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Depuis que ma fille vit à Montréal, l'envie m'est venue de connaître un peu la littérature de "nos cousins" comme ils nous appellent gentiment.
Ma fille m'a donc rapporté et offert pour mon petit noël : La petite et le vieux.
J'ai été très rapidement conquise par ce petit roman très rafraîchissant, d'une écriture mêlée de tendresse et d'ironie.
La petite , c'est une petite fille de huit ans qui vit dans un quartier populaire de Montréal dans les années 80. Elle a trois soeurs et des parents qui tirent un peu le diable par la queue mais une famille aimante.
Et, puis, il y a ce petit vieux qui regarde passer la vie, le plus souvent dehors, sur une chaise défoncée qui lui rappelle des jours heureux.
Ce récit est très attachant par tous ces non-dits sur la fragilité des relations humaines néanmoins des liens filiaux, amicaux se tissent au quotidien ,l'air de rien.
J'ai été parfois déstabilisée par le vocabulaire québécois employé, ainsi j'ai mis un certain temps à comprendre qu'un "cabaret" n'est autre qu'un plateau, qu'on peut "sacrer" et autres mots d'une consonance un peu mystérieuse pour moi.
J'ai beaucoup aimé ce récit qui donne la part belle à l'enfance, à l'imaginaire qui permet de rendre la vie plus douce quelque fois.
C'est avec plaisir que je lirai le deuxième roman de Marie-Renée Lavoie intitulé : le syndrome de la vis.
Le titre est d'ailleurs déjà tout un programme.
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Un vieux, un peu grincheux, un peu solitaire, assis sur sa chaise rouillée sur sa terrasse. Il regarde la rue, n'en a rien à foutre, observe en silence, une ‘tite bière frette à la main. Il n'a jamais regardé un épisode de Lady Oscar. Tout ce qui l'intéresse, lui, c'est sa bière, et la bonne température de sa bière. Il attend juste que la mort vienne le chercher, avec sa bière frette. Et il espère qu'elle viendra rapidement.

- Dis, c'est quoi un sandwich à la crème glacée ?

Et pis, y'a Hélène qui veut qu'on l'appelle Joe. Un prénom masculin pour faire comme Lady Oscar du temps de la splendeur de Versailles. Elle ne rate pas un épisode de ce manga japonais et se rejoue dans sa tête et dans sa vie les scenarii, les dangers et les actes de courage de cette lady élevée comme un garçon. Lady Oscar, c'est son initiation à la vie.

Entre ces deux-là, une certaine connivence va s'installer. Ils vont s'apprivoiser. Ils vont apprendre à se connaître. Il faudra quelques temps pour qu'ils s'apprécient vraiment, mais une fois l'amitié scellée, cela sera un bonheur de les voir converser. Elle n'a que huit ans, même si elle déclare en avoir dix. Elle rêve d'exploits assez dignes pour sauver Marie-Antoinette des malversations de son entourage. Sauf qu'elle doit se contenter de livrer des journaux ou de servir des bières frettes dans une salle de bingo. Il n'attend plus rien de la vie, si ce n'est qu'elle lui foutte la paix (la vie) en s'évadant rapidement de son corps déjà froid (tiens, une douleur dans le bras gauche, sueurs et palpitations, serait-ce le bon moment).

La mère de Joe est très occupée de par ses activités, elle ne plaisante pas à la maison, discipline discipline, un point c'é toute. Son père, finalement peu présent, est occupé à être triste et malheureux. Joe se retrouve donc souvent livrée à elle-même, avec petits boulots contraignants et éreintants, juste pour gagner quelques piastres et aider sa famille à vivre mieux dans ce quartier populaire et ouvrier.

Le vieux Roger se dit vieux, se dit prêt à mourir, mais en attendant est toujours présent pour aider Joe ou sa famille, toujours là pour un bon conseil, un coup de main, ou une épaule sur laquelle Joe pourra épancher ses rêves ou son spleen. Je l'aime bien ce Roger, je sens qu'il me ressemble, en plus il est fort en sacrement, il me fait sourire, cet ours mal léché qui au fond a bon fond.

Connivence, j'ai déjà dit. Amitié solide, épaules partagées. Quelle tendresse à les voir se quereller gentiment ou rire gaiement, ou regarder les étoiles et la lune en dégustant un sandwich à la crème glacée (alors oui, si tu es comme moi, tu te demandes ce qu'est un sandwich à la crème glacée ; parce que non avant ce roman je ne savais pas ce qu'était un sandwich à la crème glacée, pourquoi pas deux tranches de pain avec une glace à l'intérieur…les québécois ont parfois de drôles d'idées)

Hélène est un tout petit bout de femme pas encore femme mais qui grandit trop vite pour pouvoir aider toute sa famille. Roger est cet homme qui aurait pu devenir aigri et acariâtre en attendant la mort si son chemin n'avait pas croisé celui de Joe. Et entre les deux et une plume tout en douceur, en gentils jurons et en franc parler du Québec, ce petit roman est une petite douceur d'émotion et de bons sentiments.

- Putain que ça a l'air bon un sandwich à la crème glacée…

Et je crois qu'à la fin de ma bière frette, je me souviendrais longtemps de leur histoire et de ce maudit Saint-Cibolaque d'ostie de christie de Viarge de Saint-Sacrament. Toute la poésie du monde québécois en un juron, comme des marshmallows au sirop d'érable crépitant sur un pic autour d'un feu de camp, une mélodie de Roch Voisine crépitant du poste de radio.
Ce roman, 50 % sirop d'érable, 50 % joual !

Lien : https://memoiresdebison.blog..
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Hélène veut mener une vie de garçon dynamique et responsable. Elle se fait appeler Joe.
Responsable ? Elle veut surtout aider ses parents en amenant un peu d'argent dans le foyer pour diminuer la peine qu'elle lit sur le visage de son père, pourtant un enseignant mais vivant dans la misère.
Et c'est ainsi qu'elle devient porteuse de journaux à bicyclette.
Ses rencontres lors de ses tournées sont très savoureuses au niveau des dialogues, des descriptions, des situations et des personnages hauts en couleur.
La plus belle rencontre se fait avec Roger, un homme âgé qui sous ses airs de la rudoyer, réfléchit avec elle, arrive à la soigner avec des remèdes d'antan . Les dialogues avec lui vont aider la fillette à se construire.
Ils parlent ensemble de la mort lorsque Fred un homme âgé qu'elle voyait chaque jour va mourir. Joe nous dit que c'est la première fois qu'elle connaît quelqu'un qui meurt.
C'est terrible pour elle.
Mais ce qui est étonnant dans le livre, c'est que les choses les plus terribles deviennent joliment décrites et de façon colorée par Marie-Renée Lavoie.
Dans les premières pages, on doit s'habituer aux langage québecois mais l'auteure alterne très habilement ces passages avec d'autres exprimés en français compréhensible par tous avec une saveur inégalable, très imagée.
Une très belle découverte grâce à Ziliz qui avait repéré dans une de mes critiques, mon regret d'absences d'expressions québecoises dans un roman qui se passe dans cette région.
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La petite, c'est Hélène, alias Joe parce qu'elle se sent un peu 'garçon manqué' (sic). Et le vieux, c'est Roger.
D'ailleurs, le titre initial était 'Roger et moi', puisque la petiote est la narratrice.
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Deuxième d'une fratrie de quatre filles, Hélène a une dizaine d'années dans les années 80, au Québec. Avec sa mère stricte, on obéit, on ne discute pas, on anticipe même ('C'est toute'). Sous cette apparente dureté, cette femme est compréhensive et aimante. le père, prof malmené par ses élèves, noie son mal-être dans l'alcool, mais reste un bon époux et un papa attentionné.
C'est grâce à cet environnement bienveillant qu'Hélène est ainsi, d'après elle : « Mais c'était facile pour moi de n'être pas méchante : je n'étais pas malheureuse. »
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Le regard de cette enfant si attachante est à la fois candide et lucide sur ceux qui l'entourent, sur la religion, les apparences, la pauvreté... La vie de Lady Oscar, SON héroïne de dessin animé inspirée du Chevalier d'Eon, l'aide à analyser son propre monde, même si deux siècles les séparent.
Ce délicieux roman est aussi l'histoire d'un quartier où l'on se connaît tous, où la misère sociale s'ajoute parfois au dénuement économique.
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D'Hélène et Roger, j'ai tout aimé ♥ : leur personnalité, leurs échanges (expressions québecoises à l'appui), leur relation pleine de tendresse bourrue.
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Un régal de finesse et d'émotion, avec une touche finale qui m'a fait fondre (les marges du livre). ♥
Et pourtant, je me laisse difficilement convaincre par les narrations d'enfants, et j'ai beaucoup de mal à m'attendrir sur les romans autour de personnes âgées, souvent mièvres et consensuels.
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L'index en fin d'ouvrage m'a amusée : sur la cinquantaine de mots présents, près de vingt ne sont pas traduits mais simplement désignés comme 'jurons' (et Roger en profère pléthore !)...
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La petite Hélène six ans au début du roman, voudrait être un garçon, elle s'est rendu compte que les filles sont moins libres - elle se fait appeler Joe - mais c'est surtout pour être comme son modèle, Lady Oscar, ce personnage de manga japonais, une jeune fille déguisée en homme - flanquée d'André, son amoureux qui n'ose se déclarer - qui défend Marie-Antoinette, oui, la Reine de France, rien que ça !. Avec un caractère bien trempé et une maturité étonnante, elle observe tantôt avec humour, tantôt avec bienveillance, les personnages souvent hauts en couleur du quartier...Une gamine délurée et sensible avec la verve d'une Zazie dans le métro, la débrouillardise de Juno, dans sa façon de voir le monde entre étonnement, philosophie candide et empathie, avec son franc-parler québecois. Quand Roger, un octogénaire grincheux qui ne peut pas parler sans utiliser au moins cinq jurons dans une même phrase, s'installe sur sa vieille chaise, en face de la maison familiale, expliquant à tous, qu'il n'attend que la mort, il ne peut que captiver la gamine...
Marie-Renée Lavoie avec La petite et le vieux propose un récit tendre, attachant et drôle mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleur, dans la famille de la gamine, le père souvent dépressif, la mère qui paraît dure mais agit comme une mère poule pour protéger ses quatre filles, Roger, le vieux qui veille sur cette petite fille aventureuse, idéaliste, la tête pleine d'actions de bravoure. Une petite qui mêle maturité, naïveté candide et générosité à toute épreuve pour sa famille. Et l'on suit les aventures réelles et imaginaires de cette petite, des aventures et des personnages qui vont l'accompagner et la faire grandir.

La petite et le vieux est un roman d'apprentissage dans lequel la truculence des dialogues québecois, la narration tantôt humoristique tantôt tendre, la légèreté profonde et toute l'intelligence de Marie-Renée Lavoie font de ce récit un vrai coup de coeur.
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La narratrice, dans un langage savoureux raconte sa vie d'enfant de huit ans au Québec.
Sa mère inflexible lorsque l'on arrive en retard pour le souper: "Quand on n'arrive pas à l'heure, on passe en dessous de la table. C'é toute." Et quand la mère a dit "C'é toute" , il n'y a rien à ajouter.
Son père professeur qui ne demande jamais rien, qui se contente de ce qu'on lui offre.
Et surtout Monsieur Roger, son voisin solitaire installé dans un vieux fauteuil à descendre des grosses bières, scander des jurons, mais toujours là pour aider en cas de coup dur . Il est toujours prêt à donner ses conseils à la petite, comme celui d'acheter un steak pour soigner ses crampes, seulement le boucher vend juste du steak à manger...
Petit à petit , la petite, Hélène, se rapproche de Monsieur Roger.

Ce roman est drôle,tendre, l'écriture savoureuse, en un mot : un régal!
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Je veux d'abord remercier ma Petite fille pour ce cadeau que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire.

En nous racontant l'histoire de son enfance, Hélène fait nous fait une remarquable description de la vie du quartier qu'elle habite en 1980.

Hélène ne veut pas être un fille, elle veut être un garçon comme Oscar, son héroïne d'un émission de télévision. Elle nous parle beaucoup de cette héroïne qui vit à l'époque de Marie-Antoinette. Nous y voyons donc sa perception de la révolution française.

Dès le début, Joe et Roger, le vieux développe une très solide relation, on pourrait même croire qu'ils ont une relation semblable à celle qu'aurait un grand-père avec sa petite fille. Les dialogues entre les deux ne nous donnent absolument pas cette impression étant donné que ni l'une, ni l'autre ne veut avoir l'air faible en exprimant leurs sentiments. Mais une chose est certaine, le vieux suit Hélène tous les matin pendant que celle-ci distribue ses journaux. À un moment donné, Hélène l'a remarqué et le lui a reproché mais seulement pour la forme puisqu'à un autre moment, elle lui a reproché de na pas avoir été là au bon moment. Un peu plus loin, elle lui fait un cadeau mais en le présentant comme étant autre chose. Lui, l'accepte en disant qu'il aurait préféré une petite bière.

On ne voit peut-être pas beaucoup d'expressions des sentiments mais nous voyons des gestes qui indiquent l'empathie que peuvent avoir des personnes pour les autres, surtout pour les désinstitutionnalisés. Oui, un grand mot pour décrire une mesquinerie de la société via son gouvernement. Laisser errer des malades mentaux sous prétexte que… Laissés à eux-mêmes avec une surveillance occasionnelle… Il y en a quelques-unes dans ce roman et Joe nous en parle avec respect.

Comme toujours, je vais me limiter à ces aspects, d'autres critiques vous en feront connaître d'autres.
Si vous avez aimé de roman, je vous en suggère trois autres qui parlent de personnes qui sont grands-pères, ou jouent au grand-père : Calpurnia de Jacqueline Kelly; Passe un ange noir d'Anne Bragance et Mémé dans les orties d'Aurélie Valognes.
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Tout d'abord, un grand grand merci à Claire, super bibliothécaire, qui a suscité en moi l'envie de m'envoler pour la Belle Province en me parlant avec enthousiasme de ce livre qu'elle était en train de lire. Une très belle découverte que la plume vive et imagée de Marie-Renée Lavoie.

Sa narratrice est une fillette de huit ans au début du récit. Prénommée Hélène, elle préfère qu'on l'appelle Joe, voudrait renoncer à sa condition féminine pour devenir un homme, ce qui lui paraît plus commode pour s'en sortir dans la vie. Elle voue une adoration infinie pour le personnage du dessin animé Lady Oscar, à la fois modèle de courage et d'héroïsme, et refuge mentale contre les désillusions trop voyantes.

En effet, Hélène/Joe est " handicapée d'une hyperlucidité qui me volait toute forme d'insouciance salutaire." du haut de ses jeunes années, elle regarde avec une grande maturité la réalité telle qu'elle est : l'état dépressif allant croissant de son père enseignant, la dureté de sa mère pour maintenir le cap, l'argent qui manque pour la faire vivre, ainsi que ses parents et ses trois soeurs.

Alors elle ment sur son âge et, dès dix ans, se lance dans des petits boulots, éreintants pour une gamine, mais par lesquels elle bâtit son courage et son endurance, à l'image de son idole aux longs cheveux et à l'épée invincible.

Et puis il y a Roger, le "vieux" du titre, qui passe ses journées assis sur une chaise devant son immeuble, à siroter des bières et à taquiner avec succès la petite Joe. Les réparties entre ces deux-là sont savoureuses. Les jurons que le vieil homme profère à longueur de temps se heurtent à des répliques implacables de Joe. C'est aussi comme ça que se construisent les belles amitiés.

J'ai adoré suivre la petite et le vieux, ainsi que Ti-pou, Margot et même l'irascible Jeanne - les trois autres soeurs -, la mère, le vieux Fred et le dépanneur Papillon (rien à voir avec le dépannage automobile ou d'électroménager, c'est l'épicier ouvert jusque tard... qui dépanne), etc.
Le langage parlé, en québécois, aspect "exotique" depuis mon côté de l'Atlantique, est un pur régal de fraîcheur, de vivacité et d'émotions. de réflexions aussi puisque la gamine se montre bien plus raisonnée et lucide sur la vie et l'âge adulte que bien des grandes personnes. Un peu triste parfois de ne pouvoir se laisser aller à l'insouciance de son âge mais sa force et sa volonté transmuent les désillusions de l'enfance en courage pour arranger le mieux possible les choses.

Une bien belle âme dans ce petit bout de femme donc et une chouette histoire d'amitié avec le vieux grincheux de Roger dont les "p'tite vermine" et autre "maudite" sont des paroles qui viennent du coeur et touchent la corde sensible.

Si ce n'est déjà fait, jetez vous vite sur ce roman qui fait beaucoup de bien... et vous colle le générique de Lady Oscar dans le crâne pour des heures!!!
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Avoir huit ans et vouloir plus que tout devenir un héros.

Elle n'a que huit ans, elle est toute petite, mais elle dit qu'elle a dix ans pour avoir le droit de livrer les journaux à cinq heures le matin, pour avoir des sous pour aider sa famille. Son père malheureux qui boit trop, sa mère aux principes rigides qui tient le fort et s'assure que ses filles marchent droit.

Elle n'a que huit ans et rêve de répéter les exploits de Lady Oscar qu'elle admire à la télé, une héroïne habillée en homme, mousquetaire au temps de Marie-Antoinette. Mais la petite n'habite pas un château, mais plutôt dans le quartier Limoilou de Québec, près d'un grand hôpital psychiatrique, où on « désinstitutionalise » les pensionnaires qui errent dans les rues.

Lorsqu'un homme âgé prend place sur un fauteuil près de sa maison, elle n'y voit d'abord qu'un autre pauvre« dérangé ». Elle découvrira que c'est un soignant plutôt qu'un soigné et peu à peu se nouera entre la petite et le vieux, une sorte d'amitié qui les aidera à vivre et à surmonter les drames de l'existence.

Un bien beau roman du courage de l'enfance, un courage qui n'empêche pas de pleurer sur la mort d'une héroïne de la télé.
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La petite et le vieux ... chiné sur un marché , posé sur une étagère et oublié .. Il aura fallu un challenge, encore une fois, pour que je m'y plonge. Il aura fallu une L.C pour que je le termine.
Hélène ou plutôt Joe a toujours rêvé d'être un garçon. Quelle idée d'être née fille ... Bref elle fait avec et à 8 ans elle se la joue comme Oscar, son héroïne préférée. Pas de Marie-Antoinette à la protéger mais c'est tout comme. .. Famille oblige la maman C'est-toute , la chef de famille , le Papa qui se meut dans la vie jusqu'à l'heure de l'apéro, et ses 3 soeurs Jeanne l'aînée toujours à râler, et les amours de Margot et de Catherine... et puis il y a Roger , le vieux ronchon, le râleur invétéré toujours le juron à la bouche et la bouteille à la main.. mais voilà c'est Roger, son vieux rien qu'à elle ....
Voilà le décor est planté, Montréal, le quartier français, la petite misère , la faconde québécoise et la pinte de bière sur son balcon avec tous les voisins sur les leurs..
Un roman sur l'enfance, sur les rêves qui ne deviendront pas des réalités , ses illusions qui volent en éclat et sur la vie qui continue vaille que vaille .
Après un début fastidieux, la narration a trouvé son rythme et j'ai pris enfin plaisir à ma lecture.
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