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EAN : 9782841867660
286 pages
Michalon Editions (06/11/2014)
3.6/5   10 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'être féministe aujourd'hui ? Les inégalités entre les hommes et les femmes sont-elles résolues ? L'arrivée des générations Y et Z annonce peut-être une évolution sensible des mentalités. Nourri des références culturelles de ces dix dernières années, cet ouvrage dresse l'état des lieux et présente une radiographie complète et détaillée d'une société que l'on espère en pleine mutation.
Que lire après Toutes les femmes ne viennent pas de Vénus !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un livre très complet et intéressant, sur les défis à relever en ce début de XXIe siècle pour l'égalité hommes-femmes, pour "que le champ des possibles reste ouvert". Parce qu'on ne vient pas toutes de Vénus et qu'ils ne viennent pas tous de Mars ... J'ai bien aimé ce genre de remarque, moi qui suis toujours énervée par l'énorme succès des ouvrages simplistes dans le style "Mars et Vénus". Charlotte Lazimi a par ailleurs co-fondé le blog "Les Martiennes".

Cet essai n'oublie pas de mentionner un très grand nombre de mouvements féministes différents, passés et surtout actuels. J'ai lu un certain nombre de références que j'avais moi aussi appréciées : livre "Un quart en moins" de Rachel Silvera, sur les salaires et les femmes, l'histoire du "salaire féminin" ... différents livres, blogs et associations ... Et j'ai surtout découvert de nouvelles références, de nouveaux sites, par exemple le tumblr "Et sinon je fais de la politique" ... plus thématique que le blog d'Osez le Féminisme "Vie de meuf" (en référence au très populaire "VDM" Vie de Merde)

Les thèmes examinés par cet essai sont nombreux, variés, illustrés de nombreux exemples. La bibliographie et les références en fin d'ouvrage sont également intéressants, tout comme les repères historiques. Eclairant.
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Surpris par la qualité et l'exhaustivité de l'enquête, remplis d'anecdote et interview qui rythme bien la lecture. C'est surtout, très instructif, facile à lire, intéressant et on y apprend pleins de choses sur divers thèmes variés : sport, travail, cinéma,...
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Une lecture plaisante et assez fournie en détails. On fait le tour des sujets liés à la place de la femme dans notre société : éducation, carrière, sport, représentation de la femme, mouvements féministes et hoministes.

Malheureusement on en ressort assez dépitée parce qu'il est vrai que de larges progrès sont encore à mener et que les mouvements conservateurs gagnent en puissance.

Un livre à conseiller aux hommes qui pensent que les femmes exagèrent les atteintes qui leur sont faites (souvent sans méchanceté, mais avec une ignorance certaine) et aux femmes qui pensent que le féminisme "c'est dépassé".
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Ce livre est utile pour celles (et ceux) qui ne connaissent pas assez bien la question féministe en France.
Ecrit en 2014, il commence à dater, tant le sujet évolue actuellement, grâce à la révolte des jeunes femmes d'aujourd'hui, qui n'en était alors qu'à ses débuts.
Je l'ai trouvé relativement consensuel mais il fourmille de références et comparaisons nécessaires, en particulier sur les différences entre femmes et hommes au sein du monde du travail.
Malgré #metoo, les Femen et les nombreuses associations il reste encore hélas beaucoup de progrès à faire dans ce domaine !
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Sur le même sujet, l'excellent essai d'Éliette Abécassis et Caroline Bongrand : "Le corset invisible" (éd. Albin Michel, 2007).

http://www.babelio.com/livres/Abecassis-Le-corset-invisible/21242

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
En 1985, l'auteure américaine Alison Bechdel crée une scène dans sa BD Dykes to Watch Out For, où deux de ses personnages féminins discutent de cinéma. L'une d'elles explique qu'elle ne va voir des films seulement s'ils répondent à trois critères.
D'abord, il faut qu'au moins deux personnages importants soient des femmes.
Ensuite, elles doivent se parler entre elles. Et enfin, elles doivent discuter d'autre chose que des hommes ou de l'amour.
Ces règles sont restées, on les appelle aussi "le test de Bechdel".
Lorsqu'on fait le compte aujourd'hui, peu de films réussissent ce désormais célèbre test.

Bien sûr, le test de Bechdel n'est pas infaillible et ne fait pas du film qui réussit le test un bon film ou un film non sexiste. (...)
Mais le test de Bechdel a le mérite de nous faire prendre conscience des stéréotypes ou de l'absence de femmes dans le domaine.

Car quand les femmes sont des héroïnes, ce sont souvent des héroïnes de comédies romantiques, dont le rêve est de trouver le grand amour.
D'ailleurs, leur carrière est souvent un obstacle pour trouver l'amour.
Meg Ryan, Katherine Heigl ou Rachel McAdam sont trois actrices qui n'ont pas réussi à sortir du genre. Elles jouent dans le même style de films, sans jamais vraiment changer d'histoire.
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D'autres combats [hormis ceux évoqués juste avant, sur les Femen, sur les féministes musulmanes, etc.] provoquent des débats à la fois chez les féministes et dans la société.

Une action d'Osez le Féminisme, qui réclamait en 2012 la suppression de "mademoiselle" des formulaires administratifs, a divisé.
"Il y a de tels écarts dans les inégalités que traiter cette question, c'était plutôt de l'ordre du détail", regrette Faïza Zerouala.

Une idée que ne partage évidemment pas Julie Muret : (...)
Cette question de la hiérarchisation des combats revient systématiquement. Il y aurait de nobles causes et les autres, qui ne seraient que du détail.
Mais penser ainsi, c'est faire comme si tout n'était pas lié, faire comme si tout était déconnecté du reste. Les violences faites aux femmes et l'égalité salariale seraient donc anecdotiques ?

La présence aux élections européennes d'une liste "féministe" a aussi fait grincer quelques dents. (...) cette liste n'a pas obtenu les résultats escomptés.
Surtout, elle a brouillé les pistes au moment où le grand public peine à discerner les féministes et les féminismes. Dommage.
Car impossible de passer à côté des débats idéologiques forts comme le voile, la maternité ou la prostitution, qui divise les mouvements militants.
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Les chiffres sont pour le moins éloquents.
Les femmes sont sous-représentées dans les médias, comme le montrait le rapport de 2011 rendu par Brigitte Grésy, secrétaire générale du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, et Michèle Reiser, philosophe de formation et ancienne membre du CSA.

Non seulement celles-ci sont moins visibles tous médias confondus (télévision, Internet, radio, presse écrite), mais surtout elles apparaissent rarement en tant qu'expertes. D'ailleurs, leurs rôles sont bien définis.
Elles sont généralement des "témoins" ou des "victimes".
C'est presque comme si la parole de spécialiste ne pouvait être que masculine, idem pour l'autorité et la crédibilité.

En effet, les femmes ne constituent que 18% des personnes citées en moyenne selon le rapport de 2011 de la commission sur l'image des femmes dans les médias, soit 15% dans la presse, 23% à la radio et 18% à la télévision. C'est faible. Les stéréotypes ont encore la vie dure avec des femmes souvent cantonnées au rôle de mère, de femme-objet, de carriériste, de blonde ou de working girl.
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Aujourd'hui, cependant, la mixité dans l'entreprise est valorisée.
Mieux, elle serait synonyme de performance et de créativité.
C'était en tout cas le constat de Women matters, une enquête menée par le cabinet McKinsey. Elle montre que les entreprises qui ont une forte représentation des femmes dans leurs comités de direction ou dans leurs équipes de management seraient aussi plus performantes.
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Selon les chiffres publiés par l'association Osez le Féminisme, en 2014, 25% des femmes prennent leur retraite à 65 ans ou plus (contre 15% des hommes) pour obtenir une retraite pleine.

Et les écarts de retraite entre les hommes et les femmes sont de ... 42%.
En effet, les femmes touchent en moyenne 930 euros pour leurs droits contre 1600 euros pour les hommes.

Ces dernières sont donc plus exposées à la précarité. Rappelons que la moitié des retraitées touchent une pension inférieure à 1000 euros.
L'inégalité salariale n'est pas la seule responsable de cet écart. On l'explique aussi notamment par les interruptions de carrière, plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes.
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