Théodore Poussin, tome 1 : Capitaine Steene

Théodore Poussin, descendant d'une lignée de marins, est administrateur dans une compagnie maritime de Dunkerque et ne rêve que de partir à la découverte du monde mais aussi de partir sur les traces de son ancêtre le capitaine Steene, disparu dans de curieuses conditions en 1916 en Asie.
Son employeur lui donne une chance de faire ses preuves à bord d'un cargo de la compagnie en temps qu'élève-commissaire.
Après une longue traversée, il se retrouve à Haiphong pour quelques jours de repos après de fortes fièvres;
commence alors une folle épopée pour ce jeune homme un peu poète, un peu philosophe mais aussi nouvel aventurier.

Une BD qui nous fait voyager, des dessins de personnages qui font parfois penser à Tintin; dommage que chaque histoire s' étende sur plusieurs tomes, celle-ci, en l'occurrence sur 6 volumes.

Nous suivons les aventures maritimes de Théodore Poussin qui nous habitue progressivement à des escapades exotiques dans le monde entier. Les récits se situent dans la période riche d'Histoire de l'entre-deux-guerres.

Je ne suis pas amateur du graphisme "ligne claire"; cependant force est de constater une véritable maîtrise dans le scénario et dans la qualité des dialogues. Les personnages sont réellement fouillés et loin des stéréotypes habituels. Parfois, on baigne quand même dans un rocambolesque qui n'a pas vraiment sa place.

Je pense également que cette série aurait gagné en étant moins longue car les derniers tomes manquent sérieusement d'inspiration. Pour autant, la qualité et le plaisir de la lecture sont au rendez-vous pour une invitation agréable au voyage.

Théodore Poussin, part sur les traces de Charles Steen, son oncle disparu depuis 1916 à Haïphong. Il arrive à monter sur un bateau et pose des questions. Mais les réponses données restent assez vagues. Est-il vraiment mort? Un élément de réponse nous serons donnée à la fin, du moins c'est ce que le scénariste veut nous faire croire. L'histoire nous mène doucement au coeur d'un conflit et de secrets. le garçon prend de plus en plus de confiance et se retrouver face à son destin, qui se nomme Novembre. Frank le Gall profite de sa création pour affirmer sa passion de la littérature avec les références à Jack London ou Charles Baudelaire. 

Le scénario m'a plu; les dessins aussi même si je les ai trouvés un peu passés de mode (on est dans l'esthétique de Modeste et Pompon) . Je n'avais aucune idée en empruntant ce livre que c'était seulement le début d'une histoire. Je me sens donc un peu flouée et finalement déçue par cette BD.

Théodore Poussin faitpartie de ces séries qui ont préfigurer toute l'évolution de la bande dessinée franco-belge au cours des années 80 et 90.
Jusqu'alors écrasé par les carcans des écoles de Marcinelles et Bruxelles, il n'y avait guère de place pour qui ne se revendiquait pas du gros nez de Spirou ou du réalisme hérité de Hergé et Jacobs.
Le Gall et d'autres ont introduit un style différent, une bande dessinée qui n'avait plus peur de puiser dans l'imaginaiore littéraire. Il y a du Jack London, du Baudelaire, du COnrad chez Théodore Poussin. le récit vagabonde sur un rythme plutôt lent, qui évoque Pratt.
Thédore Poussin est un petit employé dansune entreprise maritime. Seul homme dans une famille exclusivement féminine, il rêve d'aventure. Il rêve des tropiques. Les destinations qu'il consigne dans son grand livre de compte le fascinent. Puis il y a l'ombre du Capitaine Steene, l'oncle et brebis galeuse de la fameuse, parti en Indochine où il a disparu non sans laisser une légende sombre. Héros ou pirate ? Est-il seulement mort ?
Lorsque Théodore a l'opportunité de partir, il n"hésite pas une seconde.
Avec le recul, ce premiertome me semble un peu faible. le Gall se cherche sans réussir à trouver le ton juste. Première ébauche d'une série qui va évoluer et s'imposer comme un classique des années 1990 et 2000.