Eric Laurrent n’est pas seulement attaché aux détails, il les fournit avec une générosité par laquelle, peut-être, les lecteurs picoreurs seront étouffés. Il suffit pourtant de se laisser conduire au long de ces sinuosités pour en épouser les formes et s’y couler comme dans un vieux fauteuil habitué à votre poids.
Lire la critique sur le site : LeSoir
J'ai lu Les Découvertes, le dixième roman d'Eric Laurrent, avec beaucoup de plaisir. […] L'emploi récurrent des subjonctifs imparfait et plus-que-parfait, ampoulés et facilement odieux sous d'autres plumes, coule de source chez Eric Laurrent. Sa manière ludique d'écrire précieux insuffle des émotions bizarres.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Au-delà des réminiscences proustiennes et de son style à la beauté hors pair, Les Découvertes offrent une dimension sociale, biographique et métaphysique aussi inattendue que salutaire.
Lire la critique sur le site : Lexpress
"Nous étions devenus très vite assez proches, jusqu'à nous entraider lors des devoirs sut table. Nous déjeunions parfois d'une salade, d'un croque-monsieur ou d'un sandwich jambon-beurre dans l'un des cafés voisins du lycée, où cette insatiable lectrice m'entretenait intarissablement de romans dont, pour la plupart, j'entendais parler pour la première fois, mais que son enthousiasme contribuait, semaine après semaine, à me faire découvrir, tels Le Grand Meaulnes d'Alain-Fournier, Amok de Stefan Zweig, L'Écume des jours de Boris Vian, La nuit des temps de René Barjavel, L'Attrape-coeur de Jerome David Salinger ou bien encore le Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras, pour ne citer ici que ses livres de chevet, terme que je n'entendais jamais dans sa bouche sans un certain trouble, car s'y attachaient naturellement l'image de son lit et, par association, celle de son occupante, que je ne pouvais alors m'empêcher d'imaginer étendue sur le ventre, le menton dans le creux des mains, un roman ouvert devant elle, sa chemise de nuit retroussée sur ses jambes nues, si bien que ces ouvrages me semblaient, lorsqu'elle me les tendait au dessus de la table du café ou que je les lisais quand elle me les prêtait, plus que de simples volumes de papier imprimé refermant des histoires et des personnages, mais des fragments de son intimité, détachés du monde mystérieux de sa chambre, porteurs de tout l'inconnu inaccessible de sa vie la plus secrète, de son sommeil, de ses rêves, de ses plaisirs qui sait, voire de sa nudité, dont ils étaient les témoins quotidiens et muets et ne laissaient passer jusqu'à moi, dans un subtil bouquets d'odeurs de colle, de papier, d'encre et de parfum pour jeune fille, que la délicieuse mais douloureuse émanation.
Quand le temps le permettait, nous allions ensuite nous allonger sur une pelouse du jardin Lecoq, où, les yeux fermés, coiffé chacun d'un casque relié au même baladeur, nous écoutions de la musique, généralement celle, dite planante, des groupes Pink Floyd, Genesis, Yes, King Crimson ou Tangerine Dream, ou celle, plus froide et plus lugubre, des Cure, des Cocteau Twins, de Siouxsie & The Banshees ou de Joy Division."
je m'abîmai de longues minutes dans sa contemplation, m'emplissant le regard de toute sa personne, comme si je me fusse trouvé devant un de ces chefs-d'oeuvre, de l'art ou de la nature, qu'on sait ne jamais plus avoir le loisir de revoir, c'est-à-dire avec la volonté fiévreuse et désespérée de m'imprégner le plus profondément possible de sa beauté, dans cette plénière et à la fois douloureuse adhésion à l'instant que donne la conscience de sa fugacité, mais qui seule est le gage de sa fixation en nous (...)
Par une sorte de réflexe dont aujourd'hui encore, à quarante-quatre ans,je ne me suis toujours pas défait, je ne quittais jamais la maison sans emporter un livre, qu'au désespoir de ma mère, qui n'avait de cesse de recoudre celles-ci, je glissais dans l'une de mes poches, car la pensée que je pusse n'avoir rien à lire m'angoissait plus que tout.
Qui se souvient de Nicky Soxy ? De cette éphémère starlette des années 1980, peut-être certains conservent-ils encore quelques lointaines images, principalement déshabillées. Pour beaucoup, son nom même n’évoquera rien. Il était temps de la tirer de l’oubli.
Une fille de rêve raconte les splendeurs et les misères de la très belle Nicole Sauxilange : bien que dépourvue de talent particulier, elle va connaître la célébrité.
Éric Laurrent met en scène Nicky en digne héritière de Nana et magnifie, par son style délicieusement raffiné, cette histoire de starlette ordinaire en conte de fées tragique.
En librairie le 19 août
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