AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 70 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
♫Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil
C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert
Un arbre millénaire, un noeud dans le bois
C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air
C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie
C'est le souffle du vent au sommet des collines
C'est une vieille ruine, le vide, le néant
C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars
C'est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent
C'est la main qui se tend, c'est la pierre qu'on lance
C'est un trou dans la terre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un oiseau dans l'air, un oiseau qui se pose
Le jardin qu'on arrose, une source d'eau claire
Une écharde, un clou, c'est la fièvre qui monte
C'est un compte à bon compte, c'est un peu rien du tout
Un poisson, un geste, c'est comme du vif argent
C'est tout ce qu'on attend, c'est tout ce qui nous reste
C'est du bois, c'est un jour le bout du quai
Un alcool trafiqué, le chemin le plus court
C'est le cri d'un hibou, un corps ensommeillé
La voiture rouillée, c'est la boue, c'est la boue
Un pas, un pont, un crapaud qui croasse
C'est un chaland qui passe, c'est un bel horizon
C'est la saison des pluies, c'est la fonte des glaces
Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie
Une pierre, un bâton, c'est Joseph et c'est Jacques
Un serpent qui attaque, une entaille au talon
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison
C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de Mars dans ton coeur tout au fond...♫
- Georges Moustaki - 1973 -
----♪----♫----🐾----😇-----🐾----♫----♪----
Dans la version d'origine, la chanson ne contient pas de récit, mais une énumération d'images, au moyen d'une anaphore (répétition du groupe verbal « É »,
qui signifie « c'est »...

Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche
Quand l'un avance, l'autre veut le dépasser
Et moi, comme un imbécile je marche....
De Vos pas exces lents, valent mieux qu'un ...
La meilleure façon de marcher
c'est encore la nôtre,
Il faut mettre un pied devant l'autre
et recommencer....

Dans la version d'origine, cet essai de David le Breton ne contient pas de récit, mais une énumération d'images
-I-mage prophétique Vs e-mail - magique
Voir, connaître, s'ôter de la conscience un doute
Marcher c'est écouter le bonheur en boucle...
J'entrevois en rêve les désirs de mon intérieur
Enfin le coeur, Je me libère
Toujours cette Lumière, Une lueur,
20/06 une Fête au nom du Père...







Commenter  J’apprécie          11712
Je découvre David le Breton, anthropologue et sociologue, avec ce troisième livres sur la marche, après « Marcher » et « Éloge de la marche ».

« Marcher la vie. Un art tranquille du bonheur » est un titre parfait pour cette analyse sociologique de la marche.

Alors que des moyens technologiques ont réduit fortement nos kilomètres quotidiens de marche par rapport aux années 50, la marche est de nouveau au goût du jour.

L'auteur prône ce nouvel art de vivre qui consiste notamment à prendre son temps, à ne pas se mettre la pression en permanence avec des objectifs lorsqu'on marche.

L'auteur illustre son propos avec des citations d'autres auteurs.

L'auteur ne fait pas uniquement l'éloge de la marche. Il admet aussi les dangers ce inhérents à cette pratique.

C'est un très bon livre sur ce sujet. Je le recommande sans hésiter.

Je remercie les éditions Métailié et Babelio pour l'attribution de ce livre dans le cadre de ma masse critique du mois de juin.
Commenter  J’apprécie          4710
David le Breton est anthropologue et sociologue. Spécialiste des représentations et mises en scène du corps humain et des conduites à risque chez les adolescents, il a déjà publié deux livres autour de l'éloge de la marche Marcher et Éloge de la marche.

Dans son dernier livre, Marcher la vie UN ART TRANQUILLE DU BONHEUR, qui vient de sortir chez Metailié, juste après le confinement, l'auteur nous rappelle dans le premier chapitre que dans les années 50, nous marchions en moyenne 7 km par jour et qu'aujourd'hui la distance parcourue à pied s'est réduite à 300 mètres en moyenne.

Les yeux rivés à nos écrans, nous avons inventé des machines pour transporter nos corps (tapis roulants, escalators, trottinettes électriques), réduisant le temps où nous sommes le propre véhicule de notre corps.

Est-ce en réaction, en rébellion ou cela s'inscrit-il dans un mouvement plus large de l'art de vivre en prenant son temps (slow food, slow tourisme) mais le chercheur affirme un engouement actuel pour la marche et dans son livre, en décline tous les bienfaits sur nos vies, illustrant son propos d'anecdotes vécues par des marcheurs célèbres (Sylvain Tesson, Simone de Beauvoir, Jack Kerouac...)

On retrouve totalement dans les propos de cet essai, les petits bonheurs liés à la marche : celui de se perdre et de flâner plutôt que de suivre un itinéraire bien précis (lors de marches urbaines), l'émerveillement face aux surprises et à la beauté de la nature, l'impression de se confondre avec le paysage, l'effet que procure la marche sur le mental :
"La mise en mouvement du corps est une mise en mouvement d'une pensée qui se libère des impasses où elle se tenait"
Pas d'idéalisation (David le Breton consacre un chapitre aux dangers auxquels les marcheurs font face : accidents, corps qui les lâchent, météo capricieuse, animaux dangereux..) mais un éloge de la lenteur car "Marcher, c'est d'abord savoir s'arrêter, regarder, prendre son temps".
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          300
J'avais déjà lu un livre de cet auteur sur la marche il y a longtemps, mais celui-ci m'a encore plus intéressée avec toutes les références littéraires qu'il contient.
Certes marcher est une activité physique, mais écrire sur la marche que l'on va faire, celle que l'on accomplit et celle dont on se souvient, c'est encore mieux !
Et David le Breton connait ses classiques et nous trouve à chaque fois l'extrait qui va dire exactement ce qu'on voulait dire et qu'un auteur dit beaucoup mieux !
Tous les écrivains voyageurs sont à l'honneur, Stevenson, Tesson, Kerouac, Peacock, Ruffin, Monod,...
Je suis une grande lectrice de récits de voyages, j'ai adoré retrouver des extraits de livres déjà lus et encore plus des idées pour ceux que j'ai encore à découvrir (Monod par exemple)
Voilà un livre qui m'a ravie et a élargi mon horizon pendant cette période de confinement !
Commenter  J’apprécie          240
« Les chemins de traverse parcourent les marges du social, on y voit ce qui demeure invisible si l'on reste sur la route. On entre dans les arrière-cours, les arrière-mondes, ce qui est dissimulé par les écrans de l'ordinaire ou des façades officielles. »

Quel bonheur de prendre la route avec David le Breton !

Dans ce nouveau livre consacré à la marche, l'auteur-marcheur se fait sociologue de cette pratique ancestrale et pourtant de plus en plus oubliée. On ne marche plus autant que nos grands-parents, loin, très loin s'en faut.

À partir d'anecdotes personnelles ou de grands marcheurs, l'auteur redonne ses lettres de noblesse à la marche. Les citations d'écrivains célèbres sont légions. Tantôt elles nous rappellent une lointaine lecture, tantôt elles nous en font noter une prochaine.

Je n'ai pas été surpris de voir surgir au fil des pages des mentions aux Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau, lointain bon souvenir de fac. Thoreau, Kerouac, Sylvain Tesson ou Simone de Beauvoir sont également de la partie.

Envie d'ailleurs, besoin de se ressourcer, les bienfaits de la marche sur le corps et l'esprit, la marche comme facteur d'intégration ou de réintégration, ses aspects religieux et philosophiques. Un livre petit par la taille mais grand par la portée qu'il a en nous.

Glissez-le dans votre sac à dos et profitez de l'été pour explorer les sentiers d'un monde qui reste à explorer…

Merci à Babelio et Métailié !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
Commenter  J’apprécie          210
Cet essai m'intéressait parce que j'aime marcher et que c'est parfois très compliqué. Autant s'inscrire dans une salle de sport et y passer trois heures le samedi matin est considéré comme normal, autant marcher sans but autre que la marche peut questionner autrui.
Le constat est simple : nous ne marchons que trois cent mètres par jour actuellement, nos parents ou grands-parents marchaient sept kilomètres par jour dans les années cinquante. L'auteur nous montre les occasions que nous avons, de nos jours, de ne plus marcher : « On transporte son corps, il ne nous transporte plus. »
Il est une histoire de la marche, des motifs qui poussent à marcher. La religion y tient une place importante, y compris de nos jours : les années 70 ont vu le retour des pèlerinages, dont le plus connu, le plus accessible est sans doute Saint Jacques de Compostelle – et de nombreux ouvrages y sont consacrés.
Les ennemis de la marche sont montrés – ils sont les ennemis du corps en général, lui préférant la technologie/ Les dangers de la marche aussi, du moyen âge à nos jours – l'épuisement n'est pas le seul risque, et marcher, même seul, ne signifie pas se couper de tout lien social, mais se retrouver. Et parfois, le renouer, comme le montre certaines initiatives montés par des éducateurs, en lien avec les familles, les jeunes en rupture sociale et, il faut bien le dire, le système judiciaire qui veut amener ces jeunes à s'interroger sur eux-mêmes, sur leur avenir, sur ce qu'ils veulent faire de leur vie (voir sur le sujet, le très beau roman La Trouille de Julia Billet).
Cet essai fait aussi la part belle à tous ces auteurs qui ont écrit sur la marche, sur ce que la marche leur a apporté : je pense à Stevenson, à Simone de Beauvoir, à Doug Peacock, à Sylvain Tesson en particulier.
Il rappelle aussi, pour terminer, que parfois, la marche n'a pas servi à grand chose, surtout si le marcheur est resté connecté tout au long de son parcours. On oublie trop souvent que, pour se retrouver, il faut aussi accepter de se perdre, un peu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
Commenter  J’apprécie          162
. Marcher la vie … ou comment mieux profiter des petits bonheurs de la vie!
.
.
. Dans cet essai, l'auteur, anthropologue et sociologue, nous partage ses réflexions sur la marche. Réflexions dans lesquelles je me retrouve particulièrement. Cette marche qui nous transporte et nous transforme et qui connait un véritable engouement planétaire, loin des salles de sport et de la sédentarité de nos sociétés.
.
.
. La marche c'est tellement de choses à la fois: on anticipe, « on la rêve », « on l'accomplit », on partage, on la « raconte » et elle se prolonge dans notre mémoire. « Ce voyage imaginaire d'abord est devenu un fait ». Cette activité a tant de vertus thérapeutiques: elle stimule, « chacun va vers son propre sanctuaire intérieur » et nous éloigne d'une société qui laisse « en friche les aspirations à une forme quelconque de transcendance » qui « ne correspondent plus à la question du sens de notre existence ».
.
.
. Une lecture riche en citations, en références à d'autres auteurs, chercheurs, scientifiques… des marcheurs! Nous y croisons Simone de Beauvoir, Théodore Monod, Robert Louis Stevenson
.
.
. Je vous recommande cette lecture qui pour moi est aussi un certain éloge de la lenteur! Merci à NetGalley et à l'éditeur pour son envoi.
Commenter  J’apprécie          50
Allez ! Remuons-nous les guibolles !

Marcher. N'est-ce pas la façon de se déplacer la plus naturelle qui soit ? Et pourtant, nous lui préférons bien souvent la voiture... Les médecins en font d'ailleurs le constat d'une sédentarité mauvaise pour la santé.

Mais qu'est-ce que "marcher" au fond ? Marcher avec un but précis ? Flâner ? Renouer avec la nature ? Avec soi ? Faire une quête plus spirituelle ?

Dans ce livre, David le Breton nous embarque dans un voyage sociologique et historique.
Il n'a pas toujours été évident pour moi d'être captivée par le récit, mais il est indéniablement instructif.

Pour ma part, j'aime flâner en forêt, sortir des sentiers balisés, découvrir ainsi des endroits plus naturels... mais j'aime aussi marcher plus vite avec un objectif précis.

Et vous, quel march.eur/euse êtes-vous ?
Commenter  J’apprécie          50
Pratiquant la randonnée, j'ai déjà lu plusieurs auteurs cités dans "Marcher la vie" mais jamais un livre de David le Breton.
Merci aux Éditions Métailié et à Babelio pour cette proposition lors du dernier Masse Critique.

Au fur et à mesure des chapitres comme lors d'étapes, j'ai reconnu certains des sentiments ou impressions ressentis lors de mes parcours. David le Breton fournit des explications et des pistes de réflexion sur ces ressentis.
Les nombreux extraits des expériences de marcheurs me permettront d'aborder différemment ma prochaine randonnée pour la vivre encore plus pleinement.

Je parlerai et conseillerai ce livre aux prochains randonneurs rencontrés lors d'étapes.

Une citation, dont je ne connais pas l'auteur, que j'aime bien résumant pourquoi je marche : "Si l'on ne trouve pas toujours dans la randonnée ce que l'on était venu y chercher, c'est grâce à elle que l'on découvre en soi ce qu'on ne pensait pas y trouver."
Commenter  J’apprécie          50
La marche. Comme vous l'aurez deviné, c'est le thème de ce livre. Et l'auteur n'en est pas à son premier sur la marche.
Il y a tant de choses à dire sur cette activité. Que ce soit une obligation car c'est le seul moyen de locomotion, un plaisir, un sport, un moteur de changement dans la vie, etc, il y autant de façon de marcher et de raisons, qu'il y a de marcheurs. C'est tout ceci que l'auteur, David le Breton, nous conte dans son livre. J'ai cheminé dans ce livre, comme si j'étais réellement sur un chemin. La fluidité d'écriture rend agréable la lecture et l'on se concentre naturellement sur les propos de l'auteur, pour se les approprier car cela nous rappelle des souvenirs de marche ou nous donne envie d'arpenter les chemins ou nous fait naître l'envie d'un changement radical dans notre vie.
J'ai dévoré ce livre et j'ai trouvé un grand sentiment de liberté à travers ces pages, comme peut le procurer la marche. Déjà, la lecture, c'est aller à contre courant de la société, car cela demande de prendre le temps. Et allier le livre à la marche est un combo parfait qui sait trouver écho en moi, et je pense, à beaucoup d'entre-vous, pour s'arrêter un moment et profiter de ces deux activités pour se ressourcer. Ainsi, ce livre est une ode à partir marcher pour se nourrir des bienfaits que cela apporte.

À la fin de cette lecture, je ne serais pas étonné de savoir que vous voulez aller marcher !
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (241) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
849 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}