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EAN : 978B00GHJFX46
Editions Maintenant (30/11/-1)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Fruit d’une collaboration entre l’auteure Annie Le Brun et l’artiste visuelle Toyen, Annulaire de lune propose un voyage initiatique en prose au cours duquel un sujet poétique féminin se fond avec la Nature dans des rumeurs de révolte aux accents lyriques.
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[TEXTE DU CADRE FINAL] Enfants de ce siècle, le contour de l'horizon n'est qu'un de vos cils, tombé à son insu sur le ralentisseur de l'espace. Le temps de remonter les filets de la perspective est passé. La violence est perdue devant le prisme des distances abolies. Nos sosies reviennent à torrents, se gonflent en boules d'excès jusqu'à toucher le centre de gravité de l'obscurité. Inutile d'insister, il n'y a plus de paysages porteurs d'ombres, seulement une marée montante de signes qui cherchent à plonger au plus profond de nos pupilles. Enfants de ce siècle, la transparence est passée sous terre.
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[TEXTE CADRE 1] Enfants de ce siècle, détournez le regard. Les lèvres ne sont plus sur chaque mot. Les mots grimpent pêle-mêle sur le dos des choses. Et les choses, errantes dans le désert de leur propre érosion, cherchent à soudoyer nos os, les gardiens incertains d'un mirage fortifié. Ne prévoyant rien, les troupeaux égarés de nos actions courent vers les puits toxiques de leurs propres reflets criards. Enfants de ce siècle, les paysages sont tous percés des trous de notre absence souveraine. « LE COLLIER DES LÈVRES… » J'étais un hiver frais, clair et nu, un hiver de sous-vêtements lavés, de bonbons très durs, de couleurs sculptées au canif. Je riais parfois, du gravier sous les genoux. La jungle de vapeur se retraçait continuellement sur les vitres de l'attente. Grands campements paniqués sur les steppes dans les draps. La voracité des dents minuscules cristallisant le lait interdit. Et les cachettes tièdes et impies entre les cous criqués du rire. Oh! Mes robes en papier froissé. Balancement incestueux des hamacs. L'univers gonflait sous mes œillères fleuries. rampant enfantin dans un coffret d'osier emporté par le courant, tandis qu'avec une assurance cannibale je m'accroupis sur les rives violettes de l'horizon.
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« … L'AVENIR EN RÉPÉTITION… » Dans chaque vers, une obsession ricanante avec ce qui
suit : Le
sens rampe
Sous les saisons, battu
par un grand bélier gastéropode 7ÈME COUP
Insidieux
Terrible
Cérémonial
On recommence
Mais cette fois avec une finesse veule
Tout tient immobile
En nouant des épluchures
Il y a des briques de misère
Empilées dans les voûtes de l'air
D'un transfert de fonds à l'autre Des
mots s'infiltrent
Par des tuyaux d'orgue de coton hydrophile
On se cache et on se tait
Au creux d'un haut-parleur
Le vide réarrange ses envies
Avec une débauche de mémoires déficientes
Enceinte à coups de paratonnerre
Les citernes du sommeil mettent au lit des machines à écrire mutilées
Nous aimons à petites doses
Salivant abondamment
Le rampant reptilien de la liberté
Intérêts
Les petits hommes métronomes
Perchés sur des cailloux de sang
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« PERDU ENTRE CHAIR ET LANGUE… » Reculant de la misère
Vers un courant d'indécence verte
Incisif
Brut Sans
vergogne
Bourgeonnant au bout
De nos branches mouvantes Les
loups portent les aigles tous très bien
Mais tu me ramènes dans le conte
Dans le fourré de tes mouvements
Pas de mendiant cachant ses nerfs à l'intérieur
Un peu sac de tourbe contre sa peau
Aucune sorcière feignant la pudeur, tête
penchée comme un fruit amer
Devant les évasions atmosphériques
Le contact aveuglant des éléments
Le changement ambivalent des pôles
La joyeuse évaporation de la gravité
Comme une armure
Le simple blond de ray-grass Le
long des parois fragiles du cœur
Épouvantail brûlant pour un excès au ralenti
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À contre-courant de la main courante des lendemains/À contre-corps de l’emballage des gestes/À contre-temps du marouflage des secondes.
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Vidéo de Annie Le Brun
Pour un communisme des ténèbres - Rencontre avec Annie Le Brun Envers et contre elle, Annie Le Brun traverse l'époque. Elle occupe ce point où sensible et politique, littérature et subversion, restent indissociables. L'expérience du surréalisme dont elle témoigne est tout le contraire d'un mythe, le contraire d’un passé. On y entend le vif des rencontres et de le plein des singularités, la puissance du collectif quand il chemine vers l’inconnu. Autant dire que sa manière de soutenir les désirs, de chasser toute tendance à la résignation ou de faire entendre la joie d’être ensemble, nous a beaucoup parlé à lundisoir. On y a parlé d’esthétique critique, de communisme des ténèbres et de ces lignes de crête sur lesquelles il faut se tenir pour rester inaccaparé. Ou encore, pour reprendre un passage des Vases communicants qu’elle nous avait apporté, de ces « réserves monstrueuses de beauté » dans lesquelles puiser pour « se garder de reculer et de subir » .
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