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EAN : 9782875230751
90 pages
Nevicata (01/10/2015)
3.92/5   12 notes
Résumé :
Vous avez largué les amarres. Le vieux continent est derrière vous. Cap sur Buenos Aires, le symbole jusque dans les années 1960 de tant d'espoirs de réussite et d'aventure pour des millions d'émigrés européens.
Bienvenue en Argentine, où le drame semble se lover dans les moindres recoins. Ici, la passion s'étale. Les frontières sont un mythe. Le spectre d'un pays blessé par des décennies d'incurie et de populisme pèse sur les esprits comme les mélodies nosta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'ai acheté ce livre avant un voyage en Argentine.
Ce n'est pas un guide de voyage pourtant, ici on sent que l'auteur a voulu nous dévoiler quelques aspects de l'âme de ce pays et de ses habitants.
Et le lire fut un délice, mais j'ai pu ensuite retrouver lors de mon voyage les observations faites. Je l'ai d'ailleurs fait lire à mes amis argentins qui l'ont apprécié.
Le portrait est court bien entendu, alors que le pays est si immense, mais les éléments essentiels qui caractérisent l'Argentine y sont évoqués, certains cruels - l'histoire récente du pays, d'autres qui nous font sourire - le "tranquillo" que répètent sans cesse les Argentins.
Un livre qui invite au voyage, un livre qui me replonge dans mon voyage, un livre qui me donne envie de retourner en Argentine.
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Comme le dit la quatrième de couverture, « ce petit livre n'est pas un guide ». En effet, comment pourrait-on décrire en 90 pages un pays grand comme 4 fois la France et 92 fois la Belgique ? Impossible. Pour en avoir visité moi-même une toute petite partie, je confirme : « il faudrait cent yeux pour tout voir », et cent ans pour tout raconter ensuite.
Ce petit opuscule, édité par Nevicata dans sa collection « L'âme des peuples », se veut un décodeur, un récit de voyage écrit, en l'occurrence, par une journaliste francophone installée en Argentine. Suivi par trois entretiens avec des personnalités locales (un historien, une sociologue et une artiste plasticienne), ce voyage d'à peine 50 pages nous fait parcourir le pays et son histoire à toute vitesse. Effleurant en quelques paragraphes tout ce qui a fait connaître l'Argentine à l'étranger – le tango, le foot, la crise économique, le péronisme, la dictature, la pampa, l'asado, le vin, Iguaçu, la Patagonie et la Terre de Feu, l'auteur s'emploie à nous faire découvrir le pays de l'intérieur, en nous donnant un petit aperçu du quotidien argentin.
Méfiez-vous, lire ce livre vous donnera envie de partir en Argentine, et partir en Argentine vous donnera envie d'y retourner. Je vous aurai prévenus...
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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La collection ‘ L'âme des Peuples ' rassemble des décodeurs sur certains pays. Cette fois-ci l'Argentine, ma dernière destination.

L'auteure nous invite à un voyage dans le temps et dans l'espace. Elle nous fait visiter ce pays en introduisant un pan d'histoire pour chaque région, et nous dit l'impossibilité de décrire ce pays comme un tout. Il est tellement grand d'abord. Il n'est pas homogène, chacun ayant un passé différent. Même le péronisme est une tendance politique à lui tout seul : ni de droite ni de gauche, ultra-libéral qui protège les classes populaires ; d'ailleurs la majeure partie des partis actuels se réclame du péronisme.

La statue de Christophe Colomb a été déboulonnée, les grand-mères manifestent tous les jeudis sur la Place de Mai à Buenos Aires, le Petit Prince de Saint-Exupéry serait né dans la péninsule Valdès, Darwin a exploré la Terre de Feu, la Reine des Pays-Bas est argentine, etc.

Sans oublier, l'asado, le vin, le tango, la croyance en Gauchito Gil, et le football, cette autre religion.

« Tranquilo » répètent sans cesse les Argentins, pour qui le temps est relatif.

Suivent trois entretiens avec :

- Osvaldo Bayer, historien mais aussi écrivain, journaliste et/ou anarchiste, qui a dû s'exiler pendant la (ou une des) dictature, qui, s'il ne veut pas à strictement réécrire l'histoire, ne veut pas qu'elle soit figée – il lutte en faveur des droits indigènes, souligne que 63% des Argentins ont un ancêtre indigène, décrit l'Argentine comme un pays fédéral avec un pouvoir centralisé (sans crainte de la contradiction), enfin clame que le péronisme est à l'image de l'Argentine : politiquement indéfini ;

- Veronica Gimenez Beliveau, sociologue spécialisée sur la religion, le pape et l'identité (tout un programme !), qui tente d'expliquer que l'identité argentine ne peut être décrite mais doit être ressentie, qu'elle est diverse et multiple, qu'elle peut se contredire et s'épanouir en même temps ;

- Marta Ines Minujin, l'artiste plasticienne la plus excentrique et acclamée du pays, qui prétend qu'en Argentine, la liberté c'est l'espace, et qui explique ainsi en quoi cela consiste d'être Portena (habitante de Buenos Aires) : « Marcher dans la rue avec naturel comme si tout t'appartenait. »

L'Âme des Peuples – une collection à suivre !
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J'ai bien aimé ce livre. L'histoire et les traditions de l'Argentine sont expliquées simplement ce qui permet de comprendre même si on ne connaît rien de l'Argentine. Les entretiens à la fin du livre ajoutent des informations modernes et si les réponses des chercheurs sont un peu obscures pour qui ne connaît pas la politique du pays, celles de l'artiste apportent des vraies idées sur la vie en Argentine.
Le livre est très court -moins de 100 pages- mais remplit efficacement son but : doner envie de connaître l'Argentine et je pense que si il avait été plus long, je me serait ennuyée.
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La collection "l'âme des peuples" cherche à présenter au lecteur un pays dans sa vie même, et non comme un guide touristique. Ainsi, pour l'Argentine ,Camille La voix nous fait traverser de multiples aspects, du peronisme au maté, du voyage de Darwin à l'omniprésence de la viande grillée. A travers cette visite, elle cherche à prendre le rythme du pays sans trop sombrer dans les clichés. Une lecture agreable, qui permet d'aborder un pays sous de multiples aspects. Les entretiens qui suivent ce récit permettent d'appréhender bien mieux la réalité et le contexte actuel du pays.
Une belle découverte donc que cette collection.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Que vient faire la grillade là-dedans ? On ne tente pas pareille aventure sans s'adonner avant au rite quasi religieux, à la cérémonie mystique de l'asado. On ne construit pas de maison sans prévoir dans les plans l'emplacement de la parilla. Les ouvriers ne commencent pas un chantier sans prévoir un endroit où déposer un petit tas de charbon et une pile gargantuesque de viandes aux découpes inégalables. Nouvel An, anniversaire, pot de départ, absolument tout se célèbre avec des kilos de viande à griller. Partout dans le monde, le barbecue est apprécié, mais la ferveur, l'importance donnee à ce rite culinaire, frôle ici la revendication identitaire. C'est un pilier de la culture argentine qui unit des provinces lointaines de milliers de kilomètres.
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La forêt d'arraydnes est si féerique que Walt Disney, dit-on, s'en serait inspiré pour y faire trotter l'un de ses plus fameux personnages de dessin animé : Bambi. Les guides indiquent aujourd'hui encore une maisonnette de bois où aurait travaillé l'Américain. Erreur : Monsieur Disney ne mit jamais les pieds à Babiloche.
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Car nos difficultés sont surtout dues à la répartition inégale de la terre. C’est elle la cause de notre fragilité économique et démocratique. (…)
Aucun président argentin n’a été capable de mener une réforme agraire et d’interdire des propriétés de plus de 20 000 hectares. La seule réforme agraire jamais entreprise dans ce pays l’a été par la nature et par les lois de la démographie : ces ‘estancieros’ de la Société rurale étaient très catholiques et eurent beaucoup d’enfants. Leurs grosses propriétés furent par conséquent réparties et subdivisées lors des héritages.
Si la terre avait été répartie entre les vrais travailleurs, cela aurait généré plus d’emplois et permis l’émergence de coopératives agricoles. Cela aurait aussi enlevé du pouvoir aux latifundistes qui ont toujours soutenu les dictatures militaires et qui, par la force, ont éliminé les gouvernements démocratiques.
Depuis 1930, l’Argentine a contenu 13 dictateurs militaires. Le lien est facile à faire.
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On connaissait les filières d'évasion de criminels nazis vers l'Amérique latine, après la reddition du Reich. L'on savait aussi qu'à Barilloche, la musique retentissait avec force à chaque anniversaire d'Hitler, en guise d'hommage peu discret.
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Au milieu des chalets d'où s'échappent les épais fumets de fromage et de charcuterie, une demeure intrigue sur les contreforts de Bariloche. C'est la réplique de celle où vivait soi-disant Hitler.
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