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Critique de ClajaB


(Chronique d'une fin de liaison annoncée)
Ce premier roman pétillant et drôle est une histoire d'amour: la chronique d'une passion amoureuse adultérine.
« Comme souvent dans les passions amoureuses (parce que sans interdit à quoi bon s'exciter, on va juste au cinéma), il s'agit d'une liaison. Dans sa forme la plus répandue et tragique: l'adultère avec profond désaccord sur les développements durables. »
Une jeune femme de 33 ans (la narratrice), journaliste dans un « journal qui ne se vend plus bien », vit depuis dix ans avec Igor, un veuf de 20 ans son aîné. Elle ne cesse de courir, son énergie totalement absorbée par leurs deux enfants en bas âge. Pourtant, un soir de printemps, elle va s'attarder à un pot organisé au 3ème étage de sa rédaction lorsqu'elle va remarquer Joseph, directeur artistique, « toujours en col roulé », un homme de sa génération.
« J'avais le visage qui crépitait, des étincelles tombaient dans mon gobelet de vin rouge. »
Après un déjeuner et quelques verres, les voilà qui s'envolent tous deux vers les cimes de la passion, de celles qui occupent à plein temps le corps et l'esprit. Un vol vertigineux en très haute altitude mais de courte durée. Trois mois se sont à peine écoulés quand Joseph la quitte.
Lorsqu'il lui annonce, elle se sent « comme un chien drogué abandonné sur le bord de la route après avoir traversé l'Espagne à l'arrière d'un go-fast. »
Ce n'est que 3 ans plus tard qu'elle constatera que la flamme s'est enfin éteinte. Car cette rupture unilatérale n'a pas signé sa résignation. Elle n'a pas sonné la fin de ses sentiments et de ses émotions. Les premiers mois/émois ont scellé son addiction...
Nolwenn le Blevennec nous transporte dans les vallées troubles et escarpées de la passion, vers les sommets puis les descentes abruptes d'une addiction amoureuse. Quand la passion vous « mange la tête ».
Elle analyse et dissèque, avec mordant, humour, justesse, finesse, un incroyable et singulier sens de la formule, une liaison et les affres d'une passion fiévreuse et d'une relation chaotique, avec son lot de frustrations, d'obsessions, d'obstinations, d'aveuglements et de comportements absurdes.
Un premier roman formidable, original, percutant, subtil, intelligent, où l'humour et l'autodérision sont omniprésents, et traversé par la littérature et la psychanalyse (Musil, Pouchkine, Tolstoi, Updike, Schnitzler, Freud, Iris Murdoch etc).
Dégustation jubilatoire garantie !
(Avec un arrière goût délicieux de Woody Allen!).
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