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Sheridan le Fanu revisite le mythe de Faust dans le Baron hanté.
On murmure depuis des années à Golden Friars que le fantôme d'une femme, un bébé dans les bras, surgit du lac du manoir des Mardykes. Selon la légende, Mary Feltram aurait été noyée avec son enfant par le baron Mardykes. Elle hanterait le lac, effrayant les descendants du baron.
Cent ans plus tard, l'actuel baron Mardykes se désespère, il est au bord de la ruine. Tourmenté par la légende des lieux, il ne cesse d'observer le lac qui le captive et l'effraie tour à tour. Il est prêt à tout pour ne pas perdre le manoir qui, selon ce qui lui a été prédit, appartiendra un jour à un Feltram.

Sans être captivant, ce récit fantastique et gothique est agréable à lire et semble parfait pour cette saison. Les pages sont peuplées d'apparitions inquiétantes, d'êtres secrets, de lieux sombres, de murmures du passés et de présages mystérieux.
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Première incursion chez Sheridan le Fanu, tombé sur ce livre un peu par hasard. Je découvre ce grand auteur irlandais du courant gothique. En effet, on retrouve tous les éléments classiques de ce genre qui connut son apogée au XIXe siècle : le lac et son cirque de montagnes, l'ancien domaine poussiéreux, le maître des lieux au comportement irascible, une victime qui reviendra de la mort toute puissante. Les apparitions des spectres sont invariablement réussies et suscitent un léger frisson, plaisant. Les descriptions sont belles et ténébreuses comme il se doit, le style agréable, le savoir-faire indéniable. Certains passages elliptiques sont un peu trop résumés, mais dans l'ensemble un excellent exemple du genre qui donne envie de découvrir Carmilla... Dire que les romans gothiques engendreront plus tard Edgar Allan Poe, Stoker, Machen, Blackwood, Lovecraft., Shelley... Honneur aux pionniers.
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De Sheridan le Fanu, on connaît plus souvent son court roman vampirique Carmilla, mais l'auteur irlandais fut prolifique et récemment je suis tombée sur un autre texte relativement court de lui, le Baron hanté.
Disons-le de suite, ce conte gothique n'est pas à la hauteur de son roman le plus connu, mais il vaut pour son atmosphère et son petit côté old school. Nous sommes dans un petit village reculé quelque part au Royaume-Uni, peut-être dans les Highlands écossais : Golden Friars. L'époque ? Elle aussi est floue, mais au tout début du XIXe siècle que le roi s'appelait Georges (III ou IV). le village est enclavé entre de hautes montagnes et au bord d'un lac. Là se dresse aussi la demeure des barons locaux, les Mardykes. Quelques décennies auparavant, la maîtresse de l'un d'entre eux, Mary Feltram, se serait noyée avec son enfant et hanterait depuis les eaux du lacs. Désormais, d'une façon ou d'un autre, cette histoire va revenir hanter leurs descendants. A la fin du récit, le doute demeure sur la réalité des événements surnaturels ou s'il ne s'agit que de coïncidences, et l'intrigue est assez délayées. Mais la description des personnages, et de l'ambiance de Golden Friars offre une évasion intéressante l'espace de quelques heures.


Lien : https://www.outrelivres.fr/l..
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J'ai découvert avec plaisir ce classique de la littérature fantastique dont l'auteur est surtout connu pour avoir écrit "Carmilla". On reste d'ailleurs dans le même genre d'ambiance, gothique et sombre.

Comme on peut s'en douter, certains passages traînent en longueur sans qu'il ne se passe grand chose, mais on apprécie la plume et les tournures de phrase. Cela participe à nous imprégner de l'atmosphère, avec un décor de manoir tout particulièrement indiqué.

Nous suivons Sir Bale Marykes, descendant du potentiel bourreau de la noyée du lac et de son enfant, Mary Feltram. Il rentre ruiné et plein de dettes à son manoir familial, qui jouxte le lac, et nous comprenons bien vite qu'il n'est pas un personnage commode. Aigri, râleur, avare, il enchaîne les caractéristiques détestables. Ce qui nous le rend de suite peu sympathique au contraire du descendant de Mary Feltram, j'ai nommé Philip Feltram, qui loge également au château. Ce dernier est gentil, timide, de nature à culpabiliser pour tout et enfin, serviable.

Sire Marykes semble ne pas vraiment apprécier la compagnie de Feltram qu'il trouve envahissante. La réputation et la rumeur des anciens événements qui les lient ne sont pas étrangères à cette antipathie. Il est dit que Mary Feltram reviendrait pour se venger.
Il se passe alors une scène qui déclenchera une série de péripéties.

Le livre est très court. La composition du livre est étrange car on commence par de longues phases de description qui nous mettent dans l'ambiance et explique le contexte, mais nous enchaînons rapidement la suite des incidents sans avoir réellement d'explications. Beaucoup de choses sont supposées, restent flous ou bien mal comprises lors de ma lecture.
On retrouve le principe de quête, d'atmosphère pesante et mystérieuse, d'échange, de secret,... mais finalement la fin me laisse un peu prise au dépourvue. J'ai eu l'impression de ne pas en avoir eu assez. Je serais bien restée encore un peu dans cette ambiance.
En tout cas, ça me donne envie de lire "Carmilla.
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Supposons que nous ne sommes que tous les deux, vous le lecteur, et moi le scripteur. Fermez les yeux.

Imaginez un petit village, entouré de bois et de montagnes. Dans ce village, une auberge accueillante. Dans la cheminée crépite un feu de bois guilleret. Trois ou quatre personnes devisent calmement.

Il paraîtrait que Sir Bale Mardyke reviendrait au pays, après de longues années d'absence.

Sur le lac plane une étrange légende : celle de la femme noyée. Mais au fait, la femme noyée, n'était-elle pas de la même famille que Philipp Feltram, secrétaire de Sir Bale ? Et ne serait-ce point un ancêtre de Sir Bale qui serait à l'origine de la noyade de la jeune femme ? Une rumeur, une légende.

Et le lac, omniprésent dans toutes les conversations. Et le lac immuable, aux profondeurs insondables. Certains auraient même vu une main sortir des ondes et happer le voyageur imprudent.

Racontars que tout ça. N'empêche que Philipp Feltram, ce compagnon triste et réservé de Sir Bale, s'est aventuré sur le lac et qu'il est mort noyé. le docteur constate même la rigidité cadavérique.

Un lac, ce n'est jamais qu'un miroir, un reflet. Où est l'original, où est le reflet.



Shéridan le Fanu est surtout connu en France grâce à Carmilla, son oeuvre le plus souvent citée. D'autres livres ont pourtant traversé le Channel, comme le fantôme de Madame Crowl, un recueil de nouvelles. Ou encore L'Oncle Silas.

Des romans ou nouvelles dans lesquels l'angoisse côtoie la terreur feutrée. A conseiller à tous ceux pour qui angoisse n'exclut pas poésie, à tous ceux qui aiment frissonner, mais qui n'apprécient pas forcément l'étalage sanguinolent de mauvais goût.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Récit typique de le fanu, sauf que les 60 première page sont un pensum, mais passé ce premier cap, on est repris par l'action et ça se dévore jusqu'à la fin. Seul petit bémol, C'est une écriture feuilletonesques, donc il y a des sautes, des reprises, des oublis, mais ça n'enlève rien du charme !
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Le baron hanté est un roman gothiques écrit par Sheridan le Fanu en 1870.

On nous raconte l'histoire de Sir Bale Mardykes, un mystérieux conte, qui revient habiter dans son manoir d'enfance à Golden Friars, un petit village installé près d'un lac et qui est la cause d'une étrange légende. Sir Bale est un personnage assez mystérieux et qui n'aime pas trop la compagnie. Il vit avec Philip Feltram à qui il fait mener la vie dure. Celui-ci va lui proposer un pacte assez étrange qui pourrait bien résoudre tout ses problèmes.

C'est un très beau livre, qui mêle haine, vengeance et dépendance.
Il est court et ne m'a pas demandé beaucoup de temps.
On est directement fixé sur l'univers de ce livre grâce à la légende que Sheridan le Fanu nous raconte au début de l'histoire. Cela permet de ce mettre dans l'ambiance du livre dès les premières lignes.
Il est vrai que l'intrigue commence assez tard dans l'histoire mais cela n'enlève aucun plaisir à la lecture.

Je le recommande vivement !!!
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J'ai bien progressé dans la lecture de « Millarca où la véritable histoire de Carmilla » par Orlane Escoffier éditée par le Petit Caveau.

Au préalable, j'ai délibérement lu « Le baron hanté », un autre livre de Sheridan le Fanu, celui-là même qui a inspiré Bram Stoker et l'histoire du Comte Dracula. La plume de Joseph Sheridan le Fanu, est plus belle encore, que dans mes souvenirs. Elle trempe en même temps, dans les encres du roman policier et de l'horreur. Cette refonte du mythe de Faust nous donne à lire un univers frémissant. Ce récit gothique est peuplé de personnages qui semblent voués au malheur par le sort d'esprits fantômes. La narration commence tout de bon, cent ans après l'apparition de Mary Feltram et de son bébé sur les eaux du lac de la propriété privée du Baron Bale Mardykes, faisant ainsi régner la terreur dans le coeur de ses descendants.

Le charme suranné de ce texte court me plaît bien, même si je trouve que l'auteur irlandais fait trop de fois, l'impasse sur certains détails importants de l'intrigue.
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Le baron Bale Mardykes revient habiter son manoir situé au bord d'un lac qu'on dit maudit. Endetté, taciturne et pas très avenant envers ses voisins, il revient y habiter à reculons. Ce paysage lugubre ne lui plaît guère. On raconte qu'un fantôme, celui de Mary Feltram, hanterait les lieux, et sa famille ne serait pas étrangère à sa mort...

Tous les ingrédients d'un bon roman gothique sont réunis : le décor lugubre avec ce manoir et ce lac; les personnages (le diable se cache bien quelque part mais je vous laisse découvrir où, la demoiselle tuée de façon tragique, etc.) et la situation (un pacte pas très catholique). Bref ce roman avait tout pour me plaire et pourtant je l'ai trouvé bien vide, manquant d'énergie, et pas très effrayant. Alors il faut noter que ce roman date un peu. Sûrement on y trouvera un charme suranné pour certains mais pour moi c'était un poil long, manquant de beaucoup de détails.
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Nous avons affaire ici à un récit de style gothique, l'histoire d'une malédiction familiale.

Au XVIIIème siècle, en Irlande, la petite ville de Golden Friars, bâtie au bord d'un lac, vit paisiblement.
Au siècle précédent, Mary Feltram, une pauvre jeune fille, a donné naissance à deux enfants, non reconnus par Sir Jasper Mardykes, son riche voisin qui l'a recueillie. Mary disparaît, mais on raconte que certains l'aurait vu au milieu du lac avec un enfant mort dans les bras.

Depuis l'un de ses descendants, Philip Feltram est devenu le secrétaire de sir Bale Mardykes. Mais les relations sont mauvaises entre les deux hommes. Sir Bale accuse, à tort, Philip de vol. Ce dernier quitte le manoir et cherche à traverser le lac de nuit. Il est retrouvé noyé, mais, lors de la veillée funèbre il se réveille. Leurs rapports changent alors. Feltram prend de l'ascendance sur son employeur et lui donne le moyen de le sortir de la ruine. Lorsque Philip Feltram quitte le manoir, son frère William le remplace. Mais sir Bale n'est pas à l'aise avec lui. Il garde en tête une rumeur selon laquelle un Feltram héritera de son domaine..

Le roman est assez court et ne permet pas à l'auteur de développer certains éléments de l'intrigue. le surnaturel est présent par touche : des histoires de revenants racontées lors de la veillée, un fantôme sur le lac, des chambres hantées, d'étranges personnages qui se transforment en oiseaux, un tableau oublié qui ressurgit... Mais Sheridan le Fanu laisse planer le doute, n'explique rien et ne fait que suggérer l'effroi. Comme souvent dans ses oeuvres, la chute de l'histoire est concise, rapide et peu détaillée. le sort des différents personnages est rapidement évoqué en quelques ligne et nous laisse sur notre faim.




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