La faiseuse d'anges

Après le gardien de phare, j'ai directement enchaîné la lecture de la faiseuse d'ange, huitième tome des enquêtes d'Erica et de Patrik. Encore une fois, j'ai apprécié cette parenthèse littéraire autour Fjällbacka et j'ai pris plaisir à retrouver ces personnages auxquelles je me suis tant attachée au fil de ces huit romans.

La construction du roman ne change pas, l''intrigue mélange le présent et le passé pour ne révéler le fin mot de l'histoire dans les dernières pages. Mais pourquoi changer une recette si efficace. Erica se veut plus cachottière et décide d'enquêter de son côté et elle est prête à prendre tous les risques. Patrik, lui est toujours le policier zélé et tellement attachant. J'ai aussi beaucoup aimé voir qu'Anna avait une place plus importante, mais j'espère que sa relation avec Dan n'en souffrira pas trop.

L'enquête est vraiment habilement menée et comme Camilla Lackberg nous confie à la fin, très documentée. On en apprend davantage sur le passé de la Suède notamment lors de la seconde guerre mondiale. Bref, c'est encore un roman qui se dévore et je suis définitivement fan de la plume de l'auteure que j'ai hâte de continuer à découvrir.
Lien : https://missmolko1.blogspot...

Le dernier opus de Camilla Lackberg est une fois encore un roman policier qui se dévore.
La construction est toujours la même : on suit en alternance une enquête policière actuelle et une histoire très ancienne et les deux se rejoignent toujours à la fin.
Ici, il est question d'une femme tueuse de bébés, d'une famille mystérieusement disparue et de tentatives de meurtres.
Le procédé est classique mais fonctionne bien, même si au bout d'un moment, le suspense devient un peu moins haletant car on se doute de ce qui va suivre.

Dans cette enquête, Erica, la protagoniste principale, écrivain et femme de policier, m'a particulièrement énervée.
En effet, c'est bien beau de toujours vouloir se mêler de tout, de fourrer son nez partout, mais ça lui attire à chaque fois des ennuis et cette fois-ci, franchement, j'aurais bien aimé qu'il lui arrive un malheur histoire qu'elle comprenne qu'elle est parfois trop téméraire et un brin gourde quand même, en plus de mettre la vie d'autres personnes en danger, juste parce que madame préfère dénicher des secrets que s'occuper de sa tripotée de mômes !

L'intrigue est assez intéressante mais un peu tirée par les cheveux ... je n'en dirais pas plus mais ça fait quand même beaucoup de malheurs pour une même famille...alors soit ils ont vraiment la poisse, soit l'auteur a un peu abusé avec tous les maux dont elle les accable.

J'avais lu l'année dernière quelques livres de Camilla Läckberg à l'occasion de mes vacances (bien méritées comme il se doit). Cependant, j'avais arrêté au bout de quelques tomes, craignant à juste titre l'overdose et surtout commençant à me lasser des personnages récurrents que je trouvais pourtant fort sympathiques lors de mes premières lectures.
Ayant eu quelques jours de congés, c'était pour moi l'occasion de continuer à lire les aventures d'Erica Falck et de son policier de mari.
Il ne m'a pas fallu longtemps pour me remettre dans l'ambiance si particulière des romans de cette auteure puisque les mêmes thèmes réapparaissent à chaque fois.

Un couple réaménage dans le coin et s'installe dans la vieille maison familiale (où s'est déroulé un drame il y a plusieurs décennies) et subit des menaces assez mystérieuses. Il n'en faut pas plus pour que Patrik et surtout son épouse la trop curieuse Erika viennent fourrer leur nez dans le passé de cette maison. Apres tout, il n'est jamais trop tard pour résoudre cette ancienne énigme puisque le hasard fait bien les choses vu que tous les protagonistes mêlés à cette curieuse histoire habitent dans le coin.
En parallèle, nous suivons la vie d'une jeune femme au début du vingtième siècle qui doit grandir dans un milieu bien hostile pour elle car ses parents ont été exécutés pour le pire des crimes : des meurtres d'enfants. Difficile de survivre quand on est la fille de « la faiseuse d'anges « ….Quel est le lien avec l'histoire actuelle ? Comme d'habitude, ce n'est que vers la fin du roman que Camilla Läckberg va abattre ses cartes…

L'écriture est toujours aussi fluide et il faut avouer que ce livre se lit aisément et sans aucune prise de tête.
En conclusion, pour moi ce livre est clairement à classer dans la catégorie « livres de plages », où il remplit parfaitement sa mission entre deux baignades….

Challenge Pavés 2019

Pâques 1974, sur l'île de Valö, le directeur de la colonie de vacances et sa famille disparaissent mystérieusement. Devant la table dressée pour un repas de fête, seule Ebba, la fillette, âgée d'un an est retrouvée en pleurs. 5 adolescents, uniques pensionnaires de la colonie pendant ces vacances, sont d'abord soupçonnés puis sans preuves tangibles, innocentés. 30 ans plus tard, Ebba revient dans la maison de famille avec son mari mais un incendie puis des coups de feu vont faire remonter le passé et relancer l'enquête à laquelle Gösta, le coéquipier de Patrik Hedström avait déjà participé à l'époque.

Dans "La faiseuse d'anges", on retrouve une Camilla Lâckberg fidèle à elle-même dans la poursuite des aventures de sa "non-héroïne" Erica Falck, qui décidément se mêle de plus en plus des affaires de son flic de mari. L'auteure utilise toujours la même technique mêlant des flashbacks du passé à une histoire actuelle. Au fil du récit, les pièces du puzzle se mettent en place pour finalement relier les deux. le schéma d'écriture ne se renouvelle pas non plus beaucoup, le style reste simplissime.
Personnellement, une fois de plus et davantage que dans "Le gardien de phare", j'ai adhéré à son univers même si j'ai trouvé que les relations entre les 5 garçons rescapés de la colonie étaient assez ambigües. Josef est juif, alors que John, devenu adulte est président d'un parti politique aux tendances extrémistes, pendant que Sebastian n'hésite pas à vendre ses "amis" pour s'enrichir. J'ai beaucoup aimé par contre, l'histoire de la lourde généalogie d'Ebba avec cette longue lignée de femmes qui ont eu des relations mères-enfants très perturbées.
Une fois de plus, sous des airs d'apparente légèreté, Camilla Läckberg parle de sujets sérieux, récurrents chez elle, qui vont de la maltraitance familiale au deuil d'un enfant, de la folie au néo-nazisme. En jouant toujours sur le même tableau, on peut se demander jusqu'à quand l'auteure va -t-elle pouvoir poursuivre sans lasser son lecteur. Pour moi, le charme suédois de la petite commune de Fjällbacka a encore opéré et j'accorde un 16/20.

Ce livre m'a réconcilié avec la série:
En effet le précédent m'avait laisser dans un état de lassitude, avec l'impression de tourner en rond et la sensation que l'intrigue policière passait au deuxième plan au profit des personnages récurrents et de leur histoire (très) torturée.

Quand ce tome m'est tombé entre les mains, j'ai hésité à l'ouvrir puis je me suis décidée à lui donner une chance. Et je ne le regrette pas. En effet, on retrouve ici les ingrédients qui ont fait le succès de la série: deux histoires qui se déroulent en parallèle, l'une plongeant dans l'histoire mouvementée de la Suède et l'autre actuelle qui finiront par se rejoindre. Un noyau de personnages auxquels on s'est attachés et que l'auteur n'hésite pas à malmener (peut être un peu beaucoup d'ailleurs) et des nouveaux personnages très attachants, fouillés psychologiquement, qui ne sont pas épargnés par la vie.

Mêlant intimement le passé et le présent, l'histoire, le mythe, la réalité et l'actualité, l'histoire se déroule avec suffisamment de non-dit pour maintenir l'intérêt du lecteur, attiser sa curiosité et le distraire agréablement.

Pour le négatif, il y a quand même certaines parties de l'intrigue qui sont évidentes, trop amenées pour être de véritables coups de théâtre.
Et l'enchaînement des drames dans la vie des personnages est parfois un peu lourde, et la vie n'est pas rose à Fjällbacka...

C'est avec grand plaisir que l'on retrouve Erica et Patrick lors d'un sixième tome.

Quarante ans après la disparition inexpliquée de plusieurs membres d'une famille vivant sur une île le jour de Pâques, le retour de la benjamine dans la maison familiale va faire ressortir de vieux secrets jusque là bien enterrés.

Gösta Flygare, qui, à l'époque avait enquêté avec un ancien collègue sur l'affaire, fera tout pour arriver à résoudre le mystère. Pourquoi se sent-il si concerné par cette enquête alors qu'habituellement seules les parties de golfs le passionne?

Avec l'ensemble des membres du commissariat de Göteborg et la participation d'Erica au grand désarroi de Patrik, Gösta pourra enfin assembler les pièces du puzzle...

Je suis fan de la série, alors je trouve forcément que ce volume est extra! J'ai été contente de retrouver une Erica active, sur le terrain et bien présente. Elle connaissait déjà une partie de l'histoire avant que les événements mystérieux de Välo ne refassent surface et que la police ne reprenne l'enquête. Elle était donc libérée des recherches car elle les avait déjà effectuées! Quelle généalogie féminine! Que de tragédies de génération en génération....

Les personnages récurrents avancent dans leur vie, se dévoilent :
Paula est peu présente car très enceinte!
Un drame attend Martin qui est donc peu présent aussi. [Il va sans doute perdre sa femme dans un prochain volume...]
Gosta montre des failles et une sensibilité enfouies.
Annika a réussi à adopter sa petite fille!
Anna s'est remise à vivre malgré les cicatrices et la perte de son premier enfant avec Dan. Mais elle est encore en reconstruction et fait encore des erreurs.
Erica se sent frustrée d'être débordée par ses trois enfants et de ne pas avoir assez de temps à consacrer à l'écriture.

Comme toujours, des questions restent en suspens :
Dan pourra-t-il pardonner?
Erica va-t-elle réussir à mieux supporter sa belle-mère?
Paula va avoir une fille ou un garçon?
Que va devenir Martin?

J'ai hâte de lire la suite. Ces enquêtes se dévorent quasiment d'une traite. La lecture est toujours aussi addictive : de petits bouts d'information par-ci par-là, la vie avec les personnages, le tout alterné avec le passé qui se construit en filigrane...

Bonne lecture!

Un mot tout d'abord sur le titre que je ne trouve pas correspondre au contenu, le personnage même s'il est à la base de la lignée n'est pas essentiel, loin de là. En outre le terme évoque plutôt une avorteuse qu'une tueuse d'enfants. Ceci dit mes connaissances en suédois ne me permettent pas de dire si c'est une traduction fidèle du titre original.
Le procédé est le même que depuis la Princesse des glaces, une intrigue actuelle prenant racine dans un passé de plusieurs décennies, ce dernier étant évoqué dans de courts récits en italiques s'insinuant entre les chapitres de l'histoire contemporaine. J'aime beaucoup cette méthode qui ne me lasse pas, je dirais presque que c'est ce que je préfère. Dans ce volume, cette histoire est particulièrement riche, avec encore une fois une référence à l'Allemagne nazie à travers les séjours de Goering en Suède.
Les personnages récurrents, l'équipe de policiers du commissariat de Tanum ainsi que Erica Falk et sa soeur sont égaux à eux-mêmes. Erica est peut être un peu moins agaçante que dans certains opus tels l'enfant allemand, Gosta devient de plus en plus sympathique. Mais pour moi l'intérêt est ailleurs que dans les personnages.
L'intérêt, c'est le dépaysement, quoique cette fois je n'ai pas trouvé que la nature était très présente. Et dans la mise à mal d'une image de la Suède trop parfaite, qui est d'ailleurs de plus en plus malmenée depuis quelques années.
L'intrigue : une famille s'est volatilisée un jour de Pâques, au milieu du repas. Elle tenait un pensionnat pour fils à papa sur une ile. Mais tout n'était de toute façon pas idyllique dans cette famille. J'ai été bluffée, je n'avais pas deviné la révélation finale. J'ai aimé qu'à ce mystère, l'auteur mêle le problème des revendications identitaires que l'on trouve dans presque tous les pays.
Il manque un petit quelque chose pour que je sois totalement fan de cette série, mais je reconnais qu'elle est toujours agréable à lire, d'ailleurs très vite.

J'ai lu pas mal de livres de la série "Erika et Patrick", il y a un certain temps de cela... J'ai récidivé aujourd'hui, mais je n'ai pas été dépaysé !
Notre Camilla nous sert toujours la même recette, à la sauce suédoise:
- Alternance dans les chapitres entre le présent et le passé.
- Toujours les enfants qui se disputent , Patrick qui conduit vite, et mal, Erika qui fourre son nez partout, le gros, chauve et attachant Mellberg qui ne rate pas une occasion de faire une c...rie, etc; bref, rien de nouveau sous le soleil de Fjällbacka !
J'ai vraiment eu l'impression de retrouver Camilla Lackberg là où je l'avais laissée. Impression de factice, mais en même temps la recette est efficace ; sans surprise, mais efficace.

Un couple restaure une maison située sur l'île de Valö en Suède. Cette maison a un passé sordide : elle abritait un internat de garçons tenue par un couple qui a subitement disparu un samedi de Pâques 1974. Seule une gamine de un an et demi, Ebba, fille du couple a été retrouvée, errant dans la maison, où la table du repas du soir était servie. La gamine a régulièrement reçu pour son anniversaire une carte signée "G". Qui est "G"?
Les cinq élèves élèves de l'internat restés sur l'île pendant ce week-end tragique étaient partis à la pêche en bateau et avaient été, à l'époque, incapables de fournir des informations aux enquêteurs qui les interrogèrent. Depuis ils ont fait du chemin, un chemin différent pour chacun d'eux, politicien d'extrème-droite ou homme d'affaires corrompu, un troisième a pour projet de construire un musée à la mémoire des déportations juives, un autre est devenu tétraplégique en jouant avec le danger, le dernier a hérité du château familial en spoliant ses frères et soeurs .. .
Cette disparition n'a jamais été élucidée.
Ebba est maintenant cette femme qui avec son mari Melker décape cette vieille maison qui fut celle de sa famille....
1908, autre époque. Une femme qui accueille des enfants en bas âge est décapitée, après avoir été jugée coupable du meurtre d'enfants en bas âge qu'elle gardait. Elle avait eu une fille, qui pour une nuit est devenue la maitresse d'Hermann Göring alors jeune aviateur. Un homme dont elle tombera follement amoureuse est qu'elle n'aura de cesse de retrouver.
Quel lien entre ces deux époques, entre ces femmes ?
On suit ces histoires en parallèle, un peu perdu par l'avalanche de noms et de personnes qui arrivent dans le roman, des policiers ou de leurs épouses, l'une d'entre elle, auteure menant sa propre enquête....on demande un peu ce qu'elles viennent faire dans l'histoire puis progressivement les pièces du puzzle se mettent en place.
Camilla Läckberg a le don pour que le lecteur se sente parfois un peu perdu, pour compliquer les situations. Finalement celui-ci retombera sur ses pattes, prendra plaisir avec ce roman dans lequel l'intrigue est un peu tirée par les cheveux, dans laquelle les malheurs s'acharnent sur une gamine devenue femme.
Les amateurs du genre ne seront pas déçus

Lien : https://mesbelleslectures.co..