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George Smiley tome 9 sur 9
EAN : 9782367627625
Audiolib (12/09/2018)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
3.5/5   222 notes
Résumé :
Alors qu'il coule une retraite tranquille, Peter Guillam, ex-membre au service de Sa Majesté, est rattrapé par une ancienne affaire d'espionnage. Interrogé par les nouveaux maîtres du Service, une génération qui n'a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste, que peut dire Guillam pour sa défense ? Les intérêts supérieurs des années 1960 sont-ils audibles aujourd'hui ? Deux conceptions du renseignement s'affrontent.
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
3,5

sur 222 notes
Je n'ai quasiment rien compris mais c'est quand même cool.

Je m'explique.
(Je précise aussi que je poste un avis sur le livre audio.)

Peter Guilham, espion à la retraite - si tant est qu'on puisse être un espion à la retraite - coule des jours heureux en Bretagne jusqu'au jour où il est convoqué à Londres pour rendre compte d'une vieille affaire qui s'est déroulée en pleine Guerre Froide. Affaire qui avait fait trois victimes dans les rangs du Service et pour lesquelles les héritiers demandent aujourd'hui réparation, réhabilitation et dommages et intérêts.

Pourquoi je n'ai rien compris ?
Parce que c'est mon premier John le Carré et qu'on ne m'ôtera pas de l'idée qu'il faut être un fidèle de l'auteur pour raccrocher ce dernier wagon à la loco et en savourer tout le suc.

Parce que Georges Smiley et consorts me sont aussi familiers que la grand-tante et le grand-oncle de Donald Trump - si tant est qu'il ait une grand-tante, je sais seulement qu'il a un grand-oncle Sam - or on passe à côté de "L'héritage des espions" si on n'a pas un minimum d'éléments sur cet espion mythique créé par John le Carré. En tout cas, moi, je suis passée à côté.

Parce que malgré la qualité d'enregistrement et de lecture de cet Audiolib, un roman qui n'a de cesse de passer d'une époque à une autre, distantes d'un demi-siècle, sans que l'auteur déploie le minimum syndical en termes de descriptions, ça n'aide pas à planter le décor, d'autant plus regrettable que j'aurais adoré qu'il fasse renaître sous mes yeux ébahis les années 50.

Pourquoi c'est quand même cool ?
Parce que malgré le jargon d'espionnage dont je n'ai compris qu'un mot sur trois (et encore je suis généreuse), malgré l'intrigue complexe à suivre lorsqu'on ne fait qu'en entendre sa lecture sans la voir de ses propres yeux sur le papier, malgré les très nombreux personnages dont j'ai rapidement renoncé à retenir la grande majorité, malgré tout cela, on sent la patte d'un Maître, d'un auteur qui maîtrise son sujet à fond, qui jongle avec les rebondissements et les retournements de situations, et qui surtout se sait compris par un public averti, fidèle et qui en redemande.

C'est seulement dommage que je ne compte pas (encore) parmi ces élus ; bref, il vaut mieux à mon avis ne pas commencer à lire John le Carré dans le désordre.


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J'aurais dû lire les critiques des lecteurs avant de me lancer dans la lecture de ce livre. Si je l'avais fait, je ne l'aurais certainement pas lu, du moins, pas tout de suite. Je n'avais jamais lu d'histoire écrite par John le Carré et ce livre m'est passé dans les mains un peu par hasard. J'avais enregistré dans un coin de ma tête le nom de cet auteur de romans d'espionnage avec le commentaire à moi-même: "relativement plébiscité par la critique, à lire un jour". Cette note à moi-même me revient d'un coup et j'entame donc l'Héritage des espions.
Première chose qui me frappe: le nombre de personnages de second ordre, que visiblement nous sommes sensés plus ou moins connaître ou reconnaître. Des noms, prénoms, pseudos, noms de codes, noms d'opérations clandestines, etc. qui défilent sans plus d'explication. Pour le néophyte comme moi, c'est déroutant. L'effet a été sans appel: impossible de s'attacher à un autre personnage que le personnage principal qui est aussi le narrateur.

La narration d'ailleurs, un autre point qui m'a frappé. Peter Guillam, le personnage principal est aussi le narrateur. L'impression de se trouver dans la tête de ce dernier est renforcée par l'écriture du livre, au présent. Ses remarques, avis et réflexions émergent un peu spontanément, au fil de discussions avec les autres protagonistes (dont on ne connait d'eux que les interprétations du narrateur, et non leur psychologie propre. Une autre raison qui fait qu'il est difficile de s'attacher à eux) ou bien au gré des évènements. les discussions d'ailleurs, parlons-en. John le Carré semble préférer la paraphrase au dialogue, ce qui n'est pas sans ajouter une certaine lourdeur. Par moment, j'ai trouvé ce style d'écriture peu clair, et équivoque. Est-ce une pensée? Une remarque qu'il dit tout haut? Une réflexion? Les aspects que j'ai évoqués n'auraient pas eu cette importance si l'intrigue avait été haletante durant les 306 pages du roman. Oui, mais non...

Essayons de ne rien dévoiler. le narrateur coule une retraite heureuse quand il est rattrapé par les services secrets britanniques qui le convoquent pour évoquer le passé. Des évènements tragiques lors d'opérations clandestines en pleine guerre froide refont surface et menacent de salir l'image prestigieuse du service. Ce dernier n'entend pas se laisser trainer dans la boue comme ça et cherche un fusible pour se protéger: Guillam, le narrateur. Sauf que ce dernier, il n'a pas non plus envie d'assumer la responsabilité pleine et entière de faits inhérents au service tout entier et vieux de cinq décennies. Jusque là, l'histoire me parait fort intéressante. Oui, mais non... L'intégralité du livre est en quelque sorte l'audition de Peter Guillam par des avocats des services secrets en vue de la préparation d'un éventuel procès. Peter a accès à de vieux rapports contemporains aux faits incriminés et en (re)prend connaissance. la narration fait donc des flashbacks entre présent et passé, dans les opérations clandestines époque mur de Berlin, sans aucun changement de style narratif, si bien qu'il est parfois difficile de s'y retrouver.

Arrivé à un bon tiers du roman, je me dis "bon d'accord, il lit des dossiers mais il va bien finir par y avoir un peu d'action quand-même!". Parce-que oui, quand il lit ses vieux rapports, les flashbacks nous ramènent à l'époque des faits mais nous permettent rarement d'en percevoir autre chose que l'aspect bureaucratique des évènements. Peut-être que tous ces épisodes sont traités dans les romans précédents? le lecteur qui découvre l'univers de le Carré comme moi ne peuvent en tout cas pas le savoir.
Arrivé vers la centaine de page, il arrive enfin quelque chose au héro de plus intéressant que prendre le ferry, aller au restaurant, maugréer contre des blancs-becs d'avocats hautains. Une action un peu mouvementée s'annonce! Oui, mais non... le tout retombe comme un soufflet avant même que ça n'ait pu vraiment monter bien haut. Les rares épisodes similaires dans les deux-cents pages suivantes (deux il me semble) sont du même acabit si ce n'est pire. Les idées de base étaient pourtant prometteuses, mais l'auteur semble mettre un point d'honneur à ce qu'il ne se passe rien de réellement intriguant dans son livre. Dommage pour livre d'espionnage!

Je suis tout de même allé jusqu'au bout de la lecture, moins par intérêt pour le livre en lui-même que par curiosité de savoir comment l'auteur y amenait la conclusion. Et bien, quelle déception! L'histoire se termine comme elle a commencé, dans une platitude incroyable. Platitude qu'elle n'aura, au final, jamais quitté.

Pourquoi mettre quand même 1.5/5? Et bien tout d'abord car je pense qu'en ayant lu toutes les histoires de Peter Guillam & Co. écrites par John le Carré, le livre doit tout de même être plus sympa. C'est toujours agréable de retrouver des personnages que l'on connait, auxquels on s'est attachés et dont nous avons partagés les péripéties tout au long des histoires. Un néophyte comme moi dans l'oeuvre de M. le Carré sera privé de cet aspect important (peut-être même primordial pour ce cas précis). Aussi, le livre a le mérite de m'avoir appris quelques faits, anecdotes, fonctionnements des services secrets, de la stasi, des enquêtes officielles, etc. Rien de bien transcendant, certes, mais tout de même. L'auteur est visiblement très bien documenté et connait son sujet, ça "sent le vrai" et c'est une chose que j'aime beaucoup dans les romans d'espionnages ou de guerre .

Je comprend tout à fait que certains puissent trouver ce genre d'ouvrage fabuleux, je ne dis pas qu'il est mauvais. Mais enfin, pour un habitué comme moi aux Tom Clancy, le choc est rude! Et pas dans le bon sens malheureusement!
Alors je vais tout de même lire "L'espion qui venait du froid", par acquis de conscience et car je pense qu'il éclairera un peu ce dernier livre, mais vous l'aurez compris, je suis très déçu de l'Héritage des espions!

En bref:
Les +
- Livre crédible, auteur bien documenté
- Suite (et fin?) des aventures de Peter Guillam & Co.

Les -
- Et bien, il faut justement les connaître ces précédentes aventures!
- dialogues insipides
- actions inexistantes
- style de narration lourd
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Il était sagement caché chez un bouquiniste de Clamecy, toujours impeccable : les espions savent se faire discrets, leurs livres aussi. Donc j'ai été le dénicher en France et le sortir de sa retraite à l'instar de ce qui arrive à Peter Guillam le personnage principal, ancien espion que le Secret Intelligence Service convie à s'expliquer des décennies plus tard sur ses agissements dans l'opération Windfall.

John le Carré déterre des bribes de son célèbre roman L'espion qui venait du froid pour les passer au tamis de la mémoire. Un jeu de miroirs entre passé et présent qui nous renvoie une image glaçante d'actes que l'on préfèrerait définitivement enfouir dans l'oubli. Mais qu'ont à envier les vilenies d'aujourd'hui à celles d'hier ?


Alors L'héritage des espions : le Smog ?

John le Carré, de sa belle écriture et dans une construction rigoureuse d'un roman à l'architecture complexe, lève un petit coin du voile sur l'univers paranoïaque des services secrets et nous amène dans un labyrinthe d'hypothèses et de contre-hypothèses, d'informations et de désinformations, d'actes voulus et d'actes manqués pour nous laisser au bord du gouffre de la vacuité d'une vie qui s'achève.
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Encore un roman d'espionnage époustouflant, écrit par ce vieil espion gentleman (88 ans) de John le Carré. Est-ce un roman testamentaire, comme pourrait l'inspirer le titre ? C'est assurément une oeuvre pessimiste, d'une infinie mélancolie, mais éblouissante de virtuosité. Si le schéma est simple, le détail de l'histoire est comme toujours d'une complexité déconcertante, pleine de faux-semblants, de fausses vérités et de vrais mensonges ! La trame n'est que l'exhumation de l'affaire Windfall – sujet de son premier roman « L'Espion qui venait du froid » – qui date de 1961 et qui ressort à la suite d'une plainte des descendants des espions sacrifiés à l'époque. La Guerre froide est oubliée, l'atmosphère terrible de l'époque est inimaginable pour les fonctionnaires et autres juristes d'aujourd'hui, bien lustrés et formatés, qui ne voient que le scandale d'un procès qui entâcherait le gouvernement britannique et son fairplay légendaire ! Il faut donc un coupable. Et c'est ainsi que nous retrouvons, en comparution devant d'exécrables petits merdeux arrogants, un vieille figure du « Cirque », Peter Guillam, fidèle second du légendaire George Smiley, lui-même, dans l'ombre, en filigramme, marionnetiste insaisissable.
Tout d'abord enthousiasmons-nous pour le tour de force : ce livre, composé presque exclusivement de dialogues, interrogatoires, lectures de rapports ou monologues, réussit à vous tenir en haleine tout du long, tel un polar musclé à l'américaine ! La véracité en plus. le style parfaitement maîtrisé et toujours adapté à la situation y contribue beaucoup. Et pourtant c'est un livre que j'ai écouté en livre-audio, ce qui n'épargne aucun style un peu bancal. Pensez à «  l'épreuve du gueuloir » de Flaubert !
On va et vient donc entre aujourd'hui et le début des années soixante et son mur de Berlin tout neuf. Nos héros d'alors ont soit disparu soit bien vieilli. « Ils ont pris sur eux la responsabilité d'essayer de changer le monde. Et n'y sont pas parvenus. »
Cynques patriotes, ils étaient déjà désenchantés et lassés de leur monde de risques, de trahisons, de mensonges, de doutes sur toute réalité. Maintenant s'y ajoutent le remord, la culpabilité, la hantise d'avoir «  pêché ». 
En outre John le Carré dresse, comme à son habitude, un merveilleux portrait de femme en la personne de Tulip dont il se sentira à jamais inconsolable. Mais ne trahissons rien, il y a assez de traîtres au « Cirque » et à la Stasi !
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Daté. Voilà l'adjectif qui me vient spontanément à l'esprit après cette lecture
Une histoire d'espionnage au temps de la Guerre Froide et de la Stasi
John le Carré est dans son domaine de narration
Ce n'est pas inintéressant mais il n'arrive pas à donner du rythme à son histoire.J'ai eu l'impression de relire un roman mille fois raconté
L'écriture est assez pénible,le rythme lent et l'intrigue très moyenne
Pour moi, ce n'est pas de la littérature.C'est plus un scénario de film, domaine où John le Carré excelle
Deux étoiles tout de même pour la précision de la documentation historique et aussi pour rendre hommage à l'oeuvre impressionnante de l'auteur
Mais vous pouvez vous dispenser de cette lecture , bien loin des livres majeurs de sa longue carrière
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critiques presse (6)
Telerama
10 octobre 2022
Portraitiste génial, moraliste pessimiste mais sans cynisme, John le Carré livrait ainsi, à 85 ans, un chef-d’œuvre crépusculaire et inoubliable.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeDevoir
06 août 2018
Le Carré excelle à rendre ce climat de paranoïa engendré par la désinformation et les coups fourrés inattendus ; sur le terrain, à Berlin comme à Londres, la tension est insupportable.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Bibliobs
02 mai 2018
L'écrivain britannique signe un précis de géopolitique au temps de la guerre froide, autant qu'un manuel du parfait espion.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
11 septembre 2017
Dans A Legacy of Spies, le maître du roman d'espionnage retrouve son double littéraire Georges Smiley qui «aime encore la Grande-Bretagne, mais s'y sent étranger».
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaPresse
11 septembre 2017
John Le Carré, maître britannique de la littérature d'espionnage, retrouve son vieux complice George Smiley dans un nouveau roman, A Legacy of Spies, où son héros gris de la Guerre froide réapparaît après 27 ans de purgatoire pour une faire une déclaration d'amour à l'Europe.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
08 septembre 2017
John Le Carré et George Smiley: le couple le plus célèbre de la littérature d'espionnage est réuni dans un nouveau roman, "A Legacy of Spies", où le maître britannique reconvoque après 27 ans son héros gris de la guerre froide.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que vous êtes venu pour m'accuser de quelque chose, Peter je me trompe ? s'enquiert-il avant d'ajouter, me voyant hésiter à mon tour : Diriez-vous que c'est à cause des choses que nous avons faites ? Ou à cause des raisons pour lesquelles nous les avons faites ?
Commenter  J’apprécie          180
L'info est venue du Centre de Moscou, qui a bien naturellement insisté sur la discrétion nécessaire. Pas d'accident de voiture ou d'incident tout aussi évident. Mieux vaut un suicide qui causera la consternation la plus totale dans le camp adverse. Je trouve cela d'une logique implacable, pas vous ?
Commenter  J’apprécie          90
Certaines choses ne changeront jamais dans les services secrets britanniques, notamment cette angoisse obsessionnelle concernant le choix du type de papeterie à utiliser pour leur correspondance non clandestine. Pas trop officielle, pas trop formelle, ce serait mauvais pour la couverture. Pas d’enveloppe translucide, donc plutôt doublée. Blanc c’est trop voyant, donc osons le pastel, juste rien de trop romantique. Un bleu éteint, un soupçon de gris, les deux iront bien. La mienne est gris perle.
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" Donc tout ça, c'était pour l'Angleterre, alors? Fut un temps, bien sûr. Mais l'Angleterre de qui ? l'Angleterre de quoi ? L'Angleterre isolée, citoyenne de nulle part ? Je suis un Européen, Peter."

p.345
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Je l'ai baisée? Non, absolument pas. J'ai fait l'amour avec elle, en silence, avec passion, dans le noir total, pendant six heures qui ont bouleversé ma vie, dans une explosion de tendresse et de désir entre deux corps qui se désiraient depuis la naissance et n'avaient qu'une nuit à partager.
p191
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