AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782707318657
96 pages
Editions de Minuit (09/03/2004)
3.17/5   9 notes
Résumé :

Dès lors que les médecins pronostiquèrent l’imminence de sa mort, je quittai Paris pour me rendre au chevet de ma grand-mère, hospitalisée près de Clermont-Ferrand. Je m’installai à cette occasion chez mes parents, dans la chambre même où j’avais vécu jusqu’à l’âge de vingt ans. J’y séjournai une dizaine de jours, durant lesquels des souvenirs me reviendraient :... >Voir plus
Que lire après À la finVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le narrateur, un écrivain parisien ressemblant beaucoup à l'auteur, revient à Clermont-Ferrand pour voir sa grand-mère en fin de vie. A l'occasion des dix jours que vont durer l'agonie de la vieille femme, il se remémore des moments de son enfance, la découverte des femmes et surtout la naissance d'un goût pour les mots. le style d'Eric Laurrent qui se caractérise par des phrases très longues entrecoupées d'incises et l'emploi d'un vocabulaire rare et précieux , instaure une distance qui gêne un peu. Peut-être que cette langue est plus apte à rendre la complexité des tourments amoureux comme dans "Renaissance italienne" qu'à témoigner du lien filial. Malgré cela, la centaine de pages d'"A la fin" se lit avec intérêt.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
(...) moi dont les yeux étaient depuis longtemps demeurés secs, je fondis d'un coup en larmes, submergé par un flot si puissant, si abondant, si inéluctable, que j'eus l'impression que leur source plongeait bien au-delà du chagrin présent et que je répandais là la masse entière de celles que j'avais ravalées tout le long des dernières années, comme si nos larmes ne s'évaporaient jamais, au contraire de leur volatil objet, peine après peine, alimentant comme font les eaux d'infiltration dans le sol quelque obscure nappe phréatique au tréfonds de nous-mêmes, manière d'anti-Léthé, gros de toutes nos tristesses, de toutes nos souffrances, de tous nos bafouements anciens, et dont l'onde, s'enflant jusqu'au trop-plein, se soulevait parfois en crues imprévisibles.
Commenter  J’apprécie          80
Son visage me parut soudain avoir fait un saut dans le temps : l'affectait désormais ce relâchement des tissus qui donne aux personnes d'un certain âge l'air d'être enveloppées dans une peau trop large pour elles, une peau dont on pourrait dire, comme on le fait de ces vêtements longtemps portés dont l'étoffe s'est distendue et la coupe déformée, qu'elle ne leur va plus, et dont la sienne, à l'instar de ceux-ci encore, avait en sus perdu ses teintes originelles et son apprêt, aussi bien que pris des plis définitifs; même le sourire radieux qui l'éclairait chaque fois qu'elle me retrouvait -cette joie pure, nouée de la faveur rose de ses lèvres-, même ce sourire-là se présentait terni, légèrement estompé par de petites fibrillations; et dans la tremblotante humeur de ses yeux ne se lisait plus qu'un sentiment unique, qui reléguait au rang de simple filigrane son bonheur de me revoir : ce sentiment, c'était l'angoisse plus que la désolation, et peut-être même, sa forme paroxysmale, qui est la panique.
Commenter  J’apprécie          30
Je retrouvais même ce répertoire Clairefontaine à spirale et à couverture pelliculée , ornée d’un damier bleu et mauve sur lequel de 10 à 12 ans environ, j’avais consigné , assortis de leur définition et parfois même de leur étymologie la plupart des mots inconnus qui se présentaient à moi, que ce fût à la faveur d’un roman, d’un article de presse ou d’une conversation, et dont je me faisais régulièrement de la première à la dernière page, la lecture intégrale afin de les assimiler moins cependant pour enrichir utilement mon vocabulaire, que par une sorte de lexicophilie compulsive, laquelle lexicophilie sans que j’eusse pu me l’expliquer autrement que par une enivrante et presque infantile volupté à nommer précisément les choses, ne m’a jamais quitté et dont cette lapidaire réponse que je donnais aux adultes qui me demandaient comme on a coutume de le faire aux enfants, ce que je collectionnais m’indique que je l’identifiais déjà comme telle : « je collectionne des mots ».
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Eric Laurrent (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eric Laurrent
Eric Laurrent vous présente son ouvrage "À l'oeuvre" aux éditions Flammarion.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3037317/eric-laurrent-a-l-oeuvre
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3608 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}