Le Cycle de Pendragon, tome 2 : Merlin

- Il est possible de chercher l'amour et de le trouver. Plus souvent, je crois, l'amour nous trouve alors que nous ne le cherchons même pas.

- Prends garde, cependant, à ne pas confondre savoir et sagesse, comme tant le font.

L'art ne doit jamais paraître trop facile, sinon les gens ne le respectent pas.

- Il est bon de se sentir aimée... même si l'on ne peut pas rendre entièrement cet amour.

- La mort a bien des visages, dis-je, mais sa puanteur est toujours la même.

Il est étrange que, quand un homme consacre tout son temps à combattre un ennemi, il est incapable d'en reconnaître un autre, plus redoutable.

A l'époque, je ne savais pas que certaines régions du nord pouvaient être aussi douces que n'importe quelle contrée du sud. Mais j'appris bientôt que toutes les terres au-delà du Mur ne sont pas les étendues désolées balayées par les vents qu'imaginent la plupart des gens.

Je finis par décider que les lieux, eux aussi, ont leur personnalité. Comme les hommes, une contrée peut être distinguée par les mêmes qualités qui caractérisent l'âme : aimable, triste, optimiste, désespérée... Les pays en viennent peut-être, avec le temps, à refléter le caractère de leurs maîtres, et ceux qui les traversent en recueillent des impressions. Je crois que certains événements puissants laissent derrière eux des traces qui colorent aussi la terre de manière subtile.

Donc, me dis-je, Maximus s'est proclamé empereur, ou il l'a été par ses légions, et il a maintenant fait passer son armée - notre armée - en Gaule.

Et il y avait du bon, je t'assure. A chaque époque, il y a du bon. Dieu est toujours présent, toujours prêt à se laisser trouver si les hommes le cherchent.