Le Veur

Shillingham, un village tranquille de l'Angleterre.
Ses habitants :
Michael, un écrivain solitaire, qui se remet tranquillement d'une terrible dépression nerveuse, et ses deux chiens berger allemand.
Christie, une jeune femme qui trouve la vie difficile avec son père Frank, alcoolique, mais aussi détenteur d'un terrible secret.
Grover, le policier qui fait de son mieux.
Billy, la mauvaise graine du village qui ne peut résister à ses pulsions mauvaises.
La petite Karen et son jeune frère Graham.
Et beaucoup d'autres.
Et...il y a le gibet, vieux de quelques centaines d'années à la croisée des chemins. Gibet où les jeunes Karen et Graham ont l'impression d'entendre des voix.
Et puis, la municipalité décide d'élargir la rue et de transférer le gibet dans un musée.
Oh ! Elle n'aurait pas dû.
Un être terrifiant "Le Veur", venu du fond des âges, est libéré et c'est le début d'une suite de malheurs. Michael et Christie se trouvent propulsés en avant pour essayer d'affronter cette créature aux pouvoirs prodigieux.

Un roman original, qui s'inspire du thème du vampire, mais avec une variation surprenante qui en fait une lecture captivante. Un peu lent à se mettre en place, mais quand le départ est donné, ça déboule.

J'ai beaucoup aimé et je ne connaissais pas cet écrivain qui s'avère très talentueux.

Je connaissais trois grands écrivains britanniques, le Maître l'écossais Graham Masterton, l'artiste Clive Barker et, celui que j'aime le moins, James Herbert. Je ne connaissais pas Stephen Laws et j'étais impatient de découvrir son univers. Ça tombe bien puisque j'ai acquis le Veur, du titre original The Wyrm parut en 1987. Bienvenue dans l'horreur, puisque c'est de cela qu'il s'agit.

Un écrivain à succès publie l'un de ses meilleurs romans. Éprouvé par ce succès, il décide tout quitter et trouve une paisible ferme dans un village britannique. Il emménage avec ses deux chiens. Seulement, le ministère de l'environnement décide de construire une voie d'accès rapide à proximité du village. Sur le tracé se trouve un monument historique, le gibet, datant du XVIIème siècle.

En parcourant les pages et les chapitres, je fus étonné et ce, dans le bon sens. Une écriture agréable et une histoire prenante. D'ailleurs, le scénario m'a énormément fait penser au Maître en la matière, Graham Masterton. En effet, il s'agit là d'une divinité démoniaque, enfin quelque chose dans ce sens, puisqu'il n'en parle pas réellement. Au niveau des défauts, j'ai noté, des clichés sur les personnages du village, on donc, le petit branleur, le vieux aigrit,... mais rien de bien méchant. En revanche, il suggère certains passages sans y aller, et cela me frustre. Là où le Maître se serait donné à coeur, Stephen Laws se censure. Pourtant la troisième partie me fait penser à un écrivain britannique dont j'évoquerai le nom juste après. Au final, ce livre est bien divertissant. Un auteur que je connaissais pas, mais une chose est sûr, ma route avec lui ne s'arrêtera pas. On ne peut se faire une idée sur un livre, mais dans celui-ci, j'ai noté un savoureux mélange entre un Graham Masterton et la folie de James Herbert.

Le Veur est un livre qui s'est retrouvé dans mes mains par pur hasard. Je ne connaissais pas du tout l'auteur, Stephen Laws. Et ce fut une bonne surprise!

Je ne savais pas à quoi m'attendre et sans rien révéler de l'intrigue, si je devais établir une comparaison avec d'autres auteurs, je dirai que nous sommes quelque part entre Lovecraft et Stephen King.

J'ai adoré l'écriture sans fioriture de Laws. C'est clair, concis, ça va à l'essentiel. La construction des personnages est excellente, malgré quelques clichés. Petit bémol peut être concernant le dernier acte du livre, que j'ai trouvé un peu plus brouillon et fouillis que ce qui l'a précédé.

Une bonne surprise !