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Critique de Marie-Nel


J'ai fait de très belles découvertes avec ce roman, et ce grâce à l'attachée de presse Nadia Ahmane que je remercie encore chaleureusement. J'ai mis découvertes au pluriel, car en plus de découvrir un nouvel auteur et donc une nouvelle plume, j'ai pu aussi découvrir un autre artiste, peintre cette fois ci, Pieter Bruegel. Sans ce roman, ce nom me serait resté inconnu, et cela aurait été bien dommage.

Les chasseurs dans la neige, c'est le titre donné à une peinture de Pieter Bruegel. Et Jean-Yves Laurichesse a du l'excellente idée d'imaginer la genèse de cette toile. Je ne sais pas vous, mais combien de fois, j'ai pensé, en regardant une toile, que les personnages pouvaient prendre vie, ou me demander comment le peintre avait peint, surtout lorsque cela concerne des paysages, comme ici.

L'auteur a romancé l'histoire de ce tableau, lui a donné vie. Et ceci en nous contant la rencontre de Pieter Bruegel avec ce petit village de Flandre qui a lui aussi un rôle important. Il va venir plusieurs fois, va rencontrer une jeune brodeuse, Maeke, lors d'une fête. Celle-ci va être intriguée par cet homme faisant des dessins sur un carnet. Lorsqu'il va revenir, elle osera affronter sa curiosité, lui parler et assister ainsi à la naissance d'un tableau. Leur relation reste amicale, Pieter voudra l'aider à quitter son village pour aller à la grande ville, pensant bien faire pour elle, mais la vie citadine ne sera pas simple pour elle.

Jean-Yves Laurichesse décrit à la perfection la vie de ces gens de la campagne au 16ème siècle, les chasseur, les aubergistes, leurs conditions de vie, leurs loisirs se résumant aux soirées à l'auberge ou à du patinage sur le lac gelé, des instants de vie parfois durs mais aussi joyeux. Il décrit également tellement bien le tableau que la curiosité m'a poussée à chercher le tableau original (la couverture du roman en est une partie), je l'ai trouvé beau et complet, le peintre a peint plusieurs scènes de vie des villageois, dans un décor très réaliste et hivernal, il a juste rajouté des montagnes et un château fort qui ne sont pas présents en réalité (la Belgique est réputée pour être le plat pays!). Il a voulu les ajouter en rapport à son souvenir de voyage pendant sa jeunesse en Italie. Il prouve ainsi à la jeune Maeke que l'on peut rendre encore plus beau un paysage grâce à l'art.

Ce roman est court et se lit bien et vite. Je me suis laissée emporter par les mots de l'auteur, par la vie de Maeke, par les paysages, par l'art de Pieter Bruegel. On assiste également à la naissance d'autres tableaux, que j'ai recherchés sur le net, par les descriptions faites par l'auteur, j'ai trouvé Les Moissons, où les couleurs sont éclatantes. le style de l'auteur est fluide et rempli de l'art du peintre, les chapitres sont courts, donnant du rythme à la lecture.

J'ai beaucoup aimé ce roman, très instructif, j'ai appris grâce à lui qui était ce peintre, j'ai vécu une partie de sa vie et j'ai ainsi eu envie d'en connaître davantage sur lui et ses toiles. J'aime quand une lecture soit aussi enrichissante, quand on en sort plus instruite qu'avant.
Je vous recommande vivement la lecture de ce roman, qui n'est pas du tout rébarbatif, il est très intéressant.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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