La haine dans les yeux

Si les manifestations et donc les violences policières sont devenues peu courante depuis le covid-19, les flics ont essuyés des mouvements parfois très violent à leurs encontre. le livre est récent, donc parle de problèmes qui risquent de revenir une fois les rassemblements autorisés. L'image de couverture de CRS en feu suite à un lancer de cocktail molotov est marquante, je me souviens l'avoir vu et avoir été choqué. Ce livre raconte ces différents moments que l'on a pu voir à la télé ou sur les réseaux sociaux et ceux que l'on n'a pas vu mais tout aussi éprouvant.
Il devient de plus en plus courant, sans pour autant abonder, de trouver des récits de policiers et gendarmes qui dénoncent les problèmes dans leurs métiers. Je suis content de voir la parole se libérer, pour reprendre les mots de l'auteur « le danger serait de détourner les yeux ».
« Les dix ans qui ont tout changé » pose l'ambiance noircie de la vie de flic, la haine des forces de l'ordre qui ne touche plus uniquement petits et grands voyous mais c'est généralisé dans la population. David le Bars dénonce ces comportements et petites agressions du quotidien, surtout quand les personnes sont en tort et de mauvaise foi.
J'ai aimé, c'est écrit correctement, les propos sont clairs et exposent le point de vue d'un policier sur son métier.

"La haine dans les yeux", un titre choisi pour décrire la fracture entre la police et une partie des citoyens, en pleine crise des gilets-jaunes, en pleine croissance du risque terroriste et en pleine expansion des zones de non-droit.
Manque de soutien de la hiérarchie, manque de moyens, incompétence du système judiciaire, abandon du système carcéral, etc... ; voilà ce que révèle le livre de David le BARS, commissaire de police passé par la brigade des stups des Yvelines jusqu'à la tète du district de Saint-Denis. Il narre son vécu, ses anecdotes, et nous livre ses constats sans parti pris. Un livre intéressant et immersif.

Dans cette essai le commissaire David le Bars revient sur sa carrière et tente d'analyser les raisons du déficit de sympathie qui affect sa profession. Pour lui il s'agit vraiment de haine d'où le titre.

Du bon et du moins bon dans cet essai. Il est toujours intéressant d'avoir l'opinion d'un acteur de terrain même si globalement il s'agit souvent de banalité ou de faits bien connus;
L'auteur n'a pas peur de citer des noms propres notamment de politiques qu'il à dans le nez. Cela change des non-dit et du politiquement correct ambient.
On échappera pas une fois encore à la gueguerre gendarmerie/police qui décidemment est présente dans quasiment tous les ouvrages qu'il m'ait été donné de lire sur ces deux institutions.
On échappera pas non plus à la fable sur les truands à l'anciennes qui possédaient un soit disant un "code d'honneur" personnellement je n'y est jamais cru.