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Capitaine Ludovic Le Maoût tome 1 sur 5
EAN : 9782372605755
648 pages
Palémon éditions (14/02/2020)
4.32/5   38 notes
Résumé :
Tandis que le froid frappe Rennes de plein fouet, des corps d'enfants sont retrouvés vingt-neuf ans après leur disparition. Le capitaine Maoût pressent le Mal qui guette. La mort s'apprête à s'abattre sur la région.

Sous la tempête de neige, le monde prépare Noël. Les capitaines Le Maoût et Liotard du SRPJ de Rennes sont de garde. Un cadavre nu est découvert dans la galerie d’une ancienne ardoisière près du lac de Guerlédan en centre-Bretagne. Deux sq... >Voir plus
Que lire après La Nef des Damnés : Quand le Mal s'abat sur la Bretagne...Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai adoré le style de cet auteur, le vocabulaire et le ton parfaitement adapté à l'histoire et aux personnages de ce roman que j'ai découvert en avant-première.

On ne peut plus vraiment parler d'anticipation quand l'auteur est rattrapé par l'actualité, la pandémie traitée de façon si réaliste est maintenant un sujet d'actualité. La surpopulation, thème plus rarement abordé et presque tabou, pourrait bien amener des fous adeptes des solutions radicales à utiliser ces moyens extrêmes. Peur de la contagion, effondrement du tissu économique, dépôts de bilan et faillites en chaînes : la gestion de la pandémie grippale est tout à fait crédible et contribue à l'efficacité de l'histoire …
Les thèmes abordés par Jean-Paul le Denmat dans cette intrigue complexe sont d'un réalisme presque perturbant.
L'atmosphère si particulière de la Nef, avec son obscurité et ses "hôtes", fait figure de monde à part accentuant le contraste avec la frénésie et le chaos qui s'abattent à la surface. L'ambiance hostile de la tempête ajoute une dimension glaciale au danger oppressant de la pandémie.
Le contraste est aussi dans les quelques scènes familiales et l'amour qui viennent parfois éclairer ce roman et mettent encore en relief ses aspects très sombres.
Le commissaire et Baptiste ont des personnalités bien nuancées, très complexes, tourmentées par de douloureux souvenirs, des héros ni tout blanc ni tout noir, particulièrement humains. Ceux qui gravitent autour d'eux ne sont pas oubliés, ils ont beaucoup de présence, ils sont intéressants et crédibles, pas un n'est insignifiant. Et les dialogues sont parfaitement naturels.
Les événements s'enchaînent et les pages défilent avec une facilité déconcertante.

Bref, un thriller que je conseille plus que vivement : une histoire prenante avec de multiples facettes, un scénario complexe mais facile à suivre et bien construit, des personnages dont les destins se croisent et qui ne laissent pas indifférent, des scènes d'action percutantes, un rythme qui maintient l'intérêt d'un bout à l'autre ... et la petite touche fantastique qui va si bien à la Bretagne.
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Il est compliqué de parler de ce roman par les temps qui courent… Je ne voudrais pas dérouler de tapis rouge aux trop nombreux conspirationnistes qui occupent les réseaux sociaux dernièrement. En effet, il est question dans ce roman, paru en février, et donc écrit bien avant la crise que nous traversons, d'une pandémie qui touche la France. Déjà vu, me direz-vous ! Oui mais il s'agit ici d'un coronavirus, même si il a des origines différentes de celui qui nous occupe actuellement. Il s'agit d'un MERS et pas d'un SARS, c'est à dire que c'est aussi un virus à syndrome respiratoire, mais originaire du Moyen Orient et non pas de Chine. L'auteur surnomme son virus la grippe du dromadaire. C'est toujours les animaux qui prennent !!! Tout ça pour dire qu'il ne faut pas oublier de prendre du recul… car il s'agit d'un roman, d'un thriller même, où l'angoisse est un ingrédient essentiel.
Dès le début du roman, le décor est planté : c'est le réveillon de Noël 2018, des amis sont au restaurant, mais l'humeur n'est pas forcément des plus joyeuses, avec l'arrivée sur le territoire de ce virus, la grippe du dromadaire, qui finalement n'est pas qu'une simple grippette, sa mortalité étant élevée. Un des hommes présents à cette soirée a une double vie. Il utilise deux prénoms différents suivant qu'il est à la ville et qu'il travaille, ou qu'il est à la ferme avec ses chiens, et qu'il s'occupe de la Nef… La découverte de ce qu'est cet endroit fait grimper d'un cran l'horreur de la situation. Et pourtant, la découverte des cadavres près du Lac de Guerlédan était déjà particulière…
Ce roman est déjà, vous l'aurez compris, un thriller assez sombre, assez effrayant même, sans prendre en compte le parallèle entre l'intrigue de fond et notre situation actuelle. La situation dans le roman, avec ce coronavirus bien plus virulent que la COVID-19, peut se révéler particulièrement anxiogène pour le lecteur. Je l'avais laissé de côté pendant le confinement, et l'ai repris récemment, j'avais besoin de recul pour le lire et le digérer, et ne pas trop me laisser happer par la situation décrite. Des cercueils sont fabriqués par milliers, et sont livrés par convois ferroviaires de nuit… je ne vous révèle rien, la quatrième de couverture parle des cercueils. le côté complotiste donné au traitement de la pandémie m'a un peu gênée, probablement en résonance avec les énormités qu'on peut lire sur les réseaux sociaux récemment.
La temporalité de l'intrigue est très resserrée, les 650 pages ne couvrant qu'à peine plus de 48 heures (si l'on excepte quelques retours en arrière…). Les chapitres alternent entre les enquêtes du SRPJ de Rennes, celle de Baptiste, la vie dans La Nef, et aussi de très courts chapitres glaçants sur l'histoire de la pandémie et les actions de l'Etat pour parer à toute éventualité. Dès la page 40, on découvre les cercueils, et même le fait qu'ils ne suffiront probablement pas à absorber l'ensemble des décès des semaines qui viennent. L'enquête qui ouvre le roman va très vite passer au second plan devant l'évolution de la situation, et aussi parce que le duo de flics que l'on suit est de garde la nuit de Noël, et qu'ils n'ont pas le temps de s'appesantir sur ces cadavres déjà anciens quand des événements terribles se déroulent quasiment sous leurs yeux.
L'intrigue de ce roman, si elle débute du côté de Guerlédan et à Saint Brieux, avant de se déplacer majoritairement sur Rennes, même si on n'est jamais loin de Guerlédan et de la Nef, où l'on revient régulièrement. L'auteur connaît la région et ça se voit. Il nous donne le nom de toutes les rues, ce qui peut être lourd dans une poursuite en voiture. Moi qui suis rennaise, j'ai suivi les protagonistes comme si j'y étais. Presque à leur en conseiller des itinéraires alternatifs^^ Malgré ces lourdeurs, l'écriture est très enlevée, très visuelle, y compris pour les lieux que je ne connais pas !
L'alternance des points de vue, et le parallèle entre la vie de la Nef et celle des autres protagonistes rythme le roman, qui, malgré ses 650 pages, se lit plutôt vite. Certains éléments apportés par l'auteur, un peu comme des histoires parallèles, ne me semblaient pas forcément nécessaires, les deux intrigues principales étant déjà conséquentes.
La Nef des damnés est un roman dense, notamment grâce aux deux intrigues principales qui évoluent en parallèle, aussi glaçantes l'une que l'autre. A signaler toutefois que l'une des deux intrigues traite d'une pandémie de Coronavirus en France fin 2018, avec un fond complotiste, et un virus bien plus virulent que celui qui nous touche actuellement. Ce roman est déjà un thriller angoissant, mais en ajoutant le réalisme apporté par l'arrivée d'un Coronavirus en France en ce printemps 2020, le niveau d'angoisse, voire de terreur monte encore d'un cran. Âmes sensibles, s'abstenir ! Peut-être certains auront besoin d'un peu plus de distance avec les événements que nous sommes en train de vivre avant de se lancer dans cette lecture, alors que d'autres plongeront tête la première dans ces aventures… où « le Mal s'abat sur la Bretagne ». Mais le virus est-il le pire des Maux rencontrés dans La Nef des damnés ???
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Palémon. Merci à eux pour la confiance.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Un cadavre est découvert dans une ancienne ardoisière. En prospectant plus au fond de celle-ci, le capitaine le Maoût découvre deux squelettes d'enfants. Son instinct se met alors en éveil d'autant qu'au fond de ce puits, une forme l'observe.
Parallèlement en surface, une menace grandit. Une grippe fulgurante touche la population, le Mal noir s'étend…

Je me dois d'abord de commencer par un avertissement. Ce livre n'est pas recommandé, pour l'instant, aux lecteurs qui supportent mal la situation dans laquelle nous sommes actuellement. En effet, c'est un thriller à l'ambiance apocalyptique évoquant une pandémie.
Jean-Paul le Denmat est en cela un visionnaire. Il a écrit ce livre entre 2018 et 2019 mais pourtant il colle à notre actualité par bien des points. En premier lieu, un coronavirus très virulent sévit en France, toujours émanant d'une pauvre petite bête, mais cette fois-ci il nous vient du Moyen Orient. L'auteur s'est très bien renseigné car moult descriptions sont criantes de vérité au regard de notre situation. Il s'immisce avec brio dans l'essor et les dérives de cette pandémie.

Mais c'est avant tout un thriller au scénario complexe dans lequel deux intrigues se développent. Les circonstances font qu'elles vont se télescoper alors qu'elles n'ont pas de liens réels.
La première histoire est plus ancrée dans le passé et se rapproche d'une vendetta, d'un palliatif à une justice humaine défaillante.
La seconde affaire s'imbrique autour de l'épidémie : machination, thèse nauséabonde sur la surpopulation, complot, magouilles.
Le lien entre les deux s'effectue grâce au capitaine le Maoût, personnage récurrent dans l'oeuvre de Jean-Paul, un flic au passé traversé de fêlures physiques et sentimentales, qui ont fait de lui un solitaire solidaire de ses équipiers, dévoué corps et âme à son métier.

L'intrigue se veut rythmée par un espace temps court, du 24 au 26 décembre 2018 avec quelques retours dans le passé et se déroule en Armorique, le plus souvent à Rennes et à Mûr-de-Bretagne (endroit connu des amateurs de cyclisme), d'ailleurs lieu d'habitation de l'auteur. Il en joue un peu en saupoudrant son récit de dialecte breton. Il parsème son oeuvre de citations d'auteurs qu'il apprécie.

Je ne peux m'empêcher de penser, après lecture, à tout un tas de références religieuses ou ésotériques. Tout d'abord une fable manichéenne. Il se détache aussi un rapport aux cavaliers de l'Apocalypse avec l'épidémie, la mort, la famine, et la guerre (nombre de personnages sont d'anciens militaires). Une allusion aussi à une sorte d'Arche de Noé (aidée en cela par une tempête de neige incroyable) et à une forme de résilience, un cheminement vers un apaisement, un monde meilleur ? D'autant que l'auteur nous propose une fin ouverte.

En conclusion, j'ai apprécié ma découverte de cet auteur et de son écriture avec ce roman complexe et parfois flippant, aux intrigues bien menées. Toutefois, beaucoup de descriptions me semblent inutiles ou surabondantes et apportent de la lourdeur au récit. Il faut aussi s'accrocher un peu lors de la première partie afin de voir où l'écrivain veut en venir. La dernière parution de Jean-Paul date d'octobre dernier et porte le titre « la nuit des ombres » et je vais aller la découvrir avec plaisir.
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J'ai découvert Jean-Paul le Denmat récemment, et j'ai voulu reprendre les aventures du capitaine le Maoût depuis le début.

Waouh !!!
Ce bouquin date de janvier 2020, l'histoire se situe fin 2018, donc a été écrit bien avant les évènements que nous avons vécu collectivement avec le Covid.

Quelle prescience ! Heureusement que les complotistes n'ont pas lu ce bouquin ! Ou peut-être si justement, parce que l'intrigue est vachement bien ficelée. le trafic avec les vaccins, les médicaments, les cercueils...Ça fait froid dans le dos.

Bon et sinon, j'ai adoré l'intrigue principale, avec Baptiste/Fañch en pourfendeur de l'injustice.

Et toujours cette écriture efficace, les émotions des protagonistes à fleur de peau.
Énorme !

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C'est le premier roman que je lis et qui parle de Coronavirus, cette saleté qui nous bouffe la vie depuis quelques mois. Bien sûr, l'auteur en parle mais il est plutôt visionnaire et peut parfois faire peur car il nous le décrit comme un virus vraiment horrible qui détruit tout sur son passage... Ça fait parfois un peu peur mais il faut relativiser et garder à l'esprit que ce n'est qu'un roman de fiction.

En décembre 2018, Mikaël est secouru dans les montagnes après être tombé lourdement. Les pompiers découvrent un cadavre pas très loin de lui, bien caché. le capitaine le Maoût est appelé sur place. Il décide donc de mener l'enquête pour découvrir de qui il s'agit et surtout, ce qui a pu lui arriver. Et il n'est pas au bout de ses surprises en découvrant deux autres cadavres plus loin...

Qu'est-ce qui peut bien relier deux jeunes garçons morts il y a 29 ans et un jeune homme disparu il y a 6 mois? le Maoût en est persuadé, tout est relié et il compte bien découvrir comment.

Fanch, un gars du coin connait très bien la nef et le lac qui se situent près de l'endroit où Mikaël a été secouru. Cet homme vit un peu en reclus, seule Éliane lui parle et l'apprécie. Il est taciturne et bougon, il ne donne pas très envie de lui parler. C'est grâce à Éliane qu'il arrive à suivre l'actualité, qu'il apprend tout ce qu'il se passe dans les environs. Mais ce jeune garçon est en quelque sorte bipolaire, car il peut être un très bon ami quand il est Baptiste. le soir du 25 décembre, alors qu'il est avec toute sa bande de potes, il se met à neiger beaucoup et ses amis Gratien et Mélanie disparaissent...

Il y a beaucoup de personnages, j'ai eu du mal à suivre au début. L'auteur fait des retours en arrière et même si tout est bien daté, je me suis un peu perdue. J'ai trouvé quelques longueurs qui auraient pu être évitées mais je pense simplement que j'ai perdu patience car j'avais envie de comprendre tout ce qu'il se passait. Il arrive beaucoup de choses dans cette histoire, on sait que tout va se recouper forcément mais ça fait beaucoup d'infos en même temps à analyser, comprendre et intégrer. Mais j'y suis arrivée petit à petit car je me suis prise dans l'histoire qui est vraiment bien racontée et bien construite. le scénario est magnifique et parfaitement bien mené par l'auteur, un grand bravo!

Il y a le virus et la neige de décembre en fond, l'enquête sur les cadavres retrouvés près du lac et les explications de Fanch, l'intrigue sur des cercueils, et la disparition de Mélanie en plus... Bref, on s'y perd un peu parfois mais c'est passionnant!

Je me suis attachée à quelques personnages comme Savas, qui s'est fait avoir mais qui aimerait aider maintenant pour réparer sa faute et qui aime sa famille par-dessus tout. Fanch, ou Baptiste, malgré son caractère, est un homme bon qui essaie de se repentir en quelque sorte. Je verrais bien une adaptation ciné ou télé de ce thriller.

Une fin un peu décevante toutefois mais ouverte à toute proposition... Peut-être que l'auteur souhaite nous donner des nouvelles de tout ce petit monde dans un prochain roman?!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Un polar noir époustouflant qui vous emmène tout droit au fond de vos craintes et de vos angoisses.
Comme une odeur d'apocalypse, mais une écriture très sûre et pleine d'avenir...
Excellente surprise de lecture.
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- Bof. Demain soir, il ne restera plus rien dans les magasins. Tu as des réserves ?
- Juste un peu de gras sur le bide. Tu sais ce qu'on dit : "Quand les gros maigriront, les maigres périront."
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Il ne chercha pas à ouvrir les yeux. La gare, les militaires, les masques. Les gants en plastique gris qui recouvraient leurs mains et leurs bras. Comme dans le film Contagion. Il avait adoré. Il aimait bien les films catastrophes.
Il avait entendu parler du Coronavirus, ne s'en était jamais préoccupé.Pas le temps, pas l'intérêt.La peur l'empoigna soudain.
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Il n'y a pas de hasard , il n'y a que des rendez-vous
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