oui... mais là, ce n'est pas vraiment des maths... ça reste compréhensible.
Tiens, on me l'avait encore jamais faite celle-là. Les mathématique serait donc, par définition, une discipline que l'on ne peut pas comprendre ?
Le méridien de Paris fit référence jusqu'à la conférence internationale de Washington en 1884. Il fut alors remplacé par le méridien de Greenwich passant par l'Observatoire royal de Londres. En échange du méridien, les Britanniques s'engagèrent à adopter le système métrique. On attend toujours.
Une des questions que l'on me pose le plus souvent lorsque j'évoque en public mon goût pour les mathématiques est celle de son origine. Comment vous est venu ce penchant pour le moins bizarre ? me demande-t-on parfois ? Est-ce un professeur en particulier qui vous a transmis sa passion ? Aimiez-vous déjà les maths quand vous étiez enfant ? Le déclenchement d'une telle vocation ne laisse pas d'éveiller la curiosité des gens qui étaient jusque-là restés hermétiques à cette discipline.
C’est une chose qu’il faut accepter dès que l’on fait de la science : plus on en sait sur un sujet, plus on mesure l’étendue de notre ignorance. Chaque réponse apportée soulève dix nouvelles questions. Ce jeu sans fin est à la fois accablant et jubilatoire. Il faut dire que s’il nous était possible de tout savoir, la joie qui en résulterait serait immédiatement obscurcie par le désespoir bien plus grand de n’avoir plus rien à découvrir.
Une belle théorie est une théorie économe, sans déchets, sans exceptions arbitraires, ni distinctions inutiles. C’est une théorie qui dit beaucoup en peu, qui fixe l’essentiel en quelques mots, qui va droit à l’impeccable.
L'été approche, et comme tous les ans à cette période, une agitation particulière s'est emparée de la ville. Bientôt, les troupeaux de moutons partiront vers les zones de pâtures du Nord pour ne revenir qu'à la fin de la saison chaude. Pendant plusieurs mois, les bergers auront à charge de mener le bétail, d'en assurer la subsistance et la sécurité pour les ramener entiers à leurs propriétaires. [...]
Un problème se pose alors : comment comparer la taille du troupeau qui est parti avec celle du troupeau qui est revenu ?
Pour répondre à cette question, depuis quelques siècles déjà, un système de jetons d'argile a été développé. [...]
Au moment du départ, on place dans un récipient une quantité de jetons correspondant à la taille du troupeau. Il suffira au retour de comparer le troupeau au contenu du récipient pour vérifier qu'aucune bête ne manque à l'appel. Bien plus tard, ces jetons recevront le nom de calculi, "petits cailloux", qui donneront naissance au mot calcul.
Le scientifique recherche la vérité et, parfois, y trouve par hasard la beauté. L’artiste recherche la beauté et, parfois, y trouve par hasard la vérité.
Les mathématiques qui restent à faire sont sans nul doute bien plus vastes que celles qui nous sont connues.
Plus un énoncé est simple et sa portée grande, plus il nous donne l’impression de toucher du doigt quelque chose de profond. La beauté en mathématiques peut prendre plusieurs formes qui toutes se manifestent par ce rapport troublant de la complexité des objets étudiés à la simplicité de leur formulation