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EAN : 9782226460974
256 pages
Albin Michel (18/08/2021)
3.17/5   41 notes
Résumé :
« C'était la coutume, quand il y avait un étranger qui arrivait, de l'emmener voir la Grande Dora qui savait toujours ce qu'il convenait de faire après l'avoir jaugé. »

Chaque année, le 15 août, ils se réunissent pour le pèlerinage de Lourdes. Ils ? Une communauté d'irréductibles gitans, habitée par les légendes, le goût de l'ailleurs, l'appétit de vivre. On trouve parmi ces funambules de l'improbable Dora la Magnifique aux pouvoirs divinatoires qui v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Réel malaise en lisant ces pages qui ridiculisent les bénévoles consacrant leur temps et leurs efforts à l'alphabétisation et qui sombrent dans la médisance en colportant des ragots sur leur manipulation par des politiques ou des spéculateurs immobiliers.

Des écrivains abandonnent leurs droits d'auteur à des associations caritatives, tels Michel Bussi ou Karine Giebel, ou patronnent des fondations ou des oeuvres … L'auteur préfère dénigrer l'action de milliers de personnes qui s'investissent au Secours Catholique ou au Secours Populaire, à la Banque Alimentaire ou aux Restaurants du Coeur, à la SPA ou au Téléthon. Qu'un éditeur publie ces pages me semble navrant. Que ce titre ait été en lice pour l'Interallié incompréhensible.

Pire, la romancière ose mettre en scène une comédie dans laquelle les gens du voyage abusent de la générosité d'enseignants venus les aider !

Appeler cela de l'humour serait se moquer du lecteur. Et c'est d'autant plus regrettable que ce premier roman dénote de prometteuses qualités d'écriture et une immersion impressionnante dans l'univers des gitans en peignant leur pèlerinage annuel à Lourdes. Mais l'intrigue dérape au milieu de l'ouvrage et s'embourbe dans les remugles nauséabonds d'une attaque cruelle et méchante.

Ce livre m'a blessé car je pense que des sujets comme le handicap (physique ou social) ou le racisme sont trop graves pour être abordés sans un minimum de respect pour les personnes concernées et leurs accompagnateurs.

Donner 17,90 euros à une association 1901 me semble donc une action préférable à l'achat de ce titre.
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[ Librairie Caractères / Issy-les-Moulineaux ]- fin Juillet -14 Août 2021

Un coup de Coeur avec ce premier roman qui paraît ces jours-ci. Je remercie mes camarades –Libraires [ Librairie Caractères / Issy-les-Moulineaux ] de m'avoir prêté ce texte, en avant-première. Un récit aux multiples personnages , la plupart des gitans se retrouvant dans la Cité mariale, Lourdes, pour la traditionnelle procession annuelle , en ce mois d'août!

Un style foisonnant, baroque, mêlant langage châtié et gouaille irrésistible… qui nous fait déambuler dans une galerie de personnages, déjantés et haut en couleurs, dans l'univers gitan…Les personnages prennent toute la place, l'intrigue est des plus minces : un étranger arrive parmi la communauté gitane…Personnage évoqué , chaque fois, très brièvement, qui apporte sa part de mystère ,de suspense, et d'inquiétude latente !... un drame surgira finalement…Curieusement tout l'espace me semble occupé par la description la psychologie, les aventures et mésaventures, des uns et des autres, sans oublier les légendes racontés par la grande Dora !


Quelques coups de griffe, combien justifiés, envers Lourdes et ses « marchands du temple »…et autres observations de société !

« C'étaient des drôles, Pepino et Diego. La folie, elle avoisine toujours la raison dans l'âme d'un gitan, à force de balancer entre les légendes et la vie tangible, à force de parler des esprits des anciens et de vivre au contact de la nature, à force de rien prendre au tragique et d'enchanter n'importe quelle situation sans y voir seulement de quoi gagner son pain. Cette douce folie, ces organes déliquescents de la bande, on s'en accommodait dirons-nous. (p. 67)”

Même si en écoutant l'interview de l'auteur concernant son roman,où elle précise qu' elle n'a pas fait un documentaire sur le monde gitan, il n'en reste pas moins que l'on sent à cette lecture une véritable immersion , sinon « symbiose » avec la philosophie de vie des « gens du voyage » …

« En ce temps-là, nous autres gitans on se répartissait en des groupes qui étaient comme les organes d'un corps dont la tête serait le sud de la France, le Portugal le buste et l'Espagne les jambes. On fonctionnait de manière indépendante à l'année, chacun dans son port d'attache, pour ensuite se retrouver à telle ou telle date significative. Montpellier, perpignan, Biarritz, Irun, Porto, grenade, Malaga, Almunecar: chaque clan avait ses affections régionales et cela malgré le fait qu'on en restait pas moins des semi-nomades; mobiles comme des globules, libres de se déplacer et de descendre ou de remonter la veine de telle ou telle route pour aller prêter main-forte à un autre clan ou, simplement, pour s'oxygéner ou changer de vie. (p. 49)”

Un roman très riche, très vivant immortalisant à un temps donné, un groupe de personnes dans un moment de fête, traditionnelle et fortement symbolique…dans un lieu, une saison particulière…avec ses traditions, ses usages, ses légendes, ses superstitions…Roman apprécié, certes, qui m'a toutefois laissée perplexe, déroutée… Un premier roman à découvrir…mais dont, je me rends compte, je suis fort maladroite à rendre un juste
ressenti !!...

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C'est l'été et les gitans s'installent à Lourdes pour leur pèlerinage annuel, ce sont des fils du vent, les rois de la débrouille pour gagner leur pain, tous sont un peu artistes.
Céline Laurens nous entraine dans la communauté des gitans, leurs traditions, les légendes, les repas et les veillées qui s'éternisent où chacun raconte une histoire, la guitare, les chants, le flamenco, les beuveries. Leurs rites et l'importance de la procession du pèlerinage. Une multitude de portraits, de tranches de vie, un récit porté par une écriture joyeuse et légère comme l'est la vie dans les camps des gens du voyage. Céline Laurens met en avant les contradictions de la ville de Lourdes, la foi mais aussi les bondieuseries et l'aspect mercantile où chacun essaye de capter l'argent des fidèles. Certains passages sont pleins d'humour et j'ai particulièrement apprécié l'interview d'un écrivain voyageur par un libraire imbu de sa personne lors d'une séance de dédicaces.
Le récit prend vraiment son envol dans les dernières pages émouvantes lorsque Livio ouvre son coeur et ses rancoeurs et lorsque le narrateur doit choisir entre sa vie de nomades qui est dans sa peau où se sédentariser pour vivre pleinement son amour avec Annabelle.

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Un voyage à Lourdes, dans la cité mariale, le pèlerinage des Gitans du 15 aout. C'est à un des leurs que l'auteure Céline Laurens donne la parole tout au long de ce roman. Il nous raconte un été bien particulier, cet été où l'Étranger est arrivé sur le terrain où il est tombé en amour avec celle qui n'est pas des leurs.
A mon sens, c'est une fiction audacieuse, rares sont les auteurs à s'aventurer dans le monde des Gitans, tout simplement parce qu' il n'est pas facile de pénétrer le milieu. Céline Laurens a peut être eu cette chance, c'est un questionnement chez moi....une question que je lui poserai si j'avais le plaisir de la rencontrer.
Si j'avais quelque chose à redire à cette histoire c'est qu'elle est dense, il y a une multitude de personnages et les petites histoires s'enchainent ce qui implique par moment que le lecteur peut lâcher..et pourtant il est essentiel d'aller jusque la fin, elle est très touchante !
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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Entrer dans ce roman ne m'a pas été forcément facile. L'écriture est dense, âpre, et les tournures parfois poétiques , parfois crues, ne se laissent pas avaler sans parfois être obligées de les ruminer un peu.
Céline Laurens dresse des portraits: la Grande Dora, magnifique gitane très respectée et écoutée car elle semble aller au-delà des mots, au-delà des apparences; Livio, le violent, celui qu'on évite; Amos, le père Génepi et son amie, Thérésa pas toujours facile, Miguel, la petite Sara à la chevelure de femme...et puis cet Etranger, qui fait irruption dans la vie de la communauté.
Ils sont à Lourdes, pour y travailler, y mendier, et se rendre à La cérémonie !
Mais le temps d'un été torride, bien des choses vont changer, bien des paroles seront dites et des actes posés: amour, haine, mort, veillées et balades en montagne.
Le temps d'un roman, Céline Laurens nous emmène parmi les gitans, leur musique, leurs croyances, leurs rires parfois féroces. Merci pour ce beau cadeau!
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
C'étaient des drôles, Pepino et Diego. La folie, elle avoisine toujours la raison dans l'âme d'un gitan, à force de balancer entre les légendes et la vie tangible, à force de parler des esprits des anciens et de vivre au contact de la nature, à force de rien prendre au tragique et d'enchanter n'importe quelle situation sans y voir seulement de quoi gagner son pain. Cette douce folie, ces organes déliquescents de la bande, on s'en accommodait dirons-nous. (p. 67)
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(...) et elle est allée chercher un petit couteau enveloppé dans un mouchoir de soie noire. "C'est pour toi", m'a dit madame Sido en me le tendant, "mon père voudrait que tu le gardes. Il dit que ça t'aidera à le reconnaître s'Il est dans les parages." "oh, ça peut jamais faire de mal", que j'ai plaisanté en fouillant mes poches pour lui donner une pièce en échange et en les laissant tous les deux sur le pas de la porte, tandis qu'ils nous faisaient de ces grands signes d'au revoir qu'on ne retrouve plus que dans les campagnes et chez les vieilles personnes. (p. 41)
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  Le malheur de l’homme moderne, c’était qu’il s’était dit qu’il devait faire des choix et non prendre des décisions, voilà ce que je me répétais, et là où la décision pousse sur une terre déjà irriguée, celle du choix, on en arrache les racines préexistantes, les forces nourricières qui alimentent une tige plus épaisse et plus droite. Cette tige dont le destin est le tuteur.
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Elle vénérait son frère, Antonine, elle l'admirait comme le héros de sa vie, celui qui s'était occupé d'elle, qui l'avait protégée, élevée et elle voyait son ascension comme un pied de nez aux villageois qui disaient "tel père, tel fils". Rapidement, elle a eu besoin de temps pour entretenir la belle maison qu'il avait surélevée d'un étage, recimentée et peinte en blanc, et elle a arrêté ses à-côtés. Fière comme Artaban, quand on la croisait, c'était comme une ancienne esclave qui aurait gagné sa liberté. Elle était pas belle à proprement parler, Antonine, mais elle avait quelque chose qui tenait à cette volonté, à cette force et à cet orgueil qui bouillonnaient et qui lui donnaient quelque chose d'une héroïne espagnole. (p.104)
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 Le principal, c’est d’inculquer à un gitan dès son enfance l’idée de loyauté, de respect de la femme, des aînés et de la parole donnée. L’idée, c’est de lui faire sentir, par le continuel mouvement le berçant dès son plus jeune âge, qu’au final il est complètement libre et que sa seule attache, elle est morale.
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Vidéo de Céline Laurens
Celine Laurens vous présente son ouvrage "Sous un ciel de Faïence" aux éditions Albin Michel. Rentrée littéraire janvier 2023.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2673011/celine-laurens-sous-un-ciel-de-faience-recit-des-habitants-du-monde-d-en-bas
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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