Edouard Launet nous livre ici une série de chroniques publiées précédemment dans Libération dans une rubrique intitulée « On achève bien d'imprimer », ainsi que quelques autres.
De quoi s'agit-il vraiment ? Non pas d'un catalogue de la jouissance telle qu'elle est décrite dans les livres, par exemple, non, non. Ce sont des réflexions diverses portant sur divers événements savants (un colloque international sur le thème de « Formes et enjeux de l'hyperbate ») ex. : « Johnny est malade, mais bien assuré, il est subclaquant, aux fans éplorés »), de petites questions qui nous concernent tous (« pourquoi voulons-nous faire croire que nous avons lu tel ou tel chef-d'oeuvre alors qu'il n'en est rien ? », « lire rend-il plus intelligent ? », « Un roman placé près des caisses se vend mieux »), des questions assez habituelles quand on parle de questions techniques (l'incipit), des anecdotes amusantes sur les « querelles d'écrivains » ou l'usage des citations de
Victor Hugo au Parlement…, des citations dont on ne sait si elles sont authentiques…
Un index des auteurs cités complète le volume où
Houellebecq, Hugo et
Proust apparaissent abondamment.
Jouissance certes, surtout pour les amateurs éclairés, qui souriront ou riront franchement à certaines descriptions de colloques aux titres abscons dont
Launet résume avec plus ou moins de bonne foi le contenu – incompréhensible bien sûr : c'est la loi du genre ! – mais la répétition engendre finalement moins de plaisir et c'est ainsi qu'on voit que le comique de répétition ne fonctionne pas à tous les coups.
Je préfère donc franchement les textes qui abordent de petites bizarreries comme la place de la météo dans les oeuvres littéraires (surtout en Normandie et singulièrement dans
Proust), l'influence des amphétamines sur l'écriture, …
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