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Safrane Chu tome 2 sur 2

John Layman (Autre)Dan Boultwood (Autre)
EAN : 9782413046608
128 pages
Delcourt (18/05/2022)
4.3/5   5 notes
Résumé :
Safrane Chu est Cibopare : elle est capable de deviner les secrets les plus intimes de ceux avec qui elle déjeune. La soeur de Tony Chu est de retour, pour la plus déjantée et la plus étrange aventure de sa carrière : un braquage insensé au sein du monde vinicole et qui s'étend sur des siècles…
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le casse de deux siècles
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Ce tome fait suite à Safrane Chu, tome 1 (épisodes 1 à 5) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2021, écrits et lettrés par John Layman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Dan Boultwood qui a également réalisé les couvertures. Il comprend 2 pages de recherche graphique des personnages, ainsi qu'une dizaine pages de script avec les pages crayonnées en vis-à-vis.

Il y a à peu près deux cents ans en plein milieu de l'océan Atlantique, le capitaine Klemme réclame son vin : l'ensemble de l'équipage est d'accord sur le fait que c'est le pire des capitaines qu'ils n'aient jamais connu. le navire semble se diriger droit vers des nuages annonciateurs d'une tempête de grande ampleur. Un mousse apporte sa bouteille de vin et sa chope sur un plateau, au capitaine qui semble bien décidé à boire toute la cargaison. Celui-ci donne l'ordre de poursuivre la route en conservant le même cap. le navire est brisé par la tempête : aucun survivant, toute la cargaison coulée à pic… sauf le capitaine qui se retrouve dans une belle plaine vallonnée, devant un petit village de campagne français. Au temps présent, un navire d'exploration a retrouvé l'épave datant de deux cents ans, et un plongeur retrouve des bouteilles intactes dans les débris.

Sur un paquebot dans les eaux internationales pour une croisière dans les Caraïbes, Saffron Chu sirote tranquillement un cocktail, accoudée au bastingage, tout en fumant tranquillement une cigarette. C'est une cibopare, capable d'assimiler les pensées et les compétences de la personne à table avec elle, si elles mangent exactement la même chose. C'est ainsi que lors de son séjour en prison, elle a mangé à l'identique de Molly-Jane Arno, une pickpocket. Elle a profité de son séjour de trois ans à l'ombre pour acquérir par la même méthode, les compétences niveau expert de maître chanteur, extorsionniste, faux-monnayeur, cambrioleuse, violeuse de serrure, violeuse de coffre-fort, spécialiste de la sécurité, voleuse à l'étalage, tireuse d'élite, usurpatrice d'identité, femme de confiance, et tricheuse aux cartes. Eddie Molay, son partenaire et amant, est en train de s'en prendre à son grand-père Ong Chu, vieil homme impotent à l'hygiène plus que douteuse et portant des couches. Eddie aimerait bien que Ong crache le morceau sur l'or qu'il a planqué. Il ne mesure pas la gravité des crimes du grand-père : une fois il a enterré trois rivaux jusqu'au cou, laissant des fourmis de feu dévorer leur visage et manger leur cerveau. En outre, le grand-père va leur servir de distraction lors du casse qu'ils vont réaliser le soir même. Saffron s'installe à une table du casino avec des enjeux élevés, et elle perd en le faisant bien remarquer. Elle se lève pour aller aux toilettes à exactement 9h43. Elle passe devant la rampe d'accessibilité pour handicapé en haut de laquelle se trouve le grand-père dans son fauteuil roulant, dont les freins vont lâcher à 9h52. Eddie Molay est installé à une machine à sous, à côté de la pièce où sont entreposées les recettes. le responsable de la salle est en train de vomir abondamment à cause d'une intoxication alimentaire.

Le premier tome était sympathique, un peu différent de la série mère Chew, par Rob Guillory & John Layman, un peu différent en tonalité, avec des dessins avec exagération humoristique, mais n'ayant pas la saveur de ceux de l'artiste originel. le lecteur avait passé un bon moment, sans être très sûr de revenir pour le tome 2. La séquence d'ouverture ne le convainc pas entièrement : le titre lui permet de comprendre que le scénariste va ajouter une histoire de voyage dans le temps en plus des pouvoirs liés à la nourriture, les dessins restent dans l'exagération comique avec une approche de dessin animé tout public. C'est à nouveau sympathique, mais très tiré par les cheveux. le scénariste en rajoute encore en mettant en avant l'invraisemblance totale des pouvoirs de Saffron Chu : il faut qu'elle mange exactement la même chose que la personne dont elle souhaite acquérir les compétences, et dans la même quantité. Il augmente encore le niveau de suspension d'incrédulité consentie en listant tous les talents criminels qu'elle a ainsi accumulés. L'artiste se lâche tout autant avec des couleurs très claires, une palette adaptée à une bande dessinée pour enfant, avec la simplification des silhouettes et des décors, l'exagération des comportements et des émotions, tout en mode surjoué.

Puis Saffron Chu entre en scène et les caractéristiques narratives font sens. Les dessins restent dans un mode d'exagération. La silhouette de Safron présente des hanches bien trop larges et trop rondes, des jambes trop fines, une poitrine un peu plantureuse, un visage enfantin avec des mimiques comiques. D'une manière générale, les personnages ont des pieds trop pointus, des chevelures peu plausibles, des mollets et des cuisses bien trop fins, des torses bien trop volumineux pour les hommes, un jeu d'acteur dans l'emphase pour des effets comiques. Cette tonalité outrée s'avère cohérente avec le pouvoir délirant de Saffron avec la nourriture, les voyages dans le temps en buvant une bonne bouteille et en restant gai sous l'influence de l'alcool. La palette de couleurs vives souligne l'insouciance des personnages principaux, leur immoralité, et leur irresponsabilité. Les décors présentent également des particularités appartenant au registre de l'exagération, de la vision romantique et édulcorée, aseptisée même des dessins animés pour tout public. Pour autant, ils ne sont pas insipides et l'artiste les représente dans plus de 90% des cases, ce qui permet au lecteur de toujours rester immergé dans le lieu correspondant. Il constate également que chaque environnement présente de nombreuses spécificités : le gréement du voilier du dix-huitième siècle, la vision du village français à la fois typique, à la fois très idéalisé, le casino du paquebot rutilant, les rues de Paris très fantaisiste au travers du prisme déformant de la vision romantique d'un touriste qui n'y a jamais mis les pieds, les rues du village de Colonge la Soûlard, la grande cour du musée du Louvre avec ses pyramides, une cave avec ses fûts, le château du grand vicomte de Mimolette, etc. Boultwood ne ménage pas sa peine pour donner à voir chacun de ces endroits, avec des détails spécifiques, reprenant un élément ou un autre en fond de case durant toute la séquence, pour que le lecteur n'éprouve jamais la sensation de voir les personnages évoluer sur une scène vide, avec une toile de fond peinte.

L'apparente désinvolture du scénariste fait également sens à partir du moment où Saffron apparaît et vole à la vedette à tous les autres personnages. Cette jeune femme est une criminelle dont la spécialité est le vol, sous forme de casse ou de cambriolage. le lecteur voit une jeune demoiselle très alerte à l'apparence très saine, qui boit et qui fume. Il réajuste sa perception d'elle quand elle tire à bout portant dans la tête d'un individu qui tente de la faire chanter. Ce n'est pas une histoire mignonne où la violence est édulcorée, où tout le ton est à la légèreté pour divertir plaisamment le lecteur en le choquant superficiellement pour de rire. Saffron Chu est prête à tuer et elle le fait. Elle refuse d'être une victime ou de se laisser manipuler. Elle tient tête à tout le monde et reprend l'avantage sur tous les autres criminels. Elle utilise ses compétences innombrables acquises grâce à son don lié à la nourriture, mais elle utilise également son cerveau pour se montrer plus maligne. Avec la séquence du premier casse, Saffron et son équipe ayant bâti un plan minuté à la seconde près pour dévaliser la banque du casino, le scénariste montre que derrière son apparente désinvolture il sait raconter des moments d'action prenants et tendus. En fait, il a entièrement conscience de ne pas s'embarrasser des détails, mais il ne les glisse pas sous le tapis pour autant. Quand Saffron se retrouve dans le petit village français en pleine campagne en 1808, Layman explique qu'elle a acquis la maîtrise du langage français en faisant usage de son pouvoir de cibopars auparavant : c'est une solution bien pratique, mais cet aspect-là n'est pas occulté.

Sous les dehors mignons de la narration et gentillets des personnages, le lecteur plonge dans un polar étonnant. Les auteurs n'hésitent pas à user d'une apparence kawaï et enfantine en y mélangeant des éléments de science-fiction (le voyage dans le temps) et burlesques voire absurdes (le pouvoir de cibopars) tout en conservant une logique interne rigoureuse au récit. le divertissement s'avère être de qualité, avec un humour désinhibé sans être vulgaire, mais avec une violence sans pitié et un appât du gain qui mène le jeu. Chacun manipule les autres pour son intérêt personnel et son profit sans vergogne. le récit ne fait pas ressortir les caractéristiques socio-culturelles d'un milieu ou d'une communauté, mais ne présente pas non plus les criminels sous un aspect romantique. Arrivé à la dernière page, le lecteur se rend compte qu'il a passé un excellent moment, une histoire très divertissante haute en couleurs, immorale, violente sans être complaisante, deux casses de haut vol, des personnages détestables et éminemment sympathiques : Saffron et sa bonne humeur, sa capacité concevoir des plans audacieux, Eddie Molay finalement pathétique et dépassé, le grand-père Ong Chu à peine plus qu'un meuble encombrant mais d'une aide précieuse, les autres criminels magnifiques et vantards, mais ne faisant pas le poids face à ce petit bout de femme souriante et menue.
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Le casse de deux siècles
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Ce tome fait suite à Chu, Volume 1: First Course (épisodes 1 à 5) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2021, écrits et lettrés par John Layman, dessinés, encrés et mis en couleurs par Dan Boultwood qui a également réalisé les couvertures. Il comprend 2 pages de recherche graphique des personnages, ainsi qu'une dizaine pages de script avec les pages crayonnées en vis-à-vis.

Il y a à peu près deux cents ans en plein milieu de l'océan Atlantique, le capitaine Klemme réclame son vin : l'ensemble de l'équipage est d'accord sur le fait que c'est le pire des capitaines qu'ils n'aient jamais connu. le navire semble se diriger droit vers des nuages annonciateurs d'une tempête de grande ampleur. Un mousse apporte sa bouteille de vin et sa chope sur un plateau, au capitaine qui semble bien décidé à boire toute la cargaison. Celui-ci donne l'ordre de poursuivre la route en conservant le même cap. le navire est brisé par la tempête : aucun survivant, toute la cargaison coulée à pic… sauf le capitaine qui se retrouve dans une belle plaine vallonnée, devant un petit village de campagne français. Au temps présent, un navire d'exploration a retrouvé l'épave datant de deux cents ans, et un plongeur retrouve des bouteilles intactes dans les débris.

Sur un paquebot dans les eaux internationales pour une croisière dans les Caraïbes, Saffron Chu sirote tranquillement un cocktail, accoudée au bastingage, tout en fumant tranquillement une cigarette. C'est une cibopare, capable d'assimiler les pensées et les compétences de la personne à table avec elle, si elles mangent exactement la même chose. C'est ainsi que lors de son séjour en prison, elle a mangé à l'identique de Molly-Jane Arno, une pickpocket. Elle a profité de son séjour de trois ans à l'ombre pour acquérir par la même méthode, les compétences niveau expert de maître chanteur, extorsionniste, faux-monnayeur, cambrioleuse, violeuse de serrure, violeuse de coffre-fort, spécialiste de la sécurité, voleuse à l'étalage, tireuse d'élite, usurpatrice d'identité, femme de confiance, et tricheuse aux cartes. Eddie Molay, son partenaire et amant, est en train de s'en prendre à son grand-père Ong Chu, vieil homme impotent à l'hygiène plus que douteuse et portant des couches. Eddie aimerait bien que Ong crache le morceau sur l'or qu'il a planqué. Il ne mesure pas la gravité des crimes du grand-père : une fois il a enterré trois rivaux jusqu'au cou, laissant des fourmis de feu dévorer leur visage et manger leur cerveau. En outre, le grand-père va leur servir de distraction lors du casse qu'ils vont réaliser le soir même. Saffron s'installe à une table du casino avec des enjeux élevés, et elle perd en le faisant bien remarquer. Elle se lève pour aller aux toilettes à exactement 9h43. Elle passe devant la rampe d'accessibilité pour handicapé en haut de laquelle se trouve le grand-père dans son fauteuil roulant, dont les freins vont lâcher à 9h52. Eddie Molay est installé à une machine à sous, à côté de la pièce où sont entreposées les recettes. le responsable de la salle est en train de vomir abondamment à cause d'une intoxication alimentaire.

Le premier tome était sympathique, un peu différent de la série mère Chew, par Rob Guillory & John Layman, un peu différent en tonalité, avec des dessins avec exagération humoristique, mais n'ayant pas la saveur de ceux de l'artiste originel. le lecteur avait passé un bon moment, sans être très sûr de revenir pour le tome 2. La séquence d'ouverture ne le convainc pas entièrement : le titre lui permet de comprendre que le scénariste va ajouter une histoire de voyage dans le temps en plus des pouvoirs liés à la nourriture, les dessins restent dans l'exagération comique avec une approche de dessin animé tout public. C'est à nouveau sympathique, mais très tiré par les cheveux. le scénariste en rajoute encore en mettant en avant l'invraisemblance totale des pouvoirs de Saffron Chu : il faut qu'elle mange exactement la même chose que la personne dont elle souhaite acquérir les compétences, et dans la même quantité. Il augmente encore le niveau de suspension d'incrédulité consentie en listant tous les talents criminels qu'elle a ainsi accumulés. L'artiste se lâche tout autant avec des couleurs très claires, une palette adaptée à une bande dessinée pour enfant, avec la simplification des silhouettes et des décors, l'exagération des comportements et des émotions, tout en mode surjoué.

Puis Saffron Chu entre en scène et les caractéristiques narratives font sens. Les dessins restent dans un mode d'exagération. La silhouette de Safron présente des hanches bien trop larges et trop rondes, des jambes trop fines, une poitrine un peu plantureuse, un visage enfantin avec des mimiques comiques. D'une manière générale, les personnages ont des pieds trop pointus, des chevelures peu plausibles, des mollets et des cuisses bien trop fins, des torses bien trop volumineux pour les hommes, un jeu d'acteur dans l'emphase pour des effets comiques. Cette tonalité outrée s'avère cohérente avec le pouvoir délirant de Saffron avec la nourriture, les voyages dans le temps en buvant une bonne bouteille et en restant gai sous l'influence de l'alcool. La palette de couleurs vives souligne l'insouciance des personnages principaux, leur immoralité, et leur irresponsabilité. Les décors présentent également des particularités appartenant au registre de l'exagération, de la vision romantique et édulcorée, aseptisée même des dessins animés pour tout public. Pour autant, ils ne sont pas insipides et l'artiste les représente dans plus de 90% des cases, ce qui permet au lecteur de toujours rester immergé dans le lieu correspondant. Il constate également que chaque environnement présente de nombreuses spécificités : le gréement du voilier du dix-huitième siècle, la vision du village français à la fois typique, à la fois très idéalisé, le casino du paquebot rutilant, les rues de Paris très fantaisiste au travers du prisme déformant de la vision romantique d'un touriste qui n'y a jamais mis les pieds, les rues du village de Colonge la Soûlard, la grande cour du musée du Louvre avec ses pyramides, une cave avec ses fûts, le château du grand vicomte de Mimolette, etc. Boultwood ne ménage pas sa peine pour donner à voir chacun de ces endroits, avec des détails spécifiques, reprenant un élément ou un autre en fond de case durant toute la séquence, pour que le lecteur n'éprouve jamais la sensation de voir les personnages évoluer sur une scène vide, avec une toile de fond peinte.

L'apparente désinvolture du scénariste fait également sens à partir du moment où Saffron apparaît et vole à la vedette à tous les autres personnages. Cette jeune femme est une criminelle dont la spécialité est le vol, sous forme de casse ou de cambriolage. le lecteur voit une jeune demoiselle très alerte à l'apparence très saine, qui boit et qui fume. Il réajuste sa perception d'elle quand elle tire à bout portant dans la tête d'un individu qui tente de la faire chanter. Ce n'est pas une histoire mignonne où la violence est édulcorée, où tout le ton est à la légèreté pour divertir plaisamment le lecteur en le choquant superficiellement pour de rire. Saffron Chu est prête à tuer et elle le fait. Elle refuse d'être une victime ou de se laisser manipuler. Elle tient tête à tout le monde et reprend l'avantage sur tous les autres criminels. Elle utilise ses compétences innombrables acquises grâce à son don lié à la nourriture, mais elle utilise également son cerveau pour se montrer plus maligne. Avec la séquence du premier casse, Saffron et son équipe ayant bâti un plan minuté à la seconde près pour dévaliser la banque du casino, le scénariste montre que derrière son apparente désinvolture il sait raconter des moments d'action prenants et tendus. En fait, il a entièrement conscience de ne pas s'embarrasser des détails, mais il ne les glisse pas sous le tapis pour autant. Quand Saffron se retrouve dans le petit village français en pleine campagne en 1808, Layman explique qu'elle a acquis la maîtrise du langage français en faisant usage de son pouvoir de cibopars auparavant : c'est une solution bien pratique, mais cet aspect-là n'est pas occulté.

Sous les dehors mignons de la narration et gentillets des personnages, le lecteur plonge dans un polar étonnant. Les auteurs n'hésitent pas à user d'une apparence kawaï et enfantine en y mélangeant des éléments de science-fiction (le voyage dans le temps) et burlesques voire absurdes (le pouvoir de cibopars) tout en conservant une logique interne rigoureuse au récit. le divertissement s'avère être de qualité, avec un humour désinhibé sans être vulgaire, mais avec une violence sans pitié et un appât du gain qui mène le jeu. Chacun manipule les autres pour son intérêt personnel et son profit sans vergogne. le récit ne fait pas ressortir les caractéristiques socio-culturelles d'un milieu ou d'une communauté, mais ne présente pas non plus les criminels sous un aspect romantique. Arrivé à la dernière page, le lecteur se rend compte qu'il a passé un excellent moment, une histoire très divertissante haute en couleurs, immorale, violente sans être complaisante, deux casses de haut vol, des personnages détestables et éminemment sympathiques : Saffron et sa bonne humeur, sa capacité concevoir des plans audacieux, Eddie Molay finalement pathétique et dépassé, le grand-père Ong Chu à peine plus qu'un meuble encombrant mais d'une aide précieuse, les autres criminels magnifiques et vantards, mais ne faisant pas le poids face à ce petit bout de femme souriante et menue.
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critiques presse (1)
Sceneario
07 juin 2022
Graphiquement, Dan Boultwood continue de produire de très belles planches, cartoony comme il faut, avec un sens des expressions que j'aime beaucoup ! Du très bon boulot pour une série qui mériterait d'être davantage mise en avant !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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Vidéo de John Layman
Après le succès de TONY CHU - DÉTECTIVE CANNIBALE (série en 12 tomes créée par John Layman & Rob Guillory), voici les aventures de sa soeur SAFRANE, toujours écrites par John et dessinées par Dan Boultwood.
Résumé : Tandis que TONY CHU racontait l'histoire d'un flic cibopathe (capable de lire psychiquement les impressions de tout ce qu'il ingurgite), SAFRANE CHU est une ?cibopar?, capable de lire dans les pensées de tous ceux avec qui elle partage un repas. Et pour couronner le tout, Safrane est l'une des criminelles les plus recherchées de la planète...
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