Il s'agit d'un ouvrage qui impressionne par son exhaustivité, la somme de documents qu'il aura fallu à l'auteur pour écrire ce livre semble phénoménale, rien que d'y penser j'en ai mal à la tête.
Dix siècles d'histoire romaine, c'est long et extrêmement documenté. Pour l'essentiel, après tout le titre nous renseigne à ce sujet, il s'agira principalement des guerres et des batailles livrées par les légions romaines pour défendre ou étendre son empire.
On s'intéressera également à "l'outil" qui aura permis à Rome de dominer le monde d'alors, à savoir les fameuses légions, armement, fonction, composition et stratégie. La légion fut d'abord composée de volontaires au gré des besoins ponctuels avant de devenir professionnelle et permanente.
Ce livre a les défauts de ses qualités en ce sens que son exhaustivité va engendrer des répétitions, des dizaines et des dizaines de batailles relatées chronologiquement les unes à la suite des autres ont fini par assommer le fan d'histoire militaire que je suis, j'ai frôlé l'indigestion.
Cela dit j'ai aimé lire ces noms que je connaissais, Scipion l'africain, Hanibal, Caton l'ancien, Lucullus, Spartacus ou encore Vercingétorix, je m'arrête là mais l'on se rend compte que Rome a laissé une sacrée trace dans notre histoire.
A l'arrivée mon ressenti est mitigé, c'était bien mais finalement long et répétitif, ces dix siècles d'histoire m'ont épuisé ;)
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Bon ouvrage didactique qui déroule de l'origine de la république à la fin de l'Empire les conflits divers et variés qu'eut a gérer avec la meilleurs bonne foi du monde (" c'est pas nous, c'est eux qu'ont commencé !" ) ce peuple romain si pacifique ....
Et il y en eut légions (!) impliquant une foultitude de tribus peuples groupes seuls ou en coalition aux noms improbables
Grande érudition donc jamais pesante avec un humour à froid qui ne gate rien
Que du bonheur comme on dit maintenant
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Pour Yann Le Bohec, l’histoire militaire éclaire l’histoire tout court.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Les légions en grève
La mort d'Auguste entraîna des désordres extraordinaires au sein de l'armée romaine. Les légions de Pannonie se mirent en grève ! Les causes profondes du malaise relèvent de la politique : les soldats espéraient une nouvelle façon de gouverner, qui ne privilégierait ni le Sénat, ni le pouvoir du prince. Les causes immédiates sont un catalogue de revendications qui a dû inspirer les syndicats français actuels : les légionnaires demandaient une hausse de salaire, un abaissement de l'âge de la retraite et de meilleures conditions de travail. En particulier, ils souhaitaient que les centurions les battent moins souvent et moins durement.
En attendant une réponse de leur employeur, l'empereur, et pour appuyer leurs revendications, ils cessèrent le travail : plus de tours de garde, plus d'exercice, plus de corvées, plus d'obéissance. La situation s'aggrava quand les légions de Germanie imitèrent leurs soeurs de Pannonie ; elles se conduisirent, pour les mêmes motifs, avec le même mode d'action.
Quoi qu'on en ait dit, Tibère mesura avec justesse la gravité de la situation et, devant l'incapacité de ses légats à rétablir l'ordre, il désigna deux princes impériaux pour suppléer ces médiocres. Il n'est pas sans intérêt de voir comment ils s'y sont pris. Dépêché en Pannonie, Drusus II fut aidé des dieux, qui lui envoyèrent une éclipse de lune. En homme cultivé, il savait que c'était un phénomène naturel. Mais les soldats l'ignoraient, et leurs esprits superstitieux y virent une expression de la colère divine, ce qui les ramena à l'obéissance. Quelques exécutions de meneurs, pour l'exemple, achevèrent de rétablir la discipline.
Sur les bords du Rhin, Germanicus eut moins de chance. Les dieux ne le favorisèrent pas, et il fut faire preuve de plus d'habileté, d'autant que les grévistes l'acclamèrent comme empereur à son arrivée, espérant lui faire plaisir. Il ne pouvait pas faire autrement que de proclamer son obéissance à Tibère. Puis il agit sur trois plans. Pour apaiser le plus grand nombre, il accorda quelques faveurs : des permissions et des gratifications. Pour donner mauvaise conscience aux révoltés, il éloigna sa femme et ses enfants, comme s'il les croyaient capables de s'en prendre à des êtres sans défense. Et il distribua quelques punitions.
Pages 393-394
A l'occasion du 24e Rendez-vous de l'Histoire de Blois, Yann le Bohec vous présente son ouvrage "Les Juifs dans l'Afrique romaine" aux éditions Memoring.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2542461/yann-le-bohec-les-juifs-dans-l-afrique-romaine
Note de musique : © mollat
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