Je ne sais pas trop comment aborder ce commentaire parce que au fond , il n'y a rien de très « métaphysique « ou de très remarquable finalement , dans ce cycle dont les personnages sont dessinés de façon assez minimaliste , mais qui est pourtant , excessivement entêtant malgré tout .
L'univers post apocalyptique de cette suite de romans est assez ingénieux et il est par ailleurs peu racoleur du point de vue du « sens of Wonder « .
En effet , le merveilleux ou l'irrationnel , est discrètement présent pour l'instant dans ce cycle , alors que le temps qui passe ( sur la longue durée ) , est intelligemment orchestré dans le cadre de la trame narrative ...
Le lecteur est jeté par monts et par vaux et c'est une ballade dont il est réellement difficile de se déconnecter à laquelle se confronte le lecteur , alors que l'on tente systématiquement de visualiser géographiquement les lieux où se tiennent ces romans d'action où les personnages et les peuples ( les identités collectives ) , sont constamment dans une dynamique d'évolution qui résulte à la fois des rencontres , du mouvement et des processus qui découlent directement ou indirectement du simple fait d'être ou d'avoir été sur la route , avec la dynamique de changement qu'apporte traditionnellement cette thématique si difficile à incarner dans un texte à mon humble avis .
Dans ce tome , montent en puissance les télescopages de civilisations aux niveaux technologiques différents .
Des civilisations qui sont mine de rien , très bien posées et agréablement incarnées dans des personnages emblématiques à la fréquentation systématiquement plaisante , motivante pour la lecture ou tout simplement intéressante .
Le monde souterrain , celui des abris , s'étoffe dans ce tome car il gagne en diversité et ses problématiques commencent à être assez fouillés , selon des approches assez détaillées et assez dynamiques.
PS : Ce cycle est intégralement disponible chez les éditions EONS dans la collection Futurs , il n'a donc que des faux airs antédiluviens .
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En fait , un hiver sur trois , la neige mettait moins de trois heures à effacer tous les détails du paysage et le vent doux qui l'avait apporté cédait immédiatement la place à un souffle glacé qui tuait les dernières fleurs , qui gelait les branches des arbres .
À ce moment , malheur à celui qui n'avait pas pris la précaution de se vêtir chaudement et de porter des bottes fourrées , surtout s'il se trouvais loin des cavernes tempérées .