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EAN : 9782302042551
192 pages
Soleil (08/10/2014)
4.16/5   35 notes
Résumé :
Une œuvre majeure de la littérature fantastique du XIXe siècle, romantique et macabre, magnifiquement illustrée par la talentueuse et surprenante Isabella Mazzanti. Dans un décor étrange et familier, Laura, fille unique d'un gentilhomme anglais installé en Styrie, accueille sans méfiance Carmilla, une jeune inconnue... Mais très vite, dans la campagne environnante, dans le château et sur le corps même des deux jeunes filles, des indices vampiriques apparaissent et p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Cela faisait un moment que j'avais envie de me plonger dans ce classique de la littérature vampirique. La sortie de ce roman graphique de la collection Métamorphoses (une collection que j'adore des Éditions Soleil) a été l'élément déclencheur.

Je tiens déjà à préciser qu'il ne s'agit pas d'une adaptation en BD du Carmilla de Sheridan le Fanu, mais d'un roman graphique avec le texte intégral donc.

Ce texte, l'un des fondateurs du vampirisme littéraire, est vraiment surprenant ! Il narre l'histoire de Carmilla, une jeune femme recueillie par le père de Laura, la narratrice. Le personnage de Carmilla est on ne peut plus mystérieux : elle n'a pas le droit d'informer ses hôtes de son passé, de sa famille et de son quotidien, elle a la santé fragile, une certaine langueur qui la fait se lever après midi, des sautes d'humeur...

Si le lecteur contemporain devine rapidement qui est Carmilla, la narratrice ne le découvre qu'aux toutes dernières pages du roman (et les lecteurs de l'époque aussi car les récits vampiriques n'étaient pas courants à l'époque). Car l'amour rend aveugle ! Eh oui messieurs-dames, Sheridan le Fanu, en 1872, publie un livre dont les héroïnes sont homosexuelles ! Et là j'applaudie ! D'autant plus que, mythe vampirique oblige, du récit se dégage une sensualité certaine. Attention hein, on est au XIXème siècle, ne vous attendez pas à des scènes explicites ! Mais je vous assure qu'il n'y a aucun doute sur la question.

Les illustrations (encre et crayon de papier?) sont vraiment superbes, adaptées à l'atmosphère gothique avec leurs teintes noir/blanc/rouge. Elles ne se contentent pas d'illustrer fidèlement le texte mais le complètent grâce à l'atmosphère qui s'en dégage. On retiendra notamment le leitmotiv graphique des veines qui font parfois complètement référence au sang et qui sont d'autres fois de simples signes graphiques.

A chaque début de chapitre, les éditeurs ont insérés la citation d'un auteur célèbre : Bram Stocker, Maupassant, Shakespeare ou encore Edgar Allan Poe. D'ailleurs, j'ai eu à maintes reprises la sensation de lire une oeuvre de Poe tant la plume et l'atmosphère du récit sont identiques. Après le récit sont insérées les rapides biographies de le Fanu et de l'illustratrice, Isabelle Mazzanti.
Enfin, une proposition de lecture termine cette oeuvre magistrale que je vous recommande à tous vivement !
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Une belle mise en page et de jolies illustrations pour cette édition grand luxe de Carmilla de Sheridan le Fanu.
Rien de nouveau, rien de mirifique, mais un bel objet pour déguster en beauté ce conte macabre et sublime qui inspira Bram Stoker pour son comte Dracula... : une comtesse étrange et charismatique qui aime les jeunes femmes et le sang... Elle veut garder sa jeunesse éternelle...
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CarmillaJoseph Sheridan le Fanu

Ce qui m'a attiré en premier dans ce livre se sont les illustrations, je connaissais Sheridan le Fanu juste de nom, je n'avais jamais rien lu de lui.

Je n'ai pas été déçu les illustrations sont formidables. Elles sont à la fois étranges et surprenantes. Ce sont des illustrations dans les tons de noir, gris et blanc mais il y a toujours une touche (plus ou moins importante) de rouge. Toutes les pages sont illustrées et j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de doux dans ces illustrations bien qu'elles illustrent une histoire de vampire. Ce ne sont pas du tout des images terrifiantes ou alors si elles sont terrifiantes... de douceur.

C'est vraiment un beau livre en plus des illustrations chaque début de chapitre comporte une citation, soit en français, soit en anglais suivant la nationalité de l'auteur dont elle est tirée, (Bram Stoker; E.A. Poe, A Rimbaud, W. Shakespeare, Maupassant, W. Blake, O. Wilde, L. Tolstoï.) Chaque première lettre des chapitre est décorée. En plus du roman le livre comporte une biographie de J.S. le Fanu et une de l'illustratrice I. Mazzanti et une lecture de Gaïd Girard, qui est une spécialiste de l'oeuvre de le Fanu.

L'histoire maintenant, c'est la rencontre d'une jeune adolescente, Laura, du XIX e siècle avec un vampire. Cela se passe dans un château isolé en Styrie (Autriche), un accident de calèche laisse entrer dans le château une jeune fille énigmatique, Carmilla. Les deux jeunes filles vont se lier d'amitié.
J'ai trouvé ce livre très sensuel, presque érotique. C'est angoissant et pourtant il n'y a pas de description terrifiante, tout est dans le ressenti de la jeune Laura qui raconte son aventure. le style du 19 e siècle doit être pour beaucoup dans les émotions que j'ai ressenties en lisant ce roman. J'ai eu un peu les mêmes sensations qu'en lisant Dracula de Bram Stoker.

Beau livre, belle histoire à lire
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Il y a bientôt dix ans (ouille), j'étais au lycée en train de rédiger mon TPE (qui a connu cette épreuve du bac ?) portant sur la représentation des vampires au cinéma. Au préalable, je m'étais plongée dans tous les classiques de la littérature vampirique afin de connaître cette figure mythique et comment elle a été adapté à l'écran. Carmilla figurait parmi ces oeuvres. En effet, ce court roman de l'écrivain irlandais Sheridan le Fanu est l'un des précurseurs du genre (publié avant le Dracula de Bram Stocker) et il pose les caractéristiques de la femme-vampire (avec La Morte Amoureuse de Théophile Gautier). Alors adolescente, j'avais apprécié ma lecture tout en passant à côté de certains sous-entendus. Aujourd'hui adulte, je l'ai redécouvert avec plaisir.

Je vous parlais des caractéristiques de la femme-vampire. Carmilla est un personnage qui fascine Laura (protagoniste et narratrice) comme il fascinera les lecteurs. Double, séductrice, inquiétante, manipulatrice, touchante… Cette figure aux multiples facettes est insaisissable. Face à elle, Laura paraît drôlement innocente et naïve, elle qui représente la pureté sur le point d'être « corrompue ». On retrouve là un autre élément du récit fantastique : un narrateur à la première personne qui revient sur son passé pour nous raconter les étranges événements vécus dans sa jeunesse. Contrairement à La Morte Amoureuse où le narrateur est un homme, nous avons là une jeune fille. le récit prend donc une dimension saphique (Carmilla s'en prend uniquement aux femmes) dans toute la séduction qui va se jouer entre les deux personnages.

Avec le recul, Carmilla vous semblera peut-être vu et revu. On connait déjà ses codes (le château isolé, la jeune fille noble et ses gouvernantes, le paranormal qui s'immisce peu à peu dans leur quotidien, l'éveil à la sensualité et la passion refoulées dans des événements qu'elle ne peut expliquer…). Nous avons là tous les topos du gothique. L'enquête pour découvrir la véritable nature de Carmilla et les sources de ce mal tuant les jeunes filles de la région ne surprend pas, car on devine dès le début la vérité dès qu'on aborde cette oeuvre en tant que lecteur du XIXème siècle. Mais imaginez un instant les réactions à l'époque ! Si vous êtes amateurs du genre, Carmilla est un incontournable que vous devez lire.

Enfin, je vous conseille cette magnifique édition illustrée par Isabella Mazzanti, dont le trait apporte une dimension horrifique supplémentaire. le jeu entre le noir, le blanc et le rouge sang est remarquable. Son style rond et très expressif m'évoque à la fois un style burtonien et le visage des acteur.ices du cinéma muet. Elle y mélange des figures mythologiques et du body horror poétique, oscillant entre sublime et morbide.
Lien : https://moonlightsymphonyblo..
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Tout d'abord, les illustrations sont simplement magnifiques. J'ai pris beaucoup de plaisir à les regarder, je prenais mon temps pour en apprécier chaque petit détail. Je n'ai pas toujours compris le rapport direct avec l'histoire, mais elles illustrent tout de même très bien celle-ci, en nous plongeons dans une atmosphère sombre et mystérieuse.
L'intrigue est quant à elle surprenante. Je n'aime pas trop ce qui tourne autour des vampires, mais ici c'est différent, et j'ai apprécié. Il y a aussi une histoire d'amour impossible entre deux personnages.
Carmilla est une jeune fille vraiment intrigante, on ne la comprend pas tout à fait pendant toute la lecture. Elle a des habitudes étranges, et un comportement ainsi qu'une façon de parler parfois un peu effrayant et bizarre. Laura est quant à elle plutôt naïve, et très attachante. Elle vit un peu dans son propre monde, et ne voit pas toujours ce qui est juste sous ses yeux.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette oeuvre, qui se lit facilement, sans se prendre la tête. Je ne me suis jamais forcée, et je prenais exprès mon temps pour lire. Je lisais quelques chapitres avant de me coucher, et c'était quelque chose de plutôt agréable.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
- Tu as peur de mourir ?
- Bien sûr, tout le monde a peur de mourir.
- Mais mourir comme les amants, mourir ensemble, pour pouvoir vivre ensemble ! Les jeunes filles sont comme les chenilles quand elles vivent leur vie dans le monde, et se transforment finalement en papillons à l'arrivée de l'été. Mais en attendant, elles sont des larves et des vers, tu comprends ; chacune avec leurs penchants particuliers, leurs appétits et leur forme.
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Mais la curiosité est une passion sans scrupules ni repos, et aucune jeune fille ne peut endurer avec grâce qu'une autre refuse d'accéder à ses demandes.
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Ma bien-aimée, ton petit cœur est blessé. Ne me crois pas cruelle parce que j'obéis à la loi implacable de ma force et de ma faiblesse. Si ton cher cœur est blessé, mon cœur éperdu saigne avec le tien. Dans l'extase de ma très grande humiliation, je vis dans l'ardeur de ta vie, et tu mourras -doucement- dans la mienne. Je ne peux l'empêcher. Comme je me rapproche de toi, à ton tour, tu iras vers d'autres et tu apprendras cette extase cruelle qui est aussi de l'amour. Pour l'instant, ne cherche pas à en savoir plus sur moi, ni sur les miens, mais fais-moi confiance de toute la tendresse de ton cœur.
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Les jeunes personnes se prennent d'amitié, et même d'amour, dans l'instant.
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Après tout, il faut bien mourir, tout le monde doit mourir ; et on est bien plus heureux une fois mort.
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Video de Isabella Mazzanti (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Isabella Mazzanti
BANDE ANNONCE - "CARMILLA" - LE FANU & MAZZANTI Collection Métamorphose - Éditions Soleil
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