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EAN : 9782259188241
390 pages
Plon (28/09/2000)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Qu'est-ce qu'un animal ? On peut répondre à cette question en zoologue. On peut aussi interroger les représentations culturelles de l'animalité et la manière dont elles ont contribué à définir l'humanité. L'animal est en effet pour l'homme un proche dans l'aventure biologique de la vie, un être familier qui partage son quotidien et son imaginaire, et en même temps un étranger, un autre qui effraie, qui menace, qu'il faut dominer, dresser, tuer. Si l'humain a bien vo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"Le Zoo de philosophes" déçoit parce que l'on sait d'avance que la partie est gagnée. On promet à la quatrième de couverture que l'auteur va montrer "comment l'affirmation de la suprématie de l'homme sur l'animal, dans l'idéologie occidentale a servi à légitimer d'autres dominations et discriminations à l'intérieur de l'humanité. ". Autrement dit, on a justifié l'oppression des femmes, des prolétaires et des autres races humaines avec le même discours élaborés pour prouver l'infériorité des animaux vis-à-vis des êtres humaines. C'est une thèse qui surprend personne. Néanmoins il faut saluer le Bras-Chopard pour son rigueur et sa maitrise des textes des nos philosophes et penseurs depuis Héraclite jusqu'à Sartre.
Selon le Bras-Chopard, le dénigrement des animaux a commencé avec Platon, Aristote et les présocratiques. Les philosophes de l'antiquité ont défini les animaux par leurs carences ou manques par rapports aux hommes. Les animaux n'avaient ni de langues, ni d'âmes, ni de mains, ni de structures politiques. Il y avait aussi des mauvaises qualités. Ils étaient féroce (les loups), lascifs (les lapins) et gloutons (les cochons).
Avec l'avènement de l'ère chrétien, la nécessité du discours pour abaisser les animaux a disparu. On acceptait simplement le dogme chrétien que "l'homme a été créé à l'image de Dieu." (Genèse 1: 26-27). Alors tout était réglé pour le Moyen-âge . C'était la volonté de Die que l'homme "domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre". (Genèse 1: 26-27). Les doctrines chrétiens semblaient appuyer la notion que les femmes devaient obéir les hommes. Les théologiens étaient unanimes cependant que les membres races d'Afrique et d'Asie possédaient des âmes chrétiens ce qui ne posaient pas d'inconvénients avant les débuts de la traite transatlantique d'esclaves et de l'impérialisme Européen.
Avec la découverte de l'Amérique par Christophe-Colomb ceux qui appuyaient la colonisation et l'emploi d'esclaves dans l'agriculture du nouveau monde ont du sortir du placard les anciennes arguments de l'Antiquité élaboré pour justifier le règne de l'homme sur l'animal. L'intelligence et la civilisation de l'homme blanc faisaient défaut chez les noirs et les amérindiens qui en plus étaient féroce et lascifs comme les bêtes. Au dix-huitième siècle on a commencé a élaborer des arguments scientifiques qui justifiaient la domination de la race blanche. L'église catholique romaine a résisté sans grands effets mais leurs efforts étaient affaiblis par la mise en question de l'existence de Dieu. Au dix-neuvième siècle ceux qui croyaient à la supériorité de la blanche ont fait l'usage du darwinisme social; c'est-à-dire, ils prétendaient que les noirs étaient devenus des esclaves des blanc parce qu'ils étaient moins aptes.
À la fin du dix-huitième siècle les révolutionnaires francais ont déclaré l'égalité de la femme. Immédiatement on a du restaurer le statut quo d'avant la Révolution. Schopenhauer, De Maistre, Proudhon et biens d'autres ont insisté que l'intelligence de la femme était inférieure à celle de l'homme. La tendance s'est poursuivie avec les concepts notoires de Freud notamment celui de "l'envie de pénis." le Bras-Chopard s'en veut surtout aux scientifiques qui se pressaient à ajouter leurs voix au choeur phallocrate. D'après-elle , la science était la "fidèle béquille" de toutes les idéologies antiféministe.
Les mêmes discours scientifiques servaient aussi pour justifier les inégalités sociales le social darwinisme étant de nos jours le plus célèbre.
Le Bras-Chopard se base sur des auteurs très bien connus tels que Platon, Aristote, Descartes, Darwin, Rousseau. Alors le lecteur accepte facilement ses thèses. Ce qui est très impressionnant est le grand nombre d'écrivains de deuxième ou de troisième rang qu'elle cite. Elle convainc celui ou celle qui lit qu'elle a vraiment vidé la question.
Ce qui m'a surpris, c'est que le Bras-Chopard fait une longue analyse de la symbolique des bêtes imaginaires (le loup-garou, le griffon, etc.) où elle montre comment on les a crées pour l'intégrer dans le discours anti-animal de base. Ce qui m'a plus dérangé ce que je trouvé très peu à contester.
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