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Critique de Franckync


Titre : Kong
Auteur : Michel le Bris
Editeur : Grasset
Année : 2017
Résumé : La grande guerre s'achève et laisse derrière elle des milliers de jeunes gens traumatisés par la violence des combats. Ernest et Merian sont de ceux-là. L'un s'est battu dans l'enfer des tranchées tandis que l'autre fut un as de l'aviation américaine. Les deux hommes se rencontrent dans Vienne occupée puis se retrouvent à Londres où le projet de leur vie prendra forme. Pour témoigner des horreurs vécues, pour rendre compte du siècle qui naît, il seront cinéastes. C'est le début des aventures qui les conduiront de Smyrne en Abyssinie et du Siam aux confins du Soudan.
Mon humble avis : Huit ans. Huit longues années. C'est le temps qu'il a fallu à le Bris pour achever ce roman foisonnant qu'est Kong. 944 pages d'émotions, d'entêtement, d'aventures aux quatre coins du monde, de quête d'absolu, de folie parfois. Ce roman est avant tout l'histoire de deux hommes que rien n'arrête, l'histoire de deux folies à peine maîtrisées, une histoire réelle qui dépasse l'entendement. Kong c'est aussi l'histoire d'une époque. La guerre est finie et le siècle panse ses plaies. Des aventuriers, des explorateurs, des inventeurs changent la face du monde et Lindbergh, Mermoz ou Amélia Earhart défient le ciel et ouvrent des horizons jusqu'alors inimaginables. Merian Cooper et Ernest Schoedsack sont de cette trempe, celles des découvreurs, des pionniers. L'histoire de ces doux dingues est ahurissante, plus grande que la vie, plus folle que beaucoup de fictions. Ces deux-là ont trainé leur guêtre dans des régions où aucun occidentaux n'avaient osé s'aventurer, ils ont été témoins de batailles épiques, ont posé le trépied de leur caméra dans des régions inhospitalières, ont traversé des chaînes de montagne qu'on pensait infranchissables. En quelques années, les deux compères sont devenus un duo mythique d'Hollywood et les stars d'un art qui n'en était alors qu'à ses balbutiements. Inspirés par de grands auteurs tels que Jack London, Melville ou Stevenson, les deux héros furent insatiables jusqu'à ce que l'usine à rêves californienne leur mette le grappin dessus. Et là, dans le dernier quart du roman, les deux hommes vont se lancer dans le projet qui fit leur renommée mondiale : l'écriture du scénario et le tournage de l'illustre King-Kong. Vous l'aurez sans doute deviné, j'ai adoré ce pavé, ce monument de près de mille pages. Kong est un grand, un immense roman. Haletant, ample, d'une richesse dingue, ce texte est ébouriffant, jamais ennuyeux et je n'attendrai certainement pas longtemps avant de me replonger dans un bouquin de le Bris. Kong est l'un des meilleurs romans d'aventure qu'il m'ait été donné de lire, un roman à la London, à la Stevenson, excusez du peu. Vous le savez j'ai une tendresse particulière pour ce type de littérature, mais il est rare de tomber sur de telles pépites, rare de lire des romans débordant d'une telle fougue, d'une telle humanité. Kong c'est le souffle d'une folle épopée, le roman optimiste d'une amitié, c'est aussi une leçon de vie donnée par deux trompe-la-mort magnifiques : Merian Cooper et Ernest Schoendsack.
J'achète ? : Que pourrais-je rajouter pour que tu te précipites sur ce bouquin ? C'est bien écrit, énergique, passionnant. C'est de la lumière, du tumulte et la poésie. Merci infiniment Mr Michel le Bris.
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