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EAN : 9782073008909
Gallimard (02/02/2023)
4/5   32 notes
Résumé :
Huit nouvelles écrites au fil des ans, huit personnages en quête d’identité (y compris une caméra de vidéosurveillance à Paris).

Le point commun à tous ces récits est la survie des indésirables dans une société moderne qui ne veut pas d’eux et les condamne à l'oubli ou à la disparition physique. Les modestes héros de ces histoires ont pour eux la jeunesse, le goût de l'aventure, le rire, la poésie. Survivront-ils à notre monde de dures lois, de prof... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Huit nouvelles sur les vies et les morts de ceux que JMG le Clézio appelle les indésirables, un mot très dur qui porte tout le sens de la misère de l'exclusion, des viols, de la guerre, des espérances effondrées.

Il faut un auteur comme Le Clézio pour exprimer, par son style, et par petites touches, où viennent se mêler les beautés de la nature, de la mer, des arbres, des nuits étoilées, les souffrances variées d'enfants, d'adolescents et d'adultes à travers le monde.

La première de ces nouvelles, la plus longue, conte l'histoire d'une jeune orpheline, qui parvient malgré les douleurs qui lui sont infligées à trouver divers réconforts et un chemin d'espérance. le chant est très présent dans cette nouvelle, il intervient comme un magnifique contraste avec les duretés de l'existence de ces jeunes.

Les autres conduisent le lecteur à travers le monde, par exemple dans les égouts reliant Mexique et Etats-Unis où se faufilent des enfants en quête de petites richesses américaines.

On a aussi un "Chemin lumineux" aux abords d'un grand fleuve d'Amérique du Sud avec de très beaux portraits d'enfants qui s'accrochent à la vie et parviennent peut-être à réchapper de la maltraitance de leurs bourreaux.

La guerre est aussi présente en des lieux non nommés du Moyen-Orient avec encore des fuites, des solidarités, des détresses que JMG dépeint avec son talent capable d'une relative poésie parmi tant de noirceur.

La qualité de ces différentes nouvelles peut paraître inégale selon les attentes ou la réceptivité des lecteurs, elle témoigne toujours de la plume parfaite d'un écrivain capable de transmettre une palette d'émotions qui finissent toujours par convaincre le lecteur le plus hermétique s'il en est.
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Je retrouve Jean Marie Gustave le Clézio, dans son dernier et magnifique recueil de nouvelles.
Avers: Ceux et celles que l'écrivain sensible, précis et bon nous offre à voir en face. Ceux et celles avec qui L'auteur nous invite à partager un morceau d' existence, un long bout de chemin.
Avers: Ce volume de vies, de souffrances, de lieux, d'errances et d'aventures que Le Clézio présentait, un soir, invité aux côtés de Florence Aubenas... Florence Aubenas qui venait présenter, aussi, son dernier livre.
Je ne pouvais faire autrement que d'acquérir Avers pour me nourrir de ces
huit histoires avec Maureez, Chuche, Aminata, Renault, Abdelhak, Marwan, Yoni, la bande du collecteur numéro 74 et toutes ceux et celles rencontrés au cours d'un long voyage: La pérégrination autour d'un monde dans lequel les destins d'enfants sont trop souvent piétinés par le mal et la mort. Dans lequel, aussi, des rêves se sont transformés en cauchemars affreux et lancinants.
Ma compagne, mauricienne, va pouvoir maintenant entrer à son tour dans le livre de celui qu'elle appelle affectueusement "Tonton"... Et retrouver cette rivière Taniers (Elle m'en a montré une photo du temps où l'on y lavait le linge) qui inspira cette si belle berceuse créole dont Le Clézio, généreux, nous offre quels quelques beaux extraits.
Et voilà! La magie-Le Clézio a encore peuplée ma mémoire de nouveaux personnages, de nouvelles couleurs.... Voici le moment de quitter le port d'Avers pour cingler vers d'autres terres littéraires connues ou encore inconnues!
Mais soyez sûrs, amis babéliotes, que je retournerais visiter les îles de J.M.G. le Clézio. Promis!


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Le Clezio parle de son livre en disant qu'il a voulu rendre visibles les invisibles, ces enfants qui errent sur les routes ou dans les villes du monde entier.
A Madagascar, au Mexique ou en Irak, mais cela peut être en Amérique du sud, en Afrique et malheureusement même en France.
Seuls ou en fratrie, mis à la rue à cause de la guerre, de la famine ou de violences familiales, les enfants vont tenter de survivre.
Leurs rêves d'enfant vont souvent se muer en cauchemars.

Le Clezio trouve les mots pour que l'on n'oublie pas Maureez, Chuche, Marwan ou Chepo.
Avec le style délicat et poétique qu'on lui connaît, il dénonce cette indifférence générale à la souffrance.
La tristesse et la mélancolie de ces nouvelles nous resteront longtemps en mémoire.
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Le souffle un peu coupé, je referme Avers avec un mélange de sentiments: malaise et envoûtement, culpabilité et infinie tristesse.
Le Clézio déploie, tout au long de ces 8 nouvelles, de ces 8 destinées, sa prose mélancolique, sa poésie chantante et un brin surannée.
Certaines ont été écrites il y a vingt ou trente ans, d'autres sont contemporaines, mais peu importe, les indésirables sont de tous temps et de toutes contrées. D'ailleurs il faut souvent deviner, jouer avec Google Maps, pour s'y retrouver.
J'ai beaucoup aimé suivre dans les égouts les "petits rats de Nogalés", ces mômes des rues qui passent la frontière américano-mexicaine juste pour la journée.
On verra ainsi la misère de Rodrigues, l'île si précieuse de notre prix Nobel (2008!), la fuite éperdue d'adolescents traqués entre Pérou et Amazonie brésilienne, les conditions abominables des travailleurs marocains à l'issue des trente glorieuses, la destinée terrible des indiens du Panama fuyant les narcotrafiquants pour s'abimer dans les grandes cités colombiennes, l'errance de deux frères dans un Liban de feux et de sang.
L'auteur, comme souvent, évoque les esclaves mauriciens dans un beau texte autobiographique "La rivière Taniers".
Et puis "Fantômes dans les rue" dont le narrateur parisien est...vous en aurez la surprise, car vous lirez Avers c'est certain.
En écrivant ce petit billet d'autres images s'imposent à moi : enfants ukrainiens de Bakhmout, petits syriens du tremblement de terre tentant de rejoindre la Turquie en passant par Bab-al-Hawa, miraculés de Gaziantep...

Mais revenons à Jean Marie Gustave le Clézio, grand parmi les grands: son recueil est d'une humanité sidérante, jamais confondante ou moralisatrice, toujours implacablement mélancolique...
Difficile de passer à coté.
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POIGNANT
Ce bouquin m'a vraiment mis le moral en berne. A ne pas lire si vous déprimez un peu.
Au travers de 8 nouvelles, Le Clezio nous raconte les invisibles ceux qu'on ne veut pas, ceux qu'on ne veut même pas voir.
Les enfants, les enfants de la guerre, les enfants de la pauvreté, les enfants du désamour. des enfants qui luttent pour leur survie par des moyens dérisoires et qui sont très rarement aidés par des adultes.
Des adultes qui ont tout perdu, amour, travail, famille et qui se retrouvent à la rue, en marge de cette société qu'ils ont si bien connue.
Des Indiens d'amazone, peuplades primitives aux mains des narcos et autre.

Le Clezio nous offre une plongée dans les inframondes, et on en ressort le souffle coupé... et pas indemnes. Chaque récit vous prend par les tripes. Tant de misère, tant de douleur, et tant d'impuissance aussi.
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critiques presse (11)
Culturebox
08 mars 2023
Témoin du temps, J.M.G. aborde tous les thèmes qui traversent son œuvre depuis Désert. Il donne voix ici à une humanité sacrifiée, celle qui faisant corps avec la nature passe comme les arbres, comme la flore, comme la faune, sous le rouleau compresseur d'un désir de pouvoir et de richesse sans limite.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Bibliobs
27 février 2023
L'auteur du « Procès-verbal » accueille enfants esclaves, gamins des rues, ouvriers maghrébins ou « cholos » dans un recueil de nouvelles.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Culturebox
27 février 2023
J.M.G. Le Clézio, Prix Nobel de littérature, nous offre des contes contemporains d'une merveilleuse humanité.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaLibreBelgique
16 février 2023
À travers huit textes, l’écrivain donne des nouvelles de ces indésirables qu’on préfère oublier.
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LeMonde
14 février 2023
Sous les yeux ébahis du lecteur, un phénomène de cristallisation du récit s’élabore sans trace d’effort aucune : jamais explicité, l’avers fait vibrer les phrases comme autant de cordes simples d’apparence mais riches d’harmoniques qui se combinent. L’écrivain en joue avec une maestria saisissante.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaTribuneDeGeneve
13 février 2023
Ces textes courts aux émotions abruptes coupent la chique, à mi-chemin entre la plaidoirie pour des victimes de la folie des hommes, et la confession de celui qui ne peut s’empêcher de se sentir coupable.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
LeMonde
09 février 2023
Sous les yeux ébahis du lecteur, un phénomène de cristallisation du récit s’élabore sans trace d’effort aucune : jamais explicité, l’avers fait vibrer les phrases comme autant de cordes simples d’apparence mais riches d’harmoniques qui se combinent. L’écrivain en joue avec une maestria saisissante.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeMonde
09 février 2023
A travers les huit nouvelles de ce recueil, l’écrivain réaffirme la valeur inestimable de chaque être, particulièrement des plus déshérités d’entre eux. Émouvant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LeFigaro
03 février 2023
Huit nouvelles fortes où l’écrivain montre la noblesse des déshérités.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaCroix
03 février 2023
Huit nouvelles lumineuses de J.M.G. Le Clézio mettent en scène des personnages des marges refusant de se soumettre à l’arbitraire. La fiction comme terreau de l’action.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeSoir
03 février 2023
Ce recueil de nouvelles de J.M.G. Le Clézio s’attache à décrire leurs vies et à leur redonner une identité.
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Les choses vont et viennent, les gens apparaissent et disparaissent, comme le pêcheur qui s'était perdu en mer, et personne n'y peut rien, voilà tout.
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Pourquoi les berceuses sont-elles souvent tristes? Est-ce parce que la vie qui attend, au-dehors, au sortir des bras chauds et des mamelles douces, la vie est dure et mauvaise, violente, terrible? Ou bien parce que la porte du sommeil s’ouvre sur les cauchemars, sur la solitude, et quelquefois entrer dans la nuit c’est entrer dans la mort?
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Les femmes entraient dans l'eau transparente, elles riaient. Leur peau très blanche luisait au soleil, les chevelures mouillées se balançaient lentement, jetant une pluie de gouttes brillantes.
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De l’autre côté, les jardins, les arbres aux frondaisons noires contre le ciel clair, et j’entends les glapissements des merles que l’arrivée de la nuit angoisse. C’est un autre soir, encore un soir dans la série des soirs.
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La vie est une quête cruelle de la lumière, lumière des villes, lumière des déserts, lumière du sable qui emplit la bouche de ceux qui tombent. Lumière des rêves.
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Videos de J.M.G. Le Clézio (52) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J.M.G. Le Clézio
À l'occasion de la sortie d'"Avers. Des nouvelles des indésirables", le dernier ouvrage J.M.G. le Clézio, nous vous proposons de redécouvrir le parcours d'un des écrivains les plus emblématiques de notre temps, récipiendaire du Prix Nobel de littérature en 2008.
L'académie suédoise le reconnaît comme un « écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en deçà de la civilisation régnante. »
Dans son nouveau livre, J. M. G. Le Clézio nous exhorte à nous battre contre l'injustice au travers de huit histoires qui suivent chacune un personnage en quête d'identité.
« de ses personnages, Le Clézio révèle la beauté et célèbre le courage au long de huit lumineux textes. » La Croix
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