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Critique de Noctenbule


Prenez une grande respiration car « L'espion qui venait du froid » (« The spy who came from the cold ») » n'est pas un roman ordinaire. Ce troisième roman publié en Angleterre en 1963 de John le Carré, de son vrai nom, David (John, Moore) Cornwell a révolutionné le roman d'espionnage. Depuis, il s'est imposé comme le maître du genre. Son passé d'agent secret au service de sa très gracieuse majesté a dû surement l'aider à construire de tels récits. Même s'il a toujours dit et répété que toute ressemblance avec la réalité serait fortuite. Cet ex-agent secret, nous plonge au coeur d'un récit palpitant, au plus proche des espions et des complots auprès de la RDA et du parti communiste. Ne vous attendez pas à voir débarquer James Bond, tout en charme et en séduction.

Nous allons plutôt rencontrer Alec Leamas qui accepte une dernier mission. Il doit faire descendre un espion allemand, Mundt, qui a tué tous ces agents infiltrés lorsqu'il était responsable à Berlin. Pour cela, un changement de vie va être nécessaire. Un : tomber dans la déchéance en se faisant remercier des services secrets. Deux : boire plus que de raison et de préférence du whisky. Trois : ne pas avoir d'argent et ne pas garder d'emploi sur le long terme. Quatre : se battre avec un commerçant pas très aimable pour aller en prison. Et cinq : quand l'ennemi, le KGB, lui fera une proposition : l'accepter en paraissant un peu réticent.

Mais voilà que tout ne se déroule pas comme prévu. le dindon de la farce ne va être celui qu'on croit. Et puis, il va rencontrer l'amour grâce à une charmante bibliothécaire, Liz Gold, qui est tombée amoureuse de lui. Mais rien n'arrive vraiment par hasard. Les retournements de situation vont se succéder pour emmener le lecteur là où il ne s'attend pas arriver. J'ai eu quelques difficultés à rentrer dans l'histoire dans le premier chapitre puis je ne pouvais plus lâcher le livre par la suite. Je me suis attachée à Alec qui croyait encore en son travail d'infiltré. Et bien entendu, je me suis laissée avoir par ces jeux de dupes pour mon plus grand plaisir. La duplicité des services secrets, des deux côtés du rideau de fer mènent à des pertes importantes mais tant que chacun peut avoir des informations, tout va bien. La légitimité d'une action n'a plus sa place. La fin n'est que plus évidente à l'approche du mur de Berlin. Cependant j'espérais et pourtant j'aurais dû comprendre à travers la lecture. Il ne faut jamais s'encombrer d'espoir, ni d'amour, ni de famille. La fin justifie les moyens.

Sous la communication bienveillante et humaniste des Etats mènent une guerre secrète où les victimes se comptent secrètement. Pas de pitié pour la liberté ?
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