Place au théâtre dans le débat, nos critiques passent en revue la réinterprétation de "L'opéra de quat'sous" par Thomas Ostermeier et la première mise en scène de Laurent Mauvignier, d'après son texte "Proches".
#théâtre #critique #culture
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Laurent Mauvignier/5
14 notes
Résumé :
Une femme reçoit ses parents à dîner, elle veut que tout soit parfait et se fait aider par une jeune fille, qui ne comprend pas le français. La femme peut lui avouer ses secrets, ses peurs, elle sait qu’on ne la contredira pas.
Elle évoque des souvenirs, ses amies, ses amants, des blessures insignifiantes et terribles qu’elle croyait avoir oubliées. Car elle parle avant tout dans l’espoir de saisir ce qui lui échappe : sa propre vie.
Elle évoque des souvenirs, ses amies, ses amants, des blessures insignifiantes et terribles qu’elle croyait avoir oubliées. Car elle parle avant tout dans l’espoir de saisir ce qui lui échappe : sa propre vie.
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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Une courte pièce de théâtre pour un long monologue.
Une femme, seul personnage, attend ses parents pour dîner.
Elle parle à une jeune fille étrangère qui prépare le repas en cuisine mais qu'on ne voit pas.
Elle évoque essentiellement sa vie amoureuse, mouvementée, qu'elle mène toujours à l'échec.
L'écriture est belle, précise, pas de mots inutiles.
Un beau portrait de femme blessée qui s'auto-analyse sans concessions.
Et finalement, pas si légère que ça cette blessure. On ne l'apprend que vers la fin de la pièce. Une blessure qui a de quoi déterminer son comportement de perdante face aux hommes.
Une pièce qui sera jouée du 3 au 27 novembre au théâtre du Rond Point et qui attise la curiosité, surtout après l'avoir lue.
Une femme, seul personnage, attend ses parents pour dîner.
Elle parle à une jeune fille étrangère qui prépare le repas en cuisine mais qu'on ne voit pas.
Elle évoque essentiellement sa vie amoureuse, mouvementée, qu'elle mène toujours à l'échec.
L'écriture est belle, précise, pas de mots inutiles.
Un beau portrait de femme blessée qui s'auto-analyse sans concessions.
Et finalement, pas si légère que ça cette blessure. On ne l'apprend que vers la fin de la pièce. Une blessure qui a de quoi déterminer son comportement de perdante face aux hommes.
Une pièce qui sera jouée du 3 au 27 novembre au théâtre du Rond Point et qui attise la curiosité, surtout après l'avoir lue.
Court monologue. Une femme parle à une jeune fille étrangère qui l'aide à préparer le repas pour ses invités qui vont bientôt arriver. Elle lui parle de sa vie de femme, de sa difficulté d'être femme et se souviendra de quand elle était elle-même jeune fille.
Là est l'élément intéressant de la pièce, on ne verra jamais cette jeune fille et c'est finalement un monologue de cette femme avec elle-même qui nous est proposé. L'actrice se trouve donc face à elle-même et à ses béances et arrive ainsi à parler de sa blessure intérieure. Et finalement, c'est ce qui m'a déçue, c'est cette fin, devenue habituelle, convenue. J'aurais aimé quelque chose de plus subtil, de plus littéraire peut-être.
Ceci ne m'empêchera pas d'aller voir le texte joué si cela devait inspirer nos metteurs en scène du nord.
Là est l'élément intéressant de la pièce, on ne verra jamais cette jeune fille et c'est finalement un monologue de cette femme avec elle-même qui nous est proposé. L'actrice se trouve donc face à elle-même et à ses béances et arrive ainsi à parler de sa blessure intérieure. Et finalement, c'est ce qui m'a déçue, c'est cette fin, devenue habituelle, convenue. J'aurais aimé quelque chose de plus subtil, de plus littéraire peut-être.
Ceci ne m'empêchera pas d'aller voir le texte joué si cela devait inspirer nos metteurs en scène du nord.
Il s'agit du texte d'une pièce de théâtre. Une femme d'une quarantaine d'années a invité à dîner ses parents, son frère, sa femme et leurs enfants. En attendant, elle s'adresse à la femme qui prépare le repas et qui ne comprend pas le français. Il s'agit donc plus d'un monologue que d'un véritable dialogue. Elle évoque alors son enfance, sa relation aux hommes qui se termine toujours mal et de fil en aiguille, va finir par évoquer sa "légère blessure".
Trop tard pour aller voir la pièce de théâtre, mais l'écriture est magnifique, comme toujours chez Laurent Mauvignier.
Trop tard pour aller voir la pièce de théâtre, mais l'écriture est magnifique, comme toujours chez Laurent Mauvignier.
Laurent Mauvignier publie Une légère blessure, ce court monologue en 2016 et comme à son habitude, l'écrivain a su avec justesse décrire les affres de la vie. Une femme prépare la venue de sa famille à diner. En présence de la jeune fille étrangère qui l'aide, elle monologue et analyse sa vie sentimentale, ses échecs successifs avec les hommes, sa solitude, son célibat.
Le monologue va crescendo. On attend la confidence, l'explication de cette femme qui dans un verbiage entrecoupé de consignes matérielles apportera la cause de ce mal-être. Et quelle cause !
Mauvignier excelle dans l'exercice qui tend à mettre des mots sur des maux.
Le monologue va crescendo. On attend la confidence, l'explication de cette femme qui dans un verbiage entrecoupé de consignes matérielles apportera la cause de ce mal-être. Et quelle cause !
Mauvignier excelle dans l'exercice qui tend à mettre des mots sur des maux.
Magnifique monologue qui m'a autant fait rire qu'émue, le parfait mélange d'un livre réussi. le personnage et les sujets abordés sont extrêmement intéressants.
Citations et extraits (3)
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Toutes les femmes connaissent ça un jour. Toi aussi tu l'as connu , partout, toutes ,nous l'avons connu.
A mes amies, je le dis de toutes mes forces :
Cette fois, c'est différent.
Cette fois, mon cœur bat comme jamais — comment j’ai pu croire à d’autres hommes avant lui ? C’est si étrange comment à ce moment-là tout se transforme autour de nous et en nous , comme si le monde se révélait enfin à lui-même et qu’on lui arrachait ce voile de grisaille et de saleté qui l’abaissait à nos yeux.
L'amour, il s'annonce avec une netteté si crue, comme si avant lui, ce n'etait pas l'amour, non, mais une forme de préhistoire à l'amour. A chaque fois, je me dis que les autres, ce n'était qu'une ébauche, mais cette fois, c'est lui, le seul, unique, oui, cette certitude, soudain, me crève le coeur, ou plutôt, le relève, le soulève et le hisse au dessus de moi comme rien n'a jamais pu arriver jusqu'à lui, comme si pour la première fois de ma vie, je reconnaissais un homme et qu'il me reconnaissait.
A mes amies, je le dis de toutes mes forces :
Cette fois, c'est différent.
Cette fois, mon cœur bat comme jamais — comment j’ai pu croire à d’autres hommes avant lui ? C’est si étrange comment à ce moment-là tout se transforme autour de nous et en nous , comme si le monde se révélait enfin à lui-même et qu’on lui arrachait ce voile de grisaille et de saleté qui l’abaissait à nos yeux.
L'amour, il s'annonce avec une netteté si crue, comme si avant lui, ce n'etait pas l'amour, non, mais une forme de préhistoire à l'amour. A chaque fois, je me dis que les autres, ce n'était qu'une ébauche, mais cette fois, c'est lui, le seul, unique, oui, cette certitude, soudain, me crève le coeur, ou plutôt, le relève, le soulève et le hisse au dessus de moi comme rien n'a jamais pu arriver jusqu'à lui, comme si pour la première fois de ma vie, je reconnaissais un homme et qu'il me reconnaissait.
Parce que lorsqu'ils nous reviennent en tete, les souvenirs eclatent à votre cerveau comme les mots qu'un inconnu vous susurrerait à l'oreille, l'air de rien, avec cette discretion et ce culot incroyable de celui qui debiterait en souriant des obscenites dans le metro
Cette fois, c'est différent.
Cette fois, mon cœur bat comme jamais — comment j’ai pu croire à d’autres hommes avant lui ? C’est si étrange comment à ce moment-là tout se transforme autour de nous et en nous , comme si le monde se révélait enfin à lui-même et qu’on lui arrachait ce voile de grisaille et de saleté qui l’abaissait à nos yeux.
Cette fois, mon cœur bat comme jamais — comment j’ai pu croire à d’autres hommes avant lui ? C’est si étrange comment à ce moment-là tout se transforme autour de nous et en nous , comme si le monde se révélait enfin à lui-même et qu’on lui arrachait ce voile de grisaille et de saleté qui l’abaissait à nos yeux.
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