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Avana tome 1 sur 3
EAN : 9781719913577
280 pages
Auto édition (27/08/2018)
3.35/5   13 notes
Résumé :
*** La trilogie Avana : fantasy, romance et magie ! ***

Depuis 1994, Annie Lavigne a publié plus d'une dizaine de romans chez des éditeurs reconnus, dont le best-seller Marie de la mer. Dans cette trilogie fantastique, elle nous entraîne en terre d’Érin, l’Irlande du début de notre ère. Suivez les aventures d’Avana, une jeune femme née de l’union d’un dieu du Sidh et d’une puissante sorcière, et d’Emroth, un druide Mage en quête du disque des 4 éléme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un récit qui m'a intrigué et m'a séduit. L'auteure s'auto-édite et fait sa publicité sur différentes réseaux sociaux.

La Prophétie du Druide est le premier tome d'une trilogie qui se campe en Irlande au début de notre ère. Alors que les Ulates et les Connachtas se font sempiternellement la guerre, une puissante sorcière décide d'aider les Fomorés, ancien peuple ténébreux d'Irlande, à revenir sur l'île Verte. Pour cela, elle conçoit un enfant avec Lug, dieu-Lumière dont le peuple à chasser les Fomorés autrefois. L'enfant à naître, Avana, est recueilli par Amorgen, puissant druide d'Irlande qui a prononcé une prophétie : Avana s'alliera aux Ténèbres mais peut également sauver l'Irlande et sa population.

Ce récit est jalonné de mysticisme, de magie, d'ésotérisme. Les éléments, la science des druides, la sagesse des premiers rites dans les cromlechs, tout cela prend corps dans ce premier tome. L'histoire se déroule autour de la vie d'Avana, sa formation et ses choix jusqu'à ce que la Prophétie s'accomplisse. Les personnages secondaires ont toute leur importance également.
Le récit est court et rythmé par des chapitres courts eux aussi. Il n'y a pas un seul instant de longueurs.
Le seul bémol est un aspect manichéen très très prononcé, selon moi.

Ce premier tome m'a séduite et c'est avec plaisir que je découvrirai la suite de cette trilogie.

#BlossomSpringChallenge
#SpringFlowerChallenge
#ZodiacLectureChallenge
Challenge Trivial Reading VI
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Séries 2020
Challenges Multi-auteures SFFF
Challenge 50 objets 2019-2020
Challenge A travers l'histoire 2020
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Chouette : Un livre qui se passe en territoire celte avec des druides, des sorcières et une nature omniprésente !
Et ben non. Quelle déception...
J'ai eu l'impression de lire un conte pour enfants. Et encore, pour très jeunes enfants, genre maternelle. Tout est très simpliste dans ce livre : L'histoire, les personnages et jusqu'à l'écriture.
Donc oui, IMMENSE déception pour moi qui en attendait beaucoup. Vite lu (heureusement), vite oublié. Je referme ce 1er tome et sûre, je ne lirai pas la suite.
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Je tenais tout d'abord à remercier chaleureusement Annie Lavigne et le site Simplement Pro pour l'envoi de ce service presse numérique.
Malheureusement, mon avis sur cette lecture est en demi-teinte. Je vais commencer par vous parler des éléments qui m'ont moins plu pour terminer sur une note positive avec ce qui m'a davantage séduite.
Au départ de l'intrigue se dessine une prophétie. Celle-ci promet aux Seigneurs Fomorés de l'En-deçà un accès rapide et efficace aux terres des hommes afin d'envahir et d'asservir ces derniers. Seule condition requise : le sang d'une jeune femme mi déesse, mi mortelle. Celle-ci sera tout à la fois le salut et la malédiction des Seigneurs Fomorés comme des hommes, puisque si elle permettra aux premiers de conquérir la terre, elle sera également la seule à pouvoir les vaincre et les repousser dans les profondeurs qu'ils n'auraient jamais dû quitter.
Si j'ai aimé la trame de cette intrigue, le rythme et la construction de celle-ci ne m'ont pas convaincue. L'enchainement, trop rapide, de différentes situations a engendré, chez moi, une sensation de scènes plaquées les unes à la suite des autres sans réel lien entre elles (même si ce n'est pas le cas pour toutes, loin de là !). J'avais l'impression de voir une succession de tableaux défiler devant mes yeux sans que je puisse m'y attarder assez longtemps pour comprendre tous les tenants et aboutissants de chacun d'entre eux ! La fin m'a, par contre, parue mieux « dosée » à ce niveau et j'y ai, de ce fait, davantage accroché !
Je n'ai pas non plus compris cette obsession du père adoptif de l'héroïne, et par ricochet de l'ensemble de ses proches, de lui cacher ses véritables origines (d'un côté lumineuses par l'entremise de son père, le dieu Lug et d'un autre sombres de par sa mère, une sorcière maléfique). Selon la prophétie donc, Avana est celle qui causera la défaite ou la victoire des hommes sur les Seigneurs Fomorés. Son père adoptif connait parfaitement ces enjeux puisqu'il est lui-même druide et devin. Dès lors, je ne comprends pas l'intérêt de lui taire les conditions de sa naissance. Je peux concevoir qu'il répugne à les révéler à une enfant de 8 ans mais je ne saisis pas pourquoi il continue à se taire une fois qu'elle atteint l'adolescence puis l'âge adulte. La frustration d'Avana est très vite devenue mienne à ce niveau ! Je pense que l'intrigue aurait pu être tout aussi intéressante si l'héroïne avait été mise au courant. D'autant qu'elle aurait pu, à ce moment-là, faire ses choix en âme et conscience….
Quant aux personnages, j'ai un avis mitigé dessus. Avana est intelligente, instinctive et courageuse. Toutefois, elle est aussi très changeante et si, bien sûr, ses origines peuvent expliquer ce trait de caractère, elle l'est trop pour que j'arrive à m'y attacher ! J'ai souvent eu l'impression que la jeune fille se laissait porter par des forces intérieures qui la submergeaient, petite poupée sans volonté ballotée d'une extrême à l'autre. J'exagère un peu le trait mais il n'empêche qu'elle ne m'a pas semblé maitresse de ses choix mais plutôt irrémédiablement tirée vers l'Ombre ou la Lumière, presque sans qu'elle ne s'en rende compte ! Et j'ai trouvé ça dommage et un peu réducteur.
Je lui ai clairement préféré Emroth bien que ses sentiments vis-à-vis d'Avana m'aient parfois paru « trop » également. C'est, en tout cas, un jeune homme intègre, un brin naïf mais foncièrement bon qui mérite le respect. Les mages élémentaires ont également réussi à me séduire de par leur personnalité marquée et très intéressante.
De façon générale, j'aurais aimé que les émotions et les relations des personnages soient davantage développées et/ou plus subtilement amenées. Amour, colère, amitié arrivaient parfois trop vite et trop brusquement.
Pour terminer sur la fameuse note positive, je dirais tout d'abord que la plume de l'auteure est fluide et très agréable à lire ! J'ai beaucoup aimé, entre autres, ses descriptions poétiques et imagées liées aux « élémentaires ». le narrateur est omniscient ce qui permet à l'auteure de ne pas uniquement se concentrer sur le personnage d'Avana mais de s'attarder également sur d'autres protagonistes tout aussi important pour l'histoire.
L'autre gros point positif, c'est l'univers aux accents celtiques que j'ai énormément apprécié ! Les druides, les sorcières et le petit peuple y ont une place importante, tout comme les quatre éléments. Riche et bien construit, il se révèle petit à petit au lecteur au fil du récit. L'auteure nous entraine aussi bien dans le Sidh aux côtés des Tuatha de Danann que dans l'En-deçà près des Seigneurs Fomorés. J'ai particulièrement goûté les descriptions contrastées de ces deux mondes : l'un fait de lumière, de joie et d'amour ; l'autre au contraire, fait d'ombre, de violence et de luxure !
En bref, une lecture en demi-teinte pour moi ! Il y avait de bonnes idées et l'univers est très intéressant, malheureusement, de mon point de vue, l'intrigue manquait de rythme et de cohérence et les sentiments des personnages de développement. Cependant, ce sont mes impressions personnelles, d'autres lecteurs ont été beaucoup plus réceptifs que moi à ce roman ! Je ne vous le déconseille donc pas ! Si le résumé et les thématiques vous tentent, n'hésitez pas ! Je serai ravie ensuite d'échanger avec vous !

Lien : https://leslivresderose.word..
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D'Annie Lavigne, autrice autoéditée à succès, j'avais déjà lu le premier tome de la série La Confrérie du Serpent, et j'ai accepté de me plonger dans une autre série, celle d'Avana, dont le potentiel m'a de suite séduite. Je remercie l'autrice de m'avoir envoyé La prophétie du Druide, qui ouvre cette trilogie fantasy.

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Il y a deux mille ans, sur la terre d'Erin, le druide Amorgen a une vision : celle de la destruction de la terre des hommes par les Fomorés, seigneurs de l'En-Deça, ennemis des Thuatas de Danann, peuple de la lumière et dieux des hommes, qui vivent dans le Sidh. La prophétie du druide ne pourra se réaliser sans la naissance d'Avana, l'enfant de Lug, le dieu lumière, et de la sorcière maléfique Ess Enchenn. L'enfant est recueillie par Amorgen, qui l'élève parmi les Ulates, un des peuples de l'Île Verte, espérant faire d'elle un être davantage tourné vers la lumière. Mais adolescente, Avana découvre ses pouvoirs et se heurte à l'autorité de son père adoptif qui lui refuse l'enseignement druidique et le secret de sa naissance. Se sentant seule et trahie par les siens, tiraillée par sa part d'ombre et son envie de vérité, elle décide de quitter son peuple et se met en route vers la Scottie, où elle parfaitera ses connaissances et entamera le jeu des amours... Abandonnant derrière elle Emroth, ami d'enfance et druide en devenir. Son amour pour Avana sera-t-il assez fort pour l'empêcher de se tourner vers l'ombre ? Avana sera-t-elle vraiment à l'origine de la destruction d'Erin ?

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L'univers celtique de ce roman est séduisant : l'intrigue se passe en Irlande et en Scottie, on y croise des druides, des sorcières, des dieux et créatures magiques, et ce dans différents "mondes" : Erin, la terre des hommes ; l'En-Deça, le royaume de Zha'hor, le seigneur noir ; et le Sidh, là où vivent les enfants de Dana, les dieux des hommes. de plus, la plume de l'autrice est fluide et entraîne le lecteur sans difficultés dans les aventures d'Avana. L'intrigue est certes linéaire mais se sépare en deux dès la moitié du livre : en effet, on va suivre à la fois le chemin d'Avana, mais aussi celui d'Emroth. Ces deux âmes sont amenées à se séparer puis à se retrouver sans cesse. Ces coupures, qui se font plus régulières au dernier quart du roman, apportent un nouveau souffle au récit, qui devient de plus en plus sombre à mesure qu'Avana refoule son côté lumière.

Cependant, le récit souffre de plusieurs défauts. Tout d'abord, l'enchaînement des péripéties est beaucoup trop rapide, sans compter certains passages trop faciles et peu crédibles : par exemple, lorsqu'Avana décide de partir en Scottie, son voyage se passe beaucoup trop bien, elle trouve son chemin, prend la mer et traverse une forêt sans aucun problème alors qu'elle est une jeune fille d'une grande beauté. Je gage qu'il y a 2000 ans, en Irlande, les choses devaient se passer moins facilement. Les actions s'enchaînant brusquement, cela ne nous laisse pas le temps de "voir venir" les choses et de nous imprégner vraiment de l'atmosphère.
Ces changements brusques sont à mettre en parallèle avec les changements d'humeur de l'héroïne. Avana est une adolescente rabrouée et mise à l'écart, naïve et douce, mais sa fameuse part d'ombre prend trop rapidement le dessus, ça ne convainc pas - surtout que ce côté ombrageux est notamment montré par sa libido, la transformant en femme fatale ; c'est beaucoup trop cliché et sexiste. Je trouve ça dommage car ce point de sa personnalité, écartelée entre ombre et lumière, était prometteur. Ce n'est donc pas l'héroïne qui m'a le plus plu, mais davantage ses adjuvants, qui sont Emroth et Amorgen, les sages de la tribu des Ulates.
De plus, l'intrigue comporte certaines incohérences : par exemple, l'épisode d'Avana en Scottie est intéressant car elle prend en assurance et apprend à se défendre et certains aspects de la magie. Mais je n'ai pas compris pourquoi elle n'a pas utilisé ces connaissances dans la suite de l'intrigue.
Ces incohérences et les situations invraisemblables, ainsi que le caractère binaire des personnages, font que ce roman est bancal. La lecture se fait sans accroches mais on ne réussit pas à plonger vraiment dedans.

Malgré ces défauts, ce roman possède un univers enchanteur et saura ravir les amateurs de mythologie celtique et de folklore irlandais.
Lien : https://mots-silencieux.blog..
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Avana est une jeune fille qui a été élevée dans le secret de sa naissance par un druide très puissant.
Elle souhaite être initiée par celui-ci et acquérir ainsi la magie convoitée des druides.
Mais cela lui est refusé car Avana est tiraillée entre sa part d'ombre et sa part de lumière. Etant encore trop instable, le grand druide ne veut pas prendre le risque de laisser cette connaissance aux mains des Ténèbres.
Au fond d'elle, Avana sait qu'elle est différente et décide de mener sa propre quête.

Avana est un personnage que j'ai eu du mal à cerner, à la fois naïve et immature mais aussi provocante et aguicheuse. Une personnalité parfois agaçante et égoïste qui peut effectivement s'expliquer par son jeune âge et sa part d'ombre émergent, mais qui du coup ne me l'a pas rendue très attachante.
Avana, pendant son voyage découvrira la magie à travers les éléments. Elle entrera en symbiose avec chaque représentant de ces éléments, mais du coup la description a été un peu rapide pour moi. Sans doute faut il y voir une évidence liée à la nature même du personnage.
J'ai apprécié les passages concernant l'entraînement d'Avana chez la sorcière. Entourée de ses acolytes, elle a enfin intégré un groupe, elle s'anime et cela la rend moins distante. Cependant, la séparation est un peu brutale et sans réelle explication, surtout concernant Valmir.
Si on parle beaucoup d'Avana, il y a un personnage qui a également son importance dans ce récit. Emroth, l'ami d'Avana, est un jeune druide dont l'évolution est intéressante. Fort de ses nouveaux pouvoirs, il rejoint les élémentalistes afin d'affronter le mal.

Au final, une lecture agréable, une plume plaisante. L'auteure a su doter son personnage d'une dualité intéressante. On ressent bien les hésitations d'Avana et le combat intérieur qu'elle mène.
Quelques passages auraient mérités d'être davantage exploités mais la trame pose bien les bases. Les pouvoirs prennent naissance, aussi bien du côté d'Avana que du côté d'Emroth, prévoyant ainsi une suite attrayante.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Amorgen et les autres grands-druides transmirent le message de Dechtiré à Conor Mac Ness, roi d’Ulster, et Maeve, reine du Connaught. Cette quête-ci étant plus importante que les stratégies militaires pour se disputer de nouveaux territoires, les souverains conclurent une trêve et choisirent leurs plus vaillants guerriers afin de ratisser les plaines, de fouiller les montagnes et de pénétrer au cœur des plus denses forêts de l’île Verte. Toutes les femmes au ventre un peu rond furent palpées et l’on surveilla de près tous les accouchements.
Vint le jour du solstice d’hiver. Amorgen désespérait de trouver l’enfant de la prophétie à temps. Aussi accueilla-t-il avec soulagement une vision où Dana lui montrait le repaire de la puissante Ess Enchen. Le Grand Druide connaissait la sorcière. Il savait qu’elle avait déjà comploté avec les Seigneurs Fomorés et était capable de duper les dieux. Ce ne pouvait être qu’elle, il en était persuadé.
Il guida le roi Conor et les chevaliers de la Branche rouge jusqu’au cœur ténébreux de la forêt aux Mille Voix. Ils se rapprochèrent de l’endroit où gisait la sorcière. La lune était pleine et ses rayons s’infiltraient entre les branches des arbres pour donner vie, l’espace d’une nuit, au pays des ombres. Les hautes herbes et les buissons frémissaient. Les brindilles qui jonchaient le sol craquaient parfois sous les pas lourds des chevaliers.
Alors que l’astre froid disparaissait derrière d’épais nuages, le Amorgen fit signe à Conor et à ses hommes. Mains crispées sur leurs épées, ceux-ci se dissimulèrent à l’abri des troncs épais.

Étendue sur sa longue cape pourpre brodée de fils d’argent, Ess Enchenn se tordait de douleur. Tantôt elle dépliait les jambes et arquait le dos, tantôt elle rapprochait ses genoux de sa poitrine palpitante. De grosses gouttes de sueur inondaient son front et ses tempes. Ses doigts labourèrent le sol en creusant de profonds sillons et elle hurla de douleur. Sa tromperie à Lug, elle la payait au prix fort. Ess sentait toute la puissance du petit être qui cherchait à sortir, quitte à lui déchiqueter les entrailles. Son corps de mortelle n’était pas fait pour donner vie à un demi-dieu.
Elle s’étendit sur le dos, les genoux repliés. Son visage se crispa comme si le souffle de la mort lui caressait l’échine. Elle laissa échapper un hurlement terrible, inhumain, qui se fit l’écho de cette incroyable naissance. Pour la première fois depuis la création des mondes, un enfant de la tribu de Dana voyait le jour dans le royaume des hommes.

Amorgen avait attendu cet instant pour donner l’ordre aux chevaliers de l’entourer. Il connaissait les secrets du sang. Il savait que la force des femmes résidait dans ce précieux liquide qui s’écoulait à chaque lune de leur matrice et leur conférait la faculté de donner la vie. Depuis leur arrivée, il guettait le moment où la sorcière serait trop affaiblie pour leur résister.
Sortant les épées de leurs fourreaux, les hommes créèrent un cercle de lames argentées autour d’Ess Enchenn. À la demande d’Amorgen, Conor Mac Ness récupéra le nouveau-né dans ses bras et s’éloigna. La sorcière gisait à terre, à demi consciente. Le Druide fit signe aux guerriers de ranger leurs armes et de se boucher les oreilles. Il leva les bras vers le ciel et récita une série d’incantations. Amorgen était l’un des rares mortels à posséder le pouvoir de transformer la matière. À force d’étudier l’anatomie et les lois de la création, il avait réussi à percer leurs secrets. Après des décennies de recherches et de pratique, il avait découvert que le son avait le pouvoir de transformer le corps, de modifier chaque cellule sans altérer l’esprit qui était l’essence même de l’être.
Il répéta les mêmes paroles encore et encore, des mots empreints d’une puissance magique. Il vit Ess Enchenn se métamorphoser lentement. Sa peau se désagrégea, ses organes se liquéfièrent, ses os se décomposèrent. Tout son corps se transforma en fines gouttelettes de sang qui s’élevèrent en un tourbillon écarlate et se déposèrent sur les milliers d’aiguilles d’un immense pin, le seul arbre qui saurait les garder, même durant les grands froids de l’hiver. Ainsi Amorgen emprisonna-t-il la maléfique Ess au cœur de la forêt aux Mille Voix.
Après que ses incantations eurent fait leur œuvre magique, le Grand Druide rejoignit Conor qui l’attendait à l’écart avec l’enfant-Lumière. Il enveloppa le bébé dans sa cape et rentra à Emain Macha, escorté par le roi et les chevaliers.

Les Seigneurs Fomorés, qui s’étaient bien gardés de révéler leur présence, maudirent ceux qui s’étaient emparés de leur enfant. Ils ne se fatiguèrent même pas à délivrer la sorcière. Elle ne leur était plus d’aucune utilité. En revanche, ils se jurèrent de récupérer sa fille quand celle-ci sortirait de l’enfance, prête à accomplir son destin…
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Tandis qu’il traversait la salle pleine à craquer, Amorgen entendit un brouhaha émaner de la foule : « À mort ! », « Tuons cette enfant maudite ! », « C’est une malédiction pour notre peuple ! » D’un geste de la main, le roi les fit taire.
Le Grand Druide leva Avana à bout de bras, afin que tous puissent voir son aura lumineuse. L’éclat qui brillait au fond de ses yeux bleus et sa peau d’où émanait la plus belle lueur qu’ils aient jamais vue semblèrent captiver les Ulates.
– Ce bébé est la fille de Lug, la fille du Soleil ! affirma Amorgen d’une voix solennelle. Elle appartient à la tribu de Dana ! Nous ne pouvons sacrifier un des leurs.
– Tu veux élever parmi nous une sorcière encore plus puissante qu’Ess Enchenn ! s’écria l’un des chevaliers.
– Une sorcière ? Vous croyez qu’elle deviendra une sorcière ? demanda le Druide en haussant le ton. Êtes-vous devins pour oser parler ainsi ? Qui parmi vous peut prétendre connaître l’avenir de cette enfant ? Qui sait ce qu’elle deviendra ?
– Toi, tu devrais le savoir ! N’es-tu pas devin, Amorgen ? Ne vois-tu pas son destin ? l’interpella une femme du fond de la salle.
– La nuit dernière, je me suis rendu dans la plaine avec elle. Je l’ai étendue dans l’herbe et j’ai scruté les nuages. J’ai observé la position des étoiles et j’ai écouté souffler le vent. J’ai interrogé la nature et les astres toute la nuit pour connaître l’avenir de cette enfant. Je n’ai rien vu, rien senti, rien entendu. Même la nature ne connaît pas son destin. Je vous l’ai dit : ce n’est pas une mortelle comme nous.
En racontant cela, Amorgen mentait aux siens. En fait, il avait eu la même vision que de nombreuses années auparavant : cette enfant, une fois grande, pourrait aider les Seigneurs Fomorés à prendre le contrôle de la terre d’Erin. Il ne voulait pas révéler cette prophétie à son peuple qui risquait de la mettre à mort sans tenir compte de ses conseils. Ce qui serait une terrible erreur puisqu’elle devait aussi être une bénédiction pour les peuples de l’île Verte, celle qui les sauverait du joug des Ténèbres. Il ne comprenait pas comment l’enfant-Lumière pouvait être à la fois une malédiction et une grâce, mais il avait foi en ses visions.
– Tu l’as dit, Amorgen, elle n’est pas comme nous ! s’exclama une femme hargneuse. Qui sait si sa seule présence n’attirera pas sur nous les forces des Ténèbres ?
– Cessez donc d’avoir peur de tout. Ce n’est qu’un bébé… intervint Conor Mac Ness en se levant.
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Un après-midi blafard du mois des morts, Scatach prit à part le groupe d’Avana et l’emmena à l’extérieur. Ils se rendirent au centre de la plaine où la brume s’accrochait aux hautes herbes. Le soleil était tapi derrière de gros nuages sombres et une fine pluie se mit à tomber.
– Cette plaine a vu couler le sang de mes ancêtres ! s’exclama-t-elle d’un ton solennel. Des milliers d’hommes sont morts ici. Si vous ouvrez votre cœur et écoutez avec recueillement, vous les entendrez. Percevez-vous le cliquetis des épées qui s’entrechoquent, le fracas des haches qui fendent les boucliers, la longue complainte des guerriers dont le sang vient nourrir la terre et le vent, éternel, qui souffle sur cette scène pour la balayer dans le passé ? Entendez-vous le murmure du vent, qui a amené la mort, qui a caressé les lèvres des hommes à l’agonie ? L’entendez-vous qui vous chuchote que l’histoire se répète si les hommes ne font rien pour ouvrir leur cœur ?
Avana balaya la plaine des yeux. À l’autre extrémité, là où la brume était la plus dense, elle entrevit une silhouette, une deuxième… Lentement, des dizaines et des dizaines de guerriers farouches sortaient du brouillard magique au son de la cornemuse. Malgré la distance, elle pouvait voir la fureur haineuse qui enlaidissait leurs visages crispés. Ils venaient pour vaincre. Ils venaient pour massacrer leurs ennemis, pour prendre leurs terres et attendre… attendre que l’histoire se répète.
– Valmir et Avana ! dit Scatach en la tirant de sa rêverie. Je veux que vous vous battiez jusqu’à ce que le perdant nourrisse la terre de mes ancêtres de son sang !
Avana acquiesça d’un signe de tête. Elle scruta de nouveau l’horizon. Là où s’était trouvée l’armée, il n’y avait plus rien que les hautes herbes qui frémissaient sous le vent. Pourtant, elle était certaine de ne pas avoir rêvé. Ces guerriers scotts écumant de rage étaient trop réels pour être sortis de son imagination. C’était à cause du brouillard. La brume avait créé une brèche dans le temps, ramenant devant ses yeux ces scènes du passé.
– L’histoire se répète… murmura-t-elle tout bas.
La vue de ces guerriers avait fait remonter en elle le souvenir de son propre peuple, le souvenir des chevaliers de la Branche rouge qui revenaient des grandes batailles contre le Connaught meurtris, mutilés, pressant leurs plaies qui saignaient abondamment et jurant qu’ils vengeraient la mort de leurs pères, de leurs frères, de leurs compagnons.
Mue par sa soif de revanche, elle dégaina son épée et se retourna vers Valmir.
– Tu veux vraiment que je souille cette terre de ton impur sang d’Ulate ? se moqua-t-il.
À cet instant, toute la haine et la frustration qu’elle avait accumulées depuis près d’un an sortirent en un long hurlement. Valmir eut juste le temps de dégainer son épée et de la porter devant lui. La lame d’Avana frappa la sienne avec une telle vigueur qu’il recula. Elle n’avait jamais ressenti une telle fureur en elle. Elle était enragée. Désormais, elle avait confiance en sa force et avait l’intention d’en faire la démonstration. Ce combat n’était pas seulement un règlement de comptes entre elle et lui. Elle voulait aussi venger ses ancêtres qui avaient perdu la vie sur les terres du Connaught.
Du coin de l’œil, elle vit Loeg revenir en courant de la forteresse, tous les garçons sur ses talons. Ils formèrent un demi-cercle pour les observer. Ranthor la contemplait avec tendresse et fierté. Scatach souriait. Puis Avana oublia tout ce qui se passait autour d’elle, multipliant les assauts. Elle était tellement enragée que le Connaughta ne réussissait pas à la frapper. En revanche, il était un expert dans l’art de parer les coups, si bien que, malgré sa fougue, elle n’avait pas encore réussi à l’atteindre. Les minutes s’écoulèrent… La fatigue la gagnait.
À chacun de ses cris, elle faisait ressortir toute la haine qui souillait son jeune cœur. Et Valmir commença à faiblir. Elle en profita pour frapper encore plus fort et plus vite. Elle était presque à bout de forces, mais elle n’en laissait rien paraître. Qu’elle ait le malheur de ralentir sa cadence et elle tomberait sous ses coups, humiliée une fois de plus. Non, elle refusait d’envisager cette éventualité, d’admettre la défaite.
Profitant d’une ouverture, elle se rua sur Valmir. Elle feignit de le viser à la tête et, alors qu’il levait son épée pour parer, elle le frappa entre les côtes. La lame tranchante d’Avana glissa sur sa peau et y ouvrit une large blessure. Il tomba à genoux. Il demeura ainsi un long moment, agenouillé devant elle. Finalement, ses jambes perdirent toute force et il s’étendit de tout son long. Avana retint son souffle. Le grand guerrier était tombé. Les secondes s’étirèrent, le temps parut s’arrêter. Elle n’entendait plus que le vent souffler dans la plaine…
Il bougea enfin. Lentement, il se retourna sur le dos. Avana s’agenouilla auprès de lui. Malgré le sang qui coulait abondamment de sa blessure, se mêlant à la boue qui recouvrait le sol, il lui sourit. D’un ton satisfait, Scatach ordonna aux garçons de rentrer. Avana demeura seule avec Valmir au milieu du brouillard. Son corps se mit à trembler, comme si la brume la caressait jusqu’au tréfonds de son être. Plongeant son regard dans celui de Valmir, elle se sentit complètement en paix avec lui et avec elle-même.
Elle ne comprenait pas les sentiments de haine et de fureur qui l’avaient poussée à se battre ainsi. Elle avait beau les rechercher, elle ne ressentait plus que de la satisfaction, la satisfaction d’avoir enfin découvert la puissance qui se cachait en elle. Valmir semblait lui aussi dans un état de paix intérieure, comme si cette défaite lui donnait maintenant le droit d’être plus… humain.
Alors que le soleil faisait poindre ses doux rayons entre les nuages, elle regarda Valmir dans les yeux et, pour un instant, parvint à lire dans son cœur. Ce fut ainsi qu’elle prit conscience que sa haine provenait des souffrances causées par les Ulates qui avaient massacré toute sa famille.
Elle l’aida à se relever, à se mettre en marche. Il était urgent de soigner sa blessure. Les douces notes d’une cornemuse résonnèrent. Avana dévisagea Valmir. À son expression, elle comprit qu’il les avait lui aussi entendues. Elle balaya la plaine du regard, cherchant la provenance de cette musique enchanteresse, et les vit. Des dizaines de guerriers rebroussaient chemin, s’enfonçant dans le brouillard magique où ils disparaissaient telles les ombres d’un autre monde, d’un autre temps. Le combat était fini…
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Un soir de la saison morte, elle ressentit l’envie folle d’aller se perdre dans la nuit tombante. Tandis que l’astre froid s’élevait dans le ciel, elle enfila son manteau, une chaude étoffe de laine attachée par une fibule, et sortit discrètement de la forteresse. Elle dévala la colline et se rendit jusque dans la plaine. Le vent était frais et elle tourna sur elle-même, comme pour mieux le sentir.
Avana, qui tournoyait de plus en plus vite, aperçut soudain une silhouette du coin de l’œil. Elle s’immobilisa et son cœur bondit dans sa poitrine quand elle regarda l’être étrange qui s’approchait d’elle. Il lui rappelait Kalas, l’esprit de la terre. Lui aussi, il flottait à dix centimètres du sol. De grande taille, svelte et gracile, il ne portait pas de vêtements et sa peau était translucide, aux teintes jaunes et or chatoyantes. Les traits de son visage étaient fins, sa chevelure dorée miroitait sous les rayons de lune.
– Qui es-tu ? lui demanda-t-elle.
L’être diaphane garda le silence. Elle esquissa un pas dans sa direction, curieuse, et le vit se métamorphoser. Sa peau, ses muscles, ses os, tout son corps se désintégra, se transformant en parcelles de lumière qui se mirent à tourbillonner. Avana écarquilla les yeux. Les éclats lumineux s’avançaient vers elle. Doucement, ils l’entourèrent et tournoyèrent autour d’elle. Un profond sentiment de paix l’envahit. La lumière s’immisça en elle, illuminant sa chair de l’intérieur, et son âme retrouva, pour un instant, la divine pureté de sa naissance…
Puis les scintillantes parcelles de l’être mystérieux s’éloignèrent, s’amalgamèrent devant Avana, reprirent leur forme initiale, et elle oublia cette impression fugitive.
– Comme tu es beau ! Est-ce que je peux te toucher ?
Un magnifique sourire se dessina sur son visage. Avana approcha les mains de sa poitrine et resta bouche bée. Ses doigts étaient passés au travers du corps de la créature.
– C’est incroyable ! Je sens des picotements quand je te touche.
– Je suis Fun, l’esprit de l’air. Je suis au cœur des brises qui te caressent, des bourrasques qui te chavirent et des tempêtes qui te soulèvent. Je suis toujours autour de toi, même si tu ne me vois pas.
Sur ces mots, il prit sa main dans la sienne. Un grand tourbillon les enveloppa. Avana se sentit devenir de plus en plus légère. Elle quittait la terre pour pénétrer dans l’Autre Monde, où elle fut propulsée vers les hauteurs.
– Comment se fait-il que j’arrive à voler ? lui demanda-t-elle, euphorique.
– L’air est le domaine où les êtres divins peuvent se mouvoir…
– Je ne suis pas un être divin, le coupa-t-elle.
– L’air est la voie de la Lumière… ajouta-t-il sur un ton mystérieux.
– Je ne suis pas la Lumière, protesta-t-elle de nouveau en souriant.
– Tu es Lumière. Tu es Lumière…
Avana n’insista pas. Elle admira le magnifique paysage qui défilait sous elle, touchée de pouvoir observer d’en haut les montagnes majestueuses, les forêts d’arbres centenaires et les immenses plaines.
– Comme c’est beau ! dit-elle, exaltée par ce merveilleux voyage.
– L’île Verte est l’un des joyaux du monde.
Désireuse d’en savoir plus, elle lui demanda :
– Et votre royaume, n’est-il pas magnifique ?
– Tu y es.
Avana regarda autour d’elle. Si tout était semblable au monde des mortels, les couleurs y étaient plus étincelantes et la nature paraissait plus belle, plus pure.
– Notre royaume a la même apparence que le vôtre. La matière y est tout simplement moins dense. Où sont vos montagnes sont nos montagnes, où sont vos rivières sont nos rivières. Nous vivons dans votre monde et vous vivez dans le nôtre. Même si vous ne nous voyez pas, nous sommes toujours là, autour de vous.
Ils continuèrent leur périple, tourbillonnant entre les nuages blancs et scintillants. Alors qu’elle riait de bon cœur, il la fit descendre rapidement vers le sol puis remonter vers le ciel. Ils traversèrent une vaste plaine sur une douce brise avant de se rendre au-dessus de la mer où ils valsèrent sur l’eau, le vent soufflant de plus en plus violemment jusqu’à ce que s’élèvent d’énormes vagues qui repoussèrent les barques sur les côtes.
Fun l’emmena ensuite au cromlech de la forêt aux Mille Voix. Pour la première fois, Avana sentit l’énergie vivifiante qui émanait de cet endroit sacré, érigé jadis par la tribu de Dana. Ils s’assirent au centre du cercle de menhirs, sous les rayons de lune qui faisaient briller le corps de l’esprit de l’air.
– C’est merveilleux d’être en ta compagnie ! murmura-t-elle, fascinée par la myriade de points de lumière qui scintillaient devant ses yeux. Partage tes connaissances avec moi.
– Je suis le monde subtil entre le ciel et la terre. Je suis le souffle vital nécessaire à votre subsistance, la voie de la Lumière, des parfums et des couleurs. Je fructifie, je clarifie et j’allège, tout comme j’agite, j’agresse et j’étourdis. Je suis votre liberté et votre tempête.
Un frisson agréable la parcourut quand ces paroles empreintes de connaissance s’infiltrèrent dans son cœur. Avana s’était contentée d’apprécier les caresses du vent, la douceur de l’eau, les odeurs de la terre et la chaleur du feu, et soudain la connaissance lui était transmise en un sourire éternel. Les apprentis druides, eux, passaient des années à tenter d’acquérir la sagesse des éléments avec leurs maîtres alors que toutes ces choses lui étaient données sans qu’elle ait eu à les chercher, juste en ouvrant son cœur aux merveilles de la nature. Cette idée avait quelque chose d’enivrant.
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Sur le tertre d’Arberth, un monticule sacré de la forêt aux Mille Voix, se trouvait un cromlech formé de douze menhirs dressés en cercle sous lequel passait un puissant courant tellurique. Pas même les druides les plus érudits ne savaient qui avait érigé ces pierres qui, selon la légende, dataient d’au moins trois mille ans.
À l’aurore du septième matin suivant la naissance de l’enfant, une procession avec, en tête, le Grand Druide se rendit au cromlech qui servait aux cérémonies des Ulates, ainsi qu’aux réunions druidiques secrètes.
C’était le début de la saison froide et une fine couche de givre recouvrait le sol. Tandis que les Ulates formaient un demi-cercle devant Amorgen, les rayons du soleil levant firent briller les hautes herbes de la clairière, conférant à ce lieu un aspect magique.
Le silence se fit dans l’assemblée et l’on n’entendit plus que le chant des oiseaux qui célébraient de leurs trilles. Au moment où le Druide leva la petite Avana vers le ciel pour la présenter aux dieux qui observaient ce baptême, les mortels en présence ressentirent un frisson inexplicable. Ils participaient à un événement dont l’importance dépassait leur entendement.
Sans les voir, ils étaient entourés de représentants des autres mondes. La tribu de Dana offrit sa protection à l’enfant par le biais de Dechtiré qui lui caressa le front du bout de son aile blanche. Les Seigneurs Fomorés, quant à eux, dirigèrent vers elle les puissances des Ténèbres pour la préparer à sa mission future. Les druides, qui avaient développé leur vision du monde parallèle, aperçurent aussi des gnomes et des elfes, intrigués par l’enfant à l’aura lumineuse. Même dans la solitude, au sommet des plus hautes montagnes ou dans les entrailles du monde, Avana ne serait jamais seule. Et ce serait avec beaucoup d’intérêt que tous la regarderaient grandir.

Durant les années qui suivirent, Amorgen ne se déplaça jamais sans Avana. Il l’entourait d’un long morceau de tissu et la portait en écharpe. Ainsi continua-t-il à exercer ses fonctions de Grand Druide, de prêtre, de guérisseur et de juge, traversant la contrée en sentant contre sa poitrine la chaleur du bambin. Il s’occupa d’elle avec autant de soin qu’une nourrice, lui donnant à manger la meilleure nourriture possible, lui confectionnant des vêtements chauds pour la saison morte, se souciant de répondre à tous ses besoins.
Au fil des ans, son amour envers elle se développa et il en vint à la considérer comme sa propre fille. La peau d’Avana perdit l’éclat particulier qu’elle avait à sa naissance et, excepté pour cette petite flamme qui brillait au fond de ses prunelles, elle ressemblait en tout point à une mortelle.
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