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EAN : 9782070420117
309 pages
Gallimard (02/10/2002)
3.21/5   350 notes
Résumé :
C'est l'histoire d'une femme qui aime les hommes. Tous les hommes. Alors elle décide de coucher les hommes de sa vie sur papier et de leur dédier son livre.
Ce serait un livre sur tous les hommes d'une femme, du premier au dernier - père, grand-père, fils, frère, ami, amant, mari, patron, collègue... - dans l'ordre ou le désordre de leur apparition dans sa vie, dans ce mouvement mystérieux de présence et d'oubli qui les fait changer à ses yeux, s'en aller, re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
3,21

sur 350 notes
Dommage, le sujet était beau ! Parler des hommes de sa vie ! Pourquoi pas.
L'auteur Camille Laurens a une très belle plume mais parfois certains passages de son livre m'ont déboussolé. Comme par exemple le chapitre sur son père où elle fait une liste d'expressions sans suite , sans virgule, sans raison, sans saveur, sans suite... Difficile à suivre ,à comprendre, à accepter …elle m'a désarçonné comme un pur-sang qui rue dans tous les sens et fait tomber sa cavalière-lectrice…
C'est un puzzle de vie que je n'ai pas réussi à mettre à l'endroit…
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Quand un livre me plait vraiment, il me donne envie d'écrire à mon tour! Ce fut le cas de "Dans ces bras-là", qui m'a donné terriblement envie de coucher moi aussi sur le papier tous les hommes de ma vie, et toutes les femmes pendant qu'on y est... Tout l'amour quoi! Car c'est un grand cri d'amour ce roman. Un cri multiple puisque c'est tour à tour au père, à l'amant, au mari, au fils et à tous les autres que la narratrice s'adresse. Et ce florilège d'amour là, c'est de l'émotion pure!
J'ai beaucoup apprécié le style fluide, simple et fort de Camille Laurens qui ose les jeux de mots, l'italique et les répétitions. Elle sait manier le verbe cette femme-là, et j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à la lire.
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Un témoignage qui s'avérait être une bonne idée, mais qui finit par devenir un flop!
Parler des hommes de sa vie, ok, mais disséquer tous les hommes, du père à l'amoureux, amant ou encore passant, lecteur, gynéco... du plus important au plus insignifiant. Faire un laïus sur les hommes avec un petit "h". C'est à en perdre la tête tellement le puzzle est décousu. Cette façon de faire un chapitre sur un homme et de le refaire mais "seule avec lui".
Ce roman n'est ni plus ni moins que la pensée l'auteure sur les hommes, c'est-à-dire avec une basse estime d'eux, mais je ne pense pas qu'elle est plus d'estime pour les femmes. Qu'il est long de s'ennuyer avec un roman qui aurait pu être une riche idée.
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Il y a des périodes ou y'a rien qui vous dit, alors on lit des polars, incapable de se concentrer sur un texte moins ludique. Et je me suis éclatée, je dois le dire, entre les Vargars, les Pears et les Magdalen Nabb.
Et puis le petit miracle par la poste arrive « Dans ces bras-là » de Camille Laurens. Adepte du site « pochetroc » je réserve des livres souvent indisponibles sur l'instant et qui comme par miracle viennent se poser dans votre boîte aux lettres comme un heureux cadeau, une bonne surprise.
Celui-là je l'ai ouvert au milieu et il m'a plus de suite, alors je l'ai dévoré.
En voilà un texte original, une femme qui nous parle de son rapport aux hommes, de son amour des hommes dans ce qu'il a de plus originel, de plus complémentaire, de plus animal. L'auteure ne nous parle pas de ces histoires d'amour, elle nous parle de cette attirance pour l'autre, les autres , les hommes, qui fait tout le piment de sa vie. Elle les suit, elle les croise, elle les raconte à la manière du héros de Truffaut « l'homme qui aimait les femmes ». Car qu'importe l'histoire présente ou finie, c'est la sensation qui demeure, le souvenir du cou qu'on a aimé, de la voix qui a fait vibrer, du corps qu'on a embrassé. Et cette envie d'être à jamais celle qui est désirée, qui trouble, qu'on privilégie que ce soit pour une heure, une vie ou une seconde.
Souvent avec humour, Camille Laurens décrit avec originalité ce lien trouble, inavouable qui lie la femme à l'homme : « le professeur n'est plus une caricature mais la quintessence parfaite du sexe mâle. Elle le regarde à nouveau et, tandis qu'il passe la main sur son front et se tait, comme si c'était la première fois, comme si elle n'en avait jamais vu auparavant, comme si c'était une découverte, elle se dit : c'est un homme. ».
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Même s'il a maintenant plus de 10 ans, j'aimerais revenir sur un roman qui avait fait sensation et qui a marqué un grand nombre de lectrices, et même de lecteurs, même si ceux ci ont eu un plus de mal à supporter ce miroir violent à l'encontre de la gent masculine.

Ce roman, c'est Dans ses bras là, de Camille Laurens, multirécompensé, et notamment lauréat des prix Fémina et du prix Renaudot des lycéens.

Si Camille laurens, dijonnaise d'origine, a écrit des premiers romans de fiction à partir de 1991 ( index) , ceux ci sont passés inaperçus, et elle prend alors un virage stylistique détonnant en 2000 en se tournant, avec la réusite que l'on sait, à l'autofiction, genre qui, à l'époque, en était à ses prémisses, dont Christine Angot en était la chef de file .

Dans ces bras là est donc un roman très largement autobiographique, dans lequel elle évoque ses relations avec les hommes: du père à l'inconnu en passant par l'amant et même le lecteur à qui elle s'adresse. le récit est en fait constitué de chapitres courts, à la forme variée ( énumérations, monologues intérieurs) qui alterne entre le "je" et le "elle". Ce style peut un peu dérouter au début, mais on s'y fait bien vite, avec facilité, et surtout avec un vrai plaisir de lecteur.

Laurens entrecoupe également le fil de son récit avec la chronique de ses entretiens avec un psychaitre, un inconnu qu'elle croise dans la rue et qui lui a tapé dans l'oeil. Ces entretiens sont relalaurensctés dans des chapitres intitulé "Seule avec lui" qui donne un vrai rythme au roman.

Dans ces bras là est donc une oeuvre qui met l'ironie au centre en jouant des clichés sur les homme. L'écrivaine passe du rire aux larmes avec facilité et fluidité, passe d'un homme toujours aimé à un autre oublié.

Ce récit, d'une extrême justesse, n'oublie jamais l'humour, la sensibilité, la rigueur, l'intelligence, ainsi qu'une écriture d'une grande beauté, pourvue à fois d'une grande souplesse et d'une douce ironie.

Le (faux) roman joue ainsi de diverses ruptures de ton qui parviennent à tenir le lecteur en haleine, et forment ainsi un zapping de personnages qui permet au lecteur d'être pris dans la toile de la romancière.

Bref, Dans ces bras là est un grand livre, hélas pas forcément suivi d'effets, les ouvrages écrits ensuite par Camille Laurens, que j'ai eu l'occasion de lire par la suite étant hélas plutot anodins.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
[ Incipit ]

C’était lui. Aux battements de mon cœur je ne pouvais pas me tromper. Je sais que c’est difficile à croire, cette soudaine certitude, mais voilà.

Je me levai, laissant le verre plein sur la table, je payai et je le suivis. Il marchait vite, aussi vite que moi, j’aimais la façon dont il était vêtu, ses hanches étroites, ses belles épaules, je ne voulais pas le perdre. À deux ou trois rues de là, il entra sous un porche, il disparut. Le temps que j’arrive et pousse à mon tour la lourde porte, il avait déjà pénétré dans l’un des appartements, mais lequel ? On n’entendait rien dans la cage d’escalier, l’ascenseur était resté au rez-de-chaussée. Comment savoir ?

Je montai sans faire de bruit, un tapis couvrait les marches. C’était un immeuble bourgeois de trois étages, avec deux portes à chaque palier. La plupart s’ornaient d’une plaque en cuivre, certaines étaient silencieuses, d’autres laissaient passer le bruit d’une voix, la sonnerie d’un téléphone. Craignant d’être surprise immobile sur le paillasson, à regarder, à écouter, je redescendis.

Les boîtes à lettres fournissaient peu d’informations : des noms, parfois même pas. C’était des boîtes anciennes, avec une fente par laquelle on peut glisser la main. Dehors, les plaques brillantes où je voyais le reflet déformé de mon visage donnaient plus de détails, mais sans faciliter vraiment les recherches : tous les occupants exerçaient une profession médicale, un seul était avocat à la Cour.

Comment savoir qui il était, qui était cet homme ? Certes il pouvait être avocat, il en avait bien l’allure, encore que je n’eusse pour ma part rencontré qu’un seul avocat dans ma vie, quelques semaines plus tôt, qui ressemblait à un trafiquant d’armes – disons plutôt qu’il en était l’image idéale, celle que dessineraient spontanément la veuve et l’orphelin.

Mais il pouvait tout aussi bien être médecin. Il y en avait là plusieurs, je les passai en revue. Les noms soudain n’étaient plus arbitraires, prenaient valeur de signe, et je tentais d’y lire un sens comme en un visage inconnu.

Dans cet immeuble IIIe République, par quelque mystérieuse correspondance entre les lieux et les êtres, tous portaient des prénoms d’autrefois, des noms désuets : Raymond Lecointre, Raoul Dulac, Paulette Mézières, Armand Dhomb – mais non, non, j’avais mal lu : pas Armand, Amand, Amand Dhombre, pédiatre, ancien externe de la faculté de Paris. Amand, oui, je n’invente pas, ça existe, c’est dans les dictionnaires de prénoms, c’est le masculin d’Amandine, du latin amandus, « choisi pour l’amour », le plus célèbre des Amand fut un moine qui se consacra à l’évangélisation de la Gaule dans les années 680, ainsi que me l’apprit l’ouvrage de référence consulté le même soir. « Choisi pour l’amour », ça pouvait être lui, ça pouvait parfaitement : il y a de ces coïncidences qui, dans un roman, paraîtraient pénibles mais qui, dans la vie, répondent à une nécessité dont personne ne s’étonne.
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« Voilà la plus belle preuve d’amour : prendre la liberté de rester alors qu’on pourrait s’en aller. »
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Ce qu'elle attend de l'inconnu est immense et infime. Elle attend de lui qu'il la découvre et la dévoile comme l'éclaireur envoyé en avant sur une terre étrangère ; qu'il la nomme et la reçoive dans ce temps qu'ils partagent, comme l'homme fait pour l'enfant né de lui ; qu'il soit tendre et généreux comme si elle lui avait sauvé la vie. Pour l'inconnu, elle est sans lieu, sans nom, sans peur ; elle n'a ni liens, ni loi : pour l'inconnu, elle est inconnue.
Pourtant, dès l'instant qu'il l'approche, il acquiert plus de savoir qu'aucun autre ; faisant l'amour, il la connaît puisqu'il la reconnaît- c'est elle, c'est cette femme qui dans ses bras se souvient de lui comme on retrouve un mot oublié. L'inconnu ne sait rien d'elle, mais il sait qui elle est, il la confirme dans son identité et l'assure dans son être. Elle ignore tout de l'inconnu, mais elle le connaît, oh oui, elle le connaît comme si elle l'avait fait.
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Je ne pouvais ni renoncer ni entreprendre, seulement attendre. Mais attendre quelqu'un, n'est ce pas un moyen d'être avec lui ?
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"Je l'aime, mais il est pris."(...) comme s'il existait à l'inverse des hommes libres. Donc ils sont pris, parfois même très pris. (...) Souvent chez les hommes, ce sont précisément ces liens qu'elle aime, c'est ce qu'il l’intéresse: à quoi tient un homme.
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Vidéo de Camille Laurens
Librairie généraliste crée en 2018. Avec Charline Corbel, directrice.
Coup de coeur : "Fille" de Camille Laurens édité chez Gallimard.
17 cours Saint-Louis à Bordeaux https://asso.librairies-nouvelleaquitaine.com/librairies/librairie-des-chartrons/
Inédite édition de l'Escale du livre, du 24 au 28 mars 2021 et durant tout le printemps https://escaledulivre.com/
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