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Critique de Sovane


La figure du white-trash semble contemporaine, alors qu'il s'agit d'un archétype de la littérature américaine du sud. le phénomène, étudié dès les années 90 dans les universités, a permis de mieux cerner cette population qui s'incarne aujourd'hui dans la politique menée par Donald Trump. Mais ce mécanisme historique outre Atlantique se retrouve à l'échelle mondiale, avec notamment le sentiment de supériorité qu'éprouvent systématiquement les habitants du nord envers leurs compatriotes du sud.

Sorte de sous-classe sociale, le white-trash s'apparente à un déchu de la société, un primitif. La première trace écrite de cette expression date de 1833, elle découle d'un processus de diabolisation de la pauvreté. le pauvre est ainsi une figure récurrente dans la littérature, d'abord dans une posture pittoresque, puis peu à peu, il passe de victime à accusé. Souvent domicilié en banlieue ou en province, raciste, machiste et affublé de bien d'autres tares, on remarque que désormais le white-trash revendique son identité, à la manière d'Eminem.

Conséquence du capitalisme tout puissant, le phénomène de paupérisation globale que connait notre monde contemporain ne semble pas prêt de s'arrêter. le white-trash, qui en est le fruit, est désormais la cible d'une récupération politique empreinte de populisme. L'auteur termine en donnant quelques clés pour mieux cerner le "personnage" : sans éducation supérieure, avec de faibles revenus et sans emploi stable...
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