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EAN : 9782360740901
104 pages
Wetta WorldWide (22/06/2017)
2/5   1 notes
Résumé :
L'ultime volet de la trilogie, écrit par john layman. SANG, SUEUR, TRIPES ET BONNE HUMEUR ! Boucherie Party en Terres Maudites ! « Dans les Terres Maudites autour de Mega-City One, c'est la boucherie party de l'année ! le Dr. Reinstöt, savant fou notoire se prenant pour le Docteur Moreau, a mis la main sur de l'A.D.N. de xenomorphe, et la bande de mutants asservis qu'il a créé vient de capturer un Predator. Judge Dredd vient bientôt toquer à la porte de son laborato... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, ne faisant qu'une référence sans importance à Judge Dredd / Predator : Confrontation &Judge Dredd / Aliens : Infestation, juste pour indiquer que Judge Dredd a déjà affronté une fois des Aliens. Il comprend les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2016/2017, écrits par John Layman (le scénariste de la série Tony Chu, détective cannibale), dessinés et encrés par Chris Mooneyham, et mis en couleurs par Michael Atiyeh. Cet album est coédité par Dark Horse (détenteur de la licence Aliens et de la licence Predator) et par IDW qui publie des comics américains de Judge Dredd. Il s'agit donc d'une version de Judge Dredd purement américaine, sans implication de 2000 AD.

Il y a quelques semaines, un Predator blessé était poursuivi dans la jungle dans la région des Alabama Morass. Ses poursuivants étaient 4 individus à la morphologie humaine, avec des têtes d'animaux. Après avoir maîtrisé le Predator, ils ont pénétré dans son vaisseau où ils se sont emparés d'un de ses trophées : un crâne d'Alien. Ils ont rapporté le Predator entre la vie et la mort, ainsi que le crâne à leur chef, le docteur Niels Reinstöt. Au temps présent, Judge Dredd chevauche sa moto à travers la Terre Maudite (la zone sauvage irradiée qui se trouve à l'extérieur de MegaCity One) à la poursuite du dangereux meneur d'un culte, terroriste appelé Archevêque Emoji. Il est accompagné de 3 autres juges : Judge Gilligan, Judge McCrary et la psi-Juge Cassandra Anderson. Ils rejoignent quelques-uns des membres de ce culte dans une taverne.

Après un affrontement vite réglé, les juges interrogent les cultistes pour savoir ce qu'il est advenu de leur meneur. Il a pénétré dans les marécages de l'Alabama, qui ont la réputation de ne jamais rendre aucune personne y étant entrée. Judge Dredd ne l'entend pas de cette oreille et compte bien faire régner la loi dans cette région, comme dans tout le reste du territoire tombant sous la juridiction des Juges. Il y pénètre donc à son tour avec les 3 autres juges. Dans le même temps, le docteur Reinstöt a bien compris le potentiel génétique du crâne d'Alien que lui ont ramené ses hommes et il commence ses expérimentations. Ni lui, ni les juges ne se rendent comptent qu'avant d'être capturé, le Predator a actionné sa balise de détresse. Un groupe de 4 Predators est à sa recherche.

Au milieu des années 1990, l'éditeur Dark Horse prend conscience du capital des Predator, et dans une moindre mesure de celui des Aliens : ils forment des ennemis sans identité propre, en quantité inépuisable, constituant ainsi un stock d'ennemis pour n'importe quel autre personnage. Cet éditeur commence à valoriser ce potentiel, avec 3 rencontres successives entre Batman et les Predator. Ces crossovers un peu contre-nature se poursuivent avec les Aliens contre Superman, et bien d'autres après. Fin des années 1990, début des années 2000, c'est au tour de Judge Dredd de se mesurer d'abord contre les Predator, puis contre les Aliens. Il faut attendre une quinzaine d'année avant que les responsables éditoriaux ne réussissent à monter le projet suivant : Predator + Judge Dredd + Aliens. Ce n'est pas la première fois que les Predators se mesurent aux Aliens, cette idée avait déjà été concrétisée dans plusieurs histoires dont Aliens Vs. Predator Omnibus Volume 2 (1992/1993) par Chris Claremont, Jackson Guice et Eduardo Barreto. Elle avait même débouché sur 2 films Alien Vs. Predator (2004) et Aliens vs. Predator - Requiem (2007).

John Layman prend son temps pour installer la situation conflictuelle. Il commence par montrer comment un Predator isolé et blessé se fait capturer par un groupe d'humains croisés avec des animaux, rappelant de loin ceux de L'ile du docteur Moreau (1896, roman de H.G. Wells). Rapidement il apparaît que le scénariste ne développe pas l'existence de ces créatures et qu'elles ne servent qu'à attester les compétences génétiques du docteur Reinstöt. du coup le lecteur est censé accepter qu'il soit capable de récupérer les gènes contenus dans le crâne de l'Alien et de jouer avec selon son bon plaisir. Ce bon docteur Reinstöt est réduit au rôle de savant fou, uniquement préoccupé par la possibilité de faire joujou avec le matériel génétique de toutes les créatures qui lui passent sous la main, et d'assoir son pouvoir pour continuer sans être embêté. le scénariste accommode donc à sa sauce le cycle de reproduction des Aliens, à la fois en en respectant les règles établies, à la fois en créant des variations pour pimenter son récit. le lecteur en est pour son argent en ce qui concerne une utilisation métaphorique des aliens comme organisme biologique entièrement dévolu à la perpétuation de la race.

Les Predators sont mieux traités que les Aliens, car John Layman prend le temps d'évoquer leur code de l'honneur, leurs compétences exceptionnelles pour traquer leurs proies, et leur forme de respect pour les individus capables de jouer le rôle de proie difficile à attraper. Ils restent quand même globalement indifférenciés, à l'exception de celui dont le visage est à moitié défiguré après avoir reçu du sang d'Alien. Il ne reste plus au lecteur qu'à se raccrocher aux juges pour trouver des personnages dans lesquels il peut se projeter. Cassandra Wilson a droit à 2 moments où elle fait preuve de sa capacité à réfléchir avant de tirer sur tout ce qui bouge, conformément à son rôle aux côtés de Dredd. Sans surprise, les 2 autres juges remplissent leur rôle de chair à canon.

Le personnage de Joe Dredd est plus difficile à écrire que son apparence ne le laisse supposer. Il n'est pas une sorte de Punisher futuriste se contentant de débiter des criminels au kilomètre. Ses meilleures histoires comportent une dimension politique prononcée, sur le prix de la sécurité, des formes d'oppression insidieuses, des problématiques de dépendance, ou encore des comportements déviants comme forme de défense contre une vie trop encadrée. Là encore, John Layman choisit de se limiter à la surface, et de cantonner le personnage au rôle de héros dépourvu d'humour fonçant dans le tas et qu'il est impossible d'arrêter. Cette interprétation réductrice dessert aussi bien le personnage que l'intrigue qui se cantonne à une série d'affrontements. Pour contrebalancer cette vision monolithique, le scénariste a décidé de faire du meneur de secte, une sorte de personnage comique par son apparence et par son cynisme. Mais le traitement premier degré de cette hypocrisie cachant une haine contre les humains neutralise tout effet comique, pour renforcer encore un peu plus la forme premier degré et basique du récit.

Le lecteur se dit alors qu'il va se rabattre sur la narration visuelle. le premier contact avec l'ouvrage augure du meilleur avec les illustrations de couverture très travaillées de Glenn Fabry, rehaussées par la mise en couleurs d'Adam Brown. Les 6 premières pages évoquent le travail d'Adam Kubert pour la première rencontre entre Batman et Predator, sombre et mystérieux. Très rapidement le lecteur se rend compte que Chris Mooneyham ne s'intéresse pas beaucoup aux décors, et que les environnements restent très génériques quand ils sont représentés. Lors des affrontements, 3 pages peuvent se succéder sans aucun arrière-plan. le dessinateur se montre beaucoup plus investi dans la représentation des Aliens, en tout point conformes à leurs caractéristiques dans les films, avec des queues acérées qui transpercent la chair avec une force déchirante. Il prend visiblement plaisir à représenter avec minutie les différentes tenues des Predators, chacun arborant des particularités différentes. Là encore, le lecteur peut observer leur efficacité à manier des lames acérées.

Les créatures humaines à tête d'animal ne font pas peur. Mooneyham les représente de manière réaliste, mais sans réussir à en faire ressortir la monstruosité. Il s'applique pour respecter les caractéristiques visuelles des juges, leur posture pour chevaucher leur lourde moto, ou encore le port de tête de Judge Dredd. Mais le lecteur de 2000 AD se rend vite compte qu'il s'agit de postures d'héros d'action classiques, sans les particularités spécifiques établies de longue date par Carlos Ezquerra pour les Juges. En ce qui concerne les personnages, il reste encore le cas de l'archevêque Emoji. le dessinateur se retrouve un peu coincé par le manque de parti pris du récit qui le met en scène plus au premier degré, que comme un élément absurde. du coup, l'artiste s'en tient à cette représentation concrète, ce qui le rend inoffensif et plus idiot que subversif. Les dessins assurent une narration visuelle claire et facile à suivre.

Quoi que le lecteur soit venu chercher (thriller mâtiné d'action, affrontements exagérés jusqu'à l'absurde, ou encore course-poursuite haletante dans un environnement de science-fiction), il découvre un récit assez tiède, dans lequel les Predators sont les personnages avec le plus de saveur. Les aliens fournissent des ennemis anonymes bien pratiques, même si scénariste et artiste respectent leurs caractéristiques. Les juges deviennent des héros quasiment génériques, sans leur saveur visuelle ou totalitaire. le scénario entremêle plusieurs ennemis, sans réussir à aboutir à une intrigue intéressante, sans réussir à faire exister les personnages. Les dessins racontent l'histoire avec un certain entrain, mais sans panache, et sans trop se préoccuper des différents environnements.
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Résumé : Tandis que TONY CHU racontait l'histoire d'un flic cibopathe (capable de lire psychiquement les impressions de tout ce qu'il ingurgite), SAFRANE CHU est une ?cibopar?, capable de lire dans les pensées de tous ceux avec qui elle partage un repas. Et pour couronner le tout, Safrane est l'une des criminelles les plus recherchées de la planète...
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