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EAN : 9782897721398
Xyz (31/10/2018)
3.98/5   86 notes
Résumé :
« Dès le printemps, mon petit cheval a commencé à montrer des signes de fatigue. Les pièces lâchaient, les unes après les autres, comme des fruits blets. J’avais beau bricoler des petites réparations maison ici et là – mon silencieux avait tenu trois semaines grâce à un collet de mon invention –, je finissais toujours au garage, sous les regards accablés de mon père qui se désolait de voir qu’il avait eu raison : ça coûte cher, une auto. »

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman d'apprentissage campé dans les années 90 au Québec, qui vous embarque d'emblée dés le premier paragraphe.

Il y a les personnages, qui réchauffent le coeur,
Laurie, la narratrice, fille unique, pas tuable “comme le lapin Duracell”, étudiante et assistante gérante dans un resto italien,
Sa mère qui lit des romans qu'elle mesure en nombre de pages à l'heure dans sa guérite de stationnement d'un hôpital,
Son papa qui bizoune des chars dans un garage,
Et pis....”la petite Cindy, la petite poquée, nouvellement débarquée dans le quartier, juchée comme toujours sur une improbable paire de souliers à talons hauts empruntés à sa mère....”., et qui rêve d'”aller au Messique “.

Et pis, il y a le langage, truculent,
« Y a neigé dans le char.
-Tu y as-tu laissé le poitrail ouvert, coudonc ? »

Êtes-vous en char ?

Ces gars-là soignaient des tripes de chars en essayant de tromper l'ennui, comme tout le monde......

“Le char, c'est la trame de fond qui supporte le reste : les liens familiaux, la découverte de toutes sortes de petites choses”......un symbole, pourtant qui n'est qu'un objet périssable, “ça tue, ça brise, comme le reste finalement.”


Un magnifique roman bourré d'humanisme et d'humour. Un sujet pas forcément novatrice, que le style très personnel, imagé et drôle de l'écrivaine canadienne nous le rend unique. J'ai adoré ! C'est le billet de Bison qui m'a alléchée; j'ai super bien fait de ne pas passer mon chemin. Si vous voulez vous faire plaisir, lisez-Le !



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Question fraîcheur, je replonge, peu de temps après « le syndrome de la vis » dans la littérature Marie-Renée Lavoie, un bonbon à l'érable en guise de douceur exquise. J'y retrouve la même recette, de la poutine et beaucoup d'humanité. Et je dirais même que « C'EST BEN MIEUX QUE DE L'OSTIE DE POUTINE », même si je n'ai pas eu ce plaisir léger d'accompagner ma frette de cette poutine aux accents sacrés.

La petite Laurie mêle études et petit job d'appoint, une vie simple d'adolescence tranquille, le genre à s'y connaître en mécanique. Si je ne m'abuse, elle croisera même Lady Oscar, petit bout central de « La petite et le vieux ». Oui, je fais genre, je m'y connais en littérature québécoise, c'est que le froid, la neige, la glace et les sacres m'attirent. Et crois-moi, par moins vingt, mieux vaut garder sa tuque si tu ne veux pas t'enrhumer.

Les chars meurent aussi, c'est pas qu'une histoire de voitures qui vont à la casse. C'est une affaire familiale, c'est une mère qui passe ses journée dans la guérite d'un parking à lire des tonnes de bouquins et à les classer en fonction de leur durée de lecture. C'est une gamine, Cindy, laissée à elle-même et qui à force d'amour et de regards s'ouvrira un peu vers cette nouvelle « famille ». C'est surtout un moment banal d'une vie quotidienne toute aussi banale mais qui est chargé d'humanité, de sérénité, de passion et de compassion. C'est pour ça que j'aime les histoires de Marie-Renée qui sait tant voir la beauté du quotidien. Oui, je sais, un livre si optimiste n'est pas fait pour un vieux bison comme moi... Et pourtant...
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Marie-Renée Lavoie nous raconte la vie ordinaire de Laurie, une adolescente issue d'une famille ordinaire, dans la basse-ville de Québec. Ses études, son travail à temps partiel, ses amis, la découverte de l'amour, sa soif d'indépendance grâce à son char. Un résumé qui pourrait laisser présager le pire alors qu'il n'en est rien. Marie-Renée Lavoie sait toucher juste en auscultant le quotidien. Elle décrit avec tendresse et sincérité les aléas de la vie, ses personnages confrontés à la mort qui rôde comme un éléphant dans l'appartement. J'aime particulièrement ses dialogues qui sentent bon le sirop d'érable.

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Les chars, c'est ainsi qu'on nomme les bagnoles au Québec, et pour une jeune femme, avoir son premier char, c'est un moment important, c'est accéder à « l'auto »-nomie, à l'âge adulte.

Et si les chars meurent aussi, c'est que parfois des personnes meurent. le roman commence d'ailleurs comme ça, avec une étudiante qui apprend que le père de sa meilleure amie bien de succomber à une crise cardiaque. Comment un père peut-il abandonner sa famille comme ça ? Il n'était même pas vieux…

Pour l'héroïne du roman, c'est un premier contact avec la mort qui suscite des réflexions sur la fragilité de l'existence. C'est ensuite d'autres moments de la vie de Laurie, ses expériences de travail, ses amours, ses relations avec son père garagiste et sa mère gardienne de stationnement éprise de lecture ainsi qu'avec une petite fille de la rue à qui elle apprendra à rêver.

Un roman d'émotions, de joies et de tristesse, une écriture imagée avec de jolies touches d'humour, une bien agréable lecture !
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J'ai suivi le conseil de bookycooky et je n'ai pas résisté à la lecture de ce roman afin de partager le quotidien de cette famille québécoise aux personnages colorés, attachants et d'une grande humanité.
Tout est dans l'écriture de Marie-Renée Lavoie qui avec humour et sensibilité nous dépeint l'apprentissage de la vie d'adulte de Laurie, vous rencontrerez sa maman, surveillante dans une guérite de stationnement et grande lectrice, son papa, garagiste et la jeune Cindy, une enfant laissée à elle-même que Laurie, sa famille prend sous son aile et bien d'autres personnages encore gravitent autour de Laurie.
Avec ce roman aux dialogues pétillants, aux expressions si particulières , cet accent que j'aime beaucoup, c'est une plongée dans l'univers, le quotidien d'une famille québécoise et je rejoins et partage l'avis des autres lecteurs en vous invitant à cette lecture, vous ne le regretterez pas !!!
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critiques presse (3)
LaPresse
19 décembre 2018
La romancière affiche une forme impeccable dans ce roman au sujet d'une jeune « Amélie Poulain » québécoise qui lit et étudie, travaille et s'oublie. Une écriture finement tournée qui sait émouvoir et amuser. Léger et profond à la fois.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
19 novembre 2018
Une trame pas forcément novatrice, que l’écrivaine sauve sans cesse des clichés à l’aide d’une langue gracieuse qui, tout en jalousant sa limpidité, se garde des images éculées et des occurrences élimées. Marie-Renée Lavoie met en lumière avec une rare bienveillance un Québec généreux qui connaît ses limites, mais qui refuse d’y faire prospérer sa colère.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
LaPresse
15 novembre 2018
Un roman accessible et stylistiquement cohérent, charmant, parfois grave, mais sans pathos, beau comme l'âme du personnage principal. Marie-Renée Lavoie est passée maître dans l'art de nous faire tomber amoureux de ses personnages. Que demander de plus?
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Sur le calendrier de tout-nues épinglé au-dessus du grand coffre Mastercraft, une femme se vautrait sur le capot d’une voiture sport shinée comme un sou neuf. Ses seins-lunes défiaient magistralement la gravité, ce qui aurait scié mon prof de physique, assez porté sur l’étude des astres. Je me suis demandé comment une fille pouvait en arriver là, aboutir à une telle déchéance, un tel anéantissement, quelles humiliations elle avait dû endurer pour finir par trouver acceptable de se geler le cul sur du métal froid afin d’enjoliver les murs crasseux d’un garage. Dans quels ailleurs lointains fuyait-elle, cette fille, pour trouver la force de sourire ?
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Dans la file grouillante qui avançait en dodelinant, les gars rappelaient le protocole à Pichette, qui n'avait pas mis les pieds dans une église depuis sa deuxième année. Il n'avait même pas fiat sa confirmation. L'état de disgrâce dans lequel il se trouvait, et que les gars raillaient abondamment, s'est presque mis à l'inquiéter. Il était venu manger des sandwichs pas de croûte et se retrouvait avec une brique sur la conscience.
"Mets la droite en dessous, tu prends l'hostie avec.
- C'est ma plus sale, j'arrive pas à la décrasser.
- Là, le curé va dire quéque chose, me rappelle pus quoi...
- Le corps du Christ.
- C'est ça. Pis toé, tu réponds "Amen". That's it that's all.
- Ça veut dire quoi, "Amen" ?
- On s'en crisse.
- Ça veut dire "OK".
- Mais non, ça veut dire "merci".
- Merci pour quoi ?
- Pour t’avoir donner une hostie, calvaire.
- Qu'est-ce que ça fait si je prends la main gauche ?
- L'enfer direct, mon chum.
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Il s'est empressé de sortir un autre disque de son enveloppe. Grésillements, crishs plus prononcés...
« Les doux doux doux arrivent après le premier couplet, écoute... She says, hey babe, take a walk on the wild side. Said, hey honey, take a walk on the wild side... Doux, doux doux, doux doux, doux doux doux doux, doux doux, doux doux, doux doux doux doux, doux doux, doux doux... »
On a recommencé à danser, les corps encastrés l'un dans l'autre, et à chanter en chuchotant jusqu'à ce que le soleil se lève. Les doux doux qu'il me susurrait à l'oreille me donnait la chair de poule. J'ai pensé « contraction des muscles horripilateurs ». Certaines notions de bio tardaient à s'effacer.
Le soleil nous a trouvés là, en parfaite symbiose.
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Sonia me le raconterait plus tard, quand sa mère et sa grand-mère s’étaient mises à se chicaner le titre de la plus endeuillée.
« C’est pire de perdre un enfant qu’un mari.
-Facile à dire quand on a encore son mari.
-Je l’ai mis au monde, cet enfant-là.
-Y est dans mon litte depuis 26 ans, ce gars-là.
-Tu trouveras ben de quoi d’autre à mettre dedans, t’avais pas de misère dans le temps.
-Crisse de langue sale, tu changes pas. »
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- Je peux t'offrir quelque chose à boire avec ta poutine, une bière, un drink compliqué avec des alcools forts, du vin blanc, rouge, bleu, un jus d'ananas...
- Du vin bleu ? Je suis partante.
Pendant que je jetais un œil émerveillé sur la fabuleuse collection de livres de toutes sortes étrangement classés par couleurs, il m'a dégoté quelque part, en un temps record, un verre de vin bleu. Le sien était verdâtre, eau stagnante.
- C'est quel cépage, ça ?
- Du sauvischtroumpf.
- Ah. Pis le tien ?
- Grenouille-aligotée.
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Vidéo de Marie-Renée Lavoie
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Plus d'infos sur : https://www.jailupourelle.com/collections/lj.html
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