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3,99

sur 112 notes
♫ Écoute-moi
Pauvre monde, insupportable monde
C'en est trop, tu es tombé trop bas
Tu es trop gris, tu es trop laid
Abominable monde, écoute-moi
Un chevalier te défie.
Oui c'est moi, Don Quichotte
Seigneur de la Mancha
Pour toujours au servic' de l'honneur
Car j'ai l'honneur d'être moi
Don Quichotte sans peur
Et le vent de l'histoir' chante en moi
D'ailleurs qu'importe l'histoire
Pourvu qu'elle mène à la gloire.♫
L'homme de la Mancha- Jacques Brel-1968-
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Un Certain Cervantès
Entre Mike et Miguel, un certain parallele //
démo à la sauce Thalles
Déboires : domaine où ils excellent...
LAX trempe sa plume sans complaisance
Sang chaud pensa ni trop glycérine
Il fuit les conneries mais jamais ne rechigne
Raconter un Road trip picareste, un contre-sens
Comme un regard dans le rétro, viseur dans le miroir
L'Amérique d'ouest à l'est , l'opposé du sens de l'histoire
Telle est sa quête
Suivre l'étoile
Peu lui importent ses chances
Peu lui importe le temps
Ou la désespérance
Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Un écrivain c'est fait pour déranger
pour ruer dans les brancards
Avant qu'il ne soit trop tard
L'inaccessible "5 étoiles"
LAX c'est vraiment Mérité. Grand Bravo...
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Mai 2008, en Afghanistan, à 200 kilomètres de Kaboul. Mike Cervantès sert dans l'armée américaine. Malheureusement, une opération se passe mal. Avec ses compatriotes, il se retrouve dans une embuscade. Une violente explosion lui fait perdre connaissance. Il sera le seul survivant. Mais le voilà maintenant prisonnier des talibans, sa main gauche arrachée par un éclat d'obus. Il a bien tenté de fausser compagnie à ses bourreaux mais il est bien vite rattrapé. Il sera libéré quelques mois plus tard, une fois que les talibans auront eu ce qu'ils voulaient du gouvernement américain.
Au printemps 2009, le voilà installé dans l'Arizona. Mais, il a bien du mal à s'intégrer, étant un être plutôt solitaire, encore un peu déboussolé et toujours à cran. Seul Randy lui rend visite régulièrement dans sa vieille baraque, lui apportant en même temps de quoi se nourrir. Sa mère, qu'il ne voit guère plus, n'est pas au courant de la perte de sa main gauche. Mais elle ne va pas tarder à en être informée étant donné que Mike a fait une demande pour une prothèse.
Parallèlement, en 1580, Miguel de Cervantès rentre enfin chez lui après cinq ans de captivité dans une forteresse d'Alger, le bras gauche en moins...

Mike, après avoir rencontré Don Quichotte, le héros de Miguel de Cervantès, au cours d'une lecture, s'identifiera au personnage romanesque et médiéval. Accompagné d'un certain Tranquillo qu'il rebaptisera Sancho Pança, à bord de sa Rossinante qui aura pris les traits d'une Ford Mustang et le Stetson sur la tête, il tentera de mener les mêmes combats que son héros et partira en croisade à travers les Etats-Unis. Des combats transposés dans une ère nouvelle. A la fois doux et violent, rêveur sans doute, Mike se révèle être un personnage ambigu, s'identifiant de plus en plus à Miguel de Cervantès jusqu'à en devenir troublant. Lax nous propose une manière originale de prendre possession de l'histoire de Don Quichotte. Graphiquement, il nous offre de superbes planches de paysages américains. Une palette de gris et un trait élégants créent une ambiance chevaleresque délectable.

Une rencontre inattendue avec Un certain Cervantès...
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Mike Cervantès mutilé de guerre revient à la vie réelle, aux Etats Unis. Mais la réinsertion est difficile, un bras lui manque et il a du mal a l'accepter. C'est un écorché vif et la moindre injustice dans notre monde lui fait péter les plombs.
L'auteur réussi ,justement, à faire un parallèle entre Mike Cervantès et le héros épique de Miguel de Cervantès.

Une belle BD en noire et blanc mais qui a un ton juste et qui pique juste là ou il faut, sans en faire trop , ni trop peu.

Un véritable coup de coeur pour moi
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Mike Cervantès n'a rien d'un Escobar.
Petit trafiquant sans envergure, il décide de s'engager dans l'armée afin d'échapper à une maréchaussée locale toujours plus pressante.
Pouf, pouf, ce sera l'Afghanistan, objet d'un traumatisme persistant et accessoirement de la perte de sa main gauche.
De retour au pays, notre Cervantès n'aura de cesse de calquer bien involontairement sa trajectoire personnelle sur celle de son illustre homonyme et de son chevalier à la triste figure.

Original et graphiquement époustouflant, Un Certain Cervantès se veut picaresque et profondément désabusé à l'égard d'un pays à l'ultralibéralisme débridé et au repli identitaire exacerbé.

Mike Cervantès en loser magnifique évoluant au sein de contrées sauvages magistralement crayonnées, aidées en cela par l'usage de diverses encres noires diluées, il n'en faut pas plus au lecteur pour prendre fait et cause pour cet antihéros professionnel tout en gonflant avantageusement son QI (le mien a facilement pris 12 points, culminant désormais à 78. Inespéré...) par l'absorption d'infos sur un certain Cervantès dont j'ignorais majoritairement la teneur.

Moi j'dis Lax, il a la grosse clax !!

4,5/5
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Il s'appelle Mike Cervantès, il est un peu rebelle et vit dans l'Arizona, un peu marginal. Ses déboire avec la justice vont l'amener en guerre d'Afghanistan où il sera prisonnier chez les talibans. À son retour, avec un bras en moins, il sera encore plus rebelle et révolté. C'est un road movie où Christian Lax fait un parallèle avec l'illustre homonyme de son héros, Miguel de Cervantès et où l'univers underground de l'Amérique se mêle à l'aventure de Don Quichotte. le Graphisme est brut, avec très peu de couleurs. C'est l'ambiance des grands road movies du cinéma, déjanté, révolté, anti-puritain, anti-capitaliste, et aussi désabusé, génialement mené. le parallèle avec Don Quichotte est une idée peut-être un peu iconoclaste, mais ici, elle rend cette bande dessinée brillante, tragi-comique et universelle. L'émotion est au rendez-vous, l'empathie avec le héros fonctionne à merveille, c'est vraiment très fort, très intense. Superbe...
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Un magnifique album sous forme de road movie, son héros Mike Cervantes est revenu de la guerre d'Afghanistan amputé de la main, souffrant d'un stress post-traumatique, il incarne le Don Quichotte des temps modernes dans une Amérique contemporaine.
L'histoire pose un regard sur les vétérans, la crise financière de 2007, les conditions des Indiens, l'immigration clandestine, l'abrutissement généralisé des masses via les écrans, le retrait des oeuvres subversives des bibliothèques …il a de quoi se révolter et passer à l'acte notre Don Quichotte contemporain.
Il ne faut pas oublier les illustrations, de magnifiques dessins tout en noir et blanc au lavis, dont le trait traduit bien la nervosité et le réalisme de la tension de cette histoire. 
Et je ne vous cache pas que vous aurez après cette lecture tout comme Mike Cervantes l'envie de lire ou relire les aventures de Don Quichotte de Miguel de Cervantes.
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On entre dans cette histoire comme dans un western. Un homme chapeau vissé sur la tête ère dans une ville fantôme ... On ne sait pas à quelle période nous sommes...

Le dessin est en noir et blanc et on a de beaux lavis. Parfois une minuscule touche de couleur...

On suit alors cet homme, un certain Cervantès, Mike de son prénom.

Très vite cet homme est arrêté et on peut situer l'espace temporel de cette histoire, il s'agit de l'époque actuelle.

Cervantès va s'engager dans l'armée pour effacer ces problèmes judiciaires et à partir de là les ennuis vont se cumuler !

Pris en otage et ruer de coups, il perdra même son bras, rentre alors en scène ( en case ) un deuxième homme le vrai : Miguel de Cervantès.

L'auteur va alors se faire mélanger et refleter les deux histoires de ces deux hommes à quelques siècles de distance.

L'auteur d'ailleurs confonds les deux histoires au point que nous lecteurs avons de la peine a déterminer à qui, arrive quoi... Mais au fond c'est mieux ainsi.

Je ne connaissais pas la vie de l'auteur de Don Quichotte, cette BD m'a permis d'en savoir plus et de voir que les combats contre les moulins à vent peuvent tout à fait hélas être contemporains...

Mike Cervantès devient le Don Quichotte des temps modernes ! L'auteur nous le rends très vite sympathique, et on se prends à penser comme lui. Il y a des batailles à mener toujours aujourd'hui.

Au final cette BD m'aura bien plu tant pour l'histoire qui nous donne à réfléchir que par le traitement du dessin.

Le mélange des époques est original et les dessins des paysages américains, des voitures et autres villes typiques sont très réussis.

Vous pouvez lire une intéressante interview de l'auteur Christian Lax sur actuaBD, il y parle notamment des différentes techniques de dessins qu'il a utilisées.

J'ai reçu avec cette BD un très joli Tiré à part !

Merci beaucoup à Babelio et aux Éditions Futuropolis pour cette lecture !

Quant à vous je ne peux que vous inciter à suivre
ce Don Quichotte des temps modernes
dans des paysages américains splendides !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Si j'ai admiré le graphisme de cette BD en noir et blanc, et apprécié l'idée de base, je n'ai pas vraiment pu m'intéresser au sort de Mike Cervantès, héros de cette histoire. Trop de testostérone, faut croire...
Néanmoins, cela m'a permis de découvrir Christian Lax, et à l'occasion je lirais volontiers une autre BD de lui car j'ai vraiment beaucoup aimé son dessin, et ses paysages américains sont superbes.
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• 2009 – Plombé par son casier, Mike Cervantès a pris seize mois ferme. Qu'il mette un marron à ce con de Welch, l'adjoint du shérif, n'a rien arrangé. Mais il ne regrette pas. Tous les deux, ils ont jamais pu se piffer. Là, le voir ricaner, comme quand ils avaient dix ans, il a pas supporté.
• Septembre 1597 – Miguel de Cervantès est mis en cabane. Intendant de la flotte espagnole et percepteur pour l'Andalousie, il a confié l'argent des contribuables à une banque qui fait faillite. Ce cumulard ajoute une ligne sur son C.V. à la rubrique déboires, un domaine où il excelle. Mariage raté en 1584, excommunication en 1588 pour avoir réquisitionné, sur ordre royal, le blé des réserves ecclésiastiques de Séville. Puis emprisonnement pour vente illicite de céréales en 1592.
• La prison le délestant momentanément de ses charges, il décide de jeter les bases d'un roman. Sa vie mouvementée et précaire (il ne touche qu'une maigre solde) est un terreau fertile dont il va nourrir son écriture. Son Don Quichotte, chevalier à la triste figure, ne verra qu'adversité autour de lui.

• de retour d'Afghanistan où il a perdu la main gauche, Mike est un écorché vif et dès qu'il entrevoit une injustice, il commence à bouillir, il se donquichottise.
• Quand, à la bibliothèque où il travaille, on lui demande de remiser à la cave une série d'ouvrages… comment dire… qui dérangent, il démissionne, met les livres dans sa rossinante (pour faire barrage au retour de l'obscurantisme), donne son badge à un SDF pour qu'il puisse passer la nuit au chaud, et s'en va enterrer les livres dans le désert (« Si je les ai arrachés à la censure, c'est pas pour qu'ils tombent aux mains des flics si on se fait arrêter »).
• Dans une petite ville il voit la préparation d'une mise aux enchères de lots de maisons saisies à tous ceux qui ne peuvent plus payer leurs traites : je vous laisse deviner la réaction de notre héros malgré lui.
• Quand il voit un travailleur noir se faire houspiller, il jubile. « le voilà qui retrouvait enfin son utilité. Ces mots qui tonnaient le plongeaient dans le chapitre quatre de « Don Quichotte »… Ce valet de ferme maltraité par son patron… »

Ne fut-ce que pour les dialogues, il FAUT lire ce livre !

C'est un roman social, et dans cette région désertique du Sud des Etats-Unis, un clin d'oeil à Edward Abbey était nécessaire 😉
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Senior Miguel et Mister Mike Cervantes se retrouvent à quelques siècles d'écart dans une version moderne de Don Quichotte.
Il ne faut pas croire que se battre contre les injustices c'est se battre contre des moulins à vents. Il y a dans cette BD un courant fort qui éveille la conscience sociale.
Lorsque Mike Cervantes revient d'Afghanistan, il est juste un vétéran qui a perdu une main à la guerre. Ce n'est déjà pas facile à avaler mais les pires outrances viennent encore d'un fameux cocktail de cupidité, de pudibonderie et de xénophobie servi par une partie de ses compatriotes américains - d'où la crise des subprimes, la chasse au latino à la frontière mexicaine, l'arrivée de la censure dans les bibliothèques, bref un climat carrément fascisant, et toute l'amertume des raisins de la colère.
Un petit tour par Monument Valley, c'est l'occasion de recevoir le message des Navajos: une société va mieux en se serrant les coudes. Pour Mike c'est aussi le moyen de se mettre un peu au calme après ses derniers exploits chevaleresques lancés contre ce flux ininterrompu d'injustices.
Mais on sait que ce genre de personnages va facilement au-devant de nouveaux déboires, surtout lorsqu'ils se mettent à partager leurs expériences. Les dessins qui nous ramènent ensemble, Mike et Miguel de Cervantes, donnent une furieuse envie de relire l'édition illustrée de Don Quichotte.
Mike est également doté d'un énorme sens de la formule et on ajoutera encore l'aspect picaresque du personnage qui donne la touche poétique à l'oeuvre révolutionnaire.
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