Un roman construit essentiellement à deux voix : celle
De Claire, une jeune danseuse à l'ambition dévorante, qui tente d'établir sa niche, seule et sans boussole, dans le Montréal du début du XXe siècle. Montréal, ville ouverte dans certains de ses quartiers chauds mais aussi, ville pudibonde et fermée, le clergé catholique exerçant son pouvoir du haut des chaires des églises. Et celle de Serafim, portugais d'origine, fuyant sa patrie par dépit amoureux, photographe audacieux pour son époque, et qui arrive à Montréal pour reconstruire sa vie. Ces deux-là se croiseront par les détours du hasard et tenteront, non sans difficultés, de vivre tout simplement. J'ai aimé l'écriture sans affectation de
Mark Lavorato, sa recherche historique et la façon dont il a intégré à la fiction ces éléments réels. Les personnages évoluent cependant dans un flou psychologique et j'ai eu peine à les comprendre dans leurs motivations et de ce fait, à m'y attacher.