Une actrice qui fut pendant plusieurs années l'ornement et la gloire de la scène française, ne voulut pas demeurer étrangère à la connaissance de ces rapports, et fit entrer l'anatomie dans ses études dramatiques. Elle pensa avec raison que l'observation de la nature vivante ne suffisait pas pour bien entendre et bien parler la langue des passions. Brillante de tout l'éclat, de toute la jeunesse de la vie, elle osa contempler la nature morte, et analyser, pour mieux reproduire les effets des passions sur la physionomie, le mécanisme qui rend le visage de l'homme capable d'exprimer, avec toutes leurs nuances et leurs combinaisons, une si grande variété d'émotions et de sentiments.