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Critique de ladesiderienne


Tous les habitués qui suivent fidèlement les aventures d'Ericka et Patrick, principaux héros des polars nordiques de Camilla Lackberg, vont être, sûrement comme moi, totalement décontenancés par "La cage dorée". Avec "Cyanure", déjà l'auteure avait fait une excursion hors de son contexte habituel et je n'avais absolument pas aimé ce changement de direction. Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de difficultés à adhérer également à cette nouvelle orientation. Plus thriller psychologique que roman policier, je n'y retrouvais ni la plume, ni l'ambiance typique de Fjällbacka, si délicatement surannée par moments et si monstrueusement sanglante à d'autres.

Pour entrer dans cette histoire, il faut donc faire absolument abstraction de l'auteure telle qu'on la connait. Camilla Lackberg surfe sur la vague féministe actuelle, qui s'est concrétisée par le #balancetonporc, en mettant en scène une jeune femme, Faye, qui va tomber de haut en prenant conscience que son mari, pour lequel elle a mis sa vie entre parenthèse, n'est pas celui qu'elle croit. Elle va être prête à tout, obligée d'abandonner richesses et statut social enviable pour repartir de zéro et effacer l'humiliation subie.

Dommage que pour traiter un tel sujet, l'auteure verse facilement dans la caricature. Chez elle, les femmes sont divisées en deux catégories, les femmes au foyer soumises à un conjoint à la réussite professionnelle bien assise et les "executive women" qui s'assument pleinement à la tête de leur entreprise, en se tapant des gigolos. Les multiples scènes de sexe ne sont sûrement pas toutes indispensables. J'ai cependant été convaincue par la fin, même si je l'avais pressentie car de nombreux flashbacks sur l'enfance de Faye jalonnent le récit. Heureusement que la belle histoire d'amitié avec Chris et Kerstin apporte un peu de douceur dans toute cette noirceur.

Un thème intéressant, malheureusement traité sans demie mesure, auquel j'accorde un 12/20.
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