Samuel le Bihan est un acteur français à la filmographie impressionnante, également reconnu pour ses nombreux engagements en faveur d'associations, comme Action contre la faim, dont il est l'un des administrateurs. Plus récemment, en 2018, il fonde l'association Autisme Info Service, qui vise à informer et accompagner les personnes autistes, leurs proches et plus globalement l'ensemble de la société, sur les questionnements liées à ce handicap.
À l'origine de la création de cette association, Angia, l'une des filles de Samuel le Bihan, atteinte d'autisme. Après sa séparation avec la mère d'Angia, Samuel va s'occuper seul quotidiennement de sa fille, va apprendre à la connaître et à comprendre ses différences.
C'est de sa relation avec sa fille qu'est né
Un bonheur que je ne souhaite à personne, un roman inspiré de sa vie, qui met en scène Laura, la mère de Ben, un jeune adolescent et de César, un petit garçon autiste. Séparée des pères de ses deux enfants, Laura se bat seule pour élever ses fils et intégrer socialement César à la vie. Elle va créer une association, nommée P'tit à P'tit, qui aide, conseille, informe et accompagner les parents d'enfants autistes. Mais le combat est compliqué, puisque l'État n'octroie que peu d'aides financières et peu de moyens humains pour permettre aux enfants autistes d'évoluer et de progresser dans ce monde qu'est le nôtre. Ainsi, Laura va mettre toute son énergie à faire entrer César dans une classe primaire normale.
C'est beau, émouvant, solaire, attendrissant… rien que le titre choisit par l'auteur nous met directement dans le bain des émotions. Un titre évocateur et fort, merveilleusement bien trouvé. Tout comme ce titre qui m'a tant plût, les mots du récit sont choisis avec soin, application, tendresse, pour exprimer avec sincérité des vérités criantes.
La force de caractère de Laura est impressionnante : cette mère, qui n'a presque rien, hormis l'amour pour ses fils, est prête à tout sacrifier, son argent, sa carrière, sa vie personnelle et amoureuse, pour permettre à César de s'épanouir et de grandir le plus normalement possible. On se met à la place de cette femme, qui doit faire face au stress quotidien, aux regards désolés, plaintifs, colériques d'inconnus… on sent toute la détresse de cette femme, mais aussi toute sa force.
Ce livre est aussi un cri d'alarme pour dénoncer toutes les difficultés dont doivent faire face les parents d'enfants autistes : le manque de personnel qualifié, le peu de reconnaissances de l'état et des institutions, l'absence de considération… Savoir qu'une mère doit se battre pour pouvoir seulement scolariser son enfant… une pratique commune, obligatoire en France, mais qui est refusée à César… quelle honte !
Un roman juste, poignant et criant de vérités, sur les difficultés dont font face les parents d'enfants autistes. Très instructif et bouleversant, j'ai adoré !
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