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EAN : 9782081408654
272 pages
Flammarion (04/04/2018)
3.56/5   135 notes
Résumé :
Paris, un soir de septembre. Peu de choses relient Hubert, propriétaire de son appartement de famille, Magalie, restauratrice en porcelaine, Julien, barman débutant, et Bob, touriste américain de passage dans la capitale. Pourtant tous les quatre vont ouvrir et partager une bouteille de Château Saint-Antoine 1954 retrouvée dans la cave du vieil immeuble où ils habitent.
Le lendemain matin, les rues ne sont plus tout à fait les mêmes, ni les autobus, ni les co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Et si un verre de vin vous faisait remonter le temps ?

C'est ce qui va arriver à quatre des habitants d'un immeuble. Bien qu'ils ne se fréquentent pas, des évènements inattendus les amènent à partager une agréable soirée autour d'une bouteille de Château Saint-Antoine 1954. le lendemain, chacun retourne à sa vie et ses occupations quotidiennes, sauf que ça va légèrement déraper : ils ne sont plus en 2017 mais en 1954 !!

Malgré ce saut dans le temps et la présence d'Ovnis (même de très loin !), ce n'est pas un livre de SF à proprement parlé. le peu d'éléments apportés pour expliquer ce phénomène et ses conséquences ne sont pas très plausibles et carrément stéréotypés. Mais ce n'est absolument pas dérangeant car on se rend vite compte que le coeur de l'histoire est ailleurs.

Il s'agit surtout une escapade dans le temps, dans un Paris des années cinquante, sa vie de quartier, de proximité, son ventre (les Halles), ses petits commerces, ses bistrots où se prenaient les nouvelles des uns et des autres et du monde. Nos quatre protagonistes vont même y croiser émerveillés des célébrités telles que Jacques Prévert, Robert Doisneau, Marcel Aymé, Jean Gabin, Edith Piaf, Audrey Hepburn, etc… Ils vont aussi, avec plus d'émotions et de curiosité encore, aller à la rencontre de leur propre histoire familiale, la mémoire de leurs aïeux ou de leurs rêves.

Un livre distrayant mais qui est un peu trop cousu de fil blanc, un peu trop pétri de bons sentiments aussi. Mais j'ai apprécié son petit cachet suranné, cette atmosphère nostalgique d'une époque où l'on prenait le temps de se parler, de vivre, de s'entraider, même si cette image a tendance à être enjolivée, comme un souvenir lointain dont on aurait conservé que le meilleur peut être.
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A Paris, quatre personnes qui ne se connaissent pas , (ou à peine ), vont ouvrir une bouteille de vin, millésime 1954, et vont se trouver propulsés à cette époque sans savoir comment revenir à la leur...
On a Hubert, propriétaire d'un appartement depuis plusieurs générations, dans le même immeuble ; immeuble où Julien (jeune barman) vient d'acheter,où Magalie tient une boutique de restauration de porcelaine et où Bob,( touriste américain), est locataire, pour quelques jours , d'un appart Airbnb.
C'est l'occasion pour l'auteur de nous offrir une ballade dans le Paris des années 50. Bistrots, le "ventre de Paris "avec les Halles et son patois, ses personnages. On y croise, Gabin, Piaf , Audrey Hepburn,
Nostalgie, nostalgie, camarade ...
Il se dégage de ces pages une certaine atmosphère, un petit côté charmant, de l'ordre du : " C'était mieux avant"... (Les gens étaient plus polis, les hommes plus galants, les rues plus sûres.)
C'est un roman qui fait penser aux films : Les Visiteurs (pour le voyage dans le temps), à La Soupe aux choux, (pour les OVNIS) . le ton est sympathique et pourtant...
Pourtant, je ne suis pas enthousiaste, (mais c'est personnel, je ne suis pas fascinée par Gabin, Piaf etc...) Il y a quatre personnages , et beaucoup d'autres croisés, trois "voyages ", et je n'ai pas eu le temps de "rentrer" dans l'histoire, m'imprégner, aimer les personnages. J'aurai aimé que ce roman soit plus long...
Mais Antoine Laurain maîtrise son sujet, il est très bien documenté sur l'époque, son écriture est soignée , rien à reprocher , et pourtant...
Pourtant, je suis passée à côté de cette histoire. C'est une question d'affinités ...
Je suis sure que cette histoire serait parfaite adaptée au cinéma. Elle dégage une vraie atmosphère, un peu comme celle d'Amélie Poulain... le genre de vision de Paris et de la France dont sont extrêmement friands les étrangers. (Cette réflexion n'étant absolument pas péjorative)
Millésime 54, c'est de l'ordre du "Merveilleux", du conte pour ( grands ) enfants. C'est un livre qui se "voit" , plus qu'il ne se "lit"...

Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Multi défis.
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Millésime 54, un grand cru, c'est certain et surtout mon premier coup de coeur de cette année 2020. Autant vous dire que l'année commence fort ! Je découvre aussi Antoine Laurain pour la première fois avec ce livre et il me tarde de lire son dernier roman le service des manuscrits grâce à la dernière masse critique. Verdict dans quelques semaines en tout cas la barre est très haute.

Difficile de vous parler de ce livre tant je l'ai aimé. Il m'est difficile de trouver les mots justes pour lui rendre justice. Coté intrigue, disons que quatre personnages que tout oppose vont se retrouver, par un hasard de circonstance, à déguster une bouteille de vin du milieu des années 1950. A leur réveil, le lendemain, ils se retrouvent plongés dans un Paris bien différent, puisqu'ils sont arrivés en 1954.

J'ai adoré l'intrigue et le scénario que j'ai trouvé originale. Les descriptions sont magnifiques et ce ne sont pas seulement nos quatre personnages qui voyagent, mais nous aussi lecteurs, nous en prenons pleins les yeux. Paris est sublimé sous la plume de l'auteur et l'on croise vraiment du beau monde (Piaf, Gabin, Dali pour ne citer qu'eux). Je ne suis pas fan de la capitale mais avec ce livre on a envie de faire comme Bob et d'arpenter les rues à la découverte du patrimoine et de son histoire.

Au niveau des personnages, ils sont tous les quatre terriblement attachants et j'ai aimé suivre leurs histoires personnelles. Magalie et sa grand-mère que j'ai trouvé tellement adorables, Julien et son grand-père bien particulier, Bob et sa femme sont vraiment touchants et alors Hubert qui m'a fait tellement rire.

J'ai été tellement triste de refermer ce livre et si vous ne l'avez pas encore lu, je vous le recommande vivement.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Quel plaisir de retrouver l'écriture d'Antoine LAURAIN, dans ce roman à la hauteur des précédents.

Cette fois, Antoine LAURAIN nous entraîne dans une faille temporelle avec Bob, l'américain, amateur d'Harley-Davidson et de Paris, Hubert, gestionnaire de l'immeuble qui, il fut un temps, appartenait à sa famille, Julien, barman talentueux et Magalie dite Abby à cause de sa ressemblance avec l'actrice de la série NCIS, restauratrice en porcelaine.

Lors d'une soirée, après avoir bu une bouteille de vin Château Saint-Antoine de 1954, le lendemain, ils se sont tous réveillés en l'an 1954.

Ils vont vivre des moments inoubliables dans ce Paris des années 50, rencontrer des artistes tels qu'Edith PIAF, Jean GABIN, Audrey HEPBURN et bien d'autres, mais aussi, leurs ancêtres pour certains.

Comment cette aventure va-t-elle se terminer ? Si vous voulez le savoir, alors lancez-vous, vous ne le regretterez pas. Je vous renvoie d'ailleurs à la critique de Fantasio qui parle du livre mieux que moi.

Un moment magique.

Et faites attention avant d'ouvrir une bonne bouteille. Qui sait ce qui peut arriver !
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J'ai beaucoup aimé ce roman tendre et léger qui flirte avec le fantastique. La plume d'Antoine Laurain est très agréable (mais je le savais déjà depuis La femme au carnet rouge) et traite ses personnages avec humour et tendresse à la fois.

Les quatre "voyageurs dans le temps" découvrent le Paris pittoresque des années 1950, grouillant d'artistes qui sont depuis devenus des icônes (Gabin, Piaf, Prévert, etc), avec une vie de quartier animée. Cela m'a beaucoup plu.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
- Devinez qui vient de téléphoner ? répéta-t-il, et la femme sursauta.
- Mon ami ! Prévenez ! s’exclama-t-elle en posant sa main sur sa poitrine.
- Le cousin Léonard… annonça fièrement André Larnaudie en passant deux doigts derrière son gilet.
- Votre cousin du Chili ? fit-elle stupéfaite.
- Lui-même, ma chère, le mythique Léonard, le millionnaire ! poursuivit-il d’un air gourmand. Il est de passage à Paris et demande les clefs de son appartement.
- Mais pourquoi cela ? Pourquoi maintenant ?
- Diable, pourquoi pas ? fit André Larnaudie, il a beau être parti depuis vingt-quatre ans, c’est toujours chez lui.
- Et il ne paye aucune charge de l’immeuble, je vous le rappelle, mon ami, fit sa femme pincée.
André Larnaudie haussa les épaules, sortit sa blague à tabac et bourra sa pipe.
- On ne demande pas ses charges de copropriété à un millionnaire… fit-il en craquant une allumette.
- Ha, tiens ? Et qu’est ce qu’on lui demande alors ? répliqua-t-elle avec arrogance.
- Des tuyaux en bourse ! explosa André Larnaudie. Vous croyez que je vais lui rappeler les quelques milliers de francs qu’il doit au syndic comme le dernier des usuriers ? Le dernier des gagne-petit ? … Je suis un Larnaudie et je vais parler avec lui d’égal à égal, fit-il en se rengorgeant, puis il aspira le feu de son allumette par le fourneau de sa pipe et tira une large bouffée tout en se dirigeant vers la fenêtre. - Je veux savoir comment ce traîne-savates, a pu faire fortune de l’autre côté du globe tandis que nous moisissons ici.
(p124)
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Page 183
Il y avait un trésor, dit Hubert d’une voix blanche en contemplant le tunnel.

L’ouvrier africain s’approcha de lui et lui dit doucement : Il n’y a jamais de trésor…

Hubert leva les yeux vers lui.

Le trésor c’est toi, toi dans ta maison, tu comprends ? dit-il en posant la main sur l’épaule d’Hubert. Moi, je viens d’un pays en guerre, pour faire des trous chez toi. Je n’ai plus de maison, peut-être même je n’ai plus de pays. Tu comprends ? Le trésor, c’est la vie. C’est le balcon de ta maison où tu regardes le ciel bleu, c’est ça, le trésor. Il n’y a pas d’autre trésor.

Hubert le regarda longuement, puis hocha la tête en fermant les yeux. Vous devez avoir raison, dit-il faiblement et il posa la main sur son épaule, il n’y a pas d’autre trésor. – Non il n’y a pas, fit l’Africain en secouant la tête. Rentre dans ta maison, reprit-il, pense à moi qui suis en bas et regarde le ciel bleu pour moi.

Hubert acquiesça puis s’éloignant vers le trou et disparut dans la pénombre en levant le bras en guise d’adieu.
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Page 162

Le père la soucoupe (arrière grand-Père de Julien) et Julien ouvraient la marche que fermaient les chiens.
J’ai tellement entendu parler de toi lui dit Julien. – A cause de la soucoupe ? Tout le monde s’est payé ma tête. J’aurais mieux fait de fermer mon bec, mais tu verras ce soir si c’est des fables.

Puis julien se fit un devoir de lui expliquer qui était qui dans la famille, qui avait eu des enfants – il omit de lui dire que ses parents avaient abandonné Charmally-les-Vignes et que désormais plus personne ne vivait là. Mais le père la soucoupe ne s’intéressait guère au futur. Les quelques indications sur l’année 2017 le laissèrent sceptique. Principalement le smartphone. On téléphone pour dire qu’on va arriver, avait tenté Julien. – Pour quoi faire ? On le verra bien, quand tu seras là, non ? lui avait répondu son aïeul en haussant les épaules. – On peut prendre une photo, d’un cerf dans la forêt, par exemple, et l’envoyer à quelqu’un. – Et pour quoi faire ? Tout le monde sait comment c’est fait, un cerf, non ? – Pour savoir ce qui se passe dans le monde. – Y a donc plus de bistrot et de journaux au comptoir ? Julien se heurtait chaque fois à une réponse pleine de bon sens qui le laissait désarmé.
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C’était comme un rêve. Un rêve d’une précision surelle. Les voitures stationnées dans la rue, les gens, les commerces, tout était à la même place et rien n’était plus à sa place.
(p99)
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Mais le père la soucoupe ne s'intéressait guère au futur. Les quelques indications sur l'année 2017 le laissèrent sceptique. Principalement l'usage du smartphone. On téléphone pour dire qu'on va arriver, avait tenté Julien. - Pour quoi faire ? On le verra bien, quand tu seras là, non ? lui avait répondu son aïeul en haussant les épaules. - On peut prendre une photo, d'un cerf dans la forêt, par exemple, et l'envoyer à quelqu'un. - Et pour quoi faire ? Tout le monde sait comment c'est fait, un cerf, non ? - Pour savoir ce qui se passe dans le monde. - Y a donc plus de bistrot et de journaux au comptoir ? Julien se heurtait chaque fois à une réponse pleine de bon sens qui le laissait désarmé.
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Videos de Antoine Laurain (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Laurain
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/antoine-laurain-les-caprices-de-l-astre-53253.html
Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d'Antoine Laurain, « Les caprices de l'astre». Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l'étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l'occasion pour lui d'accompagner ses personnages de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d'écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d'humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement. Dans son travail d'écriture, l'auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d'antiquités s'appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission. On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l'astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d'aujourd'hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d'amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L'écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d'Antoine Laurain. Quant à l'intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien… « Les caprices de l'astre » d'Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
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