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EAN : 9781983164026
236 pages
Auto édition (14/05/2018)
3.88/5   104 notes
Résumé :
Olivier Moreau, écrivain délaissé par la Muse, retourne dans le village de sa Grand-Mère, récemment décédée, pour mettre de l’ordre dans ses affaires comme dans son esprit. Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, cet antique vampire végétal qui le fascinait enfant. Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencont... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 104 notes
Je remercie énormément Babelio et les éditions Noir d'Absinthe pour l'envoi, dans le cadre du dernier masse critique, du roman Vert-de-Lierre de Louise le Bars.
Merci également à l'auteure, qui a eu la gentillesse de me le dédicacer, cela m'a fait très plaisir :)
Olivier Moreau, écrivain délaissé par la Muse, retourne dans le village de sa Grand-Mère, récemment décédée, pour mettre de l'ordre dans ses affaires comme dans son esprit.
Il y renoue avec les souvenirs de son enfance, et redécouvre un étrange personnage de conte populaire local surnommé le Vert-de-Lierre, cet antique vampire végétal qui le fascinait enfant.
Cet intérêt va déclencher des visions et cauchemars chez l'écrivain en mal d'imaginaire ainsi que la rencontre de deux femmes tout aussi intrigantes l'une que l'autre.
À quel prix Olivier retrouvera-t-il sa muse ?
Vert-de-Lierre est un roman très joliment écrit. Louise le Bars joue avec les mots, pour mon plus grand plaisir de lectrice.
L'histoire est très simple, mais beaucoup moins qu'on pourrait le croire au premier abord :) le réel se mêle au fantastique et c'est très réussi.
Olivier est écrivain, il cherche l'inspiration et pour cela il part sur les traces de son enfance. Ou plutôt sur les traces d'un personnage découvert quand il était enfant : Vert-de-Lierre.
Olivier cherche qui est ce personnage et il se demande s'il ne pourrait pas changer de genre et pourquoi pas écrire un nouveau genre de roman.. historique ? fantastique ?
Dans sa recherche il croise deux femmes, dont l'une d'elle va lui confier une ébauche de roman... et peu à peu Olivier se pose des questions. Qui donc est Rose ?
Vert-de-Lierre est un très roman emprunt de poésie, de fantastique, avec de très belles descriptions.
Je dois avouer que j'ai eu un ÉNORME coup de coeur pour cette petite merveille.
J'ai adoré l'écriture de Louise le Bars et j'espère bien avoir le plaisir de la relire car sa façon d'écrire n'a rien à envier aux plus grands :)
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Un écrivain en panne d'inspiration retourne dans le village de son enfance. Plongé au milieu des souvenirs de sa grand-mère récemment décédée, il se remémore les contes et légendes qu'elle se plaisait à lui raconter. L'une d'entre elle particulièrement, Vert-de-Lierre, ne cesse de l'intriguer. Persuadé de tenir le début de sa prochaine histoire, il va arpenter le village à la recherche d'indices sur cette légende.

Vert-de-Lierre s'inscrit dans le roman gothique. Une ambiance particulière, un petit village où souffle encore la peur des anciennes légendes, un vieux château prétendument hanté et un jardin dissimulé près d'un manoir où se croisent des Anglaises recluses, composent le décor de ce très court roman.
Le récit est bien construit entre la quête erratique de l'écrivain et la lecture du manuscrit déposé par Rose, la jeune Anglaise. de même qu'il progresse dans ses recherches, de même nous anticipons la chute de l'histoire à travers la prose de Rose.
La plume de Louise le Bars se fait volontiers onirique lorsqu'elle décrit la nature. Elle emprunte au parallèle largement exploité de la condition féminine et de la nature sauvage et dangereuse où se réfugient sorcières et enchanteresses.
Une plume qui m'a d'ailleurs semblé parfois désuète voire inappropriée. J'ai eu du mal à situer l'époque du roman que je croyais très contemporaine mais les échanges entre le jeune écrivain et la belle Anglaise semblent anachroniques. Si les personnages sont plutôt bien décrits compte tenu du court format, le héros apparaît pourtant bien niais à plusieurs endroits ce qui a un peu gâché le plaisir de la lecture. L'histoire se déroule sans véritable suspense mais, et c'est peut-être là le talent de l'auteure, réussit à capturer le lecteur.

Louise le Bars revisite le mythe du vampire et de la femme succube avec une certaine originalité. Suffisamment pour que le lecteur en ressorte troublé. Un belle lecture à laquelle il aura manqué un peu plus de punch pour accrocher réellement au style de l'auteure.
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Quel beau roman aussi sombre, romantique que poétique !

Quel plaisir j'ai eu à découvrir cette histoire ! La couverture annonce la couleur d'ailleurs. Elle est magnifique, colorée avec toutes cette verdure, mais sombre également et intrigante, un avant-goût de l'histoire qui va nous être contée.

Ce roman regroupe de multiples histoires. En effet, on alterne successivement entre le livre et les faits vécus par l'auteur, et le roman et écrit par la belle Rose, qu'il va lire petit à petit et qui va nous conduire jusqu'aux dernière pages.
Je ne connaissais pas cette légende du Vert-de-Lierre, mi-vampire, mi-sirène on pourrait dire. Un monstre végétal qui se nourrit des vivants.
C'est l'intrigue de fond de cette histoire dans laquelle on évolue avec passion, engouement, sans avoir envie de lâcher le livre avant la toute dernière page.
En amoureuse de la nature, je n'ai pu être que touchée par cette histoire qui l'honore. Un hymne sombre, mais pas dénué de beauté, loin de là, ni d'amour d'ailleurs.
Différents thèmes sont abordés, notamment la condition de la femme, les maltraitances à son encontre, mais tout ceci se mêle habilement à l'histoire sans passer pour le message principal et nous détourner du sujet.

Par contre, un petit bémol pour le personnage d'Olivier, l'auteur en mal d'inspiration, qui m'a irritée par moments. En effet, je l'ai trouvé particulièrement aveugle et stupide parfois de ne rien comprendre et ne pas faire le lien, ce jusqu'à la toute fin, alors que nous, lecteurs, avons tout saisi depuis le début.
C'est la seule chose qui m'a ennuyée, mais c'est vraiment moindre par rapport au plaisir que j'ai retiré de lire ce récit, tout en appréciant la plume poétique de l'auteure et les nombreuses vies du Vert-de-Lierre.

C'est vraiment un roman à découvrir pour ceux qui recherchent l'originalité et les belles histoires fantastiques et gothiques !
Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Il y a deux semaines je me promenais à proximité d'une librairie, dans ma ville natale et je suis tombée sur ce livre, alors que j'ai pas mal d'ouvrages tout aussi tentants dans ma PAL. J'ai décidé de l'acheter et en trois jours, oui trois jours, il était fini!
Louise le Bars est, pour moi, une écrivaine très prometteuse et elle doit continuer. Contrairement à des lectures comme celles de Madeline Miller (voir mes chroniques sur circé et le Chant d'Achille) auxquelles je n'ai pas ressenti de transcendance majestueuse au travers de son style d'écriture, celui de Louise le Bars est comme il faut.
Olivier Moreau est un écrivain de trente cinq ans en panne d'inspiration, c'est le cas de le dire. Pour retrouver sa "muse littéraire" il part passer deux semaines dans un village perdu des Ardennes, Mont-Drienne, et plus exactement dans la maison de sa grand-mère, récemment décédée. Il se rappelle alors une légende locale que celle-ci lui racontait souvent pendant son enfance, celle du Vert-de-Lierre, sorte de vampire végétal dont les origines remontent à l'histoire lointaine d'un berger qui devait se marier... je n'en dis pas plus, SPOILER C'EST MAL!

Le moins que l'on puisse dire c'est que le personnage d'Olivier est l'incarnation même de la naïveté et de l'émerveillement enfantin...un peu trop même... j'avais envie de le secouer et de lui dire : LA VÉRITÉ EST DEVANT TOI!!! le livre n'est pas long et c'est très bien pour ce style d'histoire où onirisme, merveilleux et légende de villageois se croisent! Lisez-le!!
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Vert-de-Lierre a été un coup de foudre pour moi. Disons que mes coups de foudre livresques tiennent sur les doigts d'une main. C'est dire l'impact de ce livre.
Je dois noter que j'ai lu la seconde édition de ce texte, publiée chez Noir d'Absinthe, avec la sublime couverture de Marcela Bolivar.

De quoi parle t-on ? Olivier, écrivain de polar à succès, est confronté à la plage blanche. A l'occasion du décès de sa grand-mère, il se rend dans son patelin, Mont-Drienne. L'occasion de faire un break bienvenu, pour retrouver l'inspiration, peut-être. Sur place, les souvenirs affluent, et il se rappelle cette légende du Vert-de-Lierre, personnage de légende locale, ce vampire végétal. Une bonne idée de roman, peut-être ? Tandis qu'il enquête sur ce conte populaire, Olivier rencontre Rose, la nièce de Dahlia Midwinter, mal aimée du village. Envoûté par son charme, et par les récits qu'il lit, Olivier commence à ne plus bien distinguer la limite entre la fiction et le réel…


Le cadre romanesque, en premier lieu. Un décor qui réutilise les codes du roman gothique, et de l'ambiance romantique. Est-ce gratuit ? Non, du tout, tout ceci augmente l'attrait romanesque qui séduit tant Olivier, qui devient personnage de sa propre vie. D'écrivain, il devient lecteur puis personnage romanesque à part entière, romantique à souhait.
Ainsi, le piège de la fiction marche à plein régime. Est menée ici une réflexion sur le pouvoir de la fiction, et ses frontières. Car dans cette oeuvre, fiction et réel se mélangent.

Il y a d'autre part une mise en abyme très intéressante. Récits emboîtés (pratique très prisée du roman gothique), créant plusieurs fils narratifs qui se rejoignent d'une manière ou d'une autre. Simple artifice ? Hé bien non, car cet enchâssement est l'objet d'une réflexion sur le rôle de l'écrivain, son statut, ses inspirations. Olivier est écrivain, puis devient lecteur, puis personnage, et se faisant il interroge ce qui fait passer d'un statut à un autre. C'est le travail même de l'écrivain qui se donne à lire ici.

Enfin, l'écriture utilise toutes les beautés qu'offre le langage. La langue est travaillée, imagée, à l'image de la Nature qu'elle décrit. Elle se fait sensorielle, mettant à l'honneur les 5 sens dans chacune de ses phrases.


Tous ces points sont au service du fond du récit, qui parle de la métamorphose, sous toutes ses formes. Vert-de-Lierre est un vampire végétal, qui se niche dans un hôte humain, transformant celui-ci jusque dans sa chair et son esprit. le récit représente donc la métamorphose de corps humain, qui revêt une multitude de visages qui s'effeuillent. Cette métamorphose est ici l'objet d'un récit de cheminement, vers la quête de sa propre identité, de l'acceptation de son corps.

Le corps dont il est question est féminin, et c'est d'ailleurs l'objet de toute une série de scènes violemment réalistes (on pense à toutes ces femmes jugées sorcières, hystériques, enfermées dans des sanatorium et sujettes à des expériences médicales toutes plus atroces les unes que les autres). Il y a donc un récit du regard d'Autrui sur les corps et son jugement. Et puis celui de la reconstruction, de l'acceptation de soi, de la liberté retrouvée quand la maîtrise de son corps est acquise.
Cette métamorphose est parfaitement mise en valeur par l'écriture sensorielle et sensuelle de Louise le Bars, qui offre des pages puissantes, libératrices, bestiales.
Enfin, à l'image des personnages qui muent, le texte lui-même évolue, changeant de forme, empruntant tantôt au polar, tantôt au récit épistolaire, incluant du manuscrit, des saynètes cocasses, ou encore de la poésie (romantique, évidemment). Il y a donc une cohérence d'ensemble remarquable.

Un texte vraiment fort, musical, sensuel, qui m'a énormément marquée. La mise en page de ce texte est splendide, et la couverture de Marcela Bolivar retranscrit parfaitement toute l'atmosphère et l'ambiance de ce roman fantastique.
Pour moi, c'est un sans faute.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/l..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
"Vert-de-Lierre. C'était donc cela, la légende du Vert-de-Lierre que Grand-Mère me racontait souvent par le passé. Un autre souvenir me revint à l'esprit, sûrement provoqué par cette vision. Grand-Mère m'avait expliqué que, petite, on lui racontait souvent cette histoire digne des Métamorphoses d'Ovide, et que ses parents avaient même poussé l'inspiration jusqu'à faire du Vert-de-Lierre (car c'était là le nom populaire qu'on lui attribuait) le croquemitaine destiné à punir les enfants de leurs bêtises..."
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Je pense que le mythe est une autre forme d’Histoire, vous comprenez? L’histoire de la vie intérieure de l’Homme, le versant nébuleux et poétique de la vie humaine, la réalité de leur imagination qui leur a servi de vérité pendant des siècles. La fiction et la vie sont jumelles de sang, vous savez.
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Un chant traverse la nuit comme un regret. Il vient de partout, pour m’envelopper dans sa trame légère et dire une lumière éteinte, un profond désespoir, enfoui sous les siècles, la poussière et la pierre impassible. Le chant d’une innocence murée dans sa douleur béante.
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« Son corps est de bois sec et dur,
Qui craque et grince
Ses doigts griffent, ses doigts pincent,
Son visage est une blessure
Pour quiconque le regarde
Du vert-de-Lierre prenez garde,
Dans ses yeux guette le Profane
Prêt à bondir sur votre âme
Son souffle est tel un cri de hibou
Qui trouve son écho entre chien et loup
Il aime les âmes en fleurs
Jeunes et fraîches à cueillir
Entre ses lèvres se fanent
Les amours printanières
Sur ses noueuses épaules languissent
Espoir et jeunesse, qui gémissent,
Et se dessèche comme l’automne
Son rire amer de faune »
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Tel un incube végétal, à chaque sacre de printemps, il se libérait de l’étreinte d’un lierre grimpant sur l’un des murs du château pour posséder la jeune fille qui avait le malheur de croiser son chemin. Ce conte inquiétant avait fini par appartenir en quelque sorte au patrimoine culturel de la région au fil des générations.
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