AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Nathalie Le Gendre (Autre)
EAN : 9782491996192
160 pages
Les éditions d'Avallon (11/11/2020)
3.87/5   86 notes
Résumé :
A la suite de la Guerre Ultime, la terre est recouverte par un gigantesque océan. Dans une immense bulle flottant au grès du courant, vivent quelques milliers de rescapés de ce chaos.
Parmi eux, deux adolescents que tout oppose. Elle, Natanae, fille de pêcheur,farouche et éprise de liberté. Le décès brutal de son père fait basculer sa vie et l'oblige à habiter chez sa mère où elle se retrouve confrontée à l'ignoble violence de son beau-père.
Lui, Morph... >Voir plus
Que lire après Dans les larmes de GaïaVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,87

sur 86 notes
5
1 avis
4
9 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Pendant des années, je suis passée devant ce livre à la bibliothèque sans lui accorder la moindre attention : bien que le résumé me semblait prometteur, il ne se démarquait pas des autres et ne m'attirait donc pas plus que cela. Alors, vous demandez-vous surement, qu'est-ce qui m'a fait changer d'avis à son sujet ? La réponse peut sembler étonnante : un forum de jeu de rôle. Inspiré en partie par ce livre, ce forum fut mon petit refuge personnel pendant quelques mois, ses membres furent pour moi comme une véritable famille et j'ai passé au coeur de cette petite communauté mes meilleurs moments de rôliste. Et puis, faute d'activité, nous avons dû prendre la douloureuse décision de le fermer … Presque un an après l'ouverture du forum et plus de six mois après sa fermeture, la nostalgie est toujours forte, mais la tristesse suffisamment estompée pour me permettre de me plonger dans ce livre sans que je ne me mettre à pleurer en songeant à cette fantastique expérience …

Au gré des flots dérive l'Archebulle, immense île artificielle totalement autonome qui abrite une communauté régie par une hiérarchie implacable et des règlements impitoyables. Natanae et Morphée sont deux adolescents que tout oppose mais que leur soif de liberté et de justice va réunir. La première est fille de pêcheur et se situe au plus bas de l'échelle sociale, le deuxième est le fils du dirigeant le plus respecté et le plus craint de cette société confinée. Les deux ne supportent plus cette immense prison dorée, en particulier depuis que l'ébauche d'un continent se profile à l'horizon, et que les découverte du jeune homme leur offrent une possibilité de s'évader de cette Archebulle devenue trop pesante. Parviendront-ils à fuir sans se faire arrêter … ou se faire tuer ?

Contrairement à certains romans post-apocalyptiques, qui débutent par une longue et fastidieuse rétrospective permettant au lecteur de comprendre comment les choses sont devenues ce qu'elles sont, celui-ci ne s'embarrasse pas d'une ribambelle d'explications. le lecteur est directement plongé au coeur de l'intrigue, et les rares informations concernant l'Archebulle sont disséminées au coeur de l'histoire. de la même façon, l'auteur a fait le choix de ne pas suivre le schéma « traditionnel » d'une dystopie young-adult, et saute l'étape « présentation idyllique de la société futuriste » et passe directement à la phase « rébellion des personnages principaux contre l'organisation en place ». Nous avons ici un récit éminemment dynamique, qui se concentre sur l'action sans s'attarder sur ce qui ne sert pas directement l'intrigue. Ainsi, nous ne savons finalement que très peu de choses des personnages : nous ne connaissons que des bribes de leur passé et n'avons que très peu de descriptions physiques, car l'important ici est la rencontre impromptue entre ces deux adolescents que tout sépare ainsi que les plans qu'ils échafaudent ensemble. Une semaine à peine s'écoule entre la première et la dernière phrase. le lecteur n'a donc pas le temps de s'ennuyer, puisqu'il se passe toujours quelque chose, sans aucun temps mort. Nous avons ici un roman très vivant qui ne s'attarde que sur l'essentiel, une intrigue palpitante qui tient le lecteur en haleine.

Mais je dois avouer être restée sur ma faim. L'auteur a voulu se concentrer exclusivement sur l'échappée de Natanae et Morphée hors de cette prison dorée, et bien que cela ait du bon du point de vue du rythme narratif, cela est également à l'origine d'un certain sentiment d'inachevé, d'inabouti. Il y avait un potentiel dingue dans l'idée d'une société confinée à l'intérieur d'une Archebulle dérivant au gré des flots, d'une société hiérarchisée où les rares privilégiés ne sont finalement pas plus libres que les opprimés, d'une société basée sur le mensonge d'un seul individu qui régit tout. Et ce potentiel a été réduit à néant par la volonté de laisser de côté tout ce qui n'était pas directement relié à l'intrigue principale. Personnellement, j'aurai adoré en savoir plus sur la vie quotidienne des habitants de l'Archebulle, avoir plus de précisions sur la régulation des naissances, sur les punitions en cas d'infractions des règles, sur le règlement en lui-même … Bref, j'aurai été comblée si le cadre dystopique aurait été un peu plus exploité. Je pense d'ailleurs que le message véhiculé (l'hymne à la liberté), n'en aurait été que plus fort : ici, j'avais le sentiment que nos deux protagonistes cherchaient plus à fuir leur famille respective que l'étau oppressant d'une société trop autoritaire. Donc voilà, je suis un peu déçue car il y avait énormément d'idées très intéressantes qui n'ont finalement été que peu mises en valeur …

De la même façon, j'ai été quelque peu déconcertée par le dénouement de l'intrigue en elle-même : c'est rapide, terriblement rapide. Si rapide que cela en devient absurde. En une semaine à peine, Natanae et Morphée se rencontrent, deviennent amis en dépit de leurs différences et des interdits, se disputent, se réconcilient, et trouvent en parallèle le temps d'échafauder un plan pour s'évader, de pirater les codes permettant de mettre leur projet à exécution et de préparer tout ce qui leur sera nécessaire. le tout alors qu'ils n'ont même pas seize ans et qu'ils prétendent également emmener avec eux la petite Thynie, demi-soeur de Natanae, qui n'a que deux ans. Une fois encore, l'idée de départ était sympathique : deux adolescents épris de liberté qui comptent bien rejoindre le continent qu'ils voient à l'horizon, mais l'exploitation de cette idée n'a pas été des plus judicieuses. Alors que la sécurité est censée patrouiller toute la nuit et terrorise tout le monde, ils ne se sont pas fait chopper une seule fois, même avec un vélo déglingué (et donc bruyant) comme moyen de transport … Quand on y regarde de plus près, nos deux protagonistes ne font face à aucune contrariété pour quitter cette Archebulle, et on se demande même pourquoi ils sont les seuls à parvenir. Ce n'est finalement pas très crédible et c'est dommage.

Je pense que ma conclusion est prévisible : Dans les larmes de Gaïa est un roman qui avait un grand potentiel mais qui est finalement resté à la surface des choses, et m'a donc plutôt déçue. Bien que les personnages soient terriblement attachants – coup de coeur pour la petite Thynie, si mignonne qu'on a tous envie de la protéger de tous les vilains – et que la narration soit véritablement captivante et palpitante, je n'ai pas réussi à me plonger véritablement dans l'histoire, qui se dénoue bien trop rapidement et bien trop facilement. Je tiens cependant à nuancer quelque peu ma chronique : il n'y a pas que du mauvais dans ce livre ! A vrai dire, je pense que si je l'avais lu lorsque j'avais dix ans, je l'aurai immédiatement placé dans mes coups de coeur. Ce récit est véritablement destiné à la jeunesse et conviendra parfaitement aux jeunes lecteurs avides d'aventure et de liberté. A placer entre toutes les petites menottes passionnées de lecture !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
Commenter  J’apprécie          30
C'est un livre que j'ai eu plaisir à lire, mais je ne m'attendais pas vraiment à ça.
Le nom de Gaïa, ainsi que le préambule, me laissaient entrevoir une histoire teintée d'écologie... ce n'est pas vraiment le cas, mais l'histoire est tout de même très réussie, et la nature reste présente, même si en dehors de l'Archebulle.

L'archebulle, une bulle soi-disant idyllique, qui se laisse porter par la mer.
L'archebulle, bulle d'autonomie mise en place suite à une apocalypse, afin de protéger une partie de l'humanité.
Protéger l'humanité de la folie des hommes, en créant une société idéale ? Idéale pour qui ? Telle est toujours la question finalement.

Nous suivons deux adolescents, qui se sentent prisonniers de cette vie : Natanaë, fille de pêcheur, et Morphée, fils du plus haut dirigeant de l'Archebulle. Natanë, car suite au décès de son père, elle doit vivre avec sa mère et son beau-père, et c'est loin d'être merveilleux et rassurant. Morphée, car ce jeune homme sensible aime les arts, et cela est proscrit dans ce petit monde, pour le bien de tous, dira son père, qui ne daigne pas réellement lui accorder une quelconque attention. Tous deux ne sont pas destinés à se rencontrer, et pourtant...

Un jour, l'Archebulle va se rapprocher d'un continent, et les certitudes sur la vie dans ce microcosme, vont s'envoler pour certain(e)s.
Que vont alors faire ces adolescents ?

C'est une histoire dystopique qui nous envoie dans un monde ultra-contrôlé, ultra-sécurisé : contrôle des naissances, travail programmé, sorties surveillées, couvre-feu, arts proscrits... Chacun y a une place, mais est-ce là une existence comme on le souhaiterait ?

Une vraie ode à la liberté, qui fait d'autant plus écho en moi, en ces temps particuliers.

Petite mention spéciale à la relation que tisse Natanaë avec sa petite soeur Thynie. Je ressentais toute la tendresse que l'adolescente avait pour sa soeur. Très émouvant.
Commenter  J’apprécie          10
Après une guerre terrible qui laisse la Terre presque totalement recouverte d'un unique océan, quelques milliers de survivants sont regroupés dans l'Archebulle, une gigantesque bulle protectrice, divisée en secteurs d'habitation et qui dérive sur l'immensité d'eau.
Dans le quartier des pêcheurs, après le décès de son père, la jeune Natanaé, rebelle et volontaire, vient vivre chez sa mère, son beau-père (un homme brutal et vicieux), et sa petite soeur.
de son côté, Morphée, jeune homme passionné d'art, vit chez ses parents, dans un quartier beaucoup plus aisé. Son père, dirigeant de l'Archebulle, a édicté pour la population des règles absurdes et restrictives, que le jeune garçon réprouve totalement.
Alors que la bulle se dirige vers un morceau de terre, un "continent", la rencontre entre les deux adolescents solitaires et épris de liberté, va avoir des conséquences qui les dépassent.

Autant l'annoncer tout de suite, je n'ai pas vraiment été convaincue par cette lecture.
Pas que le sujet soit inintéressant, mais pour moi l'histoire, ainsi que les différents personnages, manquent de profondeur.
J'aurais apprécié d'en savoir un peu plus sur les événements ayant précédés la période qui nous est présentée, j'aurais aimé savoir comment se déroulait la vie des habitants dans chacun des quartiers (ce qui est interdit, comment la vie quotidienne s'articule...).
Le récit aurait probablement aussi gagné en consistance si la psychologie des personnages avait été plus creusée.
C'est dommage, car il faut reconnaître à l'auteure une grande imagination, et la capacité à créer un monde cohérent et envoûtant.
Après avoir refermé ce livre, je garderai en mémoire une histoire sympathique, ainsi qu'une écriture plaisante, mais je suis loin du coup de coeur.
Une lecture qui devrait plaire aux jeunes lecteurs, à qui, me semble t'il, elle est prioritairement destinée.
Commenter  J’apprécie          00
j ai bien aime ce livre car l'auteur met du fantastique dans l'histoire.
La ecriture est moderne mais des fois un petit vulgaire.
L'atmophère est tendue. Des personnages sont bien mais quelques uns ne sont pas attachants. le thème est original et le lieu est original car ça se passe dans un dôme.

Donc pour moi ce livre est à lire absolument. Il mériterait une suite a mon gout.


résume:Natanae boucla sa maigre valise. Elle porta un dernier regard à la maison paternelle,qu'elle quittait pour toujours. Son coeur se serra.
Qu'allait-elle trouver en retournant chez sa mère? Qu'allait être sa vie avec ce beau-père qu'elle connais-sait à peine et cette demi soeur qu'elle n'avait vue que de loin? D'autant que le nouveau mari de sa mère avait la réputation dêtre un homme violent

Commenter  J’apprécie          50
En 2030 la terre, surnommée GaÏa, est engagée dans un conflit sans fin. Après cette guerre dévastatrice, Gaïa n'est plus qu'un océan à perte de vue. Sur cette planète remplie d'eau, quelques humains ont survécu, enfermés dans l'Archebulle, une énorme bulle flottante ? Parmi ces survivants, Natanae 15ans, renfermée et singulière, vit chez sa mère depuis la mort de son père. de l'autre côté de l'Archibulle, Morhée, un autre adolescent, fils d'un commandant va découvrir les mystères de l'Archibulle.
Malgré leurs nombreuses différences les deux adolescents vont se rencontrer et trouver un point commun : un désir de liberté.
L'Archibulle va heurter un continent ce qui n'était jamais arrivé auparavant : comment vont réagir les habitants de l'Archibulle et les deux adolescents ?

Le livre est impressionnant par les passages avec de l'action comme par exemple celui où le beau père de Natanae frappe sa femme, les scènes sont très bien décrites. C'est effrayant, violent. Ce livre m'a plu parce que le vocabulaire est plutôt simple, facile à comprendre. J'ai trouvé que l'histoire même si elle relève de la science fiction permet de réfléchir sur de vrais problèmes : la suppression de liberté, les inégalités, le besoin de la nature.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Le décor
Le bouton rouge... Je dois appuyer sur le bouton rouge...
2030. L'humanité est engagée dans un conflit sans fin dans lequel les armes les plus radicales sont utilisées : chimiques, bactériologiques, nucléaires. Dix ans de guerres, de souffrances, d'abominations. Durant toutes ces années, les cerveaux les plus vicieux ont été mis à l'épreuve pour élaborer, aveuglément, des plans fous, des solutions finales dans le but de déterminer un vainqueur...
Une seule issue est possible...
La main se soulève lentement, hésitante... Puis se crispe, déterminée, comme les serres d'un vautour. L'index se détend subitement et effleure d'une caresse mortelle le bouton rouge... Encore un bref instant d'incertitude, mais à quoi bon ? Et le doigt enfonce la touche couleur de sang...
Adieu...
Vomi par les satellites tueurs, un déluge de feu s'abat sur l'humanité.

Alors, dans un dernier sursaut, la Terre pousse un mugissement terrible. Un bruit assourdissant s'intensifie, perce les ténèbres et la brume des cendres humaines.
Elle, que les humains appelaient Gaïa, la Terre-Mère, sent gronder en son sein la révolte. Elle, qui a enfanté les premiers êtres, nourri leurs enfants tout en acceptant leurs faiblesses, leur égoïsme, décide de ne pas se laisser anéantir. Elle, qui a tant supporté pendant des siècles, refuse de se laisser impunément brûler vive sans réagir !
Mutilée, Gaïa souffre, rage, hurle...
Avec une force inouïe, elle se rebelle. Elle gonfle ses poumons, elle tonne, son sang jaillit des volcans, provoquant tremblements de terre, raz-de-marée, cyclones.
Prenant le pas sur la colère, la douleur se propage. Gaïa pleure toutes les larmes de son corps et engendre des océans dans lesquels s'abîment les continents. Elle s'arrête juste à temps pour ne pas sombrer dans son propre chagrin, dans sa propre furie, et fait naître du fluide de ses entrailles les contours d'un continent destiné à ses enfants survivants... s'il y en a.

Tel un grain de poussière illuminé flottant dans l'océan des larmes de Gaïa, une bulle de vie se dirige au gré du vent, de la mer et de ses courants, vers ce petit bout de terre vierge et sauvage... 
Commenter  J’apprécie          80
- Morphée, ouvre les yeux ! Nous n'avons aucune liberté : les naissances sont contrôlées, le travail programmé, les sorties surveillées...
Morphée sourit dans la pénombre.
- Je t'ai découverte louve en protégeant ta petite sœur et je te découvre farouche à revendiquer la liberté.
Commenter  J’apprécie          20
Un jour, la terre pleurera, elle demandera grâce et versera des larmes de sang. Tu devras faire un choix : l'aider ou la laisser mourir; et quand elle viendra à mourir, tu mourras, toi aussi.
Commenter  J’apprécie          30
Le climat artificiel et aseptisé de l'Archebulle lui pesait. Elle rêvait d'un contact physique avec ces phénomènes météorologiques qui semblaient la narguer dehors. Elle aurait aimé laisser ruisseler cette eau douce sur son visage qu'elle goûterait du bout de la langue. Elle aurait aimé savourer la caresse du vent farouche dans ses cheveux, découvrir sa fraîcheur plutôt que de respirer chaque jour un air recyclé. Elle aurait tant aimé explorer le vaste océan inconnu dans lequel flottait l'Archebulle plutôt que de plonger dans la mer intérieure, à jamais trop calme, qu'aucune rafale ne tourmenterait jamais. Elle aurait tant aimé dorer sa peau au soleil sans le filtre de champs de forces...
Commenter  J’apprécie          00
"Un jour,
la terre pleurera,
elle demandera grâce et versera des larmes de sang.
Tu devras faire un choix : l'aider ou la laisser mourir ;
et quand elle viendra à mourir,
tu mourras,
toi aussi."

John Hollow Horn, Oglala Lakota - 1932
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Jeunesse Voir plus


Lecteurs (168) Voir plus



Quiz Voir plus

Vivre de Nathalie Le Gendre

Où se situe l'action?

planète 10
planète 8
planète 9
planète 7

9 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Nathalie Le GendreCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..