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Faye tome 1 sur 3
EAN : 9782330121099
352 pages
Actes Sud (11/04/2019)
3.61/5   1428 notes
Résumé :
Faye a voué sa vie à Jack, elle a tout sacrifié pour lui. Mais lorsque Jack, coureur de jupons invétéré, la quitte pour une jeune collaboratrice, laissant Faye complètement démunie, l’amour fait place à la haine. La vengeance sera douce et impitoyable : il lui a tout pris, elle ne lui laissera rien.

Premier volet d’un diptyque, «La Cage dorée» est un thriller glaçant qui résonne funestement avec l’ère #MeToo. Pour la première fois, Camilla Läckberg qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (241) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 1428 notes
Attention: spoilers !
Eh bien, eh bien, je ne m'attendais pas à ça !
La ( respectée) maison d'édition Actes Sud , décrivait ce roman, comme la vengeance d'une femme bafouée, trompée, humiliée, un roman glaçant, mais je n'y ai pas trouvé cela du tout…
Je m'attendais tout d'abord à aimer cette histoire, étant une fervente lectrice de Camilla Läckberg, ce n'a pas été le cas. Et pourtant je l'ai lu jusqu'au bout car je doit lui reconnaitre un style accrocheur, l'auteur ayant du métier…

Mais voilà, je n'ai pas cru une seule seconde à son personnage de Faye/Matilda. Cette femme , c'est les montagnes russes !
Un coup , elle est très forte de caractère (QI ultra performant, major de promo, sans froid dans l'épreuve, manque de sensibilité, arrivisme), puis quelques pages plus loin, elle est faible, complétement soumise à son mari au point de se retrouver sans argent après un divorce , sans pension alimentaire, sans biens immobiliers , sans les cadeaux qu'il aurait dû lui faire durant le mariage, vu qu'il est tout de même millionnaire…
[ On parle d'une femme qui à la fin du roman est responsable de 2 morts et 2 disparitions, une femme qui n'a peur de rien , ni de personne et surtout pas de la police... ].

Je n'ai pas cru non plus, à sa revanche sociale , sur son mari. J'ai même trouvé cette partie absolument ridicule …
Partant de rien, sans aucun argent , ni diplôme , après son divorce , elle va , comme par hasard , tomber sur une propriétaire très généreuse, qui l'aidera dans toutes ses démarches administratives , lui fera des cadeaux , lui gardera sa gamine gratuitement etc... Puis en 3 ans, elle créera sa société (produits de beauté) et deviendra ultra riche… On est chez Euro Disney ou quoi ? Si on accepte ce genre d'histoire dans de la chick-lit , connue pour sa légèreté, son humour, on attend un peu moins de naïveté , d'angélisme dans un thriller
Que dire de l'image des hommes dans ce bouquin? Ou ils sont riches , puissants , de vrais " connards " avec les femmes ( et dans la vie en général ) ; ou bien , ils sont jeunes , "virils" et servent de" toys boys" … Aucune 50 nuances de subtilité , et le seul qui soit gentil sera extrêmement malheureux à la fin…

Je comprend que Camilla Läckberg soit féministe, ait eu envie de surfer sur la vague #MeToo, mais je ne suis pas sûre qu'avec ce roman, elle ait servie la cause des femmes … Caricaturées au possible, tantôt soumises, idiotes, hypocrites, puis personnages sans foi ni loi.

Un roman qui s'égare parfois dans les 50 nuances de Grey et autres romans du même acabit … J'ai trouvé ça artificiel et souvent gratuit.
Comme si l'auteur voulait faire du trash alors qu'elle n'a pas une vie trash... . N'est pas Virginie Despentes qui veut !

Et que dire sur la fin complétement irréaliste …
Je ne suis pas sûre que s'il s'était agit d'un premier roman, les éditions Actes Sud, l'aurait publié ….Je suis déçue par Camilla Lâcberg, dont j'appréciais , le duo Erica/Patrick, et je ne continuerai pas l'aventure "Faye" . J'en suis la première, déçue.
Challenge Mauvais Genres
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Tous les habitués qui suivent fidèlement les aventures d'Ericka et Patrick, principaux héros des polars nordiques de Camilla Lackberg, vont être, sûrement comme moi, totalement décontenancés par "La cage dorée". Avec "Cyanure", déjà l'auteure avait fait une excursion hors de son contexte habituel et je n'avais absolument pas aimé ce changement de direction. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de difficultés à adhérer également à cette nouvelle orientation. Plus thriller psychologique que roman policier, je n'y retrouvais ni la plume, ni l'ambiance typique de Fjällbacka, si délicatement surannée par moments et si monstrueusement sanglante à d'autres.

Pour entrer dans cette histoire, il faut donc faire absolument abstraction de l'auteure telle qu'on la connait. Camilla Lackberg surfe sur la vague féministe actuelle, qui s'est concrétisée par le #balancetonporc, en mettant en scène une jeune femme, Faye, qui va tomber de haut en prenant conscience que son mari, pour lequel elle a mis sa vie entre parenthèse, n'est pas celui qu'elle croit. Elle va être prête à tout, obligée d'abandonner richesses et statut social enviable pour repartir de zéro et effacer l'humiliation subie.

Dommage que pour traiter un tel sujet, l'auteure verse facilement dans la caricature. Chez elle, les femmes sont divisées en deux catégories, les femmes au foyer soumises à un conjoint à la réussite professionnelle bien assise et les "executive women" qui s'assument pleinement à la tête de leur entreprise, en se tapant des gigolos. Les multiples scènes de sexe ne sont sûrement pas toutes indispensables. J'ai cependant été convaincue par la fin, même si je l'avais pressentie car de nombreux flashbacks sur l'enfance de Faye jalonnent le récit. Heureusement que la belle histoire d'amitié avec Chris et Kerstin apporte un peu de douceur dans toute cette noirceur.

Un thème intéressant, malheureusement traité sans demie mesure, auquel j'accorde un 12/20.
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« Combien de fois dans votre vie avez- vous été trompée par un homme? »demande Faye avant même de se présenter à une femme d'affaires pour la convaincre d'investir dans « Revenge », sa ligne de produits de beauté. Revenge, ou la revanche de toute une période de sa vie, où son mari, connu à Sup de Co où ils étaient étudiants, l'a peu à peu évincée de l'entreprise, l'a abandonnée, seule, puis l'a remplacée par une plus jeune, en la ruinant.
Revanche, donc : c'est la sortie de la cage dorée, cage dont la porte s'ouvre pour la jeter dehors sans rien, dorée, parce qu'elle profitait auparavant de la fortune de son mari, en compagnie d'autres oies contentes de leur sort.
Camilla Lackberg décrit parfaitement le monde blingbling de Stockholm, l'acceptation de Faye «  au nom de l'amour  »quand par exemple Jack le mari ne vient pas à l'accouchement de leur fille, ni non plus à l'avortement qu' il a exigé , étant « pris par les affaires. »
Elle décrit aussi parfaitement la prise de conscience de Faye, après tous ses efforts vains pour se plier à la volonté de Jack en devenant durant leurs études, serveuse dans un café «  Servir le café, à me faire reluquer les fesses par des bonhommes qui pensent que la serveuse est comprise dans le prix du café croissant », et de toute sa volonté de se mentir elle- même en se donnant toujours tort.
« La colère lui sifflait aux oreilles. Pourquoi n'avait- elle pas vu plus tôt combien il était faible? Avait- elle à ce point fermé les yeux ? Vu uniquement ce qu'elle voulait bien voir?  »
La deuxième partie du livre , la revanche, la reprise en main de sa vie, la colère aussi, le rappel de sa force qu'elle avait oubliée, partie résolument féministe, devient jubilatoire au fur et à mesure de la lecture.
On comprend bien le féminisme affiché lors de la revanche, car Faye se rappelle son enfance : elle a vu son père battre sa mère dans l'indifférence générale. Blessures, fractures et membres démis n'ont pas émus les services sociaux ni les voisins, jusqu'à ce qu'il l'a tue.
Roman où la vengeance se base sur sa réussite à elle, hymne sur la force des femmes, parfois plus malignes que bien des hommes.
Dommage de ne pas pouvoir en dire plus, vous confier tout de même que le dernier mot du livre explique pas mal de choses.
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Tellement pressée de lire le dernier Camilla Lackberg, je l'achète le jour de sa sortie dans un relais à gare du Nord ; je vais passer quelques jours en vacances à Amsterdam.
En 3h30 de trajet, je l'ai lu d'une traite tant il est prenant. Erica n'est pas là, mais l'héroïne est une femme complexe et brillante.
Faye se tire vite fait du trou dans lequel elle a grandi avec un père violent et un frère suicidé. Cerise sur le gâteau, il est emprisonné à vie pour le meurtre de sa femme ; cela dit, nous n'avons jamais retrouvé le corps... (bon, dommage, je commence déjà à me douter de quelque chose - le roman alterne des chapitres au présent et au passé, durant l'enfance de Faye).
Elle est bien déterminée à réussir dans la vie ; elle a très mal commencé mais elle va tout faire pour avoir une carrière, un mari, la belle vie.
Elle brillait dans les études car extrêmement intelligente, mais s'est rangé en mère au foyer tandis que son mari travaillait et, accessoirement, la trompait régulièrement. Non seulement il demande le divorce mais en plus il ne veut pas filer un kopeck à sa femme qui s'est démenée pour lui durant plusieurs années. Si celle-ci entame une violente dépression, tout ça va vite se transformer en colère et envies de vengeance...
Si parfois le ton est un peu cliché, l'on est happé dans cet univers de machinations et l'on prie à espérer pour Faye, car si elle n'est pas une héroïne typique, elle est fort intéressante et attachante.
Un final, même si je l'avais vu venir avec des gros sabots, jouissif.
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Voilà un livre qui fera plaisir à Ivana Trump (la première épouse de Donald..), à l'ex-Madame Silvio Berlusconi et autres consoeurs, épouses délaissées de riches entrepreneurs..

Matilda quitte sa région natale de Fjällbacka (ouest de la Suède) pour monter sur Stockholm et entreprendre des études à Sup de Co (l'équivalent de notre Sup de Co).
On apprend vite qu'elle vient d'un milieu très défavorisé et marqué par la violence du père.
Elle se rebaptise "Faye" et fait vite connaissance avec Jack Adelheim, rejeton d'une famille aristocratique mais désargentée, qui a l'intention de relever l'honneur familial en lançant une entreprise florissante.

Faye va vivre le scenario "classique" de nombreuses épouses d'hommes d'affaires qui se lassent parfois de leurs épouses pour vivre une nouvelle vie avec une collaboratrice bien plus jeune, en l'occurence ici la jeune Ylva, Directrice financière de son entreprise.

Voici donc notre jeune trentenaire Matilda-Faye répudiée après une dizaine d'années de "bons et loyaux services", où elle a joué le rôle de mère d'une petite Julienne et le rôle officieux de conseillère de l'entreprise.

Arès un moment difficile qu'on peut comprendre, elle trouve le réconfort auprès de son amie de jeunesse Chris, femme d'affaires redoutable qui a lancé sa chaîne de salons de coiffure. Chris va aider Faye à lancer son entreprise de cosmétiques, baptisée "Revenge", en l'honneur des nombreuses femmes délaissées qui veulent prendre leur revanche.
Malgré un marché cosmétique très encombré, Faye va réussir dans les affaires (on aimerait bien en savoir un peu plus sur la manière dont elle réussit aussi vite et aussi bien...)

Il s'agira ensuite de la deuxième partie de son plan: se venger de son ex-époux Jack.
Je n'en dis pas plus: le livre, bien que véhiculant un certain nombre de clichés sur les épouses de ces milieux très riches, se lit d'une traite.

C'est le côté "envers du décor" qui est extrêmement bien rendu: des femmes évoluant dans le très sélect quartier d'Östermalm (l'équivalent du seizième arrondissement de Paris) ou dans le quartier résidentiel de Lidingö; et qui doivent se conformer aux standards de beauté, de présentation, d'occupations mondaines .. avec tout cela recouvre (les injections de botox, les opérations des seins et régimes draconiens..)

Le même schéma pourrait se retrouver à Berlin, Los Angeles, Paris..

Camilla Läckberg explore très bien ici la perversité de l'homme et les rapports sexe-pouvoir-argent dans les milieux de la haute société stockholmoise.

Le ton est glaçant, les dialogues sont souvent crus, les allusions sexuelles nombreuses, tout cela contribue à donner une image très sombre...
Heureusement qu'il y a quand même un personnage masculin "positif" et humain dans toute l'affaire! (je ne dirai pas lequel..)
La morale de l'histoire? ne jamais sous-estimer une femme? Ne pas se laisser aveugler par la vengeance?

Bref chacun et chacune y trouvera un message.
Un deuxième tome est attendu: j'ai hâte de lire la suite, malgré cette vision parfois un peu "cliché" des rapports homme-femme... mais bon c'est un livre qui s'incrit dans l'époque de "MeToo" après tout.....


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critiques presse (5)
LeJournaldeQuebec
17 juin 2019
Auteure de best-sellers vendus à plus de 23 millions d’exemplaires à travers le monde, la Suédoise Camilla Läckberg propose une intrigue féroce qui se marie à une critique sociale impitoyable sur la société suédoise dans son nouveau roman, La cage dorée.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Lexpress
20 mai 2019
Avec La Cage dorée, Camilla Läckberg mitonne la revanche salée d'une femme bafouée. Le terrain de jeu : le milieu des affaires.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeSoir
25 avril 2019
Camilla Läcksberg se défoule avec cette vengeance à la fois douce, sensuelle et impitoyable.
Lire la critique sur le site : LeSoir
LaPresse
23 avril 2019
Dans la foulée du mouvement #metoo, Camilla Läckberg signe un polar où les femmes trompées sont appelées à s'unir contre les hommes qui les ont trahies, un thème qui aurait pu être plus porteur si les personnages n'avaient pas été tracés aussi grossièrement...
Lire la critique sur le site : LaPresse
Elle
23 avril 2019
Dans ce premier tome d'un diptyque glaçant qui résonne funestement à l'ère de #MeToo, Camilla Läckberg vous emmène dans les hautes sphères de la société stockholmoise, où il ne fait pas bon sous-estimer une femme.
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (88) Voir plus Ajouter une citation
Faye cligna des yeux, se redressa, fit pivoter le fauteuil pour revenir face au grand écran Apple et bougea la souris pour le rallumer. Elle se demanda ce que Jack avait fait du tapis à souris qu’elle lui avait offert à Noël, avec une photo de Julienne et elle. À la place il en avait un bleu, laid, avec le logo Nordea. Le cadeau annuel fait aux clients de la banque privée.
Elle connaissait son mot de passe. Julienne2010. Au moins, il n’avait pas Nordea en économiseur d’écran, mais toujours la photo de Julienne et elle prise à Marbella. Elles étaient à la frange des vagues, Faye tenait sa fille à bout de bras, levée vers le ciel. Elles riaient toutes les deux, mais le rire de Faye se sentait plus qu’il ne se voyait, étant couchée de dos, les cheveux dans l’eau. En revanche, les yeux bleu clair de Julienne regardaient vers l’appareil, droit dans l’objectif. Dans les yeux tout aussi bleus de Jack.
Faye se pencha plus près, laissant son regard glisser sur son corps bronzé luisant de sel et d’eau. Cela avait beau être juste quelques mois après son accouchement, elle était en meilleure forme qu’aujourd’hui.
Son ventre était plat. Ses bras minces. Ses cuisses fines et fermes. Aujourd’hui, presque trois ans plus tard, elle avait pris au moins dix kilos. Peut-être quinze. Voilà longtemps qu’elle n’avait pas osé se peser.
Elle arracha son regard de son corps à l’écran et ouvrit le moteur de recherche, cliqua sur l’historique et entra porn. Les liens s’affichèrent, classés par date. Elle pouvait facilement suivre les fantasmes sexuels de Jack, ces derniers mois. Comme un répertoire de ce qui l’excitait. Fantasmes pour les nuls.
Le 26 octobre, il avait visionné deux clips. Russian Teen Gets Slammed by Big Cock et Skinny Teen Brutally Hammered. On pouvait dire ce qu’on voulait de l’industrie du porno, mais au moins, les titres des films étaient concrets. Pas de périphrases. Aucune tentative d’enjoliver, de faire mousser, de mentir sur la marchandise et sur ce que désirait le client face à son écran. Un dialogue direct, une communication ouverte et franche.
Depuis qu’elle le connaissait, Jack avait toujours regardé du porno, et elle en regardait parfois elle aussi quand elle était seule. Elle méprisait ses amies qui prétendaient qu’il ne viendrait jamais à l’idée de leurs maris d’en mater. Comme déni, ça se posait là.
Autrefois, Jack n’avait jamais laissé sa consommation de porno empiéter sur leur vie sexuelle. Ça n’avait jamais été l’un ou l’autre. Mais désormais, il ne venait plus vers elle, alors qu’il continuait à
chercher à se satisfaire avec Skinny Teen Brutally Hammered.
La boule qu’elle avait au ventre ne faisait que grossir à mesure que défilaient les clips. Les filles y étaient jeunes, maigres et soumises. Jack avait toujours aimé les filles minces et jeunes. Lui, il n’avait pas changé, elle, oui. Et n’était-ce pas ainsi que la plupart des hommes voulaient leurs femmes ? À Östermalm, pas question de vieillir ou de prendre du poids. Du moins pour la gent féminine.
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La plupart des femmes sont des blessées de guerre. D'une certaine façon.
Et pourtant, elles se sont retenues. Ont pris sur elles. Fait preuve de grandeur d'âme. Montré de la compréhension, excusé. Consolé leurs enfants quant il n'était pas là comme promis. Passé l'éponge sur ses paroles méprisantes. Continué d'inviter ses parents aux anniversaires des enfants, alors qu'ils avaient choisi leur camp lors du divorce et ne lui avaient pas épargné leurs commentaires ravis sur les fantastiques qualités de la nouvelle femme de leur fils. Car c'est ainsi que font les femmes. Elles tournent leur colère vers l'intérieur. Contre elle-mêmes. Elles n'occupent pas de place, ne réclament pas justice. Les filles comme il faut ne se battent pas. Les filles comme il faut ne haussent pas la voix. C'est ce que les femmes doivent apprendre dès le début. Les femmes encaissent, passent l'éponge, assument, tiennent leur couple à bout de bras, ravalent leur orgueil et s'aplatissent, à la limite de la disparition.
P 180-181
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Elle se dirigeait vers Stureplan quand une Porsche Boxter rouge vif pila à sa hauteur, s’attirant e klaxon rageur du taxi qui la suivait.
La vitre descendit, et Chris Nydahl se pencha au-dessus de la place passager, le bras reposé sur le volant.
« Je te dépose, trésor ? » fit-elle en contrefaisant une voix de dragueur.
Jack détestait Chris et Faye regarda autour d’elle avec inquiétude. Mais les fantoches en Gucci étaient toujours au Café Riche, certainement encore choqués par son attitude et, aussitôt, Faye réalisa combien Chris lui avait manqué. Son humour cru, son rire, et ses anecdotes fantastiques sur ses coucheries absurdes et ses nuits de fêtes déjantées. Autrefois, elles avaient été inséparables.
Faye ouvrit la portière et sauta à bord. Les fauteuils en cuir à motif léopard craquèrent quand elle s’y installa.
« Jolie voiture, dit-elle. Très discret. »
Chris rassembla les sacs de shopping entassés devant le siège passager et les jeta sans précaution dans l’espace minimaliste derrière elles. Une voiture klaxonna.
« Tête de nœud ! » lâcha Cris en faisant un doigt au conducteur dans le rétroviseur, avant de démarrer.
Faye secoua la tête en riant. En compagnie de Chris, elle se sentait toujours rajeunir de dix ans.
« A quoi bon avoir assez de pognon pour les faire taire, si on ne leur dit jamais de fermer leur gueule ? marmonna Chris en lorgnant dans le rétroviseur.
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“Et si elle était juste blessée ?” demanda Faye.
Elle fixait la table, incapable de soutenir leurs regards.
Une brève hésitation. Puis une voix désolée :
“Il y a énormément de sang. Pour un si petit corps. Mais je ne veux pas spéculer avant qu’un médecin légiste ait pu se prononcer.”
Faye hocha la tête. On lui donna de l’eau dans un gobelet en plastique transparent, elle le porta à sa bouche, mais tremblait si violemment que quelques gouttes coulèrent le long de son menton sur son chemisier. La policière blonde aux gentils yeux bleus se pencha et lui tendit une serviette en papier pour s’essuyer.
Elle s’épongea lentement. L’eau allait laisser de vilaines taches sur son chemisier en soie. Mais ça n’avait plus aucune importance.
“Il n’y a aucun doute ? Plus aucun ?”
La policière lorgna vers son collègue, puis secoua la tête en pesant soigneusement ses mots :
“Encore une fois : un médecin doit se prononcer sur ce que nous avons trouvé sur la scène de crime. Mais, pour le moment, tout pointe dans la même direction : votre ex-mari Jack a tué votre fille.”
Faye ferma les yeux en étouffant un sanglot.
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Faye finit son verre et fit discrètement signe au serveur de la resservir.
« Non, c’est clair, il ne vous ferait prendre aucun risque », dit Alice en mâchant une feuille de salade à la manière d’une actrice porno. Mais comme elle avait lu dans un magazine de santé qu’il fallait mâcher au moins trente fois avant d’avaler, son air sexy tourna vite à la vache qui rumine.
Faye regarda le fond de son assiette, maussade. Elle avait avalé sa demi-salade et avait toujours aussi faim. Elle vit avec envie arriver la commande de la table voisine. Bifteck Rydberg. Boulettes de viande. Pasta. Les assiettes furent placées devant les hommes corpulents en costume. Ceux-là avaient les moyens d’avoir du bide. Les pauvres sont gras, les riches ont de l’embonpoint.
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