« Le pays qui exercera la plus grande influence sur la région, le Golfe et son pétrole, consolidera sa supériorité en tant que superpuissance sans que quiconque puisse rivaliser avec lui. Cela démontre que si la population du Golfe, et au-delà tout le monde arabe, n'est pas vigilante, cette zone sera gouvernée selon les vues des Etats-Unis. Par exemple, les prix du pétrole seront fixés de manière à bénéficier aux intérêts américains, tout en ignorant les intérêts des autres. »
A ceux qui tentent de lui faire admettre qu'il n'existe pas de lien entre Al Quaeda et Bagdad et qu'il n'y a pas de preuves tangibles que l'Irak ait repris son programme de fabrication d'armes chimiques et biologiques, il rétorque: « L'absence d'évidence n'est pas l'évidence de l'absence. »
Homme secret, Bush comprit immédiatement que la CIA avait impérativement besoin de regagner l'anonymat pour retrouver une réelle efficacité.
On peut toujours supposer que les financiers sont des gens désintéressés et fidèles en amitié, mais cette hypothèse ressemble davantage à un compte de fées pour grandes personnes qu'à la réalité. Alors pourquoi parmi tous les hasards improbables cette relation existant depuis plus de vingt ans entre l'actuel président américain et un homme soupçonné d'avoir financé Al Quaeda?
« Le bien ne fait pas de bruit; le bruit ne fait pas de bien. »
Les hommes d'affaires aiment agir mais guère se souvenir. Prescott Bush fortune faite, la page équivoque de la Seconde Guerre mondiale tournée, se présenta au Sénat. Battu en 1950, il fut élu deux ans plus tard. Son fils George Herbert Walker Bush, le futur président, né en 1924, avait, lui, effectué une guerre courageuse dans l'aviation. En 1944, son appareil avait été abattu par les Japonais au-dessus du Pacifique.