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3,8

sur 1888 notes
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre.
J'ai parcouru ces pages aux côtés de l'héroïne, attirée par son garde chasse, j'ai vécu avec elle ses ébats, ses passions, ses doutes, sa solitude, sa tristesse, ses désillusions.
L'écriture est superbe et les descriptions magnifique.
Je n'ai pas lu ce livre, je l'ai vécu.
Lien : http://emysbooks.blogspot.fr/
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Trois étoiles pour un bon moment hilarant passé en compagnie de D.H.Lawrence (auteur anglais du XX° siècle de récits de voyage, poèmes,drames,nouvelles et essais) glamour à souhait avec la passion irrésistible qu'il fait naître entre la belle, sulfureuse et sensuelle (mais frustrée par son mari "Sir Clifford Chatterley" aristocrate, impuissant et hémiplégique suite à la première guerre mondiale) Lady Chatterley ("Connie" pour les intimes) du coeur de laquelle " jaillissait le flux d'un immense désir" et son amant Olivier Mellors, forestier marié, au phallus "arrogant, culminant comme un étrange donjon".
L'amant de Lady Chatterley, est un roman d'amour romantique, dans lequel l'auteur traite de sujets tabous pour l'époque: l'impuissance (on pense à Jake dans le soleil se lève aussi d'Hémingway mais c'est un autre registre d'écriture); le plaisir sexuel recherché, l'acte sexuel qui doit relier corps et esprit pour ne pas être obscène (un langage souvent cru ou un con est un con et une couille une couille: ce qui fit scandale à l'époque de l'après guerre de 14 et fit interdire le livre en Angleterre et aux Etats Unis par les âmes bien pensantes); la différence de classes sociales (dont Lawrence prônait l'égalité, il met ici en parallèle l'aristocratie et les ouvriers des mines de charbon en général et la lady avec son garde-forestier en particulier) et la société industrielle détruisant la nature.
Adapté au cinéma par Just Jaekin, L'amant de Lady Chatterley est joué par Nicholas Clay et la jolie Connie par Sylvia Kristel (cf Histoire d'O) ce qui en dit long sur l'érotisme dégagé dans la cabane ....au fond du jardin!
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L'amant de Lady Chatterley écrit par l'auteur britannique D.H. Lawrence, fut publié en Italie en 1928. Les scènes décrivant de manière assez détaillée des relations sexuelles, le vocabulaire assez grossier ainsi que l'amour de deux personnages de classes sociales différentes ont provoqué un scandale, et ont empêché la publication de ce roman au Royaume Uni jusqu'en 1960.

Sur fond historique d'après guerre décrivant une activité industrielle notamment minière sur le déclin, ce roman raconte l'histoire d'une jeune aristocrate écossaise, Constance qui a épousé Clifford Chatterley, blessé lors de la Première Guerre Mondiale. Celui-ci restera paralysé des jambes et sexuellement impuissant. Lady Chatterley, qui supporte de moins en moins l'indifférence de son mari, finit par se morfondre dans cet univers monotone, dans lequel elle ne s'intègre pas. Lasse de s'occuper de son mari sans qu'il ne lui témoigne jamais aucune tendresse, elle finira par recruter une infirmière pour s'occuper de lui. Cela lui laisse du temps qu'elle passe dans le bois où elle finit par y rencontrer le garde-chasse de son mari, Oliver Mellors. D'un premier abord très distant, ils finissent malgré tout par s'apprivoiser pour vivre une relation à la fois tendre et passionnée. Cette sensualité libérée s'oppose au besoin de réussite et d'argent qui occupe majoritairement l'esprit de l'ensemble de la population, sans distinction de classe.
Le décor naturel du bois, omniprésent lors de leur rencontre représente la vie dans tout son épanouissement, et s'oppose au décor très industrialisé, de plus en plus présent et froid qui représente le désir de gagner de l'argent, et l'absence de tendresse.

Curieusement, et bien que ce roman ait été écrit il y a plus de cent ans, on pourrait presque y retrouver notre société de consommation actuelle sur fond de désindustrialisation.
On y ressent également un hymne à l'amour et à la tendresse, brisant, même si cela est difficile, les barrières des classes sociales. le plaisir partagé des deux amants nous fait espérer qu'ils pourront un jour s'aimer au grand jour sans a priori ni préjugé.
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Un très beau roman.
C'est à un âge bien avancé que j'accomplis la lecture de ce roman dont j'avais entendu parler dès ma jeunesse, notamment en raison de ses "scènes de sexe". Mais, même si les scènes d'amour y sont explicites, ce qui a dû être bien "shocking" à sa parution (ceci-dit, c'est maintenant assez commun chez les auteurs contemporains!), ce roman ne se ramène absolument pas à cela.

J'ai beaucoup apprécié la complexité des personnages, la finesse de la réflexion sur la relation amoureuse, la description de la société aristocratique anglaise des années 20.

Ce récit est d'abord l'histoire d'une passion amoureuse, avec toutes ses exaltations physiques et morales, et aussi ses tourments, entre Constance Chatterley, une femme de l'aristocratie éprise de liberté, rétive aux valeurs que porte son mari dont elle va progressivement se dégager, et un homme du peuple, le ténébreux garde-chasse, Olivier Mellors, un homme à la fois intelligent et fruste, un homme lui aussi épris de liberté et refusant l'asservissement des gens de sa classe au monde industriel. Cette passion va amener Constance, après beaucoup d'atermoiements, à quitter son mari Clifford.
J'ai vraiment été agréablement surpris par la finesse d'analyse de ces deux amants, de leur force et de leur fragilité, mais aussi celle du mari, le baronet Clifford Chatterley, personnage revenu paraplégique de la guerre, prisonnier impuissant de son propre corps, mais aussi de son égoïsme, de son esprit de classe et de ses certitudes mentales.
Et de la description aiguisée de toute une série d'autres personnages, telle la gouvernante Madame Bolton, Hilda la soeur de Constance Hilda, son père Alexander, les aristocrates gravitant autour de Clifford Chatterley...

Mais ce récit va beaucoup plus loin. C'est aussi une description très profonde de l'aristocratie anglaise d'après la guerre 14-18, une aristocratie à la fois méprisante pour la classe ouvrière qu'elle fait travailler dans ses mines de charbon, mais aussi fatiguée et dépassée par le monde qui change, alors qu'elle voudrait que rien ne change.

C'est aussi, au travers de la description des aristocrates et des propos de Mellors, une critique, encore d'actualité hélas, d'un monde industriel, patrons comme ouvriers, obsédé par l'argent, la possession matérielle, et qui en perdant son lien ancestral avec la nature, va à sa perte.

Le récit comporte parfois des longueurs, par exemple le récit du séjour de Constance à Venise m'a semblé superflu. La fin est un peu rapide, mais on ne peut pas en faire de reproches à l'auteur, après tout, on retrouve aussi cette façon de terminer dans de très grands romans De Balzac, Stendhal, Flaubert...
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C'est certainement le scandale qu'il a causé à sa sortie qui a fait la renommée de ce roman. Il est vrai que le propos et le langage sont assez osés pour l'époque. Il s'agit de l'histoire de Sir Clifford Chatterley qui revient de la guerre en fauteuil roulant pour retrouver son domaine et sa jeune femme Constance. En plus d'être handicapé, Sir Clifford est évidemment psychologiquement atteint par les traumatisme de la guerre, il devient alors méprisant, colérique, égoïste... ce qui l'éloigne davantage de sa femme.
La jeune femme se détache alors de son mari et va même jusqu'à le tromper avec un ami de son mari. Elle fera ensuite la connaissance du garde-chasse, un être socialement très éloigné d'elle, avec qui elle vivra une relation passionnée qui lui fera découvrir l'intimité et puis l'amour.
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Lawrence a écrit à propos de ce roman : " J'ai toujours oeuvré pour que la sexualité soit vécue de façon authentique et sacrée, et non pas de manière honteuse. Et c'est dans ce roman que je suis allé le plus loin. Il est pour moi beau, tendre et fragile comme ce qui est nu. "
Voilà un auteur qui a parfaitement saisi le dessein d'un nuage érotique dans un roman.
Ce roman audacieux et sublime en est la confirmation.
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L'Amant de lady Chatterley

En Angleterre, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Lady Constance Chatterley s'ennuie. À la suite d'une tragédie survenue durant la guerre, son époux, Sir Clifford Chatterley, est paralysé aux jambes et il est impuissant. Constance a 23 ans et pour fuir sa triste réalité, pour ne pas sombrer dans la folie, elle se réfugie dans les bois de l'immense domaine de Wragby afin de combler le vide de son existence. Elle y rencontre le garde-chasse de son époux, Mellors, et elle devient sa maîtresse. Elle se donne à lui dans une petite cabane qui va abriter leur amour. Mais, dans cette Angleterre puritaine marquée par la guerre et par l'industrialisation, pourra-t-elle avoir le droit d'être heureuse et pleinement comblée?

Mon coeur et L'Amant de lady Chatterley

D'emblée, il faut soulever la beauté poétique de ce livre. J'ai été très touchée par la plume de D.H. Lawrence, par sa façon de comprendre les émotions humaines, féminines, par sa manière de décrire les relations sexuelles pour en dresser un tableau où la nature participe également à la fusion des êtres. Je vous invite à lire cette longue citation. Elle est tout simplement sublime.

«Et il lui sembla qu'elle était comme la mer, toute en sombres vagues s'élevant et se gonflant en une montée puissante jusqu'à ce que, lentement, toute sa masse obscure fût en mouvement et qu'elle devînt un océan roulant sa sombre masse muette. Et, tout en bas, au tréfonds d'elle-même, les profondeurs de la mer se séparaient et roulaient de part et d'autre, en longues vagues qui fuyaient au loin, et, toujours, au plus vif d'elle-même, les profondeurs se séparaient et s'en allaient en roulant de chaque côté du centre où le plongeur plongeait doucement, plongeait de plus en plus profond, la touchant de plus en plus bas; et elle était atteinte de plus en plus profond, de plus en plus profond, et les vagues d'elle-même s'en allaient en roulant vers quelque rivage, la laissant découverte; et, de plus en plus près, plongeait l'inconnu palpable, et de plus en plus loin roulaient loin d'elle les vagues d'elle-même qui l'abandonnaient, jusqu'à ce que soudain, en une douce et frémissante convulsion, le fluide même de son corps fût touché; elle se sut touchée; tout fut consommé; elle disparut. Elle avait disparu, elle n'était plus, elle était née : une femme.» (p. 304-305)

Qui ne rêve pas d'écrire de telles phrases? Voilà pourquoi j'ai été touchée par ce livre. de plus, Constance était presque morte, à l'intérieur et à l'extérieur. En se rapprochant du garde-chasse, elle revient à ses sens, à la tendresse, au corps. Elle s'éloigne de la société marquée l'argent, le métal, le fer, le charbon, la machine, l'industrialisation. L'Angleterre industrielle a remplacé l'Angleterre agricole. D'ailleurs, Constance rejette cette société industrielle qui l'a presque tuée et grâce aux mains de Mellors, elle réapprend à vivre, à revenir aux sentiments humains. Il faut la voir danser nue sous la pluie pour retrouver le goût de l'eau sur sa peau. Elle réussit à franchir le rideau d'acier qui l'encerclait, qui l'emmurait dans une destinée morbide dénuée de sens. Mellors lui aussi renaît et danse nu sous la pluie avec elle. C'est merveilleux. C'est l'appel de la vie par le bais de l'eau libératrice, l'eau purificatrice.

À la fin, Mellors dira :


«Ce que je représente, c'est l'intime connaissance physique des êtres entre eux, se dit-il, et le toucher intime de la tendresse. Et elle est ma compagne. Et ce doit être une lutte contre l'argent, et la machine et l'idéal ignoble, insensible et bestial du monde. Et elle m'aidera dans la lutte. Dieu merci, j'ai une femme! Dieu merci, j'ai une femme qui est avec moi, qui est tendre, qui me comprend, qui n'est ni tyrannique, ni sotte. Dieu merci, elle est tendre et elle comprend.» (p. 456-457)

Plus que tout, Constance et Mellors sont unis par la tendresse. Et c'est beau et c'est révélateur.

Ce récit a été lu dans le cadre du défi Les Classiques, c'est fantastique créé par Moka et Fanny car en février, il fallait lire un classique de la littérature érotique.

Avez-vous lu cette magnifique histoire d'amour? Que pensez-vous de mon billet?

https://madamelit.ca/2022/02/28/madame-lit-lamant-de-lady-chatterley-de-d-h-lawrence/

Lien : https://madamelit.ca/2022/02..
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Je l'ai finalement lu... Il ne m'a pas choqué, mais il ne m'a pas attirée non plu. Ce que j'ai retenu, ce n'est pas tellement ce qui s'est passé entre Lady Chatterley et le garde chasse, mais plutôt la description du monde minier dans l'Angleterre du début du XXème siècle.
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Classé comme un roman érotique, L'amant de Lady Chatterley a fait scandale à sa sortie en 1928. Personnellement, je trouve qu'il est bien plus que ça. Il serait dommage de le cantonner seulement à cette étiquette.

J'avais lu ce roman une première fois quand j'étais au lycée. Je pense que je suis passée à côté de plein de choses, parce que ma relecture toute récente m'a stupéfaite par sa richesse ! 
Au delà de l'histoire érotique en elle-même, D.H. Lawrence fait une critique de la société de son époque.
A travers les personnages de Constance Chatterley, une aristocrate, et Mellors, un garde chasse, il explore les relations de classes, mais aussi les rapports femmes/hommes. J'ai notamment été fascinée par la lucidité et l'avant-gardisme de l'auteur concernant ce dernier point.
Je ne pense pas qu'il se considérait comme féministe à l'époque, mais c'est comme ça que j'ai perçu ma lecture : l'histoire d'une femme qui se considère comme égale de l'homme, étouffe dans son mariage, rêve d'indépendance et de passion loin de toutes conventions sociales...

Avec Constance, on aperçoit le quotidien fade et lisse d'une vie de luxe, mais aussi la vicissitude qui se cache derrière les apparences. La manière dont Clifford Chatterley, son mari, se fiche du quotidien des mineurs et ouvriers qui font sa richesse est aberrante.
Mais surtout, il asphyxie sa femme avec sa manie de tout intellectualiser. Si c'est ce qui les a rapproché au début de leur union, Constance étouffe très vite.
J'ai vraiment adoré ce personnage. Elle m'a touchée par son envie d'être indépendante, de vivre autre chose que d'être la femme de Clifford. Elle est volontaire, passionnée et forte. 

A travers sont aventure avec Mellors, on perçoit une vie simple et sans fioriture, où tout est authentique, en opposition à ce que Clifford apporte. D'ailleurs, cela se ressent aussi dans l'écriture de l'auteur. Selon les scènes, on passe d'un vocabulaire soutenu chez les aristocrates, à quelque chose de plus léger et plus cru avec le garde-chasse.

Au delà d'un coup de coeur immense, qui place L'amant de Lady Chatterley au sommet de mes classiques préférés (Les Liaisons Dangereuses arrivant désormais en seconde position), c'est aussi le livre qui m'a réconciliée avec les classiques justement.
Lien : https://boldreadings.wordpre..
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A son retour de la Grande Guerre, Clifford Chatterley a perdu l'usage de ses jambes. Pour Constance, son épouse, c'est la desillusion. Elle se retrouve maintenant avec un mari infirme dont elle doit s'occuper constamment. Au détour d'une promenade, ils croisent Mellors, le garde-chasse. Malgré mes sentimens négatifs que Connie nourrit à son égard, une relation se nouent bientôt entre Mellors et elle.

Avec la réputation scandaleuse qui entourait le roman, j'avais hâte de le découvrir. Si au début du XXème, il a été jugé scandaleux, il ne l'est pas pour moi. Je l'ai trouvé plus ennuyeux que scandaleux, plus sensuel qu'érotique. Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus vivant. le style est accessible, mais tout comme Connie j'ai été agacé par le patois de Mellors, ainsi que par une fin qui n'en est pas vraiment une. Petite déception pour ce classique.
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