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3,21

sur 351 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a des périodes ou y'a rien qui vous dit, alors on lit des polars, incapable de se concentrer sur un texte moins ludique. Et je me suis éclatée, je dois le dire, entre les Vargars, les Pears et les Magdalen Nabb.
Et puis le petit miracle par la poste arrive « Dans ces bras-là » de Camille Laurens. Adepte du site « pochetroc » je réserve des livres souvent indisponibles sur l'instant et qui comme par miracle viennent se poser dans votre boîte aux lettres comme un heureux cadeau, une bonne surprise.
Celui-là je l'ai ouvert au milieu et il m'a plus de suite, alors je l'ai dévoré.
En voilà un texte original, une femme qui nous parle de son rapport aux hommes, de son amour des hommes dans ce qu'il a de plus originel, de plus complémentaire, de plus animal. L'auteure ne nous parle pas de ces histoires d'amour, elle nous parle de cette attirance pour l'autre, les autres , les hommes, qui fait tout le piment de sa vie. Elle les suit, elle les croise, elle les raconte à la manière du héros de Truffaut « l'homme qui aimait les femmes ». Car qu'importe l'histoire présente ou finie, c'est la sensation qui demeure, le souvenir du cou qu'on a aimé, de la voix qui a fait vibrer, du corps qu'on a embrassé. Et cette envie d'être à jamais celle qui est désirée, qui trouble, qu'on privilégie que ce soit pour une heure, une vie ou une seconde.
Souvent avec humour, Camille Laurens décrit avec originalité ce lien trouble, inavouable qui lie la femme à l'homme : « le professeur n'est plus une caricature mais la quintessence parfaite du sexe mâle. Elle le regarde à nouveau et, tandis qu'il passe la main sur son front et se tait, comme si c'était la première fois, comme si elle n'en avait jamais vu auparavant, comme si c'était une découverte, elle se dit : c'est un homme. ».
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Même s'il a maintenant plus de 10 ans, j'aimerais revenir sur un roman qui avait fait sensation et qui a marqué un grand nombre de lectrices, et même de lecteurs, même si ceux ci ont eu un plus de mal à supporter ce miroir violent à l'encontre de la gent masculine.

Ce roman, c'est Dans ses bras là, de Camille Laurens, multirécompensé, et notamment lauréat des prix Fémina et du prix Renaudot des lycéens.

Si Camille laurens, dijonnaise d'origine, a écrit des premiers romans de fiction à partir de 1991 ( index) , ceux ci sont passés inaperçus, et elle prend alors un virage stylistique détonnant en 2000 en se tournant, avec la réusite que l'on sait, à l'autofiction, genre qui, à l'époque, en était à ses prémisses, dont Christine Angot en était la chef de file .

Dans ces bras là est donc un roman très largement autobiographique, dans lequel elle évoque ses relations avec les hommes: du père à l'inconnu en passant par l'amant et même le lecteur à qui elle s'adresse. le récit est en fait constitué de chapitres courts, à la forme variée ( énumérations, monologues intérieurs) qui alterne entre le "je" et le "elle". Ce style peut un peu dérouter au début, mais on s'y fait bien vite, avec facilité, et surtout avec un vrai plaisir de lecteur.

Laurens entrecoupe également le fil de son récit avec la chronique de ses entretiens avec un psychaitre, un inconnu qu'elle croise dans la rue et qui lui a tapé dans l'oeil. Ces entretiens sont relalaurensctés dans des chapitres intitulé "Seule avec lui" qui donne un vrai rythme au roman.

Dans ces bras là est donc une oeuvre qui met l'ironie au centre en jouant des clichés sur les homme. L'écrivaine passe du rire aux larmes avec facilité et fluidité, passe d'un homme toujours aimé à un autre oublié.

Ce récit, d'une extrême justesse, n'oublie jamais l'humour, la sensibilité, la rigueur, l'intelligence, ainsi qu'une écriture d'une grande beauté, pourvue à fois d'une grande souplesse et d'une douce ironie.

Le (faux) roman joue ainsi de diverses ruptures de ton qui parviennent à tenir le lecteur en haleine, et forment ainsi un zapping de personnages qui permet au lecteur d'être pris dans la toile de la romancière.

Bref, Dans ces bras là est un grand livre, hélas pas forcément suivi d'effets, les ouvrages écrits ensuite par Camille Laurens, que j'ai eu l'occasion de lire par la suite étant hélas plutot anodins.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Les hommes à toutes les sauces, plutôt aigres, et toujours cette "papathogénie" non résolue. " Fille " en est un remake vingt ans plus tard. Petite différence, le papa dans "Dans ces bras-là" est dentiste et non médecin, et le récit plus limpide.

En ce qui me concerne, j'ai trouvé ce roman ennuyeux. Une trilogie ne s'impose pas.
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Un roman qui ne laisse pas indifférent même s'il est parfois surprenant voire déroutant... les portraits s'enchaînent et le style différent employé par l'auteur d'un personnage à un autre m'a un peu perturbée... je regrette également que certains hommes ou certaines relations sont à peine effleurées au point qu'on se demande pour quelles raisons elles sont évoquées...
Reste une profondeur et une lucidité certaines dans la description des hommes et des relations homme femme avec tout ce que cela suppose comme complexité et contradictions...
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Pour commencer, la forme. Camille Laurens alterne régulièrement des chapitres - courts - dont le titre représente différents hommes fréquentés - père, éditeur, inconnu, amant, etc.. - avec ceux où elle parle à son nouveau psy. Elle passe ainsi de la 3ème personne à la première (chose que, honte à moi, je n'ai constaté que très tard dans ma lecture!!)
C.L s'interroge, s'exclame, s'enflamme, écrit comme si elle établissait un vrai dialogue avec le lecteur qu'elle prend d'ailleurs à parti, et qu'elle rêverait homme. Ce style rend le ton très vivant, agréable à lire et permet de se sentir très proche d'elle, trop parfois, dans le sens où je ne partage pas toujours ses envies, ses obsessions envers les hommes.
Nous en arrivons donc au fond: ce texte sur les hommes, pour les hommes.
C'est un parti pris qui en vaut d'autres, un choix assez original et qui d'ailleurs me fait me demander ce que j'en penserais si le même livre avait été écrit par un homme sur, et pour les femmes...
Bref, j'ai trouvé ce livre très intéressant, touchant, parfois révoltant - le comportement de certains hommes - et parfois, aussi, humiliant - son comportement à elle-, mais elle a le mérite d'avoir su écrire si justement et si intimement des choses, des sentiments, des comportements que nous aurions tendance à refouler, à souhaiter vivement oublier.

Ce livre était mon premier de Camille Laurens et je ne m'arrêterai pas là, elle me laisse sur ma faim!
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Un ouvrage assez inclassable. Ce n'est pas un roman mais une juxtaposition de courts chapitres, chacun consacré à un homme en particulier, ou à une "caractéristique" commune à plusieurs hommes. Une trame que l'on retrouve au gré des pages. Difficile parfois de s'y retrouver, mais pourtant j'ai accroché (et ce n'était pas gagné).
Une lecture intelligente sur les hommes vus par une femme. Pas de féminisme mais un amour de la différence, sans concessions.
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Je reste partagée sur ce livre récemment découvert Certains passages me plaisent beaucoup et d'autres m'ennuient ou me laissent indifférente. Par contre, la construction du roman me semble assez originale. Un livre à laisser décanter avant de le relire.
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Un joli texte sur une passion : celle d'une femme pour les hommes. Curieux et poétique. Mais vite oublié.
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Au début, c'est charmant. J'aime surtout quand elle parle de son père et son mari. Puis ça devient lassant et pédant. Et aussi répétitif. Ne serait-elle pas nymphomane ? Est-ce un roman ? Dans d'autres livres, elle décrit des scènes analogues. Autobiographique ?
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Une auteur qui regarde les hommes de sa vie, ceux qu'elle a eus, ceux qui l'ont faite telle qu'elle est. On se retrouve dans les émotions, on a l'impression de lire des choses que nous avons vécues. C'est logique, le sentiment amoureux est universel et les femmes sont des femmes, les hommes sont des hommes. Ce n'est pas un livre féministe, tant mieux, ce n'est pas un roman, on est dans l'auto fiction avec ses bons et ses mauvais côtés. Camille Laurens possède une plume parfois fulgurante, souvent drôle mais pas toujours, il y a des chapitres creux et la banalité du quotidien gagne souvent à être tue à moins d'être une pointure comme Phillippe Vilain mais rien ne rapproche ces deux auteurs sinon leur intérêt pour leur propre vie, leur personne. Et les autres ? Ils sont matière à disséquer et c'est là toute la limite de l'auto fiction, que je ne dénigre pas mais qui peut s'avérer lassante. Livre intéressant mais pas du genre à me faire me ruer sur d'autres livres du même auteur.
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